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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Mise à jour sur le paludisme (malaria) dans la République dominicaine

Mise à jour: le decembre 24 1999

Santé Canada surveille des rapports concernant des cas de paludisme chez des touristes de l'Europe qui ont visité la République dominicaine. La République dominicaine a remis à Santé Canada le rapport suivant sur la situation du paludisme.

  • Il y a deux situations distinctes relatives au paludisme en République dominicaine :

    • environ 30 municipalités comptant près de 10 p. 100 de la population sont touchées par une transmission locale et permanente du paludisme;

    • dans environ 120 municipalités, soit 90 p. 100 de la population, il n'y a pas de paludisme. Cependant, des poussées occasionnelles de transmission du paludisme peuvent se produire dans ces zones exemptes de paludisme, du fait de la présence du moustique porteur et des déplacements des personnes provenant de zones où la transmission se produit. Ces personnes sont généralement des travailleurs de la construction se rendant dans des régions touristiques où, depuis 1998, des constructions importantes sont en cours;
    • bien que tout le paludisme en République dominicaine soit causé par le P. falciparum, on n'a documenté aucun cas de résistance aux médicaments.
  • L'ouragan George a produit des modifications écologiques importantes dans certaines zones géographiques, y compris un accroissement du nombre de cas signalés dans les zones impaludées.
  • En janvier 1999, il y a eu une flambée de cas de paludisme dans la ville d'Le Salado, dans la province de La Altagracia. La flambée a été contrôlée dans les 8 semaines, avec 90 cas de paludisme signalés au total. Bien que les mesures de lutte contre le paludisme aient ramené ultérieurement la transmission à seulement des cas sporadiques, une deuxième flambée s'est produite en août et septembre, dans la même zone. Actuellement, plus de 200 cas ont été signalés, dont certains concernaient des touristes qui se trouvaient dans la région. Les efforts de lutte contre la transmission du paludisme ont été quelque peu gênés par la construction à grande échelle de nouvelles installations touristiques, avec l'afflux d'un grand nombre de travailleurs de la construction.

En réponse à ce problème de santé publique, le gouvernement a mis en oeuvre des mesures intensives pour bloquer la transmission, dont une surveillance accrue et une lutte contre le porteur. Récemment, ces mesures ont de nouveau réduit considérablement le nombre de cas signalés.

Source : Ministère de la Santé de la République dominicaine

Santé Canada a reçu notification d'un seul cas confirmé en laboratoire de P. falciparum chez un voyageur canadien qui s'est rendu à Punta Cana, en République dominicaine, au début de décembre.

En consultation avec le Sous-comité du paludisme du Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV), Santé Canada diffuse actuellement ses recommandations actuelles concernant le paludisme à l'intention des voyageurs en République dominicaine.

En plus de recommander la prophylaxie antipaludéenne aux voyageurs qui veulent se rendre dans les zones rurales de nuit, Santé Canada recommande que les Canadiennes et les Canadiens qui voyagent dans des zones touristiques de la province de La Altagracia prennent aussi la prophylaxie antipaludéenne. La province de La Altagracia se trouve dans la partie sud-est du pays. Nota : Le médicament d'élection pour la République dominicaine est la chloroquine.

Pour prévenir l'infection, les voyageurs canadiens devraient être conscients qu'il existe deux précautions : éviter les piqûres de moustique et prendre un médicament antipaludique.

Précautions individuelles contre les moustiques

Les moustiques anophèles femelles sont actives principalement le soir et la nuit. Les personnes qui voyagent dans des régions impaludées doivent prendre des précautions contre les moustiques pour réduire les risques de piqûre.

Toute mesure qui restreint l'exposition au moustique anophèle femelle au cours de ses périodes d'activité (soir et nuit) permet de réduire le risque de contracter la maladie. Parmi ces mesures, mentionnons :

  • demeurer dans des locaux bien protégés par des moustiquaires ou entièrement fermés et climatisés;

  • dormir sous un filet en mousseline;

  • porter des vêtements qui limitent la surface de peau exposée;

  • enduire les parties du corps exposées d'un insectifuge.

On recommande d'utiliser de l'insectifuge dans les régions impaludées. Les insectifuges contenant du N,N diéthyl-méta-toluamide (DEET) sont les plus efficaces. La concentration de DEET varie d'un produit à l'autre; les produits plus concentrés protègent plus longtemps. Dans de rares cas, l'application d'insectifuge contenant une forte concentration de DEET (supérieure à 35 %) a été suivie de convulsions chez les jeunes enfants. Il faut appliquer les produits contenant du DEET avec modération et uniquement sur les parties du corps exposées; de retour à l'intérieur, laver à l'eau les surfaces enduites. Les produits contenant du DEET à 35 % offrent une protection de 4 à 6 heures et les produits à base de DEET à 95 % protègent 10 à 12 heures, ces derniers ne doivent pas être appliqués aux bébés et aux enfants. De nouvelles formulations à faible concentration de DEET, qui protègent plus longtemps, sont maintenant vendues au Canada.

Antipaludéens (prophylaxie)

Les médicaments antipaludiques réduisent le risque de contracter le paludisme symptomatique, cependant, ils ne protègent pas entièrement contre la maladie. On recommande au voyageur de discuter avec son médecin ou son spécialiste de la médecine des voyages de ses besoins particuliers en ce qui a trait aux médicaments antipaludiques, plusieurs semaines avant le départ.

Il faut absolument suivre les indications de votre médecin ou de la clinique santé-voyages afin de bénéficier de l'effet protecteur maximal des antipaludéens. Chaque médicament a son propre schéma posologique qui doit être strictement respecté. En raison de la période d'incubation de la maladie, ces médicaments doivent donc être pris avant et après le voyage.

Remarque importante

Si vous avez de la fièvre dans les 3 mois suivant le retour d'un voyage dans des régions impaludées, il est primordial de consulter immédiatement un médecin. Il faut l'informer que vous avez visité une région où sévit le paludisme afin qu'il puisse vous faire subir les tests nécessaires sans délai. Le paludisme peut être diagnostiqué au moyen d'un ou plusieurs frottis sanguins (une goutte épaise) examinés au microscope.

 

Mise à jour: 1999-12-24 haut de la page