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Éclosion du virus Chikungunya dans le territoire outremer français de la RéunionMise à jour : 3 mars 2006 L'Agence de santé publique du Canada Canada continue de surveiller une importante éclosion du virus Chikungunya - une maladie transmise par les moustiques - en cours dans le territoire français de l'île de la Réunion située dans la région sud-ouest de l'océan Indien. Du 28 mars 2005 au 8 janvier 2006, le système de surveillance de la Réunion a enregistré un nombre total de 7 138 cas d'infections au virus Chikungunya, dont 2 147 cas (30 %) ont été confirmés par des analyses en laboratoire. Du 28 mars 2005 au 26 février 2006, le système de surveillance de la Réunion a enregistré et confirmé un nombre total de 2 849 cas d'infections au virus Chikungunya. Les autorités estiment que près de 186 000 personnes ont pu être infectées avec le virus depuis mars 2005. Au début de 2005, il y a eu une importante éclosion de Chikungunya aux îles Comores, situées au large de la côte est africaine. De là, le virus s'est propagé aux autres îles de l'océan Indien et on a enregistré des cas aux îles Mayotte et Maurice, aux Seychelles et à la Réunion. Avant cette éclosion, aucun autre cas n'avait été enregistré à la Réunion. Depuis janvier 2006, la transmission se poursuit, et des cas sont signalés sur les îles Mayotte (2 264 cas), Maurice (2 553 cas) et Seychelles (4 650 cas). Les autorités françaises de la santé et une équipe de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) collaborent étroitement avec les autorités locales et les professionnels de la santé pour contrôler cette éclosion. L'on continue de mettre en œuvre d'importantes mesures pour interrompre la transmission, notamment une surveillance et des mesures accrues de lutte contre les moustiques. Source : Eurosurveillance, Institut de veille sanitaire (France) Le virus Chikungunya est habituellement transmis aux hommes par la piqûre d'un moustique infecté, plus précisément les moustiques du genre Aedes, qui piquent habituellement pendant le jour. Les symptômes de l'infection, qui durent habituellement de trois à sept jours, sont une fièvre soudaine, des frissons, des céphalées, des nausées, des vomissements, des douleurs articulaires aiguës (arthralgies) et des éruptions cutanées. Dans de rares cas, l'infection peut provoquer une méningo-encéphalite (enflure des méninges); cela se produit le plus souvent chez les nouveaux-nés et les personnes ayant des conditions médicales préexistantes. Chez la femme enceinte, le virus peut se transmettre de la mère au foetus. On peut souffrir d'arthrite résiduelle (raideurs matinales, tuméfactions et douleur associée au mouvement) pendant des semaines, voire des mois, après la guérison. Des cas graves d'infection peuvent se déclarer chez les personnes âgées ou immunocompromises, ainsi que chez les nouveau-nés. L'éclosion du virus Chikungunya provoque généralement plusieurs centaines ou milliers de cas d'infection, mais rarement la mort. Le virus Chikungunya est très probablement d'origine africaine. De récentes éclosions se sont produites en Afrique subsaharienne, en Inde, en Asie du Sud-Est et aux Philippines. Il n'existe pas de vaccin contre le virus Chikungunya. Le traitement porte généralement sur les symptômes et comprend l'alitement et le recours à des analgésiques autres que l'aspirine dans la phase aiguë de la maladie, où les symptômes sont les plus graves. La seule façon de réduire les risques d'infection est d'utiliser des mesures de protection personnelle contre les piqûres de moustique. Recommandations L'Agence de santé publique du Canada (ASPC) rappelle aux voyageurs qui se rendent en zones tropicales et subtropicales qu'ils courent le risque de contracter une maladie transmise par des moustiques comme le paludisme, la dengue, l'encéphalite japonaise, la fièvre jaune et d'autres maladies moins communes comme la Chikungunya. Il est fortement recommandé aux voyageurs de consulter leur médecin ou une clinique santé-voyage pour discuter de leur risque individuel d'exposition à de telles maladies. Mesures de protection contre les moustiques Afin de réduire le risque d'exposition aux moustiques, l'ASPC recommande fortement aux voyageurs de prendre les précautions suivantes :
On recommande fortement d'utiliser un insectifuge sur la peau exposée. Parmi les insectifuges homologués au Canada, ceux qui contiennent N,N diethyl-methyl-toluamide (DEET) sont les plus efficaces. Vous devriez connaître certaines choses concernant le DEET, notamment en ce qui a trait à son utilisation sur de jeunes enfants.
Le Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV) de l'Agence de santé publique du Canada publie des déclarations et des directives fondés sur des preuves. Pour en savoir davantage sur la prévention des piqûres ou morsures d'arthropodes, veuillez consulter la Déclaration relative aux mesures de protection individuelle pour prévenir les piqûres ou morsures d'arthropodes du CCMTMV. À titre de rappel… L'Agence de santé publique du Canada recommande habituellement aux Canadiens se rendant à l'étranger, peu importe la destination, de consulter leur médecin de famille ou une clinique santé-voyage de quatre à six semaines avant leur départ pour obtenir une évaluation personnelle des risques encourus et pour déterminer leurs besoins en matière d'immunisation ainsi que les médicaments prophylactiques et les mesures de protection personnelle nécessaires. L'Agence recommande également aux voyageurs qui deviendraient malades ou ne sentiraient pas bien à leur retour au Canada de consulter leur médecin et de l'informer, dès le début de l'entrevue, de leur voyage ou séjour à l'étranger, en précisant les endroits visités. Renseignements additionnels de l'Agence de santé publique du Canada :
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Mise à jour : 2006-03-03 | ![]() |