Répondre aux besoins des jeunes à risque au Canada : Un résumé des leçons à retenir
1998
ISBN 0-662-82603-5
Nº de cat. H39-421/1998F
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Introduction
Le présent document se veut un complément au rapport intitulé « Répondre aux besoins des jeunes à risque au Canada : Leçons d'un projet national de développement communautaire ». Ce projet communautaire national pour les jeunes à risque s'est déroulé entre la fin de 1994 et le début de 1996. Le but du projet était d'aider cinq sites au Canada à entreprendre des processus et des activités de développement communautaire, à documenter leurs défis et leurs succès, et à entreprendre des processus semblables. Un certain nombre de leçons, correspondant aux expériences des divers projets en cause, sont offertes dans le rapport final. Le présent document ne donne une liste de ces leçons qu'à titre de référence rapide.
 Former et maintenir le groupe
- Les initiatives de développement communautaire en faveur des jeunes ont de meilleures chances de réussir lorsque les adultes et les jeunes forment un partenariat pour le partage des tâches au niveau de la gestion et des activités.
- Une des premières responsabilités du comité de direction (ou autre corps administratif) est d’assurer que le travail de développement communautaire se fasse en fonction d’une mission précise.
- Les jeunes et les adultes doivent travailler ensemble pour dresser des stratégies d’action communautaire. La collaboration entre adultes et jeunes assure l’équilibre et rehausse la capacité du groupe.
- Les jeunes ont besoin de temps , lors de la formation d’un groupe de développement communautaire, pour répondre à leurs propres besoins avant de pouvoir traiter des problèmes des jeunes de la grande communauté.
- Le recrutement et la conservation ont de meilleures chances de réussir lorsqu’on donne aux jeunes des tâches concrètes reliées au projet et qui leur paraissent importantes.
- Les adultes et les jeunes ont tous deux un rôle essentiel à jouer dans la formation d’un groupe. Il faut les deux semble-t-il pour réussir un projet de développement communautaire.
- Un des rôles clés des adultes dans le développement communautaire pour jeunes est celui de valoriser le travail des jeunes.
- Les adultes apportent des acquis importants au groupe, dont leurs compétences organisationnelles, des liens avec la grande communauté et les connaissances nécessaires pour réaliser les objectifs du projet.
- Dans la mesure du possible, il est souhaitable d’avoir des responsabilités partagées entre les coordonnateurs rémunérés, les adultes et les jeunes dans la coordination d’un projet. C’est le cas surtout lorsque chacun est conscient des rôles uniques que jouent les autres dans la réalisation des objectifs du projet, et que chacun les respecte.
- Un personnel rémunéré à temps plein peut faciliter le maintien des groupes de développement communautaire pour jeunes, mais il peut aussi diminuer l’intérêt qu’a la communauté dans les questions soulevées. Selon l’envergure du projet, on peut obtenir encore plus de succès en ayant un personnel rémunéré à temps plein composé d’adultes et de jeunes.
- La présence d’adultes bénévoles signifie pour les jeunes qu’il y a des adultes dans la communauté qui s’intéressent aux questions des jeunes et qui sont disposés à contribuer de leur temps et de leur énergie pour traiter de ces questions.
- De la formation structurée et non structurée devrait se faire au début du projet de groupe dans les domaines suivants: la tenue de réunions, les compétences en communication, la résolution de conflits, les techniques d’animation, l’expression orale et écrite, les techniques de motivation et la dynamique de groupe.
Faire appel à la population cible
- Les membres du groupe, surtout les jeunes, sont plus motivés à rester avec le groupe lorsqu’il y a une orientation précise et des tâches concrètes à effectuer.
- Les rapports continus entre le projet de développement communautaire et la population cible de jeunes à risque doivent être créés de manière à tenir compte des besoins de la population cible.
- Un des moyens les plus efficaces de maintenir des rapports avec la population cible, c’est de servir de liaison entre les jeunes et les partenaires dans la communauté qui demandent l’apport des jeunes.
- Le bureau du projet doit être situé dans un emplacement sécuritaire, non menaçant et accessible tant aux jeunes qu’aux adultes.
- Les projets des centres à communautés multiples doivent avoir le transport, les moyens de communications et le personnel nécessaires pour appuyer le développement communautaire avec les jeunes.
