|
|
Relevé des maladies transmissibles
au Canada
Volume 30 DCC-1
le 1er février 2004
Une déclaration d'un comité consultatif
(DCC)
Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI)*
Mise à jour sur la varicelle
Document Adobe
télédéchargeable
28 pages - 365 KB
Préambule
Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) donne
à Santé Canada des conseils courants et à jour liés
à l'immunisation dans le domaine de la médecine, des sciences
et de la santé publique. Santé Canada reconnaît que
les conseils et les recommandations figurant dans cette déclaration
reposent sur les connaissances scientifiques les plus récentes
et diffuse le document à des fins d'information. Les personnes
qui administrent ou utilisent le vaccin doivent également connaître
le contenu des monographies de produit pertinentes. Les recommandations
d'utilisation et les autres renseignements qui figurent dans le présent
document peuvent différer du contenu des monographies de produit
établies par le fabricant autorisé du vaccin au Canada.
Les fabricants ont fait approuver le vaccin et démontré
son innocuité et son efficacité uniquement lorsqu'il est
utilisé selon la monographie du produit.
Deux vaccins antivaricelleux ont été mis sur le marché
au Canada depuis la publication de la déclaration originale du
CCNI(1) et de sa première mise à jour(2).
Il s'agit des vaccins Varivax II® (Merck Frosst Canada
& Cie) et Varilrix® (GlaxoSmithKline). Cette deuxième
mise à jour décrit l'épidémiologie de la varicelle,
apporte des éléments d'information sur les deux vaccins
et présente des recommandations concernant leur utilisation au
Canada.
Épidémiologie
La varicelle est surtout une maladie infantile, 50 % des enfants contractant
l'infection avant l'âge de 5 ans et 90 %, avant l'âge de 12
ans. Des cas récurrents d'éruption varicelliforme ont été
observés chez 4 % à 13 % des personnes ayant déjà
eu une infection varicelleuse. Les facteurs de risque associés
à ces cas étaient le jeune âge (< 12 mois) au moment
de la première infection et une première infection plus
bénigne(3). Le risque d'avoir au moins une réactivation
du virus sous forme de zona est de l'ordre de 15 % à 20 %. Les
personnes ayant grandi dans un pays tropical ont moins de chances d'avoir
acquis une immunité durant l'enfance et sont plus réceptives
à l'âge adulte, après avoir immigré au Canada(4,5).
C'est chez des enfants par ailleurs en bonne santé de < 12 ans
que l'on recense environ 90 % de tous les cas de varicelle, entre 80 % et
85 % des consultations médicales liées à la varicelle,
de 85 % à 90 % des hospitalisations, près de 50 % des cas
mortels et la majorité des coûts annuels, la plupart étant
associés aux pertes de productivité des personnes qui leur
prodiguent des soins. Les complications de la varicelle englobent des
infections bactériennes secondaires de la peau et des tissus mous,
l'otite moyenne, la bactériémie, la pneumopathie inflammatoire,
l'ostéomyélite, l'arthrite septique, l'endocardite, la fasciite
nécrosante, le syndrome du choc toxique, l'hépatite, la
thrombocytopénie, l'ataxie cérébelleuse et l'encéphalite.
Selon des études, la varicelle multiplierait de 40 à 60
fois le risque d'une grave infection invasive par le streptocoque du groupe
A chez des enfants auparavant en bonne santé(6,7).
En comparaison des enfants, les adultes sont proportionnellement plus
nombreux à être hospitalisés pour la varicelle (risque
3 à 18 fois plus élevé) et à présenter
des complications telles que la pneumonie (risque 11 à 20 fois
plus élevé) et l'encéphalite (risque 1,1 à
2,7 fois plus élevé)(8-11). Au nombre des facteurs
de risque de la pneumopathie varicelleuse chez les adultes figurent la
pneumopathie chronique et le tabagisme(12-17). La grossesse
a aussi été considérée comme un facteur de
risque de pneumopathie varicelleuse associée à une importante
mortalité, mais son rôle n'a pas été corroboré
par plusieurs études qui signalent des cas de pneumopathie varicelleuse
chez 3,4 % à 9,3 % des femmes enceintes (ce qui n'est guère
plus élevé que dans la population adulte non enceinte) et
un seul décès sur un total de 418 patientes(18-20).
Il n'existe actuellement aucune donnée prouvant que la varicelle
prénatale est associée à un risque accru d'avortement
spontané, de mortinaissance ou de prématurité. Par
contre, l'infection transplacentaire ou périnatale peut avoir d'autres
conséquences graves.
D'abord, la varicelle congénitale, qui se caractérise
par des lésions cutanées cicatricielles et/ou l'hypoplasie
d'un membre, un faible poids à la naissance, la microcéphalie,
des anomalies oculaires et neurologiques, a été signalée
chez 0,4 % des bébés nés vivants si l'infection chez
la mère est survenue entre la conception et la 12e semaine
de la gestation et chez 2 % si elle s'est produite entre la 13e
et la 20e semaine de la gestation(21). Une étude
prospective plus modeste réalisée auprès de 347 femmes
atteintes de la varicelle pendant leur grossesse a mis en évidence
un taux global de varicelle congénitale de 0,4 %(20).
Ensuite, le zona a été observé chez 0,8 % de nourrissons
lorsque l'infection chez la mère est survenue entre la 13e
et la 24e semaine de la gestation et chez 1,7 % lorsqu'elle
est survenue entre la 25e et la 36e semaine de la
gestation(1).
Enfin, une varicelle maternelle apparue entre 5 jours avant la naissance
et 2 jours après a été associée à une
varicelle néonatale grave chez 17 % à 30 % des nourrissons.
Le taux de mortalité chez ces nourrissons infectés se situait
entre 20 % et 30 %, ce qui tient sans doute au fait que la mère
n'a pas eu suffisamment de temps pour développer et transmettre
au ftus des anticorps protecteurs(1).
C'est chez les adultes (30 décès pour 100 000 cas) que
les taux de létalité de la varicelle étaient le plus
élevés. Viennent ensuite les nourrissons (7 décès
pour 100 000 cas) et, enfin, les enfants âgés entre 1 et 19 ans
(1-1,5 décès pour 100 000 cas)(22,23). Aux États-Unis,
5 % seulement des cas de varicelle, mais 55 % des quelque 100 décès
dus à la varicelle enregistrés chaque année surviennent
dans la population adulte. Au Canada, 70 % des 53 cas de varicelle déclarés
entre 1987 et 1996 concernaient les personnes de > 15 ans.
Les enfants immunodéprimés (p. ex., par suite d'une chimiothérapie
ou d'une radiothérapie administrée en cas de maladie maligne)
présentent un risque de varicelle grave et de décès(24).
D'après les observations faites jusqu'ici, le virus s'est disséminé
par voie viscérale chez 30 % de ces patients et a entraîné
le décès de 7 % à 10 % d'entre eux(25).
Toutefois, la prophylaxie postexposition au moyen de l'immunoglobuline
contre la varicelle et le zona (VZIG) et/ou le traitement antiviral intraveineux
ont clairement amélioré l'issue de la varicelle chez ces
patients(26).
Au Canada, les coûts médicaux et sociaux associés
à la varicelle ont été estimés à 122,4
millions $ par an, soit 353 $ par cas(27,28). Quatre-vingt-un
pour cent des coûts sont liés aux dépenses personnelles
et à la perte de productivité; 9 % aux soins médicaux
ambulatoires et 10 % aux soins médicaux en milieu hospitalier.
Varivax® III et Varilrix®
Les deux vaccins sont comparés dans le tableau 1,
ci-dessous.
Tableau 1. Comparaison de Varivax®
III(29) et de Varilrix®(30)
|
Fabricant
|
Merck Frosst Canada & Cie
|
GlaxoSmithKline
|
Date d'homologation au Canada
|
26 juin 2002
|
13 octobre 1999 (mais commercialisé au Canada seulement
depuis octobre 2002)
|
Générations antérieures du vaccin
|
Varivax® (homologué en décembre 1998;
stable lorsque conservé au congélateur) et Varivax
II® (homologué en août 1999; peut être
conservé au réfrigérateur pendant une période
maximale de 3 mois). Ces vaccins ne sont plus sur le marché.
|
Aucun produit antérieur
|
Souche du virus de la varicelle (les deux vaccins
sont dérivés de la souche virale Oka) |
Contient la souche vivante Oka/Merck, qui a été
soumise à 31 repiquages successifs en milieu de culture cellulaire(31).
|
Contient la souche vivante Oka/RIT, qui a été soumise
à 35 repiquages successifs en milieu de culture cellulaire(31).
|
Degré d'activité minimal
|
Contient au moins 1 350 unités formatrices de plages
(UFP).
|
Contient au moins 1 995 UFP.
|
Durée de conservation lorsque le vaccin est
conservé à une température de +2 oC
à +8 oC |
18 mois; une fois reconstitué, le vaccin doit
être utilisé dans les 30 minutes qui suivent, pour que
la perte d'activité du vaccin soit réduite au minimum.
|
24 mois; une fois reconstitué, le vaccin doit
être utilisé dans les 90 minutes qui suivent, pour que
la perte d'activité du vaccin soit réduite au minimum.
|
Immunogénicité |
L'administration d'une seule dose du vaccin a permis d'obtenir
un taux de séroconversion de 98 % chez les enfants âgés
de 12 mois à 12 ans, 4 à 6 semaines après la
vaccination. Les anticorps persistaient chez 98 % des sujets vaccinés
5 ans après la vaccination et chez 96 % 7 ans après(32-34).
Chez les adultes et les adolescents de >= 13 ans, deux
doses de Varivax® administrées à intervalle
de 4 à 8 semaines ont entraîné des taux de
séroconversion
de 75 % à 95 % et de 99 %, 4 à 6 semaines après
la première et la seconde dose, respectivement. Les anticorps
persistaient chez 97 % des sujets vaccinés 2 ans
après
l'administration de deux doses du vaccin et chez 97 % des
sujets 5 ans après (35,36).
|
L'administration d'une seule dose du vaccin a permis d'obtenir
un taux de séroconversion de > 98 % chez les enfants âgés
de 12 à 36 mois et de 97 % chez les enfants âgés
de 5 à 7 ans, 6 semaines après la vaccination. Les
anticorps ont persisté pendant au moins 7 ans après
la vaccination chez les enfants immunisés à l'âge
de 12 à 15 mois(37-40).
