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Volume 19, No 4- 2000

 

  Agence de santé publique du Canada

Le suicide dans les Territoires du Nord-Ouest : Un examen descriptif

Sandy Isaacs, Susan Keogh, Cathy Menard et Jamie Hockin


Résumé

L'incidence du suicide dans les populations des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) est notablement plus élevée que dans le reste du Canada. Si l'on compare les trois périodes de cinq ans entre 1982 et 1996, on constate que le taux d'incidence du suicide a augmenté, notamment au Nunavut, cette moitié orientale des T.N.-O. occupée surtout par des Inuits. Le phénomène est en grande partie attribuable au recours accru à la pendaison par opposition à d'autres méthodes de suicide. Un examen des dossiers du coroner sur les suicides survenus entre 1994 et 1996 révèle que le suicide frappe surtout les jeunes hommes et les Inuits, et que la majorité de ceux-ci se sont enlevé la vie dans un milieu familier, habituellement dans leur propre domicile, alors même que d'autres personnes se trouvaient souvent sur les lieux. Trente-six pour cent des victimes de suicide avaient vécu une rupture familiale ou amoureuse peu de temps auparavant, et vingt-et-un pour cent faisaient face à des procédures au criminel. Pour bien comprendre l'impact de ces facteurs et des autres circonstances signalées sur l'imminence du risque de suicide, une étude plus détaillée de la question s'impose.

Mots clés : aboriginal health; intentional injuries; Northwest Territories; suicide

 


Introduction

D'après les données, le suicide serait de deux à quatre fois plus fréquent dans les groupes autochtones du Canada que dans l'ensemble de la population1.2. Dans les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.), dont la population est à majorité autochtone, l'augmentation apparente du taux de suicide dans un certain nombre de communautés a suscité beaucoup d'attention. En 1992, le taux annuel de suicide standardisé pour l'âge dans les T.N.-O. était de 23 pour 100 000 habitants, comparativement à 13 pour 100 000 habitants au Canada dans son ensemble1.

Au printemps de 1997, le ministère de la Santé et des Services sociaux du gouvernement des T.N.-O. (GTNO) a invité les responsables du Programme de formation en épidémiologie d'intervention du Laboratoire de lutte contre la maladie de Santé Canada à collaborer à un examen des données existantes sur la mortalité par suicide ayant les objectifs suivants :

  • Identifier les sous-groupes de la population des T.N.-O. qui sont les plus à risque de suicide
  • Décrire les circonstances entourant les décès par suicide dans les T.N.-O.


Méthodologie

Dans le présent rapport, le suicide est défini comme un décès dû à une blessure auto-infligée dans l'intention de causer la mort. Deux approches ont été adoptées pour atteindre les objectifs de l'étude : l'analyse d'une base de données sur le suicide recensant des données sur les suicides depuis 1981, et l'examen et le résumé des dossiers du coroner sur les cas de suicide pour la période de 1994 à 1996.


Examen de la base de données sur le suicide

La base de données sur le suicide, qui contient des données sur 343 suicides survenus entre 1981 et 1996, a été créée par la Direction des services sociaux du GTNO (aujourd'hui le ministère de la Santé et des Services sociaux) par recoupement des données du coroner, des données des services de santé et des statistiques de l'état civil. Ce sont les événements consignés dans cette base qui ont servi à calculer les taux de suicide pour divers sous-groupes dans les Territoires du Nord-Ouest et pour différentes périodes.

Les taux annuels moyens ont été calculés en fonction de l'âge, du sexe, de l'origine ethnique et de la région, pour la période de 1986 à 1996 (11 ans). Le recensement de la population de 1991 (année tombant au milieu de la période) a servi de dénominateur. Pour étudier les changements dans le temps, les taux ont été calculés pour trois périodes de cinq ans en utilisant comme dénominateurs les estimations démographiques de cette année charnière.

Pour pouvoir faire des comparaisons avec l'ensemble canadien, nous avons calculé les taux de suicide directement standardisés en fonction de l'âge à partir des données sur la population du recensement canadien de 1991 pour l'est (Nunavut) et pour l'ouest des T.N.-O. Pour les comparaisons dans le temps et entre régions géographiques à l'intérieur des T.N.-O, nous nous sommes servis des taux bruts. Les taux indirectement standardisés en fonction de l'âge, établis au début en utilisant comme référence les taux des T.N.-O., ne différaient pas significativement des taux bruts utilisés.


