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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Influenza aviaire A (H5N1) : Mise à jour de la situation

Mise à jour: 26 mai 2006

L'Agence de santé publique du Canada continue de surveiller de près et de faire état des cas d'influenza aviaire A (H5N1) ou « grippe aviaire » chez des oiseaux et des humains.

Derniers évènements

Grappe familiale de cas d'infection humaine au virus de l'influenza aviaire H5N1 en Indonésie

Les ministères indonésiens de la Santé et de l'Agriculture et les épidémiologistes de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) étudient actuellement une grappe de cas impliquant sept membres d'une famille élargie du village de Kubu Sembelang, dans le district de Karo (Sumatra Nord). Tous les cas confirmés dans cette grappe peuvent être liés directement à un contact étroit ou prolongé avec un membre infecté de la famille pendant une phase grave de la maladie, où six des sept personnes vivaient tout près les uns des autres. 

Pour l'heure, on ne peut écarter la possibilité de transmission de personne à personne; toutefois, les autorités poursuivent leur recherche d'une autre source possible d'infection. En outre, les recherches et la surveillance intenses n'ont révélé aucune preuve de propagation au sein de la communauté générale et aucune preuve de transmission efficace d'une personne à une autre.

Sommaire de la situation de l'influenza aviaire (H5N1) chez les humains

Depuis la fin de décembre 2003, les cas d'infection chez les humains ont eu lieu au cours de trois vagues distinctes d'activité. La présente vague d'activité est en cours depuis le 16 décembre 2004. Les pays ayant déclaré des cas humains de H5N1 figurent au tableau 1.

Tableau 1 : Pays ayant officiellement déclaré des cas confirmés du virus H5N1 chez les humains

Asie

Europe

Afrique

Azerbaïdjan

Cambodge

Chine

Indonésie

Irak

Thaïlande

Vietnam

Turquie

 

Égypte

Djibouti

Pour connaître le nombre à jour des cas humains de H5N1, par région et par année, prière de consulter la page Web suivante (en anglais seulement)  : Cumulative Number of Confirmed Human Cases of Avian Influenza A/(H5N1) Reported to WHOLink opens in new window

Sommaire de la situation de l'influenza aviaire (H5N1) chez les oiseaux

Au cours des derniers mois, on a confirmé la présence du virus de l'influenza aviaire H5N1 chez des oiseaux sauvages de plusieurs pays d'Asie, d'Europe et d'Afrique. Bien que cela démontre la propagation géographique rapide et continue du virus, les renseignements obtenus à ce jour montrent que le plus grand risque pour les humains survient lorsque le virus devient établi dans des petites bandes de volailles de basse-cour, car il y a alors des possibilités continues de contact étroit avec des humains, d'exposition et d'infection. Jusqu'à maintenant, presque tous les cas humains ont été liés à un contact étroit avec des volailles malades dans des bandes domestiques; il n'y a pas de preuve de transmission directe des humains à partir d'oiseaux sauvages.

Tableau 2 : Pays ayant officiellement déclaré la présence d'influenza aviaire fortement pathogène (H5N1) chez de la volaille ou des oiseaux sauvages – d'après les cas confirmés par l'OEI*

Asie

Europe

Afrique

Pays

Volaille

Oiseaux sauvages

Pays

Volaille

Oiseaux sauvages

Pays

Volaille

Oiseaux sauvages

Afghanistan

x

x

Albanie

x

 

Burkina Faso

x

 

Azerbaïdjan

x

x

Autriche

 

x

Cameroun

x

 

Cambodge

x

 

Bosnie- Herzégovine

 

x

Djibouti**

x

 

Chine

x

x

Bulgarie

 

x

Égypte

x

 

Géorgie

 

x

Croatie

 

x

Côte d'Ivoire

x

x

Hong-Kong (RAS RPC)

 

x

République tchèque

 

x

Niger

x

 

Inde

x

 

Danemark

 

x

Nigeria

x

x

Indonésie

x

 