Lors d'une étude réalisée auprès de
travailleurs de la santé, le taux de séroconversion
était de 100 % 6 semaines après l'administration de
la seconde dose, et 96 % étaient encore séropositifs
1 an après la vaccination(41).
|
Efficacité clinique (d'après les études
préalables à l'homologation) |
Des enfants ayant reçu une seule dose de Varivax®
contenant entre 1 000 et 1 625 PFU et ayant été suivis
pendant au plus 9 ans ont présenté un taux moyen de
la varicelle de 2,5 % par an (contre 14,8 % par an chez les témoins
historiques). La majorité des cas d'infection survenus chez
des enfants vaccinés étaient bénins (< 50 lésions)(42,43).
En cas d'exposition en milieu familial, 16 % des enfants vaccinés
ont présenté une forme bénigne de varicelle
(alors que le taux d'infection dans le passé chez des enfants
non vaccinés s'élevait à 87 %).
Des résultats analogues ont été obtenus chez
des adolescents et des adultes ayant reçu deux doses de Varivax®;
17 % de ces cas ont signalé avoir été infectés
par suite d'une exposition en milieu familial. La majorité
ont fait état de < 50 lésions.
|
Chez des enfants âgés de 10 à 30 mois, suivis
pendant une période moyenne de 29 mois après avoir
reçu une seule dose de Varilrix®, le vaccin
a exercé un effet protecteur de 100 % à l'égard
de formes graves de la varicelle (celles associées à >
30 lésions) et de 88 % contre la varicelle de gravité
variable. Les cas d'infection survenus étaient bénins
(nombre médian de vésicules : 1, et aucune fièvre)(37).
Une étude a été réalisée au
Canada auprès de 431 enfants âgés de 12 mois
à 12 ans, 3 ans après réception d'une seule
dose de Varilrix®. Dans l'ensemble, 80 enfants (18,6 %) ont
présenté une affection varicelliforme, ce qui donne
un taux d'infection moyen de 3,1 % par an(44,45). La
durée moyenne de l'infection varicelleuse chez les vaccinés
était de 5 jours. Quatre-vingt-dix pour cent des patients
ont présenté < 50 lésions, et 30 % ont déclaré
avoir fait de la fièvre.
|
Cas de zona après la vaccination |
Au cours de la période de suivi (> 84 400 personnes-années)
d'enfants ayant reçu Varivax®, 12 cas de zona
ont été signalés, ce qui correspond à
un taux de 14 cas pour 100 000 personnes- années, alors que
le taux observé était de 68 pour 100 000 enfants par
ailleurs en bonne santé après une infection de type
sauvage(46).
Chez les adolescents et les adultes, deux cas de zona sont survenus
au cours de la période de suivi de > 12 300 personnes-années,
soit un taux de 16 cas pour 100 000 personnes-années. Le
zona consécutif à la vaccination était bénin,
et n'a entraîné aucune séquelle grave(47,48).
|
L'étude susmentionnée, qui a été
réalisée au Canada, signale trois cas de zona chez les
431 participants à l'étude (0,7 %)(44,45).
Le taux moyen de zona après la vaccination était de
7,7 cas pour 10 000 enfants-mois étudiés. |
Effets indésirables |
Divers effets indésirables ont été observés
chez 20 % des enfants de < 13 ans dans les 2 jours suivant l'injection :
douleur localisée, dème, rougeur, hématome,
induration et raideur. Quinze pour cent ont présenté
de la fièvre; 3 %, une éruption varicelliforme au
point d'injection (nombre médian de lésions : 2) et
4 % une éruption varicelliforme plus généralisée
(nombre médian de lésions : 5), de 5 à 26 jours
après l'administration de la dose.
Chez les adolescents et les adultes, des symptômes localisés
ont été ressentis par 25 % et 32 % après la
première et la seconde dose, respectivement. L'administration
de chaque dose a été suivie de fièvre chez
10 % des sujets. Une éruption cutanée varicelliforme
au point d'injection est survenue chez 3 % et 1 % des sujets, et
une éruption plus généralisée, chez
5 % et 1 %, après la première et la seconde dose,
respectivement.
|
Chez les enfants de < 13 ans, 11 % à 22 % des patients
ont présenté des douleurs localisées, de la
rougeur et un dème; 1 %, une éruption varicelliforme
et 10 %, d'autres formes d'éruptions. Les réactions
au point d'injection étaient généralement bénignes
et passagères. Onze pour cent ont fait état de fièvre.
Chez les adolescents et les adultes, des symptômes localisés
ont été ressentis par 12 % et 16 % des sujets, de
la fièvre par 29 % et 20 % et une éruption varicelliforme
par 0,9 % et 1,3 % après la première et la seconde
dose, respectivement.
|
Utilisation chez des patients immunodéprimés
|
N'est pas homologué pour utilisation auprès
de patients immunodéprimés. |
Selon le fabricant, Varilrix® est
indiqué
si la concentration totale de lymphocytes dans le sang est > 1,2
x 109/L chez les patients qui sont atteints a) d'une
leucémie
aiguë et qui sont en rémission; b) d'une tumeur solide
maligne et qui reçoivent un traitement immunosuppresseur;
c) d'une maladie chronique grave (p. ex., une affection rénale,
pulmonaire, rhumatoïde, neuromusculaire, métabolique
et endocrinienne) et d) qui sont en attente d'une greffe d'organe(30).
Le CCNI examine les éléments de preuve qui militent
en faveur ou à l'encontre de ces indications et présente
plus loin des recommandations distinctes. |
Les sections qui suivent s'appliquent
également aux deux vaccins : |
Posologie et voie d'administration |
Dans le cas de Varivax®
III et de Varilrix®, il s'agit d'administrer une dose
de 0,5 mL du vaccin reconstitué au moyen du diluant approprié,
lequel peut être conservé au réfrigérateur
(à une température de 2 oC à 8 oC)
ou à la température ambiante (20 oC à
25 oC). La dose devrait être administrée
par voie sous-cutanée, de préférence dans la
région deltoïde. La voie intramusculaire (IM) n'est recommandée
pour aucun des deux vaccins. Il n'est pas nécessaire par contre
de répéter la vaccination si le vaccin a été
par inadvertance injecté par voie intramusculaire(49).
Les deux vaccins lyophilisés sont présentés en
flacon à dose unique (offert dans des boîtes de 10 flacons),
accompagné d'un flacon à dose unique du diluant (également
offert dans des boîtes de 10 flacons). |
Injections de rappel |
Il n'est actuellement pas recommandé
d'administrer des doses de rappel de l'un ou l'autre des vaccins,
puisqu'on ignore la durée de la protection contre la varicelle
en l'absence d'exposition de rappel au virus de type sauvage. Au Japon,
où les personnes ont été continuellement exposées
(renforcement de l'immunité) au virus de type sauvage, la protection
a duré au moins 20 ans(50). |
Administration concomitante d'autres vaccins |
Les deux vaccins peuvent être administrés
en même temps que le vaccin RRO (rougeole-rubéole-oreillons),
le DTCa, le VPI, le vaccin anti-Hib, le vaccin heptavalent conjugué
contre le pneumocoque, le vaccin conjugué contre le méningocoque C
et les vaccins contre l'hépatite B et contre la grippe, au
moyen de deux seringues distinctes et à des points d'injection
différents. |
La vaccination par rapport à l'emploi de préparations
d'immunoglobulines et de produits sanguins |
A. Établissement du calendrier de vaccination après
réception d'immunoglobulines (IG) ou de produits sanguins :
Il y a lieu de reporter la vaccination au moyen de l'un ou l'autre
des vaccins pour les périodes précisées ci-après
après réception des produits suivants (ces périodes
sont comparables aux intervalles recommandés pour le vaccin
RRO) :
- globules rouges lavés (GR) (0 mois), GR reconstitués
(3 mois), sang total/culot globulaire (6 mois), plasma/plaquettes
(7 mois).
- palivizumab ou Synagis® (0 mois), Ig contre
l'hépatite B (3 mois), Ig antitétanique (3 mois),
Ig Rho (D) (3 mois), Ig antirabique (4 mois), VZIG (5 mois).
- immunoglobuline intraveineuse (IVIG), selon la dose utilisée
: 160 mg/kg (7 mois), 320 mg/kg (8 mois), 640 mg/kg (9 mois),
> 1 280 mg/kg (11 mois).
- Ig, selon la dose utilisée : <= 0,06 mL/kg (3 mois),
0,25 mL/kg (5 mois), 0,5 mL/kg (6 mois).
B. Utilisation de préparations d'immunoglobuline après
la vaccination :
Aucune préparation d'Ig ni de VZIG ne doit être administrée
dans les 14 jours qui suivent l'administration de l'un ou l'autre
des vaccins, sauf si les avantages d'une telle mesure l'emportent
sur ceux de la vaccination.
|
Contre-indications et précautions |
Voici les contre-indications et précautions
liées à l'emploi des deux vaccins : a) réaction
anaphylactique à une dose antérieure de l'un ou l'autre
vaccin antivaricelleux, b) antécédents d'hypersensibilité
à l'une des composantes du vaccin (néomycine, etc.),
c) tuberculose active, non traitée, d) affection fébrile
active (température de > 38,5 oC), e) grossesse
(voir plus loin), f) éviter l'emploi de salicylates pendant
au moins 6 semaines après la vaccination, g) dans le cas des
vaccinés qui présentent une éruption varicelliforme,
éviter les contacts avec des personnes réceptives à
haut risque pendant la durée de l'éruption. |
Détermination de l'immunogénicité du vaccin
Il arrive que les titres d'anticorps soient >10 fois plus élevés
après une infection varicelleuse de type sauvage qu'après
une immunisation au moyen d'un vaccin à virus vivant atténué
de la souche Oka(51,52). Les techniques utilisées pour
détecter la présence d'anticorps dirigés contre le
VVZ comprennent la réaction de fixation du complément, l'agglutination
au latex (AL), l'immunofluorescence indirecte (IFI), l'épreuve
de neutralisation (EN), le dosage immunoenzymatique (ELISA) et la coloration
par un anticorps fluorescent de l'antigène de la membrane (FAMA).
