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Version pr t imprimer en format PDF. Évolution des exigences des consommateurs
Satisfaire les exigences des consommateurs | Assurer la salubrité des aliments | L'agriculture et l'environnement | L'évolution des exigences et la chaîne agroalimentaire | Résumé Le gouvernement du Canada ainsi que les gouvernements provinciaux et
territoriaux, en collaboration avec le secteur agricole et les Canadiens et
les Canadiennes intéressés, travaillent à l'élaboration
d'un cadre pour la politique agricole au XXIe siècle. L'objectif
visé est de faire du Canada le chef de file mondial en matière
de salubrité des aliments, d'innovation et de production respectueuse
de l'environnement. Dans l'orientation stratégique ainsi proposée,
on reconnaît les défis sans cesse croissants auxquels les producteurs
canadiens doivent faire face pour s'adapter aux progrès rapides en
matière de technologie et pour concurrencer les autres pays sur le
marché mondial de l'alimentation qui est de plus en plus complexe.
Satisfaire les exigences des consommateursLes exigences des consommateurs changent la face de l'agriculturePendant que le niveau de vie augmentait au Canada et dans les autres pays développés, la consommation d'aliments par habitant s'est stabilisée et les besoins alimentaires de base sont maintenant satisfaits. Parallèlement, les consommateurs sont plus avertis quant aux aliments qu'ils achètent. Ils veulent à tout le moins des aliments salubres, mais aussi un plus grand choix d'aliments dont les facteurs clés sont les suivants : apparence, goût, valeur nutritive et aspect pratique. Ils veulent de plus l'assurance que ces aliments sont produits dans le respect de l'environnement. De nombreux fournisseurs mettent actuellement sur pied des systèmes qui montrent aux clients existants et potentiels que leurs produits répondent aux exigences des consommateurs. Simultanément, ces mêmes fournisseurs profitent de l'évolution des préférences des consommateurs pour conquérir de nouveaux marchés et développer des marchés à créneaux où les consommateurs sont prêts à payer davantage. Cette situation présente des possibilités dans le domaine de l'agriculture. Les études tendent à démontrer que plus le revenu moyen des consommateurs augmente, plus ils sont prêts à payer pour des attributs de qualité spécifiques. Le défi auquel font face les transformateurs et les producteurs est le suivant : comment satisfaire les besoins sans cesse croissants des consommateurs? S'ils veulent miser sur les possibilités offertes, ils doivent s'adapter en satisfaisant aux exigences des consommateurs. Assurer la salubrité des alimentsLa salubrité des aliments est essentielleLa salubrité des aliments a toujours été un aspect important pour les consommateurs et continue d'être l'un des fondements du système alimentaire moderne. Les sondages démontrent que la salubrité des aliments est une priorité pour près de 80 p. 100 des Canadiennes et des Canadiens. Parmi les récentes catastrophes liées à la salubrité des aliments qui ont été très médiatisées, mentionnons la maladie de la vache folle (ESB), la contamination à la dioxine en Europe et la contamination aux E. coli 0157:H7 de hamburgers et de jus non pasteurisés en Amérique du Nord. Si les producteurs et les transformateurs ne peuvent garantir la salubrité des aliments aux Canadiennes et aux Canadiens, ils risquent d'importantes interruptions de leurs activités, des pertes au niveau des exportations et le ternissement de la réputation dont jouit le Canada comme fournisseur d'aliments salubres et de haute qualité. Ce sont ces préoccupations qui ont motivé le recours à de nouvelles normes et à de nouveaux systèmes pour promouvoir l'assurance de la qualité et la salubrité des aliments. Les programmes reposant sur le système d'analyse des risques et de maîtrise des points critiques (HACCP) et les systèmes de retraçage dans certains segments de la chaîne de production alimentaire, notamment dans celui de la transformation, s'étendent maintenant à d'autres segments de la chaîne de production, y compris les exploitations agricoles. Les principaux groupes de producteurs travaillent à l'élaboration de divers programmes. Par exemple, les éleveurs de bovins de boucherie attachent une étiquette à l'oreille de leurs animaux afin qu'il soit possible