France

x

x

Soudan

x

 

Iran

x

x

Allemagne

x

x

 

 

 

Iraq**

 

x

Grèce

 

x

 

 

 

Israël

x

 

Hongrie

 

x

 

 

 

Jordanie

x

 

Italie

 

x

 

 

 

Kazakhstan

 

x

Pologne

 

x

 

 

 

Malaisie

x

 

Roumanie

x

x

 

 

 

Mongolie

 

x

Russie

x

x

 

 

 

Myanmar

x

 

Serbie- Monténégro

x

x

 

 

 

Pakistan

x

 

Slovaquie

 

x

 

 

 

Territoires autonomes palestiniens

x

 

Slovénie

 

x

 

 

 

République de Corée

 

 

Suède

x

x

 

 

 

Thaïlande

x

 

Suisse

 

x

 

 

 

Vietnam

x

 

Turquie

x

x

 

 

 

 

 

 

Ukraine

x

x

 

 

 

 

 

 

Royaume-Uni

 

x

 

 

 

* Selon l'Organisation mondiale de la santé animale et d'après les critères prescrits au Code sanitaire pour les animaux terrestres (2005). Les rapports de notification officiels sont disponibles au site Web de l'Organisation mondiale de la santé animaleOuvre une nouvelle fenêtre.

** Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)

Renseignements sur l'influenza aviaire A (H5N1)

L'influenza aviaire A (H5N1) est une infection virale contagieuse qui peut, estime-t-on, affecter toutes les espèces d'oiseaux. Les humains, dans de rares cas, peuvent également contracter l'infection. La première éclosion documentée d'infection humaine au virus de l'influenza aviaire H5N1 a eu lieu à Hong Kong en 1997, causant des troubles respiratoires graves chez 18 personnes, dont six sont mortes. L'infection chez les humains coïncidait avec une épidémie du virus H5N1 chez les populations de volaille domestique de Hong Kong. En 2003, une version légèrement différente du virus H5N1 a vu le jour et se propage depuis chez les oiseaux sauvages et la volaille dans des régions d'Asie, d'Europe et d'Afrique. Ces flambées chez les oiseaux sont la cause de cas d'infection chez les humains.

Les études des cas humains d'infection au virus H5N1 donnent à penser que le contact direct avec de la volaille infectée a été le principal moyen d'infection, sinon le seul. Toutefois, dans un petit nombre de cas il n'a pas été possible d'établir le contact direct avec de la volaille infectée. Dans quelques cas, il semblait y avoir eu une transmission limitée de personne à personne, mais ces cas impliquaient des contacts personnels très étroits et prolongés avec une personne infectée (comme donner des soins à un parent alité et malade) et aucune transmission ultérieure n'a eu lieu. Dans l'ensemble, compte tenu de la grande circulation du virus chez les oiseaux sauvages et domestiques et du nombre d'humains qui ont été exposés à ces oiseaux malades ou morts, l'infection d'humains résultant en une maladie grave est un événement plutôt rare.


Médicaments antiviraux pour l'influenza

Au Canada, deux classes de médicaments antiviraux sont actuellement disponibles sous ordonnance pour la prévention et le traitement de l'influenza saisonnière. Une de ces classes (qui comprend le médicament amantadine) n'est pas recommandée actuellement pour le traitement des virus de l'influenza saisonniers ou nouveaux (ou inhabituels), y compris le virus de l'influenza aviaire H5N1, car elle soulève des préoccupations en ce qui concerne la résistance. Ces inquiétudes, de concert avec le manque de données de surveillance sur la résistance des antiviraux dans de nombreuses régions du monde, limitent l'intérêt de prescrire cette classe de médicaments à des fins de prophylaxie (médicaments préventifs).