La réaction de fixation du complément est considérée
comme l'épreuve la moins fiable, et l'épreuve de neutralisation
et la technique FAMA permettent le mieux de détecter la protection
contre la maladie, mais il s'agit d'épreuves difficiles à
réaliser et à obtenir. Les trousses commerciales de détection
d'anticorps font généralement appel à l'agglutination
au latex, à la technique ELISA ou à l'immunofluorescence
indirecte(53), et permettent généralement de
détecter les anticorps développés par suite d'une
infection par le virus sauvage, mais peuvent ne pas être suffisamment
sensibles pour déceler les titres plus faibles d'anticorps formés
après une vaccination. En revanche, la technique FAMA et une méthode
ELISA plus spécifique (ELISA utilisant des glycoprotéines
ou gpELISA) semblent dotées d'une plus grande sensibilité(54-56).
Les études préalables à l'homologation de Varivax®
ont surtout eu recours à la technique gpELISA, alors que celles
qui portaient sur Varilrix® ont fait appel à la
technique FAMA ou à d'autres épreuves, d'où la difficulté
d'effectuer des comparaisons directes. Selon une étude, l'immunogénicité
semble varier selon la dose et le vaccin utilisés(31),
mais les conclusions à en tirer sur le plan clinique sont peu claires
puisque les études d'efficacité associent des résultats
analogues aux deux produits.
Impact de la vaccination au Canada et aux É.-U.
Entre 2000 et 2003, cinq provinces et territoires (l'Île-du-Prince-Édouard,
l'Alberta, les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut et la Nouvelle-Écosse)
ont instauré des programmes publics d'immunisation systématique
contre la varicelle à l'âge de 1 an. Trois mettent aussi
en uvre des programmes de rattrapage destinés aux enfants
plus âgés. On ne possède pas de données
sur la couverture vaccinale ni sur les taux d'incidence de la varicelle
dans
ces provinces et territoires depuis la mise en place de la vaccination.
Le taux de vaccination dans les régions où il n'existe
pas de programme d'immunisation financé par l'État
demeure faible. En Colombie-Britannique, une enquête téléphonique
réalisée auprès de parents en 2003 a révélé
que parmi les enfants qui n'on pas eu la varicelle, le taux de vaccination
chez les enfants de 2 à 3 ans était 22 % (95 % intervalle
de confiance [IC] 18 % à 26 %) et chez les 6 à 7 ans était
28 % (95 % IC 23 % à 33 %) (Reka Gustafson et Danuta Skowronski,
BC Centre for Disease Control, Vancouver : communication personnelle).
Il ressort d'un sondage téléphonique analogue réalisé
dans la ville de Québec que 37 % seulement des dispensateurs de
soins ont offert le vaccin antivaricelleux aux parents d'enfants âgés
de 14 à 17 mois(57).
Les bienfaits de la vaccination contre la varicelle ont été
établis dans trois collectivités des États-Unis qui
ont entrepris une surveillance active de la varicelle de 1995 à
2000 et enregistré une couverture vaccinale de 74 % à 84 %
chez les enfants de 19 à 35 mois. Le nombre de cas de varicelle
dans ces collectivités a chuté de 71 % à 84 %(58).
La baisse a été observée dans tous les groupes d'âge,
mais surtout chez les enfants de 1 à 4 ans. Les taux d'hospitalisation
consécutifs à la varicelle dans les trois collectivités
ont également diminué, passant de 2,7-4,2 pour100 000 au
cours de 1995-1998 à 0,6 pour 100 000 en 1999 et à 1,5 pour 100 000
en 2000. Des 347 cas de varicelle survenus chez des enfants vaccinés
dans l'une des collectivités (Antelope Valley, Californie ), 80 %
étaient bénins (< 50 lésions) (A. Jumaan, Centers
for Disease Control and Prevention, Atlanta : communication personnelle).
La mortalité attribuable à la varicelle a aussi reculé
aux États-Unis, parallèlement à l'augmentation du
taux de couverture vaccinale, qui est passé de 15 % en 1996 à
60 % en 1999 et à 76 % en 2001. Au cours de la période préalable
à l'implantation du programme de vaccination (1990-1994), on a
observé une moyenne globale annuelle de 105 décès
imputables à la varicelle aux États-Unis. En 1999-2000,
cette moyenne est tombée à 46 décès par an.
La baisse de la mortalité a été observée tant
dans le groupe des 20 à 49 ans (où le nombre de décès
est passé de 35 à 13 par an, soit une chute de 63 %) que
dans celui des moins de 20 ans (où le nombre de décès
est passé de 48 à 10 par an, soit une baisse de 78 %) au
cours de la même période (A. Jumaan, Centers for Disease
Control and Prevention, Atlanta : communication personnelle).
Varicelle chez les vaccinés
D'après les études d'efficacité réalisées
avant l'homologation, on s'attend à des taux annuels de varicelle
de 3 % à 4 % après la vaccination antivaricelleuse, les
taux étant plus élevés (entre 5 % et 20 %) après
une exposition familiale au virus de type sauvage. Depuis 1995, aux États-Unis,
la vaste majorité des études réalisées après
l'homologation sur les éclosions de varicelle survenues dans des
garderies et des écoles ont mis en évidence une efficacité
vaccinale globale de 70 % à 90 % contre la varicelle de gravité
diverse, et de 93 % à 100 % contre les formes modérées
à graves de la maladie(59-64). Une éclosion survenue
dans une garderie du New Hampshire a fait figure d'exception puisque dans
ce cas, l'efficacité vaccinale n'a été que de 44 %
contre la varicelle de gravité diverse et de 86 % contre les formes
modérées à graves de la maladie(65). Le
cas index était un garçon de 4 ans qui avait été
vacciné, qui a infecté 15 autres enfants à la garderie.
Onze de ces 15 autres enfants infectés avaient déjà
été vaccinés au moyen de Varivax®.
Le fait d'avoir été vacciné depuis >=3 ans était
un facteur de risque d'infection chez les vaccinés, ce qui a évoqué
la possibilité d'une baisse de l'immunité(65).
Une autre étude a mis en relief une relation inverse entre le
titre d'anticorps observé 6 semaines après l'administration
du vaccin antivaricelleux et le risque ultérieur d'infection chez
les vaccinés(66). Il semble aussi exister une corrélation
entre le risque dindividus déjà vaccinés qui infecterons
d'autres individus et le nombre de lésions qui ce développe.
En comparaison des cas non vaccinés, les cas d'infection chez les
vaccinés présentant > 50 lésions étaient
tout aussi nombreux à transmettre l'infection aux contacts familiaux,
alors que ceux qui présentaient < 50 lésions n'étaient
que moitié moins nombreux à transmettre l'infection (J.
Seward, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta : communication
personnelle). Ces observations montrent qu'il y a lieu d'étudier
les éclosions de varicelle qui peuvent survenir dans des provinces
ou territoires où le taux de couverture vaccinale ne cesse de croître
au Canada.
Risque de zona
Certaines données indiquent que le renforcement de l'immunité
à médiation cellulaire par l'exposition à l'infection
de type sauvage réduit le risque de zona chez les adultes(67,68).
Les adultes ayant eu des contacts avec des enfants dans leur milieu familial
et dans la collectivité ont à divers degrés une protection
accrue contre le zona. Les adultes ayant eu le plus de contacts avec des
enfants présentaient environ cinq fois moins de risque que ceux
qui avaient eu le moins de contacts(69). Brisson et ses collègues
ont eu recours à un modèle mathématique pour faire
valoir l'hypothèse selon laquelle l'introduction d'un programme
universel d'immunisation contre la varicelle chez les enfants peut entraîner
une hausse temporaire des taux de zona dans la population adulte(70).
Le modèle employé par Brisson fait appel à de nombreux
postulats, mais ne comprend pas la possibilité d'une immunisation
des adultes pour renforcer leur immunité contre le zona (70,71).
Cette option est actuellement envisagée dans des études
cliniques dont les résultats préliminaires sont attendus
d'ici 2004-2005.
Aux États-Unis, des programmes locaux de surveillance n'ont jusqu'ici
détecté aucune hausse appréciable des taux de zona
chez les adultes à Seattle, dans l'État de Washington (données
applicables à la période de 1992-2001), ni dans le Massachusetts
(un système moins sensible donnant accès à des données
valables pour la période de 1998-2000). Les taux de zona font aussi
l'objet d'une surveillance à Antelope Valley, en Californie, où
aucune hausse n'a été observée chez les adolescents,
selon les résultats préliminaires pour 2000-2001(72).
Il pourrait toutefois être trop tôt pour détecter une
augmentation des taux de zona, d'où la nécessité
de poursuivre la surveillance (A. Jumaan, Centers for Disease Control
and Prevention, Atlanta : communication personnelle). À l'heure
actuelle, le risque théorique d'accroissement des taux de zona
dans la population adulte ne justifie pas que l'on prive les enfants de
la vaccination. Il y aurait lieu de poursuivre les efforts de surveillance
des cas de zona afin de déterminer si ce risque se matérialise.
Si oui, la meilleure intervention consisterait à immuniser les
adultes plutôt qu'à cesser de vacciner les enfants. La vaccination,
en soi, a l'avantage supplémentaire de réduire le risque
de zona chez le vacciné (voir le tableau 1).
Ainsi, des études portant sur l'administration du vaccin vivant
à des enfants immunodéprimés atteints de leucémie
et du vaccin inactivé à des adultes ayant reçu une
greffe de tissus ou de cellules hématopoïétiques ont
fait ressortir des réductions respectives du risque de zona de
67 % et de 60 %(73,74).
Administration par mégarde du vaccin antivaricelleux aux femmes
enceintes
Le Varivax® III et le Varilrix® sont tous
deux contre-indiqués au cours de la grossesse, et le CCNI recommande
aux femmes d'éviter de tomber enceintes pendant au moins 1 mois
(les monographies des deux produits recommandent une période de
3 mois) après réception de tout vaccin antivaricelleux.
Depuis que Varivax® a été homologué
en 1995, Merck Frosst & Cie et les Centers for Disease Control and
Prevention aux États-Unis tiennent un registre de grossesses afin
de déterminer si l'administration par mégarde d du vaccin
dans les 3 mois précédant la conception, ou à n'importe
quel moment au cours de la grossesse, est associée à la
varicelle congénitale ou à d'autres malformations congénitales(75).