de retracer le lieu production de chaque animal. Les systèmes de suivi et de retraçage peuvent aussi limiter les coûts des poussées épidémiques. La récente poussée épidémique de fièvre aphteuse au Royaume-Uni a été très coûteuse. Il est généralement reconnu que la lutte contre l'épidémie a été compliquée par les difficultés de retraçage des mouvements des animaux, en particulier parce qu'il n'existait pas de système efficace d'identification de tous les animaux de ferme. Le retraçage du mouvement des moutons s'est avéré difficile et parfois même impossible. Les moutons infectés ont parcouru le pays avant que les autorités comprennent qu'elles étaient en présence d'une poussée épidémique. La Fédération des vétérinaires de la CEE réclame maintenant l'identification de tous les animaux de ferme et la mise en place d'un système plus efficace de suivi des mouvements à l'échelle internationale, sur le territoire d'un même pays et entre les élevages. Les coûts découlant des poussées épidémiques peuvent être très élevésLes mesures prises pour contenir les poussées épidémiques constituent un avantage majeur en matière de salubrité des aliments, étant donné les coûts prohibitifs engendrés par ces poussées. Par exemple, en 1996, lors de la poussée de la maladie de la vache folle, le Royaume-Uni a connu une baisse immédiate de 40 p. 100 dans les ventes de produits du boeuf et de 26 p. 100 dans la consommation par ménage de boeuf et de veau. De même, l'incidence économique de la récente poussée de fièvre aphteuse au Royaume-Uni et dans l'Union européenne en 2001 a été évaluée entre 6 et 18 milliards de dollars canadiens. Même si la fièvre aphteuse n'est pas une menace pour la santé humaine, son incidence a été généralisée étant donné les restrictions imposées par divers pays sur les déplacements, le commerce et la libre circulation des animaux. Ces restrictions ont eu des répercussions sur l'agriculture, le tourisme, le commerce et la consommation d'aliments. Pourcentage des citoyens qui considèrent que ces préoccupations constituent une priorité Si une telle poussée épidémique devait se produire au Canada, on évalue que les producteurs de bétail pourraient connaître une baisse de près de 50 p. 100 du prix de leurs produits. Les coûts pour la société sont également très élevés. Selon le département de l'Agriculture des États-Unis (USDA), les coûts sociaux et économiques des intoxications alimentaires dues à cinq agents pathogènes connus aux États-Unis (Campylobacter spp., Salmonella, E. coli 0157:H7, E. coli non-0157 ECTS et Listeria monocytogenes) étaient évalués à sept milliards de dollars américains par année. L'agriculture et l'environnementIl faudra faire d'autres progrès dans le domaine de l'environnementOn constate également que 84 p. 100 des Canadiens considèrent les questions relatives à l'environnement comme hautement prioritaires; en effet, ils reconnaissent de plus en plus le rôle de l'environnement dans les questions de qualité de vie et de santé humaine. Ils reconnaissent également le lien fondamental qui existe entre la production agricole et l'environnement. Ils sont de plus en plus exigeants envers les agriculteurs et les transformateurs pour ce qui est de l'adoption de méthodes de production respectueuses de l'environnement. Les producteurs prennent les mesures nécessaires pour répondre à ces préoccupations. Bon nombre entreprennent actuellement de mettre en oeuvre des plans environnementaux en agriculture (intention de 19 p. 100 des exploitants agricoles canadiens en 2001) et des pratiques de gestion qui permettront d'assurer la viabilité et la prospérité du secteur à long terme. L'adoption de ces plans et de ces pratiques permettra également de faire face aux préoccupations grandissantes à l'égard de certaines pratiques agricoles, notamment les exploitations agricoles intensives. Au cours des dernières années, on a constaté une importante augmentation du nombre de reportages des médias sur le mouvement d'opposition aux exploitations agricoles intensives. Ces préoccupations vont de pair avec notre connaissance des sources de pression sur l'environnement découlant de la production et des pratiques agricoles. Les indicateurs agroenvironnementaux, qui mesurent notre capacité à gérer ces sources de pression, révèlent des résultats variables (voir l'encadré ci-dessous).
