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Science et recherche

Activités du Conseil Consultatif des Sciences - Rapport annuel à la ministre de la Santé pour l'année - 2002 - 2003

Rapport annuel à la ministre de la Santé pour l'année, 2002/2003 (la version PDF s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre)


Table des matières


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Message de la présidente

Au nom du Conseil, j'ai le plaisir de présenter le présent rapport sur nos activités au cours de la dernière année.

Le Conseil consultatif des sciences a été créé en 1997 et a reçu le mandat d'offrir à la ministre de la Santé des conseils opportuns, indépendants et crédibles sur les activités scientifiques qu'effectue et utilise Santé Canada. Le Conseil se charge également d'offrir des conseils sur diverses activités ministérielles, selon un point de vue scientifique.

C'est avec plaisir que je siège à ce conseil avec tant de personnes dévouées et distinguées et j'appuie Santé Canada dans son rôle de maintien et d'amélioration de la santé des Canadiens et des Canadiennes.

Judith G. Hall, OC, M.D.

Membres du Conseil pour l'année 2002-2003

Présidente : Dre Judith Hall
Professeure de pédiatrie et de médecine génétique
University of British Columbia

Vice-président : Dr Richard Lessard
Directeur de la santé publique
Régie régionale de la santé des services sociaux de Montréal centre

Dr Keith Bailey
Ancien directeur,Bureau des produits biologiques,
Direction générale de la protection de la santé, Santé Canada

Dr Michel Bergeron
Directeur
Centre de recherches en infectiologie
Université Laval

Dre Patricia Clements
Department of English
University of Alberta

Dre Lillian Dyck
Recherche en neuropsychiatrie
University of Saskatchewan

Dre Karen Grant
Vice-doyenne (affaires universitaires)
Université du Manitoba

Dre Carol Herbert
Doyenne, Faculty of Medicine and Dentistry
University of Western Ontario

Dre Elizabeth Jacobson
Conseillère des questions relatives à la FDA

Mme Linda Lusby
Professeure agrégée en sciences environnementales
Acadia University

Dr Stuart MacLeod
Directeur exécutif
BC Research Institute for Children's and Women's Health

Mme Kathryn O'Hara
Professeure agrégée
School of Journalism and Communication
Carleton University

Dr Rodney Ouellette
Directeur du laboratoire de recherche en oncologie et pathologie moléculaire
Hôpital Dr. Georges L. Dumont

Dr Paul Paquin
Professeur, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels
Université Laval

Dre Ardene Robinson Vollman
Professeure agrégée et professeure adjointe auxiliaire
Faculties of Nursing, Medicine and Kinesiology
University of Calgary

Dr Irv Rootman
Professeur
Faculty of Human and Social Development
University of Victoria

Dr David Roy
Centre de bioéthique
Institut de recherches cliniques de Montréal

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Opérations

Cette année, le Conseil a examiné le mandat de la Ministre et lui a recommandé de l'améliorer afin qu'il reflète mieux le mandat du Ministère. Le Conseil a également contribuer à clarifier les sujets précis pour lesquels on a fait appel à ses conseils. Les membres du Conseil prétendent également promouvoir la diversité et encourager les discussions en exigeant que les membres du Conseil possèdent des connaissances et de l'expérience pertinentes au Ministère.

Le Secrétariat, en travaillant avec le Conseil, a également créé un manuel d'orientation pour clarifier les dispositions du mandat et regrouper les pratiques en un seul document.

On a effectué l'examen du mandat et l'élaboration du manuel d'orientation au sujet des opérations et de l'efficacité du Conseil, en fonction d'une étude des pratiques exemplaires et d'après les points de vue des membres actuels, des anciens membres et des membres d'office, y compris les sous-ministres adjoints.

Les nouveaux mandat et manuel d'orientation portent sur des préoccupations précises qui ont été soulevées, y compris la façon dont les programmes sont fixés, le rôle des membres d'office et de l'expert scientifique en chef ainsi que la façon dont les comptes rendus des réunions sont acheminés à la Ministre.

On a intégré des entrevues de fin d'emploi afin de recueillir de la rétroaction et d'améliorer l'efficacité du Conseil. Cette pratique est conforme aux recommandations du Conseil d'experts en sciences et en technologie (CEST) qui figurent dans le rapport intitulé Renforcer les conseils externes aux ministères.

Le Conseil apprécie le niveau accru de participation des membres d'office et il apprécie les présentations plus concentrées et la rétroaction ministérielle sur les conseils donnés.

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Thèmes scientifiques

Les présentations au cours de l'année ont mis en évidence la recherche qu'a effectuée Santé Canada dans plusieurs domaines importants: les maladies infectieuses, le mode de vie sain et l'environnement et la santé.