Examen des dossiers du coroner

Les dossiers du coroner sur les 78 suicides survenus durant la période de trois ans allant de 1994 à 1996 ont été examinés manuellement et les données en ont été extraites à l'aide d'un formulaire normalisé d'extraction de données. On a ainsi obtenu des informations sur les caractéristiques démographiques des victimes (âge, sexe, origine ethnique, emploi, état civil), sur les causes du décès, sur les résultats des évaluations toxicologiques, sur les événements et les comportements ayant immédiatement précédé le décès, et sur les problèmes antérieurs de santé mentale des victimes, lorsque ces données étaient disponibles.


Résultats de l'examen de la base de données sur le suicide

Répartition démographique

Durant la période de 11 ans s'étendant de 1986 à 1996, il y a eu 261 décès par suicide dans les T.N.-O. Le taux annuel moyen de suicide pour les T.N.-O. était de 41,3 pour 100 000 habitants. Le taux direct normalisé selon l'âge était de 36,7 pour 100 000 habitants. Le taux brut pour le Nunavut (77,9 pour 100 000) était près de quatre fois supérieur à celui de l'ouest des T.N.-O. (19,9 pour 100 000). Les taux directs normalisés selon l'âge y étaient respectivement de 67,4 et de 18,9 pour 100 000.

Sur le plan régional, plus on avance vers l'est plus le taux brut de suicide est élevé, tant chez les hommes que chez les femmes (figure 1). Le taux est constamment plus élevé au Nunavut que dans l'ouest des T.N.-O. quel que soit le groupe d'âge et le sexe. Le taux annuel moyen chez les hommes est de 119 pour 100 000 au Nunavut, et de 34 pour 100 000 dans l'ouest des T.N.-O.; chez les femmes, il est respectivement de 32 et de 17 pour 100 000. Les personnes âgées de 15 à 29 ans sont les plus à risque (figure 2).

Dans notre calcul des taux de suicide annuels par groupe ethnique, c'est chez les Inuits que nous avons obtenu le taux le plus élevé, soit 79 pour 100 000, comparativement à 29 pour 100 000 chez les Dénés et à 15 pour 100 000 pour l'ensemble des autres groupes ethniques des T.N.-O., principalement non autochtones.


FIGURE 1

Taux de suicide annuels moyens (pour 100 000)
par région des T.N.-O., 1986-1996

FIGURE 1

FIGURE 2

Taux de suicide annuels moyens (pour 100 000) par groupe
d'âge, pour l'ouest des T.N.-O. et Nunavut, 1986-1996

FIGURE 2

FIGURE 3

Taux de suicide annuels moyens (pour 100 000) par période
de 5 ans, pour l'ouest des T.N.-O. et Nunavut, 1982-1996

FIGURE 3


   

Tendances

La figure 3 illustre l'augmentation du taux de suicide au Nunavut pour les trois périodes de cinq ans allant de 1982 à 1996. Le taux annuel moyen de la période la plus récente (1992 à 1996) est près du double de celui de la première (1982 à 1986), alors que dans l'ouest des T.N.-O., il a baissé au cours du même laps de temps.

Dans l'ensemble des T.N.-O., le taux de suicide par pendaison a doublé au cours des trois périodes, alors que les taux de suicide par d'autres méthodes ont accusé une baisse modérée (figure 4). Au Nunavut seulement, le suicide par pendaison est passé de 27 pour 100 000 habitants pour la période 1982-1986 à 57 pour 100 000 pour la période 1992-1996; le taux de suicide par arme à feu a lui aussi augmenté, passant de 19 à 28 pour 100 000, soit une augmentation de 50 %.


FIGURE 4

Taux de suicide annuels (pour 100 000) selon la méthode
utilisée, par période de 5 ans, T.N.-O., 1982-1996

FIGURE 4


   

Résultats de l'examen des dossiers du coroner

Profil démographique

Sur les 78 cas de suicide relevés pour la période 1994-1996 dans les dossiers du coroner, 61 (78 %) étaient des hommes, 56 (73 %) étaient âgés de 15 à 29 ans, 68 (87 %) étaient inuits, 53 (68 %) étaient célibataires et jamais mariés, 41 (53 %) étaient chômeurs, et 60 (77 %) vivaient avec des membres de leur famille.