L'évolution des exigences et la chaîne agroalimentaireLes liens entre les intervenants de la chaîne agroalimentaire changentÉtant donné que les consommateurs se préoccupent de plus en plus de la salubrité des aliments et de la protection de l'environnement, et qu'ils exigent des critères de qualité précis, on assiste à des changements dans l'ensemble de la chaîne agroalimentaire. D'importants acheteurs du secteur de la transformation et de la vente au détail, qui sont souvent à la fine pointe des nouvelles tendances du marché, exercent de nouvelles pressions sur les fournisseurs d'intrants en imposant des exigences plus rigoureuses au chapitre des caractéristiques des produits et des méthodes de production. Ils établissent de nouveaux liens avec les producteurs afin de pouvoir répondre aux nouvelles exigences des consommateurs. Ils établissent avec les producteurs des contrats qui prévoient des protocoles de production rigoureux tout en assurant une plus grande certitude concernant les ventes et une meilleure garantie quant aux prix. La possibilité d'obtenir des prix plus élevés pour des produits est de plus en plus évidente dans les marchés où les producteurs répondent aux préférences des consommateurs concernant les caractéristiques précises d'un produit. En Ontario, les producteurs de soja ont élaboré un système de préservation de l'identité qui leur a permis d'accroître leurs ventes de soja à hile blanc de qualité alimentaire sur le marché lucratif de l'Asie. Environ 30 p. 100 des ventes de l'Ontario sont actuellement visées par un programme de préservation de l'identité. En occupant rapidement les marchés à créneaux, ces producteurs ont profité de prix de 10 p. 100 à 50 p. 100 plus élevés pour leurs produits. Le marché des aliments biologiques aux États-Unis constitue un autre exemple. Les consommateurs paient 50 p. 100 de plus pour les cultures céréalières, 60 p. 100 de plus pour les produits laitiers et jusqu'à 100 p. 100 de plus pour les fruits et les légumes, parce qu'ils perçoivent les aliments biologiques comme étant plus salubres et plus nutritifs. La réponse des autres pays aux exigences grandissantes des consommateursPartout dans le monde, d'autres pays s'efforcent de répondre aux préoccupations des consommateurs en ce qui a trait à la salubrité des aliments et à l'environnement. Les États-Unis envisagent d'investir davantage dans les programmes environnementaux; ils pensent notamment offrir aux agriculteurs une aide technique qui leur permettra d'en savoir plus sur les pratiques de production écologiques et élargir la portée des programmes de conservation. Pour répondre aux préoccupations des citoyens, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et divers pays de l'Union européenne mettent actuellement en oeuvre des systèmes d'assurance de la salubrité et de la qualité des aliments, en plus d'adopter des plans environnementaux en agriculture, des systèmes d'homologation et des règlements. De nombreux pays examinent également la possibilité d'établir des normes techniques plus rigoureuses, tant pour les produits nationaux qu'importés, y compris des restrictions concernant certaines variétés et des exigences accrues en ce qui a trait à l'information concernant la composition des aliments. Compte tenu de l'importance des marchés d'exportation pour la plupart des produits alimentaires canadiens, les mesures que prendra le Canada auront une incidence directe sur les possibilités de croissance du secteur agroalimentaire. Résumé
Bibliographie« Animal Identification and Labelling », rapport présenté par la Canadian Cattlemen's Association à la Five Nations Beef Conference 2000, à Kingston, en Australie.Brinkman, G. et J. Heigh. 2001. An Assessment of the Market Implications
for the Introduction of Genetically Modified White Hilum Soybeans, Département
d'économie agricole, Université de Guelph, novembre. Pour commander un exemplaire de la trousse complète de consultation
sur le CSA, veuillez soumettre un formulaire
de commande ou appeler au 1-800 O Canada (1 800 622-6232). |
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