Entre le 17 mars 1995 et le 16 mars 2002, des 92 femmes figurant dans
le registre qui étaient séronégatives avant la vaccination
et qui ont été suivies dans le cadre d'une étude
prospective jusqu'au moment de l'accouchement, 58 (63 %) ont reçu
la dose de vaccin au cours du premier ou du second trimestre. Deux de
ces 58 grossesses se sont soldées par un avortement spontané
au cours du premier trimestre, les 56 autres ayant abouti à des
naissances vivantes. Aucun cas de varicelle congénitale n'a été
détecté parmi les 56 naissances vivantes (0 %, intervalle
de confiance à 95 % : 0 %-15,6 %). Trois bébés nés
vivants présentaient des anomalies congénitales, aucune
n'étant évocatrice de la varicelle congénitale. Ce
chiffre était comparable aux taux de base d'anomalies congénitales
signalés dans la population américaine. Il reste que le
registre ne contient jusqu'ici qu'un nombre restreint de cas et n'est
pas suffisamment puissant pour détecter un risque accru de troubles
rares ou de malformations congénitales individuelles. Fait intéressant,
21 des cas de vaccination signalés dans le registre étaient
attribuables à l'administration accidentelle de Varivax® au
lieu de VZIG en raison d'une confusion de produits (VZIG est indiquée
après une exposition à la varicelle pendant la grossesse,
alors que Varivax® ne l'est pas). Heureusement,
aucun des 17 bébés nés vivants après cette
confusion n'a présenté de varicelle congénitale.
Les cliniciens sont invités à signaler les effets de l'administration
par mégarde de Varivax® III aux femmes enceintes
au registre tenu par les Services médicaux de Merck Frosst Canada
& Cie, en composant le 1-(800)-684-6686. GlaxoSmithKline ne tient
actuellement aucun registre de grossesses comparable pour Varilrix®.
Emploi du vaccin antivaricelleux après une exposition
Les personnes atteintes de la varicelle de type sauvage sont contagieuses
de 1 à 2 jours précédant l'apparition de l'éruption
jusqu'à la formation de croûtes sur les lésions(76).
Chez les enfants, on considère qu'il y a eu exposition au virus
si l'enfant réceptif vit sous le même toit, ou a eu des contacts
de > 5 minutes (de > 60 minutes, selon certains experts) face à
face avec un autre enfant contagieux. Dans le cas des travailleurs de
la santé, une exposition importante est définie comme une
période de > 15 minutes passée face à face avec
un malade ou de > 60 minutes dans la chambre d'un malade(6,77).
Il a été prouvé que le vaccin antivaricelleux réussit
à prévenir ou à atténuer la varicelle s'il
est administré à un sujet réceptif dans les 3 à
5 jours qui suivent l'exposition à la varicelle de type sauvage
dans le milieu familial et dans les refuges pour sans-abri(78-81).
La vaccination consécutive à une exposition peut contribuer
à juguler ou à prévenir des éclosions de varicelle
dans les hôpitaux et les garderies.
Immunisation de sujets immunodéprimés réceptifs
Enfants et adultes devraient préférablement être
immunisés contre la varicelle avant la survenue de toute
affection liée à un déficit immunitaire. Toutefois,
un sujet immunodéprimé réceptif peut être vacciné
si une telle mesure est jugée sûre et efficace. À
part des études sur les enfants en attente d'une greffe rénale
et ceux qui souffrent d'une leucémie lymphoblastique aiguë
(LLA), celles qui traitent d'autres troubles liés à un déficit
immunitaire ne portent que sur un nombre restreint d'enfants ou d'adultes,
d'où l'impossibilité d'évaluer à fond l'innocuité
et l'efficacité du vaccin. Voici un résumé de ces
études.
Enfants atteints d'une LLA en rémission
Selon les études publiées, environ 1 000 enfants atteints
d'une LLA ont été vaccinés au moyen de Varivax®
(vaccin utilisé dans la plupart des études nord-américaines)
ou de Varilrix® (vaccin employé dans les études
européennes et certaines études nord-américaines)
au cours des 15 à 20 dernières années(82-90).
Pour pouvoir participer à l'étude, les patients devaient
n'avoir aucun antécédent de varicelle et devaient être
séronégatifs avant de recevoir le vaccin. La plupart des
études exigeaient en outre que les participants aient souffert
d'une LLA, qu'ils aient été en rémission depuis >
1 an et qu'ils aient une concentration de lymphocytes d'au moins 0,7 x
109/L au moment de la vaccination. Il fallait en outre que
la chimiothérapie d'entretien soit terminée ou ait été
interrompue 1 semaine avant et 1 semaine après la vaccination.
De nombreuses études ont eu recours à la technique FAMA
pour la détection d'anticorps, alors que d'autres ont utilisé
diverses méthodes de détection, d'où la difficulté
d'effectuer des comparaisons.
Aux États-Unis et au Canada, des chercheurs ont évalué
plus de 570 enfants ayant reçu soit Varivax® (environ
90 % des patients) soit Varilrix® (les 10 % restants) et
soit une dose unique (environ 25 % des patients) ou une double dose (les
75 % restants)(82,84). Selon la technique FAMA, 82 % étaient
séropositifs après avoir reçu une dose et 95 %, après
avoir reçu deux doses du vaccin. Après 11 années
de suivi, 87 % de ceux qui ont été soumis à des tests
étaient encore séropositifs. Des éruptions bénignes
associées au vaccin ont été observées chez
40 % à 50 % de ceux qui suivaient encore une chimiothérapie
et chez 5 % à 10 % de ceux dont le traitement était terminé.
Les vaccinés qui présentaient une éruption varicelliforme
ont infecté 15 % de leurs frères ou surs réceptifs(86).
Quarante pour cent de ceux qui présentaient une éruption
ont été traités au moyen de l'acyclovir. Des réactions
localisées et/ou de la fièvre ont été observées
chez 5 % à 20 % après une à deux doses. La proportion
de sujets en rémission d'une leucémie et qui ont subi une
récidive après la vaccination a oscillé entre 20
% et 25 % (taux comparable à celui des témoins). Les données
sur l'efficacité du vaccin sont rares; des 123 enfants exposés
à la varicelle après avoir été immunisés
dans les études réalisées aux États-Unis et
au Canada, 14 % ont contracté une infection bénigne (comportant
< 100 lésions). Les chercheurs européens ont utilisé,
pour la plupart une seule dose de Varilrix® chez des enfants
atteints d'une LLA(83,87-90).
Selon les diverses épreuves réalisées, le taux
de séroconversion oscillait entre 68 % et 95 % de 6 à 10 semaines
après la vaccination. La plupart des études ont fait état
d'une chute des titres d'anticorps 12 mois après la vaccination.
Dans deux études, 14 patients dont le titre d'anticorps avait chuté
ont reçu une seconde dose; une hausse des taux d'anticorps a été
observée chez 10 d'entre eux (83,87). Les effets indésirables
étaient légers, et de 18 % à 26 % des vaccinés
ont contracté la varicelle après avoir reçu une seule
dose(83,88).
Deux études ont évalué le risque de zona après
la vaccination chez les patients atteints de LLA(73,91). Le
taux d'incidence du zona chez des enfants vaccinés suivis pendant
une période variant entre 6 mois et 10 ans s'élevait à
0,8 pour 100 personnes-années, contre 2,5 pour 100 personnes-années
chez les sujets témoins, ce qui laisse supposer que la vaccination
a eu un effet protecteur. Le risque de zona était plus faible chez
a) ceux qui avaient reçu deux doses de vaccin, b) ceux qui n'avaient
pas présenté d'éruption postvaccinale ou de «varicelledes
vaccinés» et c) ceux qui avaient des antécédents
d'exposition familiale à la varicelle (sans avoir présenté
d'éruption).
Enfants atteints d'une tumeur maligne solide
Les études publiées ont recensé < 40 enfants
atteints de chaque type de tumeur solide (comme le rhabdomyosarcome, l'adénomyosarcome,
le lymphome non hodgkinien), immunisés au moyen de Varilrix®(92-95).
Ces enfants ont reçu une seule dose de vaccin, administrée
soit 10 jours avant le début d'une chimiothérapie ou pendant
un intervalle où la chimiothérapie a été suspendue
entre 1 à 3 semaines avant et 1 à 3 semaines après
la vaccination. Les tests de détection d'anticorps selon la méthode
ELISA ont révélé seulement 30 % à 65 % de
cas de séroconversion 4 à 6 semaines après la vaccination.
Les effets indésirables étaient légers; 5 % à 10 %
seulement des cas ont présenté des éruptions et 10
% à 20 % seulement, de la fièvre. En raison du nombre restreint
de sujets, il a été impossible d'évaluer l'efficacité
clinique du vaccin.
Enfants ayant reçu une greffe rénale
Dans une étude, 17 enfants ont reçu une seule dose de
Varilrix® à un âge moyen de 52 mois (intervalle : 3 à 124
mois) après une greffe rénale(96). Le schéma
posologique du médicament immunodépresseur n'a pas été
modifié, et le nombre total de lymphocytes était de >
1,5 x 199/L au moment de la vaccination. Les taux de séroconversion,
mesurés à l'aide de la méthode ELISA, étaient
de 11 sur 17 (65 %) 4 à 8 semaines, et de 16 sur 17 (94 %) 3 à 6 mois
après la vaccination. Au terme de 24 mois, la majorité de
ceux qui ont été suivis étaient encore séropositifs.
Un patient a développé une infection varicelliforme bénigne
15 jours après la vaccination; trois ont présenté
une varicelle bénigne 2 à 4 ans après la vaccination(96).
Enfants en attente d'une greffe rénale
Plus de 530 enfants candidats à une greffe rénale ont
reçu une à deux doses de Varilrix® avant
la greffe(96-100). Les patients ont subi leur greffe de 1 mois
à 4 ans après avoir été vaccinés. Une
seconde dose du vaccin n'a été administrée que si
les patients n'ont pas répondu à la première dose,
selon les résultats obtenus au moyen de la technique FAMA ou ELISA.
D'après les études, 60 % à 95 % des sujets étaient
séropositifs 6 semaines après la vaccination, 85 % après
6 mois et 75 % après 2 ans. Dix pour cent des patients greffés
sont devenus séronégatifs 2 ans après la greffe,
et 25 % 5 ans après. Les effets indésirables étaient
généralement bénins. Une étude a fait état
de cas de varicelle chez 10 % à 15 % des patients vaccinés
et de zona chez 7 % d'entre eux (contre 45 % et 32 % respectivement chez
les patients témoins non vaccinés).
Enfants en attente d'une greffe hépatique
Selon les études publiées, plus de 50 candidats à
une greffe hépatique ont reçu une seule dose de Varilrix®
(98,101,102). Les titres d'anticorps évalués au moyen
de la technique ELISA ou IFI étaient décevants. Des résultats
positifs n'ont été observés que chez 30 % à 85 %
des patients 8 semaines après la vaccination, et les titres d'anticorps
n'ont pas persisté au fil du temps. Une étude a mis en évidence
des cas bénins de varicelle chez 20 % des sujets vaccinés,
candidats à une greffe hépatique.