Développer les capacités de groupe
- Le fait de traiter des questions reliées aux jeunes avec les partenaires communautaires fournit aux membres du groupe de développement communautaire l’occasion d’acquérir des connaissances, des compétences et l’expérience nécessaires pour faire ce genre de travail. C’est ce qui les aide à développer la capacité du groupe.
- Le développement communautaire est enrichi lorsqu’il y a une grande variété de jeunes et d’adultes, dont tous ne viennent pas de la population cible.
- Il est important de recruter des membres parmi les principaux intéressés de la communauté pour améliorer les chances de former des partenariats éventuels.
- Les occasions de faire de l’apprentissage pratique dans la communauté sont à encourager avec l’aide d’entraîneurs ou de mentors qui peuvent les reprendre avec les participants du groupe pour renforcer les leçons apprises.
- Que ce soit à l’occasion d’un geste spontané ou d’une activité prévue, des capacités de guérison surgiront à l’intérieur du groupe lorsque des jeunes à risque sont en cause. Elles sont à cultiver comme éléments requis avant l’acquisition d’autres capacités.
Assumer la légitimité
- Pour que le groupe de développement communautaire gagne en légitimité, les partenaires communautaires doivent reconnaître que le groupe apporte sur les questions des jeunes un point de vue nécessaire à la solution des problèmes communautaires reliés aux jeunes.
- Le groupe de développement communautaire doit d’abord reconnaître sa propre légitimité, et ensuite faire la promotion de ses richesses à la communauté en général, surtout aux futurs partenaires.
- Avant que le groupe de développement communautaire puisse être reconnu par la communauté comme partenaire à part entière et égale, les membres doivent porter leur attention ailleurs que sur leurs besoins individuels et s’intéresser aux besoins de la grande communauté.
- Le rôle du groupe de développement communautaire consiste à établir des liens entre les partenaires possibles dans la communauté et les jeunes à risque de la population cible, et non pas à faire de l’intervention comme tel.
- Le premier objectif du groupe de développement communautaire est de permettre aux jeunes à risque de prendre leurs propres décisions, non pas d’offrir des services ou d’être le porte-parole de ses membres ou de la population cible des jeunes à risque.
- Pour acquérir la légitimité au sein de la grande communauté, le groupe de développement communautaire doit maintenir l’équilibre entre les besoins des partenaires et ceux du groupe cible.
- Le groupe de développement communautaire doit se percevoir comme aide au processus de résolution de problème et doit recevoir une formation structurée en techniques de solution de problèmes.
- Non seulement les jeunes sont-ils prêts à mettre de côté leurs problèmes personnels pour s’intéresser aux questions qui touchent la communauté, mais ils veulent le faire. Aussi, ils retirent de précieuses leçons de l’expérience. Ils semblent savoir d’instinct quand cela doit se faire.
- Plutôt que d’attendre que les jeunes soient « prêts », mieux vaut leur faire vivre un « baptême de feu » dans une situation bien surveillée.
Négocier et établir des parenariats
- L’égalité dans les partenariats se crée lorsque les deux parties constatent qu’elles ont besoin l’une de l’autre pour résoudre un problème commun reconnu.
- Les projets de développement communautaire pour jeunes ont de meilleures chances de réussir lorsqu’ils sont entrepris par des personnes ou des groupes provenant de la communauté.
- Les pourvoyeurs de services dans le domaine de la santé, de l’éducation ou des services sociaux, se sont avérés les partenaires les moins disposés à inclure les projets pour les jeunes dans leurs prises de décision et leurs politiques.
- Les groupes de développement communautaire doivent inclure dans leur stratégie de travail de nombreux partenaires, par exemple, les médias, les gens d’affaires et les commerçants aussi bien que les organismes gouvernementaux et non gouvernementaux.
- Le rôle du groupe de développement communautaire dans les réunions avec les partenaires est celui d’aider à résoudre des problèmes, fournir un lien avec le groupe cible et offrir des renseignements à jour sur les questions des jeunes à risque. En gardant ces objectifs en vue, les représentants risquent moins de se faire coopter par les détenteurs de pouvoir dans la communauté.
- Les groupes de développement communautaire doivent se tenir continuellement au courant de ce qui se passe dans leur milieu pour déterminer quelles personnes et quels groupes ont besoin de leur aide.
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