Moment de survenue

Les suicides sont presque également répartis entre les trois années : 26 en 1994, 24 en 1995 et 28 en 1996. On observe un pic modéré (26/78 ou 33 %) durant le troisième trimestre de l'année (l'été), de juillet à septembre. La plupart des gestes suicidaires (gestes conduisant à la mort) ont été faits entre la soirée (22 h) et la matinée (10 h) [44/71 ou 62 %]. Le délai séparant l'acte lui-même et sa découverte était de 8 heures en moyenne, pour une médiane de 2 heures, et variait entre 0 et 108 heures (n=76). La période de 4 heures où le plus grand nombre de gens se sont enlevé la vie se situe entre minuit et 4 h (20/71 ou 28 %).


Lieu de survenue

Treize suicides (17 %) ont été commis par des résidents de l'ouest des T.N.-O. et soixante-cinq (83 %) par des résidents du Nunavut. Parmi les trois régions du Nunavut, c'est dans la région de Baffin que l'on a recensé le nombre le plus élevé de suicides (36), soit 46 % de tous les suicides dans les T.N.-O. entre 1994 et 1996. Le plus souvent, c'est au domicile ou à proximité (58/78 ou 74 %) que l'on s'est enlevé la vie. Vingt-quatre victimes (31 %) se sont pendues dans la garde-robe d'une chambre à coucher.


Méthode de suicide

Les dossiers du coroner révèlent que la pendaison est la méthode de suicide la plus fréquemment utilisée tant par les hommes (36 ou 59 % des hommes) que par les femmes (13 ou 77 % des femmes). Parmi les 68 Inuits qui se sont enlevé la vie, 46 (68 %) se sont pendus et 20 (29 %) sont décédés des suites d'une blessure causée par une arme à feu. Sur les 10 cas de suicide recensés chez des non-Inuits, 7 (70 %) ont utilisé une arme à feu.


Circonstances entourant le suicide

Parmi les événements qui coïncident le plus souvent avec le suicide, citons une rupture familiale ou amoureuse au cours de l'année précédente (28 ou 36 % des cas) ou des procédures criminelles en instance (16 ou 21 %). Dix des 16 personnes qui faisaient face à des procédures criminelles étaient accusées d'agression sexuelle ou de voies de fait.

On a tenté de réanimer la victime dans 30 cas (39 %). Ces efforts ont été faits plus souvent dans les cas de suicide par pendaison (24/49 ou 49 %) que dans les cas de suicide par arme à feu (4/27 ou 15 %), ou lorsque la personne avait été découverte dans l'heure suivant son geste (21/31 ou 68 % contre 7/35 ou 16 %). Les 16 personnes qui ont eu recours à la pendaison et qui ont été découvertes dans l'heure suivant leur geste ont fait l'objet de tentatives de réanimation.


Consommation d'alcool et de drogues

On possède les taux d'alcoolémie pour 61 des 78 cas examinés par le coroner (78 %). Dans la plupart des autres cas, il avait été impossible de prélever les échantillons de liquides organiques (sang ou urine) adéquats sur les individus découverts quelque temps après leur décès. Parmi les sujets échantillonnés, 35 (57 %) ne présentaient aucune trace d'alcool dans leur sang, et 6 (10 %) affichaient des concentrations inférieures à la limite légale fixée pour la conduite avec facultés affaiblies (17 mmol/L). Le nombre de sujets considérés comme ayant dépassé cette limite au moment du décès s'élevait à 20 (33 %). Les adultes de 25 ans ou plus étaient plus souvent ivres au moment du décès que les jeunes de 24 ans ou moins (12 sur 24, ou 50 %, contre 8 sur 37, ou 22 %).

On a pu faire des tests de dépistage de drogues sur des échantillons d'urine dans 37 cas (47 %). Huit ont obtenu des résultats positifs pour les canabinoïdes. Aucune autre drogue illicite n'a été détectée.