Maladies infectieuses

Au cours de la dernière année, le Conseil a discuté des défis en matière de prévention et d'intervention relativement aux maladies et aux agents infectieux tels que la variole et le virus du Nil occidental. L'apparition du SRAS et de l'EBS a souligné l'importance et l'opportunité de ce sujet.

Des ressources, des recherches, du leadership et des communications claires sont nécessaire pour intervenir efficacement aux maladies infectieuses en situation de crise et en situation continu. Il faut également une infrastructure de santé publique plus solide. Le Conseil encourage Santé Canada à appliquer les leçons apprises et à travailler avec ses partenaires dans l'ensemble du gouvernement, les conseils subventionnaires et d'autres compétences en vue de prévenir et de maîtriser les maladies infectieuses.

Mode de vie sain

Alors que le rôle de Santé Canada dans la lutte contre les maladies transmissibles a reçu beaucoup d'attention, le Conseil est satisfait de constater les progrès de l'initiative sur les modes de vie sains. Le Conseil appuie cette initiative ainsi que d'autres initiatives axées sur la prévention des maladies en encourageant l'adoption d'une bonne alimentation, la pratique de l'activité physique, l'abandon du tabagisme sur la santé mentale et sur la sensibilisation aux risques environnementaux.

Pour que cette stratégie soit efficace, le Conseil croit qu'il est important d'adopter des mesures à long terme qui abordent les facteurs déterminants de la santé plus étendus, tels que l'inclusion sociale et économique. Le Conseil encourage le Ministère à adopter une approche multidisciplinaire quant à l'élaboration de ses stratégies et une approche holistique et axée sur la collectivité afin d'aider les Canadiens et les Canadiennes à prendre des décisions en faveur d'un mode de vie sain.

Environnement et santé

Que la question touche le changement climatique, la qualité de l'air ou de l'eau potable, Santé Canada exige que les recherches démontrent une meilleure compréhension des effets de l'environnement physique sur la santé à court et à long terme.

Le Conseil reconnaît l'incidence de l'environnement sur la santé et, surtout, sur la santé des sous-populations et des groupes distincts, y compris les enfants, les personnes âgées, les Premières nations et les Inuits. Le programme de recherche sur la santé et l'environnement sera un élément essentiel dans l'élaboration de la science de base et l'amélioration de notre capacité de recherche dans ce domaine. Nous sommes également ravis de la création d'un programme national de la santé en milieu de travail et nous voulons être tenus au courant du progrès de l'initiative.

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Questions relatives à la gestion des sciences

On a présenté un nombre de questions relatives à la gestion des sciences au Conseil aux fins d'examen: partenariats, communication sur la science, gestion des risques, cadre pour les sciences, ressources humaines, amélioration du rôle et du profil des sciences sociales et protection de la vie privée.

Partenariats

Au fil des ans, le Conseil a vu un bon nombre de partenariats de Santé Canada se multiplier. Les partenariats constituent un moyen fondamental d'assurer la sécurité de la science nécessaire et d'étendre les horizons de recherche de Santé Canada.

Le niveau de collaboration entre Santé Canda et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) est digne de mention. Il s'agit d'un partenariat fructueux qui confirme l'importance et les avantages de l'intégration. Nous sommes heureux de constater un niveau aussi élevé de collaboration entre les deux organismes. Au cours de la dernière année, le Conseil a rencontré des directeurs scientifiques provenant de plusieurs instituts et il se réjouit à l'idée des autres rencontres qui auront lieu au cours de l'année qui vient.

Lorsqu'il y a des lacunes internes ou dans le système national de recherche en santé, nous encourageons Santé Canada à assumer un rôle de leadership en répondant à ces besoins. En tant que leader et exécuteur de la science et de la recherche, Santé Canada occupe une position unique pour encourager les efforts communs. Nous encourageons Santé Canada à élargir de façon continue sa base de partenariat afin d'y inclure le Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) et Génome Canada (GC), tout en renforçant ses propres activités scientifiques.

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Communication sur la science

Le Conseil croit que Santé Canada joue un rôle important, soit celui de rendre l'information scientifique plus accessible et plus compréhensible pour les Canadiens et les Canadiennes.

Au cours de la dernière année, les questions émergentes, telles que le SRAS, l'EBS et le virus du Nil occidental, ont souligné l'importance de la clarté et de la cohérence des communications. Le Conseil croit qu'il est essentiel que les stratégies de communications ministérielles et les messages soient fondés sur des principes scientifiques objectifs.

Santé Canada joue également un rôle important dans la communication des questions à plus long terme telles que l'incidence du changement climatique sur la santé et le rôle de la génomique dans la santé publique.