L'autre classe de médicaments, qui comprend l'oseltamivir (Tamiflu®) et le zanamivir (Relenza®), a un meilleur potentiel de traiter la maladie causée par les virus saisonniers d'influenza ou de nouveaux virus d'influenza. On sait que les médicaments de cette classe diminuent la durée de la maladie (d'environ une journée) et réduisent les probabilités de développer une forme plus grave de la maladie. L'oseltamivir a été utilisé pour le traitement de l'influenza H5N1. Toutefois, son usage a été sporadique et on l'a souvent administré trop tard dans le cours de la maladie pour pouvoir déterminer son degré d'efficacité contre le nouvel agent d'infection. Néanmoins, on s'attend à ce que cette classe de médicaments soit le traitement le plus efficace contre les nouvelles infections d'influenza, à condition de commencer le traitement dans les 48 premières heures suivant la manifestation des symptômes. Ces médicaments sont généralement bien tolérés et, contrairement à l'autre classe d'antiviraux, on ne signale que très rarement de la résistance aux médicaments. L'efficacité de l'oseltamivir et du zanamivir pour la prévention de la maladie causée par le virus H5N1 n'a pas fait l'objet d'études, mais on croit qu'elle correspondra au niveau d'efficacité de 70 à 90 % démontrée dans le traitement de souches saisonnières d'influenza.

Recommandations

Par mesure de précaution, l'Agence de santé publique du Canada recommande aux voyageurs se rendant dans les pays figurant au Tableau 2 de cet avis, de considérer les mesures suivantes :

Évitez tout contact non nécessaire avec de la volaille domestique et des oiseaux sauvages. Cela comprend notamment les fermes avicoles et les marchés où l'on vend des animaux vivants et de boucherie, comme des poulets et des canards, car ces animaux peuvent être vecteurs du virus de l'influenza aviaire A (H5N1). Les recherches ont démontré que le risque d'infection est plus grand chez les personnes qui sont en contact direct avec de la volaille vivante ou morte, ainsi qu'avec les surfaces contaminées par leurs excréments ou sécrétions. Les voyageurs devraient savoir que le virus de l'influenza aviaire A (H5N1) peut adhérer aux cheveux et aux vêtements et peut être inhalé.

Veillez à ce que toute volaille (domestique ou sauvage) préparée pour la consommation soit très bien cuite (jus de cuisson clairs et aucune chair rosée visible) afin d'éliminer le risque d'infection. La température interne pour une volaille entière et pour ses parties devrait atteindre de 82 °C à 85 °C. Bien qu'on ne détienne à ce jour aucune preuve de transmission du virus par des aliments contaminés, il demeure toujours préférable d'éviter les plats de volaille insuffisamment cuits ou crus, y compris les œufs et les produits à base d'œufs.

Suivez les précautions habituelles en ce qui concerne l'entreposage, la manipulation et la préparation des aliments. Les voyageurs devraient suivre de strictes mesures d'hygiène, notamment le lavage complet des mains, surtout après le contact avec des œufs ou avec des produits à base d'œufs et de volaille insuffisamment cuits, et pour prévenir la contamination croisée avec d'autres produits alimentaires. Puisque les microorganismes causant les maladies se retrouvent fréquemment sur les mains, le moyen le plus important de prévenir les infections demeure de bien se laver les mains avec de l'eau chaude et savonneuse pendant au moins 20 secondes. Les voyageurs peuvent aussi utiliser une solution antiseptique sans eau, à base d'alcool. Par contre, si les mains sont visiblement sales, il est préférable de les laver à l'eau et au savon avant d'utiliser de tels produits antiseptiques. S'il est impossible d'utiliser de l'eau et du savon, il faudrait nettoyer d'abord les mains avec des lingettes imprégnées de détergent afin d'enlever toute trace de terre.

Faites-vous vacciner annuellement contre la grippe. Actuellement, il n'y a pas de vaccin offrant une protection contre le virus de l'influenza aviaire A (H5N1). Le vaccin saisonnier actuel contre la grippe ne fournit pas de protection contre le virus H5N1. Pour éviter de contracter les virus de l'influenza humaine en circulation, les voyageurs devraient envisager de se faire immuniser avec le vaccin annuel antigrippal le plus à jour.