Événements survenus dans les 24 heures précédant le décès

Presque toutes les victimes de suicide (73 ou 94 %) se trouvaient en présence d'autres personnes dans les 24 heures précédant leur décès. Quarante-six suicides (59 %) ont été commis alors que d'autres personnes se trouvaient sur les lieux. Dans 68 (88 %) des 78 cas, un ou plusieurs comportements de détresse ou inhabituels ont été observés au cours des 24 heures ayant précédé le décès; 21 (31 %) cas avaient notamment fait part de leur intention de se suicider. Dans 14 cas (18 %), quelqu'un a tenté d'aider la personne en détresse.


Antécédents sociaux et troubles mentaux antérieurs

Trente-et-une victimes (40 %) avaient déjà tenté de se suicider auparavant; quarante-quatre (56 %) avaient déjà menacé de se suicider à un moment ou à un autre au cours de leur vie. Plus du quart (27 %) comptaient au moins un ami ou un parent qui s'était enlevé la vie. Les dossiers révèlent en outre que 22 victimes (28 %) avaient demandé de l'aide pour régler des problèmes d'ordre social ou mental, que 10 (13 %) avaient consulté un professionnel de la santé dans la semaine précédant le suicide, et que 50 (64 %) avaient des antécédents de détresse émotive ou de dépression. Trente-six cas (46 %) avaient des antécédents déclarés d'abus d'alcool, et 22 (28 %) des antécédents d'abus de drogues. Dix-neuf cas (24 %) avaient un casier judiciaire, au criminel ou ailleurs. Les 16 personnes ayant un casier judiciaire au criminel étaient de sexe masculin (26 % des hommes).


Discussion et conclusions

La tendance à la hausse du taux de suicide observée chez les résidents du Nunavut ces 15 dernières années est saisissante, tout comme la différence des taux entre le Nunavut et l'ouest des T.N.-O. Il semble y avoir un risque de suicide croissant parmi les Inuits du Nunavut, qui constituent 85 % de la population de la région. Entre 1986 et 1996, le taux direct standardisé selon l'âge était de 67,4 pour 100 000 personnes au Nunavut, soit un taux cinq fois supérieur au taux national déclaré en 1992 (13 pour 100 000). Ce même taux était de 36,7 pour 100 000 habitants pour les T.N.-O. dans leur ensemble, soit environ trois fois le taux national.

Dans la présente analyse, tout comme dans une autre qui portait sur les peuples autochtones de la Colombie-Britannique3, il apparaît que le domicile ne constitue pas un refuge sûr pour les personnes à risque de suicide. Les occasions se présentent même à la maison. Dans les T.N.-O., la pendaison était la méthode de suicide la plus fréquemment utilisée; c'est la principale méthode utilisée ces dernières années. Cette prédominance de la pendaison, en particulier chez les Inuits, diffère de ce que l'on observe dans d'autres études sur le suicide, où l'arme à feu vient au premier rang1. La pendaison était également la méthode utilisée le plus souvent par les autochtones du Manitoba4.

Nous n'expliquons pas ici pourquoi les taux de suicide sont si élevés dans les T.N.-O. Nous savons cependant que, comme dans les autres populations du Canada, y compris les groupes autochtones, les sujets les plus à risque de suicide sont les hommes et les personnes âgées de 15 à 29 ans1,3,4. Nous avons également dégagé certaines des principales caractéristiques et circonstances des cas qui se sont enlevé la vie dans cette population des T.N.-O. : 36 % de celles qui se sont suicidées entre 1994 et 1996 avaient vécu une rupture amoureuse peu de temps auparavant et 21 % faisaient face à des procédures au criminel. Dans notre étude, 33 % des cas étaient intoxiqués par l'alcool au moment de leur suicide, ce qui diffère des résultats obtenus par deux autres études sur le suicide menées dans des groupes autochtones au Canada, où c'était respectivement le cas de 60 % et de 65 % des victimes3,4. Dans une étude sur les autochtones de l'Alaska, l'alcool était en cause dans 79 % des suicides5.

Comme en témoigne la littérature, les causes de suicide sont complexes6,7. Il faut en effet distinguer entre les expériences historiques et les caractéristiques générales qui exposent les individus à un risque de suicide plus élevé (facteurs de risque distaux), et les facteurs de risque ou déclencheurs plus immédiats (facteurs de risque proximaux), tel qu'une rupture familiale ou d'autres événements stressants de la vie8. Dans le Nord, les facteurs de risque distaux font parfois partie intégrante du vécu de nombreuses communautés - chômage, pauvreté, faible scolarisation, absence de perspectives et perte d'identité culturelle1,7,9. En s'attaquant à ces facteurs distaux au niveau de la société dans son ensemble, on pourrait sans doute réduire à long terme le nombre de personnes vulnérables qui s'enlèvent la vie.