Une approche cohérente de communication sur la science, surtout en temps de crise, s'avère très importante pour les Canadiens et les Canadiennes. Pour transmettre clairement les messages au public on devrait recourir aux porte-parole reconnus, avertis et crédibles de Santé Canada, appuyés par d'autres personnes ayant des connaissances techniques.

Bien que les situations de crise soient souvent temporaires, les connaissances que l'on apprend des expériences sont valables à long terme. Le Conseil est ravi de constater que Santé Canada applique les leçons apprises des communications relatives au virus du Nil occidental ou à la crise du SRAS.

Un public est également important au sein du Ministère. La communication du rôle et de la contribution interne de Santé Canada à la science s'avère nécessaire pour s'assurer que la science appuie la prise de décision fondée sur la preuve au sein de Ministère. Le Conseil félicite les efforts déployés en vue de souligner le rôle de la science et de faire connaître les scientifiques et les chercheurs ministériels de Santé Canada.

Le Conseil comprend également que les scientifiques individuels peuvent être d'enthousiastes partisans de la science essentielle. On attend avec impatience le lancement du programme des « ambassadeurs » de la science.

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Gestion des risques

La prise de décisions éclairées demande le calcul et l'analyse des risques et des avantages. Dans beaucoup de situations, les décideurs font face à l'incertitude scientifique ou aux risques inconnus. Cela rend plus difficile le choix des options de la mise en oeuvre, de l'évaluation et de la gestion des situations.

L'évaluation de risques quantitative, le modèle des risques et les cadres de gestion des risques peuvent représenter des outils puissants pour combler les lacunes en matière de connaissances. Le Conseil appuie une plate-forme ministérielle de gestion des risques qui, à son tour, favoriserait l'intégration uniforme de l'évaluation, de l'établissement de modèles et de la gestion des risques dans le cadre des activités de politiques et de programmes. Il encourage l'investissement continu dans l'amélioration des outils et des techniques d'évaluation des risques.

Lors de la communication des risques et des avantages, on doit tenir compte du fait que les membres du public pourraient avoir des points de vue différents. Il est donc important d'inciter la participation des citoyens et des intervenants à discuter des valeurs du public et à les intégrer aux stratégies de gestion des risques et à la prise de décisions.

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Cadre pour les sciences

Au cours de l'année, le Conseil a reçu plusieurs mises à jour sur l'élaboration du Cadre pour les sciences de Santé Canada. Le Conseil appuie fortement le Cadre pour les sciences, car il sait qu'il servira de processus de planification des sciences efficace.

Dans le cadre de ce processus, le Conseil souligne l'importance de repérer les lacunes sur les capacités scientifiques du Ministère, surtout en matière de ressources humaines.

Un plan ministériel relatif aux sciences appuiera les efforts que déploie le Ministère pour améliorer les collaborations scientifiques à valeur ajoutée dans l'ensemble des systèmes nationaux et internationaux de sciences de la santé et de l'innovation. Le Conseil a convenu de jouer un rôle actif en ce qui a trait à l'examen de la version provisoire du plan pour les sciences.

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Ressources humaines

Peu importe le sujet présenté devant le Conseil, presque toutes les présentations ont mis en évidence le besoin d'embaucher des professionnel-le-s de la santé hautement qualifiés chez Santé Canada et chez les organismes partenaires.

Le Conseil est ravi d'entendre qu'on a suivi les étapes en vue de répondre aux besoins en ressources humaines à l'échelle internationale. Le Programme de bourses postdoctorales est une bonne initiative pour inciter les professionnels hautement qualifiés et formés à travailler avec des chercheurs de Santé Canada dans une variété de domaines importants. Toutefois, il en reste beaucoup à faire.

Dans l'ensemble du système national de recherche en matière de santé et à Santé Canada, il existe actuellement un besoin de professionnels qualifiés dans des domaines scientifiques précis, surtout en ce qui à trait à la santé publique, à la génomique ainsi qu'à l'évaluation et la gestion des risques. Nous supplions Santé Canada d'encourager l'établissement de partenariats avec les universités qui appuient une forte capacité en matière de ressources humaines.

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Amélioration du rôle et du profil des sciences sociales

En raison de l'étendue du mandat de Santé Canada, le Minisètre compte sur le travail des scientifiques dans une variété de domaines, y compris les sciences naturelles, les sciences de la vie et les sciences sociales.

La recherche en sciences sociales s'avère nécessaire afin de servir de base solide aux décisions de Santé Canada, surtout dans le domaine de la santé publique. Elle fournit des renseignements critiques sur des questions importantes, entre autres, le fardeau économique lié à la maladie au Canada, les raisons pour lesquelles des femmes choisissent les produits de santé naturels comme remplacement au traitement hormonal substitutif et les moyens nécessaires pour améliorer les déclarations des effets indésirables.