Enfants et adultes ayant reçu une greffe de moelle osseuse
(GMO)
Quinze enfants ont reçu une seule dose de Varilrix®
12 à 23 mois après une GMO (sept greffes autologues et huit
allogreffes)(103). Selon les titres d'anticorps mesurés
au moyen de l'IFI, 65 % des sujets étaient séropositifs
6 semaines après la vaccination, 90 % après 6 à 12 mois,
et 65 % après 24 mois. L'efficacité clinique du vaccin chez
les patients ayant reçu une GMO n'a pu être évaluée,
mais les effets indésirables étaient minimes. Dans une autre
étude, des adultes ayant subi une GMO autologue pour un lymphome
hodgkinien ou non hodgkinien se sont vu administrer quatre doses de vaccin
à virus inactivé par la chaleur de souche Oka/Merck,
30 jours avant et 30, 60 et 90 jours après la greffe(74).
Au cours des 12 mois qui ont suivi la greffe, un zona a été
observé chez 13 % des patients vaccinés et 33 % des patients
non vaccinés (p = 0,02). Ce vaccin inactivé n'est
pas offert actuellement.
Enfants infectés par le VIH
Quarante-deux enfants asymptomatiques infectés par le VIH et
dont la concentration de lymphocytes T-CD4 était égale
ou supérieure à 25 % ont reçu deux doses de Varivax®,
administrées à 3 mois d'intervalle(104). Parmi
les effets indésirables qu'ont présentés les sujets
infectés par le VIH figuraient des éruptions (2 % à 5 %),
des réactions localisées (10 % à 20 %) et de
la fièvre
(5 % à 20 %). Le taux de séroconversion, mesuré au
moyen de la technique FAMA, était de 50 % après une dose
et de 60 % après deux doses. L'efficacité clinique du
vaccin n'a pas été évaluée chez ces patients.
Enfants atteints du syndrome néphrotique
Une étude a été réalisée au Canada
auprès de 29 enfants atteints du syndrome néphrotique et
ayant reçu deux doses de Varivax® administrées
à intervalle de 4 à 6 semaines pendant la période
de rémission ou au moins 6 semaines après l'arrêt
du traitement aux stéroïdes(105). Aucun des enfants
n'avait d'antécédents de varicelle. Aucun ne souffrait d'insuffisance
rénale. Cent pour cent des sujetssont devenus séropositifs,
selon les résultats de l'épreuve gpELISA, après une dose
et le sont demeurés jusqu'à 2 ans suivant la vaccination.
Les effets indésirables étaient minimes;aucun des sujets
n'a présenté d'éruption liée au vaccin et
25 % des vaccinés ont eu des réactions localisées.
Une étude analogue réalisée en Turquie auprès
de 20 enfants atteints du syndrome néphrotique à l'aide
d'un protocole comparable, qui ne faisait cependant appel qu'à
une dose de Varilrix®, a mis en évidence des taux
de séroconversion de 85 % 8 semaines après la vaccination,
et un maintien de la séropositivité après une période
de suivi de 2 ans(106).
Usage recommandé
Les recommandations du CCNI visent à réduire la morbidité
et la mortalité imputables à la varicelle ainsi que ses
complications au Canada. Cet objectif est conforme aux recommandations
de la Conférence nationale de concertation sur la varicelle, tenue
en mai 1999, à savoir : a) que toutes les provinces et les territoires
devraient avoir mis en place avant 2005 un programme systématique
de vaccination des enfants contre la varicelle (y compris un programme
de rattrapage à l'intention des enfants plus vieux, des adolescents
et des adultes) , b) que ces programmes soient en place dans les 2 ans
qui suivent la mise sur le marché d'un vaccin réfrigéré
et c) que, d'ici l'an 2005, les objectifs de réduction de la morbidité
associée à la varicelle soient définis dans le cadre
d'un forum fédéral-provincial-territorial(6).
Le CCNI souscrit à ces recommandations, puisque la condition relative
au vaccin réfrigéré est maintenant remplie depuis
que l'on a accès à Varivax® III et Varilrix®.
Des recommandations spécifiques concernant l'emploi du vaccin
antivaricelleux sont présentées ci-après. La qualité
des preuves exigée à l'égard de chaque groupe est
déterminée d'après le plan de recherche et la catégorie
de recommandation applicable à l'intervention préventive
précise. Le tableau 2 explique le classement.
Tableau 2. Qualité des preuves, selon la méthodologie
employée par le Groupe d'étude canadien sur les soins
de santé préventifs(107,108)
(voir http://www.ctfphc.org/- Antécédents/Méthodes)
|
Plan de recherche
|
I
|
Données obtenues dans le cadre d'au moins un essai comparatif
randomisé.
|
II-1
|
Données obtenues dans le cadre d'au moins un essai comparatif
sans randomisation
|
II-2
|
Données obtenues dans le cadre d'études de cohortes
ou d'études cas-témoins, réalisées de
préférence dans plus d'un centre ou par plus d'un
groupe de recherche.
|
II-3
|
Données d'analyses comparatives des moments ou lieux avec
ou sans l'intervention; résultats spectaculaires d'expériences
non contrôlées.
|
III
|
Opinions exprimées par des sommités dans le domaine
et reposant sur l'expérience clinique; études descriptives
ou rapports de comités d'experts.
|
Catégorie de la recommandation pour des mesures cliniques
préventives spécifiques
|
A
|
Preuves suffisantes pour recommander la mesure clinique
préventive.
|
B
|
Preuves acceptables pour recommander la mesure clinique
préventive.
|
C
|
Preuves existantes contradictoires qui ne permettent pas
de formuler une recommandation pour ou contre la mesure clinique
préventive, d'autres facteurs pouvant cependant influer sur
la prise de décisions.
|
D
|
Preuves acceptables pour déconseiller la mesure
clinique préventive.
|
E
|
Preuves suffisantes pour déconseiller la mesure
clinique préventive.
|
F
|
Preuves insuffisantes (d'un point de vue quantitatif et/ou
qualitatif) pour formuler une recommandation, d'autres facteurs
pouvant cependant influer sur la prise de décisions.
|
Chez les personnes en bonne santé (voir la figure
1)
- Le vaccin contre la varicelle est recommandé pour toute personne
âgée de >= 12 mois qui est réceptive à
la maladie(1,2,109) (I - A). Varivax®
III et Varilrix® peuvent être utilisés indifféremment,
les deux étant sûrs et efficaces. Les enfants âgés
de 12 mois à 12 ans devraient recevoir une seule dose de 0,5 mL
de l'un ou l'autre vaccin par voie sous-cutanée. Les personnes
de >= 13 ans devraient recevoir deux doses de 0,5 mL, à au
moins 28 jours (4 semaines) d'intervalle. Pour l'instant, on ignore
s'il est nécessaire d'administrer des doses de rappel après
la primovaccination. À l'heure actuelle, les doses de rappel
ne sont pas recommandées chez les personnes en bonne santé
(III - F).
- L'un ou l'autre vaccin antivaricelleux peut être administré
en même temps que le vaccin RRO, mais avec une aiguille et une
seringue distinctes et à un point d'injection différent.
Si les vaccins ne sont pas administrés au cours de la même
consultation, il faut laisser s'écouler au moins 28 jours (4 semaines)
entre l'administration des deux vaccins(110) (I - A).
- Il y a lieu d'utiliser le même vaccin antivaricelleux lorsque
deux doses doivent être administrées, puisque l'interchangeabilité
des vaccins n'a pas fait l'objet d'études. Il n'est pas nécessaire
de reprendre la série vaccinale si l'administration de la deuxième
dose a été retardée (III - C).
- Il n'est pas nécessaire de vacciner les enfants, les adolescents
ou les adultes ayant des antécédents fiables de varicelle.
Dans le cas des personnes âgées de >= 13 ans dont
les antécédents de varicelle ne sont pas connus ou
qui n'ont jamais eu la varicelle, il pourrait être utile de
leur faire subir une épreuve sérologique avant la vaccination
afin de déterminer
si celle-ci est indiquée puisque la proportion de sujets qui
sont immuns malgré l'absence d'antécédents de
maladie peut atteindre 80 % (III - C).
- Étant donné qu'environ 95 % des adultes au Canada ont
eu la varicelle, il n'est pas nécessaire de vacciner systématiquement
cette population. Parmi les adultes réceptifs qu'il faudrait
vacciner en priorité (au moyen de deux doses) figurent les groupes
suivants :
- Les travailleurs de la santé devraient faire vérifier
leur immunité vis-à-vis de la varicelle au moyen
d'une
étude de leurs antécédents d'infection ou
de vaccination antivaricelleuse, et par une épreuve de
détection
d'anticorps, s'ils n'ont pas d'antécédents. On peut
administrer l'un ou l'autre vaccin aux travailleurs de la santé
réceptifs, tant pour assurer leur protection personnelle
que pour prévenir la transmission de la varicelle à
l'intérieur des établissements de santé. Il
est préférable de procéder à l'immunisation
avant l'embauche ou au moment de l'entrée en fonction
que de recourir à la vaccination après l'exposition.
Les travailleurs de la santé qui présentent une éruption
varicelliforme après la vaccination devraient en informer
le professionnel/médecin responsable de la lutte contre
les infections ou l'infirmière spécialisée
en santé
du travail de l'établissement de santé, qui peuvent
déterminer s'ils peuvent s'occuper de patients immunodéprimés
(y compris des bébés prématurés)
pendant la durée de l'éruption. Le risque de transmission
semble minime, surtout si les lésions peuvent être
couvertes. On n'a recensé jusqu'ici que trois cas prouvés
de transmission du virus vaccinal en dépit des millions
de doses de vaccin administrées (III - C).
- Les enseignants, les travailleurs en garderie et d'autres adultes
réceptifs qui pourraient être exposés à
la varicelle dans le cadre de leur travail, ainsi que les adultes
originaires de pays tropicaux qui sont proportionnellement plus
nombreux à être encore réceptifs à la
maladie devraient être immunisés au moyen de l'un
ou l'autre vaccin (III - C).