Dans l'immédiat, il faut avoir accès à des outils, à des méthodes et à des possibilités de formation qui aideront à identifier les personnes actuellement vulnérables et à mieux cerner les situations ou les conditions qui accroissent ponctuellement leur vulnérabilité et leurs comportements à risque, pour que les professionnels, de même que les proches et la famille puissent reconnaître le danger imminent de suicide1,3. Il faut enseigner aux membres de la communauté à intervenir avec les ressources appropriées - leurs ressources personnelles ou les ressources offertes par les services d'urgence - pour éviter de futures tragédies.


Limitations

Les dossiers du coroner sont constitués des rapports d'enquête des agents de la GRC et des documents écrits du coroner au sujet des comportements et des événements entourant chaque suicide. Ces documents se fondent sur les comptes rendus des personnes qui connaissaient la victime, soit en général des parents et des amis. Les comptes rendus sur les 24 heures ayant précédé le suicide sont les plus détaillés et, vu la proximité de l'événement, les plus fiables. La rigueur de chaque enquête ou l'exhaustivité du rapport du coroner varient cependant selon les cas. En conséquence, les comportements et événements dont il est fait état ici ne reflètent probablement pas l'ensemble de la réalité (sous-déclaration).

Le taux de suicide dans les Territoires du Nord-Ouest peut varier considérablement d'une année à l'autre vu la faible taille de la population (65 000 habitants) et des sous-groupes de cette population. Nous avons essayé de pallier à cette instabilité en combinant des années de données pour calculer les taux et estimer les taux annuels moyens. Il faut donc continuer à surveiller sur une longue période le phénomène du suicide dans le Nunavut et l'ouest des T.N.-O. afin de déceler les véritables changements dans les tendances et de déterminer l'impact de toute intervention, nouvelle ou améliorée, qui pourrait être mise en oeuvre.


Références

    1. Santé Canada. Suicide au Canada : mise à jour du rapport du groupe d'étude sur le suicide au Canada. Ottawa: Division de la santé mentale, Direction des services de santé,  Direction générale des programmes et des services de santé ; 1995; Cat. no H39-107/1995F.

    2. Mao Y, Moloughney BW, Semenciw RM, Morrison H. Indian reserve and registered Indian mortality in Canada. Can J Public Health 1992;83(5):350-3.

    3. Cooper M, Corrado R, Karlberg AM, Adams LP. Aboriginal suicide in British Columbia: an overview. Canada's Mental Health 1992 Sept:19-23.

    4. Malchy B, Enns MW, Young K, et al. Suicide among Manitoba's aboriginal people, 1988 to 1994. Can Med Assoc J 1997;156(8):1133-8.

    5. Hlady WG, Middaugh JP. Suicides in Alaska: firearms and alcohol. Am J Public Health 1988;78(2):179-80.

    6. O'Carroll P. Suicide causations: pies, paths and pointless polemics. Suicide and Life-Threatening Behavior 1993;23(1):27-36.

    7. Hasselback P, Lee KI, Mao Y, et al. The relationship of suicide rates to sociodemographic factors in Canadian census divisions. Can J Psychiatry 1991;36:655-9.

    8. Moscicki EK. Gender differences in completed and attempted suicides. Ann Epidemiol 1994;4(2):152-8.

    9. MacMillan HL, MacMillan AB, Offord D, Dingle JL. Aboriginal health. Can Med Assoc J 1996;155(11):1569-77.



Références des auteurs
Sandy Isaacs et Jamie Hockin, Programme de formation en épidémiologie d'intervention, Laboratoire de lutte contre la maladie, Santé Canada, Ottawa (Ontario).
Susan Keogh,  Department of Health and Social Services, Government of the Northwest Territories.
Cathy Menard
, Office of the Chief Coroner, Northwest Territories

Correspondance : Sandy Isaacs (épidémiologiste), Wellington-Dufferin-Guelph Health Unit, 125 Delhi Street, Guelph (Ontario)  N1E 4J5; Télécopieur : (519) 836-7215

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Dernière mise à jour : 2002-10-02 début