Antiviraux. L'Agence de santé publique du Canada ne recommande pas systématiquement aux voyageurs se rendant dans les régions où l'on a signalé des cas d'infection H5N1 chez des oiseaux ou des humains, de faire usage de médicaments antiviraux en prophylaxie (médicaments préventifs) ou d'en apporter avec eux comme traitement en cas d'urgence.

Cependant, dans des situations exceptionnelles, on pourra envisager l'ordonnance anticipée et l'acquisition d'antiviraux pour le traitement ou la prophylaxie pour certains voyageurs, après leur évaluation par un médecin ou une clinique santé-voyage et la détermination qu'ils courent des risques accrus d'exposition au virus. On parle par exemple des personnes qui participent à l'abattage des oiseaux, celles qui fournissent un soutien vétérinaire dans le cadre des investigations ou du contrôle du virus H5N1 chez les oiseaux, celles qui aident aux investigations épidémiologiques des cas de H5N1 chez des oiseaux ou des humains et celles qui fournissent des soins de santé aux patients infectés du virus H5N1.

Voici les recommandations de l'Agence canadienne d'inspection des aliments afin de prévenir l'introduction du virus de l'influenza aviaire dans les populations animales du Canada :

  • Les voyageurs doivent s'assurer que tous les oiseaux et produits avicoles qu'ils souhaitent apporter au Canada sont admissibles au pays et sont déclarés en tant que produits d'origine animale à votre arrivée.
  • Les voyageurs qui ont visité une ferme pendant leur séjour dans un pays affecté doivent s'assurer que les vêtements et les chaussures portés sur la ferme sont exempts de fumier et de terre avant leur entrée au Canada. Au retour, les vêtements devraient être lavés et les chaussures désinfectées. Pour en savoir davantage, prière de consulter le site Web de l'Agence canadienne d'inspection des alimentsOuvre une nouvelle fenêtre.

À titre de rappel…

L'Agence de santé publique du Canada recommande habituellement aux Canadiens se rendant à l'étranger, peu importe la destination, de consulter leur médecin de famille ou une clinique santé-voyage de quatre à six semaines avant leur départ pour obtenir une évaluation personnelle des risques encourus et pour déterminer leurs besoins en matière d'immunisation ainsi que les médicaments prophylactiques et les mesures de protection personnelle nécessaires.

En outre, l 'Agence de santé publique du Canada recommande aux voyageurs qui tombent malades ou ne se sentent pas bien à leur retour au Canada de prendre rendez-vous avec leur médecin pour une évaluation de leur condition. Ces voyageurs doivent informer leur médecin, dès le début de l'entrevue, qu'ils ont voyagé ou ont vécu hors du Canada et préciser les endroits visités.

Renseignements additionnels :

Renseignements additionnels de l'Agence de santé publique du Canada sur l'influenza aviaire :

Renseignements de l'Agence de santé publique du Canada sur l'influenza :

Déclarations des Comités consultatifs

Autres renseignements connexes de l'Agence de santé publique du Canada :

Sources externes de renseignements :

On peut trouver d'autres renseignements de l'OMS sur l'influenza aviaire à la page Web de l'OMS sur l'influenza aviaire A (H5N1)Ouvre une nouvelle fenêtre

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie un tableau à jour du nombre de cas humains de H5N1 par région et par période : Cumulative Number of Confirmed Human Cases of Avian Influenza A/(H5N1) Reported to WHO Ouvre une nouvelle fenêtre (en anglais seulement)

L'OMS publie également d es rapports internationaux sur l'influenza au site Web sur la grippe de l' OMSOuvre une nouvelle fenêtre

Les rapports internationaux sur les animaux infectés, par pays, sont disponibles au site de l' Organisation mondiale de la santé animale Ouvre une nouvelle fenêtre.

 

Mise à jour : 2006-05-26 haut de la page