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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Influenza aviaire A (H5N1) : activité chez les humains en Asie

Mise à jour : 8 août 2005

L'Agence de santé publique du Canada continue de surveiller de près l'activité de l'influenza aviaire A (H5N1) ou « grippe du poulet » dans plusieurs pays d'Asie.

Sommaire des cas chez les humains

On a signalé d es cas humains d'influenza aviaire H5N1 au Vietnam, en Thaïlande, au Cambodge, et tout récemment en Indonésie. La transmission chez les humains se caractérise par trois périodes ou vagues distinctes d'activité, depuis la mi-décembre 2003, lorsque les premiers cas humains ont été signalés.

Vague
Période
Cas, y compris les décès
1 Du 26 décembre 2003
au 10 mars 2004
35 cas, dont 24 décès
2 Du 19 juillet 2004 au 10 août 2004 9 cas, dont 8 décès
3 Du 16 décembre 2004 jusqu'à maintenant 68 cas, dont 25 décès

Indonésie - Cas chez les humains

Vague 1 : aucun cas

Vague 2 : aucun cas

Vague 3 : 1 cas, dont 1 décès

À ce jour, l'Indonésie a déclaré un total de 1 cas d'influenza aviaire chez les humains. La personne atteinte est décédée.

Vietnam - Cas chez les humains

5 août 2005 - Le Ministère de la Santé vietnamien a confirmé trois nouveaux cas d'infection par le virus H5N1 de la grippe aviaire chez l'être humain. Un cas a été signalé dans la province de Ha Tay, un dans celle de Tra Vinh et le dernier à Ho Chi Minh Ville. Le patient de Tra Vinh et celui de Ho Chi Minh Ville sont décédés.

Vague 1 : 23 cas, dont 16 décès

Vague 2 : 4 cas, dont 4 décès

Vague 3 : 63  cas, dont 20 décès

À ce jour, le Vietnam a déclaré un total de 90 cas d'influenza aviaire chez les humains, dont 40 décès.

Cambodge - Cas chez les humains

Vague 1 : aucun cas

Vague 2 : aucun cas

Vague 3 : 4 cas, dont 4 décès.

À ce jour, le Cambodge a déclaré un total de 4 cas d'influenza aviaire chez les humains, qui se sont tous soldés par des décès.

Thaïlande - Cas chez les humains

Vague 1 : 12 cas, dont 8 décès

Vague 2 : 5 cas, dont 4 décès

Vague 3 : aucun cas

À ce jour, la Thaïlande a déclaré un total de 17 cas d'influenza aviaire chez les humains, dont 12 sont décédés. Le dernier rapport de cas en Thaïlande date du mois d'octobre 2004.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a conçu un tableau illustrant le nombre de cas humains par région et par période.

Source : Organisation mondiale de la Santé

Renseignements sur l'influenza aviaire

L'influenza aviaire est une infection virale contagieuse qui peut affecter toutes les espèces d'oiseaux mais aussi, plus rarement, les humains.

C'est en 1997 que l'on a signalé les premiers cas humains d'infection au virus de l'influenza aviaire. L'éclosion s'est déclarée à Hong Kong, où 18 humains infectés par la souche H5N1 ont souffert de troubles respiratoires graves et 6 en sont décédés. L'infection chez les humains coïncidait avec une épidémie d'influenza aviaire chez les populations de volaille de Hong Kong, causée par la même souche virale fortement pathogène.

Actuellement, il n'y a pas de vaccin permettant de se protéger contre le virus de l'influenza aviaire H5N1. Bien que le vaccin saisonnier actuel contre la grippe ne fournisse pas de protection contre le virus de l'influenza aviaire H5N1, une telle immunisation pourrait être utile aux voyageurs se rendant dans des régions du monde où l'on a détecté des cas de H5N1 chez les humains. Les personnes immunisées avec le vaccin saisonnier sont moins susceptibles de contracter la grippe saisonnière. Cela réduit conséquemment la probabilité qu'une personne vaccinée soit infectée par les deux formes de l'influenza, humaine et aviaire, en même temps. Si une personne venait à être infectée en même temps par les deux virus, ces derniers pourraient se « mélanger » et muter en un nouveau virus qui pourrait se propager facilement et contre lequel les humains n'auraient aucune immunité.

Au Canada, plusieurs médicaments antiviraux sont disponibles pour la prévention et le traitement de l'influenza saisonnière. Bien qu'il n'existe aucune preuve que ces médicaments puissent prévenir l'infection au H5N1, des études réalisées par le biais du Global Influenza Surveillance Network (Réseau national de surveillance de l'influenza) de l'OMS ont démontré que l'antiviral Oseltamivir pourrait être efficace dans le traitement de la souche H5N1.

Recommandations

Par mesure de précaution, les voyageurs se rendant en Thaïlande, en Chine, au Cambodge, en Thaïlande, au Vietnam, en Corée du Sud, au Japon, en Indonésie et au Laos - là où l'on a signalé des flambées d'influenza aviaire A (H5N1) chez la volaille - devraient considérer les mesures qui suivent.