Il semble qu'il existe un écart entre la recherche et l'assimilation des conclusions, principalement en ce qui concerne la recherche en sciences humaines et sciences sociales. Le Conseil encourage Santé Canada à servir de modèle quant à l'intégration des spécialistes en sciences sociales dans le travail du Ministère.

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Protection de la vie privée

Le Conseil s'intéresse à la question de la protection de la vie privée, surtout si elle s'applique à la protection des renseignements personnels sur la santé et sa relation avec la recherche sur la santé et l'intérêt général.

Nous vivons à une époque de vastes bases de données électroniques qui contiennent de grandes quantités de données personnelles qui peuvent être facilement recueillies, maintenues, utilisées et transférées. Ces bases de données permettent également à Santé Canada d'organiser ses activités de surveillance et d'appuyer la recherche. PulseNet, par exemple, est un outil électronique valable de surveillance des maladies infectieuses et fournit, en temps réel, la détection des flambées et des épidémies nationales et internationales. La surveillance à long terme des tendances et des résultats en matière de santé est une procédure également nécessaire en vue de guider les décisions stratégiques et le système de soins de santé.

Nous prenons en considération la tension qui existe entre le droit à la vie privée et le besoin d'obtenir des renseignements sur la santé qui contribueront à l'intérêt général. Nous suggérons à Santé Canada, en tant que responsable des renseignements particuliers, d'élaborer un protocole de transfert raisonnable et de partage des données. Nous encourageons également Santé Canada à prendre en considération l'incidence possible que la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques pourrait avoir en matière de recherches sur la santé qu'effectuent Santé Canada et d'autres organismes.

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Expert scientifique en chef

Puisque le Conseil a recommandé la création d'un poste d'expert scientifique en chef au sein de Santé Canada, il a porté une attention particulière à ses activités et à celles de son bureau. L'espert scientifique en chef a fait un excellent travail à représenter les intérêts des scientifiques de Santé Canada, y compris les spécialistes en sciences sociales et en sciences humaines, à appuyer les capacité scientifiques du Ministère et à intégrer l'utilisation des principes scientifiques objectifs à la prise de décisions ministérielles. Nous conseillons vivement l'expert scientifique en chef et son bureau de continuer leur plaidoyer au nom de la science de Santé Canada.

Le Conseil consultatif des sciences est particulièrement ravi du travail de l'expert scientifique en chef et de son bureau sur des questions touchant le Programme de bourses postdoctorales, le concours sur l'innovation dans la recherche scientifique et le forum sur la recherche en santé et d'autres initiatives, telles que le processus programmé d'examen par les pairs et la gestion de la qualité des laboratoires, visent à encourager l'excellence scientifique.

Nous félicitons également l'expert scientifique en chef et son bureau d'avoir créé un Cadre pour les sciences.

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Planification à long terme

À la réunion du mois de juin, le Conseil a organisé une séance de planification à long terme pour déterminer les sujets possibles de l'année qui vient. Le sous-ministre et la Ministre ont également cerné des domaines pour lesquels ils aimeraient obtenir l'avis du Conseil. On a déterminé que la santé publique, notamment la santé mentale, était la question la plus urgente, suivie de la compréhension du public quant à la science et des inégalités en matière de santé. Le Conseil a également demandé des mises à jour sur la santé des enfants, les indicateurs environnementaux, la santé des migrants, la santé des Premières nations et des Inuits et bon nombre d'autres questions.

Bilan de l'année

Le Conseil est reconnaissant du niveau d'interaction entre le sous-ministre, la sous-ministre déléguée et les sous-ministres adjoints. D'après nous, les renseignements de base, l'orientation et les réponses qu'ils donnent sont utiles pour guider nos discussions.

À la réunion du mois de juin, le Conseil était ravi d'avoir rencontré officieusement la Ministre et de lui avoir parlé de la communication sur la science et de la santé publique. Nous apprécions sa rétroaction sur la valeur de nos conseils et attendons avec impatience de la rencontrer pendant l'année qui vient.

Le Conseil a eu l'occasion unique de visiter les installations de Santé Canada à Guelph, en février. Cette visite a permis aux membres d'apprendre directement au sujet du laboratoire. Elle a également permis d'interagir avec des scientifiques et des gestionnaires.

Le Conseil est heureux d'avoir eu l'occasion de servir les Canadiens et les Canadiennes et de conseiller Santé Canada sur des questions émergentes relatives aux sciences.

 

Mise à jour : 2004-09-28 Haut de la page