- Tous les contacts familiaux et d'autres contacts étroits
réceptifs de personnes immunodéprimées devraient
être immunisés au moyen de l'un ou l'autre vaccin,
afin de réduire le risque de varicelle de type sauvage(111)
(II-3 - B).
- Les personnes réceptives susceptibles de contracter ou de
transmettre une forme sévère de varicelle peuvent recevoir
l'un ou l'autre vaccin sans courir de risque additionnel ou indu lié
à la vaccination, entre autres :
- Les personnes recevant un traitement prolongé aux salicylates
(éviter la prise de salicylates pendant 6 semaines après
la vaccination).
- Les personnes atteintes de fibrose kystique du pancréas.
- Les personnes atteintes d'un syndrome néphrotique ou qui
suivent des traitements d'hémodialyse ou de dialyse péritonéale,
si elles ne prennent pas d'immunosuppresseurs.
- Il n'est pas recommandé de demander un titrage des anticorps
spécifiques après l'immunisation chez les personnes bien
portantes (non immunodéprimées) en raison du degré
élevé d'immunité conféré par le vaccin
et parce que les épreuves de laboratoire commerciales actuelles
ne sont pas suffisamment sensibles pour déceler la présence
d'anticorps induits par le vaccin (II-3 - D).
- On ne possède pas encore suffisamment de preuves pour recommander
la vaccination des adultes afin de prévenir le zona, mais des
études sur la question sont en cours (III - F).
Chez les femmes en âge de procréer (voir la figure
1)
- Les femmes en âge de procréer qui ne sont pas enceintes
et qui sont réceptives à la varicelle devraient recevoir
deux doses de l'un ou l'autre vaccin; celles qui sont vaccinées
devraient éviter de tomber enceintes pendant le mois qui suit
la vaccination (III - B).
- Aucun des vaccins antivaricelleux ne doit être administré
à une femme enceinte (II-3 - D). Les femmes enceintes
réceptives qui déclarent avoir été exposées
à la varicelle devraient recevoir de l'immunoglobuline contre
la varicelle et le zona (VZIG), pas le vaccin antivaricelleux,
et le CCNI met en garde contre la possibilité de confusion entre
les produits (le vaccin et la VZIG).
- Les femmes réceptives ayant accouché et qui allaitent
leur bébé peuvent recevoir l'un ou l'autre vaccin(107).
Elles ne doivent pas nécessairement cesser d'allaiter leur
bébé
si elles présentent une éruption postvaccinale, surtout
si l'éruption peut être couverte. Les femmes qui reçoivent
des immunoglobulines Rho (D) ne doivent pas se faire administrer
l'un
ou l'autre vaccin dans les 3 mois qui suivent (III - C).
Chez les personnes ayant été exposées
- Dans les 3 à 5 jours qui suivent une exposition connue à
la varicelle en milieu familial, tout contact réceptif et bien
portant âgé de >= 12 mois devrait recevoir le vaccin.
L'un ou l'autre vaccin peut être utilisé, le nombre de
doses étant celui qui s'applique aux personnes en bonne santé
(II-3 - A).
- Les personnes réceptives qui fréquentent une garderie,
une école ou un établissement où la couverture
vaccinale est incomplète peuvent être continuellement exposées
à d'autres atteintes de la varicelle de type sauvage, de sorte
que l'on considère que chacune a été exposée.
Si le vaccin peut être administré à n'importe quel
moment après l'exposition, une démarche plus efficace
consisterait à demander une preuve d'immunité vis-à-vis
de la varicelle (soit des antécédents d'infection ou de
vaccination) à l'entrée, de manière à réduire
le risque d'éclosions de varicelle (III - C).
|
|
|
Distinction entre la souche vaccinale et le virus de
type sauvage
D'un point de vue clinique, il n'est généralement pas
important de déterminer si une éruption varicelliforme est
causée par la souche vaccinale ou la souche de type sauvage. Or,
il y a des cas où il peut être particulièrement utile
de pouvoir reconnaître la souche responsable de l'infection, notamment :
a) lorsqu'une éruption postvaccinale sévère non prévue
se produit; b) lorsqu'une infection varicelliforme sévère
justifiant une hospitalisation survient chez un sujet vacciné;
c) lorsqu'une personne déjà immunisée présente
un zona (surtout si elle est immunodéprimée); d) lorsqu'un
travailleur de la santé déjà immunisé présente
une infection varicelliforme, qui se propage dans l'établissement
de santé, et e) lorsqu'une infection varicelliforme survient chez
une personne enceinte ou immunodéprimée en contact avec
un vacciné qui présente une éruption varicelliforme.
Le LNM est en mesure de réaliser les tests moléculaires
permettant de distinguer la souche de type sauvage de la souche vaccinale
du virus de la varicelle. Dans cette optique, un prélèvement
de liquide vésiculaire doit être fait à la base de
la lésion au moyen d'un écouvillon et transporté
dans un milieu de culture virale. Le prélèvement peut être
envoyé au LNM par l'entremise du laboratoire provincial local.
Pour en savoir plus long à ce sujet, il suffit de communiquer avec
le Laboratoire des exanthèmes viraux, au LNM, en composant le : (204)
789-6085.
Déclaration des effets secondaires associés aux vaccins
(ESAV) et des infections chez les vaccinés
Les vaccinateurs sont priés de signaler au Système de
surveillance des effets secondaires associés aux vaccins (SSESAV)
de Santé Canada tout effet secondaire (prévu ou non)
associé aux vaccins qui est observé dans les 6 semaines
suivant la vaccination, en utilisant les formulaires types prévus
à cette fin, accessibles à l'adresse suivante : http://www.phac-aspc.gc.ca/im/pdf/hc4229f.pdf.
Ils sont invités à signaler le cas de toute personne, surtout
un hôte immunodéprimé ou une femme enceinte, qui présente
une varicelle de souche vaccinale dans les 6 semaines d'avoir été
en contact avec un vacciné (avec ou sans éruption postvaccinale).
En outre, les cas d'infection varicelleuse qui surviennent des mois ou
des années après la vaccination peuvent être déclarés
au SSESAV. La gravité de l'éruption/de l'infection varicelleuse
doit être indiquée comme suit : (i) bénigne (<
50 lésions vésiculaires), (ii) modérée (50-500
lésions vésiculaires), ou (iii) sévère (si
l'un des critères suivants est rempli : > 500 lésions
vésiculaires, complications connexes ou hospitalisation).
Pistes de recherche à explorer
Le CCNI a déterminé que les secteurs suivants méritaient
de faire l'objet de recherches au Canada :
- Afin d'évaluer l'efficacité des programmes universels
d'immunisation au Canada, il est urgent de mettre en place des systèmes
de surveillance de la couverture vaccinale et de l'incidence de la varicelle
et de ses complications (y compris du zona dans la population adulte). La
surveillance du zona aidera à déterminer si les programmes
d'immunisation mis en uvre chez les enfants ont des répercussions
sur l'incidence du zona dans les 10 à 20 années qui suivent.
- À l'instar de ce que l'on observe aux États-Unis, si des éclosions
de varicelle surviennent dans des provinces ou territoires où la
couverture vaccinale est élevée, il serait important de déterminer
la gravité clinique des cas observés chez les vaccinés
et les causes possibles de l'échec vaccinal (échec de la primo-vaccination
et/ou baisse de l'immunité). Ces éléments d'information
aideront à établir si a) la stratégie de vaccination
actuelle qui prévoit l'administration d'une dose aux enfants de 12
mois à 12 ans est pertinente, et b) si l'âge du début
de la vaccination devrait passer de 12 mois à 15 mois.
- Il importe d'exercer une surveillance continue des effets indésirables
associés à la vaccination antivaricelleuse et de maintenir
un registre des grossesses en vue de déterminer l'issue, pour la
mère et le ftus, de l'administration par mégarde de
l'un ou l'autre vaccin antivaricelleux.
- Sauf dans le cas des enfants atteints de LLA et de ceux qui sont en
attente d'une greffe rénale, on possède encore peu d'information
sur l'utilisation du vaccin antivaricelleux chez les patients immunodéprimés
(notamment les adultes). Il y aurait lieu d'entreprendre d'autres études
sur l'innocuité et
l'efficacité à long terme de la vaccination antivaricelleuse
dans ces populations. On se demande encore quel est le nombre optimal de
doses du vaccin à utiliser et si un vaccin inactivé est plus
sûr ou plus efficace que le vaccin vivant atténué chez
ces patients.
Références
-
Comité consultatif national de l'immunisation. Déclaration
sur l'usage recommandé du vaccin antivaricelleux. RMTC 1999;25(DCC-1):1-16.
-
Comité consultatif national de l'immunisation. Mise à jour
de la déclaration du CCNI sur le vaccin antivaricelleux. RMTC
2002;28(DCC-3):1-7.
-
Hall S, Maupin T, Seward J et coll. Second varicella infections:
Are they more common than previously thought? Pediatrics 2002;109:1068-73.
-
Mandal BK, Mukherjee PP, Murphy C et coll. Adult susceptibility to
varicella in the tropics is a rural phenomenon due to the lack of previous
exposure. J Infect Dis 1998;178(Suppl 1):S52-4.
-
Kjersem H, Jepsen S. Varicella among immigrants from the tropics,
a health problem. Scand J Soc Med 1990;18:171-74.
-
Santé Canada. Travaux de la Conférence nationale de
concertation sur la varicelle. RMTC 1999;25(S5):1-29.
-
Davies HD, McGeer A, Schwartz B et coll. Invasive group A streptococcal
infections in Ontario, Canada. N Engl J Med 1996;335:547-54.
-
Guess HA, Broughton DD, Melton LJ et coll. Chickenpox hospitalizations
among residents of Olmsted county, Minnesota, 1962 through 1982. Am
J Dis Child 1984;138:1055-57.
-
Preblud SR. Varicella: complications and costs. Pediatrics 1986;78(suppl):728-35.
-
Guess HA, Broughton DD, Melton LJ et coll. Population-based studies
of varicella complications. Pediatrics 1986;78(Suppl):723-27.
-
Choo PW, Donahue JG, Manson JE et coll. The epidemiology of varicella
and its complications. J Infect Dis 1995;172:706-12.
-
Jones AM, Thomas N, Wilkins EGL. Outcome of varicella pneumonitis
in immunocompetent adults requiring treatment in a high dependency unit. J
Infect 2001;43:135-39.
-
Nilsson A, Ortqvist A. Severe varicella pneumonia in adults in Stockholm
county 1980-89. Scand J Infect Dis 1996;28:121-23.