L'Agence de santé publique du Canada conseille aux voyageurs se rendant dans ces pays d'Asie de ne pas consommer de volaille insuffisamment cuite, d'œufs crus ou de produits à base d'œufs n'ayant subi qu'une légère cuisson (comme des œufs dont le jaune est encore liquide). Les voyageurs devraient veiller à ce que tous les produits alimentaires susmentionnés soient très bien cuits avant de les consommer, car les études indiquent que la cuisson inactive le virus. Bien qu'à ce jour il n'y ait pas de preuve de transmission du virus par des aliments contaminés, par mesure de précaution et jusqu'à ce que d'autres renseignements soient disponibles

Il est recommandé de suivre les précautions normales en ce qui concerne l'entreposage, la manipulation et la préparation des aliments. L'Agence de santé publique du Canada conseille également aux voyageurs de suivre de strictes mesures d'hygiène, notamment de bien se laver les mains, surtout après le contact avec des œufs ou avec des produits à base d'œufs et de volaille insuffisamment cuits et pour prévenir la contamination croisée avec d'autres produits alimentaires. Puisque les microorganismes causant les maladies se retrouvent fréquemment sur les mains, le moyen le plus important de prévenir les infections demeure de bien se laver les mains avec de l'eau chaude et savonneuse pendant au moins 20 secondes. Les voyageurs peuvent aussi utiliser une solution antiseptique sans eau, à base d'alcool. Par contre, si les mains sont visiblement sales, il est préférable de les laver à l'eau et au savon avant d'utiliser de tels produits antiseptiques. S'il est impossible d'utiliser de l'eau et du savon, il faudrait nettoyer d'abord les mains avec des essuie-doigts contenant un détergent afin d'enlever toute trace de terre.

L'Agence de santé publique du Canada recommande aux voyageurs d'éviter tout contact non nécessaire avec de la volaille vivante. Cela comprend notamment les fermes avicoles et les marchés où l'on vend des animaux vivants, comme des poulets et des canards, car ces animaux peuvent être vecteurs du virus de l'influenza aviaire. Les voyageurs devraient savoir que le virus de l'influenza aviaire peut adhérer aux cheveux et aux vêtements et peut être inhalé. Les recherches ont démontré que le risque de transmission directe du virus H5N1 des oiseaux aux humains est plus grand lorsque ces derniers ont des contacts étroits avec la volaille vivante infectée.

Les voyageurs ne devraient pas rapporter au Canada de produits à base de volaille ou d'œufs provenant de ces pays.

Voici les recommandations de l'Agence canadienne d'inspection des aliments afin de prévenir l'introduction du virus de l'influenza aviaire dans les populations animales du Canada :

  • Les voyageurs qui ont visité une ferme pendant leur séjour dans un pays affecté doivent s'assurer que les vêtements et les chaussures portés sur la ferme sont exempts de fumier et de terre avant leur entrée au Canada. Au retour, les vêtements devraient être lavés et les chaussures désinfectées. Pour en savoir davantage, prière de consulter le site Web de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Ouvre une nouvelle fenêtre

À titre de rappel…

L'Agence de santé publique du Canada recommande habituellement aux Canadiens se rendant à l'étranger, peu importe la destination, de consulter leur médecin de famille ou une clinique santé-voyage avant leur départ pour obtenir une évaluation personnelle des risques encourus et pour déterminer leurs besoins en matière d'immunisation ainsi que les médicaments prophylactiques et les mesures de protection personnelle nécessaires.

  • Les voyageurs se rendant dans des régions où des cas humains de H5N1 ont été signalés, devraient également discuter avec le professionnel de la santé de la vaccination contre l'influenza saisonnière et des avantages de se munir d'Oseltamivir pour le traitement du H5N1.

En outre, l 'Agence de santé publique du Canada recommande aux voyageurs qui tombent malades ou ne se sentent pas bien à leur retour au Canada de prendre rendez-vous avec leur médecin pour une évaluation de leur condition. Ces voyageurs doivent informer leur médecin, dès le début de l'entrevue, qu'ils ont voyagé ou ont vécu hors du Canada et préciser les endroits visités.

Renseignements additionnels :

Renseignements additionnels de l'Agence de santé publique du Canada sur l'influenza aviaire :

Renseignements de l'Agence de santé publique du Canada sur l'influenza :

Autres renseignements connexes de l'Agence de santé publique du Canada :

  • L'Agence de santé publique du Canada publie un rapport hebdomadaire intitulé FluWatch qui résume les activités de surveillance de la «   grippe » au Canada et à l'étranger.
  • Information sur les antiviraux

Sources externes de renseignements :

On peut trouver d'autres renseignements de l'OMS sur l'influenza aviaire à la page Web de l'OMS sur l'influenza aviaire A (H5N1). Ouvre une nouvelle fenêtre

L'OMS publie également d es rapports internationaux sur l'influenza au site Web sur la grippe de l'OMS. Ouvre une nouvelle fenêtre

Les rapports internationaux sur les animaux infectés, par pays, sont disponibles au site de l'Organisation Mondiale de la Santé Animale. Ouvre une nouvelle fenêtre

 

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