-
Ellis ME, Neal KR, Webb AK. Is smoking a risk factor for pneumonia
in adults with chickenpox? Br Med J 1987;294:1002.
-
El-Daher N, Magnussen R, Betts RF. Varicella pneumonitis: clinical
presentation and experience with acyclovir treatment in immunocompetent
adults. Int J Infect Dis 1998;2:147-51.
-
Harger JH, Ernest JM, Thurnau GR et coll. Risk factors and outcome
of varicella-zoster virus pneumonia in pregnant women. J Infect Dis
2002;185:422-7.
-
Mohsen AH, Peck RJ, Mason Z et coll. Lung function tests and risk
factors for pneumonia in adults. Thorax 2001;56:796-99.
-
Paryani SG, Arvin AM. Intrauterine infection with varicella-zoster
virus after maternal varicella. N Engl J Med 1986;314(24):1542-46.
-
Barren JM, Henneman PL, Lewis RJ. Primary varicella in adults: pneumonia,
pregnancy and hospital admission. Ann Emerg Med 1996;28:165-69.
-
Harger JH, Ernest JM, Thurnau GR et coll. Frequency of congenital
varicella syndrome in a prospective cohort of 347 pregnant women.
Obstet Gynecol 2002;100(2):260-65.
-
Enders G, Miller E, Cradock-Watson J et coll. Consequences of varicella
zoster in pregnancy. Prospective study of 1739 cases. Lancet 1994;343:1547-50.
-
Meyer PM, Seward JF, Jumaan AO et coll. Varicella mortality: trends
before vaccine licensure in the U.S. 1990-94. J Infect Dis 2000;182:383-90.
-
Preblud SR. Age-specific risks of varicella complications. Pediatrics
1981;68:14-7.
-
Takashi M, Gershon AA. Varicella vaccine. Dans : Plotkin SA,
Mortimer EA, éds. Vaccines, 2nd ed. WB Saunders
Co, 1994: 387-419.
-
Feldman S, Hugues W, Daniel CB. Varicella in children with cancer:
77 cases. Pediatrics 1975;56:388.
-
Law BJ, MacDonald NE, Halperin S et coll. The Immunization Monitoring
Program Active (IMPACT) prospective five year study of Canadian children
hospitalized for chickenpox or an associated complication. Pediatr
Infect Dis J 2000;19:1053-59.
-
Law BJ, Fitzsimon C, Ford-Jones L et coll. Cost of chickenpox in
Canada: Part 1. Cost of uncomplicated cases. Pediatrics 1999;104:1-6.
-
Law BJ, Fitzsimon C, Ford-Jones L et coll. Cost of chickenpox in
Canada: Part 2. Cost of complicated cases and total economic impact. Pediatrics
1999;104:7-14.
-
Product monograph. Varivax® III. MerckFrosst Canada & Co,
March 14, 2003.
-
Product monograph. Varilrix®. GlaxoSmithKline, September 12,
2002.
-
Lau YL, Rupert Vessey SJ, Chan ISF et coll. A comparison of safety,
tolerability and immunogenicity of Oka/Merck varicella vaccine and Varilrix® in
healthy children. Vaccine 2002;20:2942-49.
-
Weibel RE, Kuter BJ, Neff BJ et coll. Live Oka/Merck varicella vaccine
in healthy children. JAMA 1985;254:2435-39.
-
Johnson CE, Shurin PA, Fattlar D et coll. Live attenuated vaccine
in healthy 12- to 24-month old children. Pediatrics 1988;81:512-18.
-
White CJ, Kuter BJ, Hildebrand CS et coll. Varicella vaccine (Varivax)
in healthy children and adolescents: results from clinical trials, 1987-89. Pediatrics
1991;87:604-10.
-
Gershon AA, Steinberg SP, LaRussa P et coll. Immunization of healthy
adults with live attenuated varicella vaccine. J Infect Dis 1988;158:132-37.
-
Gershon AA, Steinberg SP et coll. Live attenuated varicella vaccine:
protection in healthy adults compared with leukemic children. J Infect
Dis 1990;161:661-66.
-
Varis T, Vesikari T. Efficacy of high-titer live attenuated varicella
vaccine in healthy young children. J Infect Dis 1996;174(suppl 3):S330-34.
-
Meurice F, De Bonver JL, Vandevoorde D et coll. Immunogenicity and
safety of a live attenuated varicella vaccine (Oka/SB Bio) in healthy
children. J Infect Dis 1996;174(suppl 3):S324-9.
-
Tan AYS, Connett CJ, Connett GJ et coll. Use of a reformulated Oka
strain varicella vaccine (SKB Biologicals/Oka) in healthy children. J
Pediatr 1996;155:706-11.
-
Ramkissoon A, Coovadia HM, Jugnundan P et coll. Immunogenicity and
safety of a live attenuated varicella vaccine in healthy children aged
9-24 months. S Afr Med J 1995;85:1295-98.
-
Ampofo K, Saiman L, LaRussa P et coll. Persistence of immunity to
live attenuated varicella vaccine in healthy adults. Clin Infect Dis
2002;34:774-79.
-
Weibel RE, Neff BJ, Kuter BJ et coll. Live attenuated varicella virus
vaccine. Efficacy trial in healthy children. N Engl J Med 1984;310:1409-15.
-
Wharton M, Fehrs L, Cochi SL et coll. Health impact of varicella
in the 1980s. Thirtieth Interscience Conference on Antimicrobial Agents
and Chemotherapy 1990;(abstrait #1138).
-
Diaz-Mitoma F, Halperin SA, Scheifele D. Reactogenicity to a live
attenuated varicella vaccine in Canadian children. Can J Infect Dis
2000;11:97-102.
-
Scheifele DW, Halperin SA, Diaz-Mitoma F. Three-year follow-up of
protection rates in children given varicella vaccine. Can J Infect
Dis 2002;13:382-86.
-
Guess HA, Broughton DD, Melton LJ III et coll. Epidemiology of herpes
zoster in children and adolescents: a population-based study. Pediatrics
1985;76:512-17.
-
Sharrar RG, La Russa P, Galea SA et coll. The postmarketing safety
profile of varicella vaccine. Vaccine 2001;19:916-23.
-
Black S, Shinefield H, Ray P et coll. Postmarketing evaluation of
the safety and effectiveness of varicella vaccine. Pediatr Infect
Dis J 1999;18:1041-46.
-
Dennehy PH, Reisinger KS, Blatter MM et coll. Immunogenicity of subcutaneous
versus intramuscular Oka/Merck varicella vaccination in healthy children.
Pediatrics 1991;88:604-7.
-
Asano Y, Suga S, Yashikawa T et coll. Experience and reason: twenty
year follow-up of protective immunity of the Oka strain live varicella
vaccine. Pediatrics 1994;94:524-26.
-
Krah DL. Assays for antibodies to varicella virus virus. Infect
Dis Clin N Am 1996;10(3):507-27.
-
Ndume PM, Cradock-Watson J, Levinski RJ. Natural and artificial immunity
to varicella zoster virus. J Med Virol 1988;25:171-78.
-
Gleaves CA, Schwarz KA, Campbell MB. Determination of varicella zoster
virus immune status with the VIDAS VZV immunoglobulin G automated immunoassay
and the VZVScan latex agglutination assay. Clin Diagn Lab Immunol
1996;3:365-7.
-
Provost PJ, Krah DL, Kuter BJ et coll. Antibody assays suitable for
assessing immune responses to live varicella vaccine. Vaccine 1991;9:111-16.
-
Wasmuth EH, Miller WJ. Sensitive enzyme-linked immunosorbent assay
for antibody to varicella zoster virus using purified VZV glycoprotein
antigen. J Med Virol 1990;32:189-93.
-
Schulman CA, Le CD, Rich BH et coll. Comparison of immunological
assays to detect varicella antibody following vaccination. 38th Interscience
Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy, San Diego, CA. Sep
24-27, 1998 : affiche H-6.
-
De Courval FP, De Serres G, Duval B. Varicella vaccine: factors influencing
uptake. Can J Public Health 2003;94:268-71.
-
Seward JF, Watson BM, Peterson CL et coll. Varicella disease after
introduction of varicella vaccine in the United States, 1995-2000.
JAMA 2002;287(5):606-11.
-
Clements DA, Moreira SP, Coplan PM et coll. Postlicensure study of
varicella vaccine effectiveness in a day-care setting. Pediatr Infect
Dis J 1999;18:1047-50.
-
Vasquez M, LaRussa PS, Gershon AA et coll. The effectiveness of the
varicella vaccine in clinical practice. N Engl J Med 2001;344:955-60.
-
Izurieta H, Strebel PM, Blake PA. Postlicensure effectiveness of
varicella vaccine during an outbreak in a child care center. JAMA
1997;279:1495-99.
-
Buchholz U, Moolenaar R, Peterson C. Varicella outbreaks after vaccine
licensure: Should they make you chicken? Pediatrics 1999;104:561-63.
-
Galil K, Fair E, Mountcastle N et coll. Younger age at vaccination
may increase risk of varicella vaccine failure. J Infect Dis 2002;186:102-5.
-
Dworkin MS, Jennings CE, Roth-Thomas J et coll. An outbreak of varicella
among children attending preschool and elementary school in Illinois. Clin
Infect Dis 2002;35:102-4.
-
Galil K, Lee B, Strine T et coll. Outbreak of varicella at a day-care
center despite vaccination. N Engl J Med 2002;347:1909-15.
-
Li S, Chan IS, Matthews H et coll. Inverse relationship between six
week postvaccination varicella antibody response to vaccine and likelihood
of long-term breakthrough infection. Pediatr Infect Dis J 2002;21:337-42.
-
Solomon BA, Kaporis AG, Glass AT et coll. Lasting immunity to varicella
in doctors study. J Am Acad Dermatol 1998;38:763-65.
-
Thomas SL, Wheeler JG, Hall AJ. Contacts with varicella or with chilren
and protection against herpes zoster in adults: a case-control study. Lancet.
URL: <http://image.thelancet.com/extras/01art6088web.pdf> Consulté le
2 juillet, 2002.
-
Levine MJ, Ellison MC, Zerbe GO et coll. Comparison of a live attenuated
and an inactivated varicella vaccine to boost the varicella-specific immune
response in seropositive people 55 years of age and older. Vaccine
2000;18(25):2915-20.
-
Brisson M, Gay NJ, Edmunds WJ et coll. Exposure to varicella boosts
immunity to herpes-zoster: implications for mass vaccination against chickenpox. Vaccine
2002;3207:1-8.
-
Berger R, Trannoy E, Hollander G et coll. A dose-response study of
a live attenuated varicella-zoster virus (Oka strain) vaccine administered
to adults 55 years of age and older. J Infect Dis 1998;178(Suppl 1):S99-103.
-
Goldman GS. Incidence of herpes zoster among children and adolescents
in a community with moderate varicella vaccination coverage. Vaccine
2003;21:4243-49.
-
Hardy I, Gershon AA, Steinberg SP et coll. The incidence of zoster
after immunization with live attenuated varicella vaccine. New Engl
J Med 1991;325:1545-50.
-
Hata A, Asanuma H, Rinki M et coll. Use of an inactivated varicella
vaccine in recipients of hematopoietic-cell transplants. N Engl J
Med 2002;347:26-34.
-
Shields KE, Galil K, Seward J et coll. Varicella vaccine exposure
during pregnancy: data from the first 5 years of the pregnancy registry. Obstet
Gynecol 2001;98:14-19.
-
Varicella zoster infections. Dans : Committee on Infectious Diseases,
American Academy of Pediatrics. Red book, 26e éd,
2003: 672-86.
-
Santé Canada. Guide de prévention des infections. La
prévention et la lutte contre les infections professionnelles dans
le domaine de la santé. RMTC 2002;28(S1):131-43.
-
Asano Y, Nakayama H, Yazaki T et coll. Protection against varicella
in family contacts by immediate inoculation with varicella vaccine. Pediatrics
1977;59:3-7.
-
Arbeter AM, Starr SE, Plotkin SA. Varicella vaccine studies in healthy
children and adults. Pediatrics 1986;78(Suppl):748-56.
-
Salzman MB, Garcia C. Postexposure varicella vaccination in siblings
of children with active varicella. Pediatr Infect Dis J 1998;17:256-57.
-
Watson B, Seward J, Yang A et coll. Postexposure effectiveness of
varicella vaccine. Pediatrics 2000;105:85-8.
-
La Russa P, Steinberg S, Gershon AA. Varicella vaccine for immunocompromised
children: results of collaborative studies in the United States and Canada.
J Infect Dis 1996;174(Suppl 3):S320-3.
-
Navajas A, Astigarraga I, Fernandez-Teijeiro A et coll. Vacunacion
de varicela en ninos con leukemia linfoblastica aguda. Enferm Infecc
Microbiol Clin 1999;17:162-65.
-
Gershon A, Steinbert SP, et National Institute of Allergy and Infectious
Diseases Varicella Vaccine Collaborative Study Group. Live attenuated
varicella vaccine: protection in healthy adults compared with leukemic
children. J Infect Dis 1990;161:661-66.
-
Brunell PA, Geiser CF, Novelli V et coll. Varicella-like illness
caused by live varicella vaccine in children with acute lymphocytic leukemia. Pediatrics
1987;79:922-27.
-
Gershon AA, Steinberg SP, Gelb L et coll. Live attenuated varicella
vaccine use in immunocompromised children and adults. Pediatrics 1986;78:757-62.
-
Slordahl SH, Wiger D, Stromoy T et coll. Vaccination of children
with malignant disease against varicella. Postgrad Med J 1985;61(suppl
4):85-92.
-
Ninane J, Latinne D, Heremans-Bracke MT et coll. Live varicella vaccine
in severely immunocompromised children. Postgrad Med J 1985:61(suppl
4);97-102.
-
Haas RJ, Belohradsky B, Dickerhoff R et coll. Active immunization
against varicella of children with acute leukemia or other malignancies
on maintenance chemotherapy. Postgrad Med J 1985;61(suppl 4):69-72.
-
Vialatte J, Broyer M, Griscelli C et coll. Essais d'un vaccine contre
la varicelle chez 100 enfants a haut risqué. Dev Biol Stand
1982;52:385-90.
-
Gershon AA, La Russa P, Steinberg S et coll. The protective effect
of immunologic boosting against zoster: an analysis in leukemic children
who were vaccinated against chickenpox. J Infect Dis 1996;173:450-53.
-
Austgulen R. Immunization of children with malignant diseases with
the Oka-strain varicella vaccine. Postgrad Med J 1985;61(suppl 4):93-95.
-
Heath RB, Malpas JS. Experience with the live Oka-strain varicella
vaccine in children with solid tumours. Postgrad Med J 1985;61(suppl
4):107-11.
-
Heller L, Berglund G, Ahstrom L et coll. Early results of a trial
of the Oka-strain varicella vaccine in children with leukemia or other
malignancies in Sweden. Postgrad Med J 1985;61(suppl 4):79-83.
-
Heath RB, Malpas JS, Kangro et coll. Efficacy of varicella vaccine
in patients with solid tumours. Arch Dis Child 1987;62:569-72.
-
Zamora I, Simon JM, Da Silva ME et coll. Attenuated varicella virus
vaccine in children with renal transplants. Pediatr Nephrol 1994;8:190-92.
-
Broyer M, Boudailliez B. Prevention of varicella infection in renal
transplanted children by previous immunization with a live attenuated
varicella vaccine. Transplantation Proceedings 1985;17:151-2.
-
Giacchino R, Marcellini M, Timitilli A et coll. Varicella vaccine
in children requiring renal or hepatic transplantation. Transplantation
1995;60:1055-56.
- Broyer M, Tete MJ. Varicella and zoster in children after kidney
transplantation: long-term results of vaccination. Pediatrics 1997;99:35-9.
-
Gagnadoux MF, Tete MJ, Guest G et coll. Prevention de la varicella
chez les transplantes renaux. J Pediatr Puericulture 1998;11:226-29.
-
Donati M, Zuckerman M, Dhawan A et coll. Response to varicella immunization
in pediatric liver transplant recipients. Transplantation 2000;70:1401-4.
-
Nithichaiyo C, Chongsrisawat V, Hutagalung Y et coll. Immunogenicity
and adverse effects of live attenuated varicella vaccine (Oka-strain)
in children with chronic liver disease. Asian Pac J Allergy Immunol
2001:19:101-5.
-
Sauerbrei A, Prager J, Hengst U et coll. Varicella vaccination in
children after bone marrow transplantation. Bone Marrow Transplantation
1997;20:381-83.
-
Levin MJ, Gershon AA, Weinberg A et coll. Immunization of HIV-infected
children with varicella vaccine. J Pediatr 2001;139:305-10.
-
Furth SL, Arbus GS, Hogg R et coll. Varicella vaccination in children
with nephrotic syndrome: a report of the southwest Pediatric Nephrology
Study Group. J Pediatr 2003;142:145-48.
-
Alpay H, Yildiz N, Onar A et coll. Varicella vaccination in children
with steroid-sensitive nephrotic syndrome. Pediatr Nephrol 2002:17:181-83.
-
Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs. New
grades for recommendations from the Canadian Task Force on Preventive
Health Care. Can Med Assoc J 2003;169(3):207-8.
-
Harris RP, Helfand M, Woolf SH et coll. Current methods of the U.S.
Preventive Services Task Force. A review of the process. Am J Prev
Med 2001;20(3 Suppl):21-35.
-
Vaccin contre la varicelle. Dans : Santé Canada. Guide
canadien d'immunisation, 6e éd. Ottawa, 2002: 250-60.
No de cat. H49-8/2002F.
-
Shinefield HR, Black SB, Staehle BO et coll. Vaccination with measles,
mumps and rubella vaccine and varicella vaccine: safety, tolerability,
immunogenicity, persistence of antibody and duration of protection against
varicella in healthy children. Pediatr Infect Dis J 2002;21:555-61.
-
Kappagoda C, Shaw P, Burgess M et coll. Varicella vaccine in non-immune
household contacts of children with cancer or leukaemia. J Paediatr
Child Health 1999;35:341-45.
-
Levy O, Orange JS, Hibberd P et coll. Disseminated varicella infection
due to the vaccine strain of varicella-zoster virus, in a patient with
a novel deficiency in natural killer T-cells. J Infect Dis 2003;188:948-53.
-
Levin MJ, Dahl KM, Weinberg A et coll. Development of resistance
to acyclovir during chronic infection with the Oka vaccine strain of varicella-zoster
virus, in an immunocompromised child. J Infect Dis 2003;188:954-59.
-
Kramer JM, LaRussa P, Tsai WC et coll. Disseminated vaccine strain
varicella as the acquired immunodeficiency syndrome-defining illness in
a previously undiagnosed child. Pediatrics 2001;109:e39.
-
Ghaffar F, Carrick K, Rogers BB et coll. Disseminated infection with
varicella-zoster virus vaccine strain presenting as hepatitis in a child
with adenosine deaminase deficiency. Pediatr Infect Dis J 2000;8:764-66.
-
Gershon AA. Varicella vaccine: rare serious problems - but the
benefits still outweigh the risks. J Infect Dis 2003;188:945-47.
-
Immunisation des sujets immunodéprimés. Dans : Santé Canada. Guide
canadien d'immunisation. 6e éd. Ottawa, 2002:22-9.
No de cat. H49-8/2002F.
-
Ambrosino DM, Molrine DC. Critical appraisal of immunization strategies
for prevention of infection in the immunocompromised host. Hematol
Oncol Clin North Am 1993;7:1027-50.
___________________________________
*Membres : Dre. M. Naus (présidente), Dre A.
King (secrétaire générale), Dr I. Bowmer,
Dr G. De Serres, Dr S. Dobson, Dre J. Embree,
Dr I. Gemmill, Dre J. Langley, Dre A. McGeer,
Dre P. Orr, Dr B. Tan, A. Zierler.
Représentants de liaison : S. Callery (APIHC), Dr J.
Carsley (ACSP), Dr T. Freeman (CMFC), Dre A. Gruslin
(APIHC), A. Honish (CNCI), Dr B. Larke (CMHC), Dre B.
Law (CCEC), Dr V. Lentini (MDN), Dr A. McCarthy (SCMI),
Dr J. Salzman (CCMTMV), Dr L. Samson (SCP), Dr D.
Scheifele (CAIRE), Dre M. Wharton (CDC).
Représentants d'office : Dre A. Klein et Dr H.
Rode (CEPBR), Dre R. Ramsingh (DGSPNI), Dre T. Tam
(CPCMI).
Cette déclaration a été préparée par
le Dr B. Tan et approuvée par le CCNI.
[Relevé des maladies transmissibles
au Canada]
|