« Ma mère m'emmenait souvent travailler avec elle et je sais aujourd'hui que son humanité et son respect des autres m'ont inspirée », confie-t-elle. Concernée de très près par son rôle, elle facilite la réinsertion des délinquants dans les communautés en y développant des ressources. « La communauté est plus disposée à accueillir un délinquant si elle est bien informée de ses efforts pour se réinsérer et encore davantage si elle a participé à son cheminement », constate Chantal, très optimiste.

À ce jour, les plans de réinsertions qui tiennent compte de la culture autochtone (thérapies, groupe de soutien, cercle de partage, jumelage du délinquant avec un aîné du groupe, intégration des proches au processus de décisions, etc.) affichent des résultats très encourageants. Chantal apprécie l'ouverture du gouvernement canadien qui, selon elle, agit dans le respect des différences. Elle aime aussi travailler en équipe avec ces collectivités dont elle comprend bien le fonctionnement et la mentalité. Elle qui a toujours vécu en campagne, dans les environs de Montréal, est d'ailleurs restée très proche de son héritage autochtone. Elle a toujours eu une passion pour la nature, les animaux, la chasse et la pêche, et considère la famille et le partage comme des valeurs sûres. « Tisser des liens intéressants avec les autres autochtones est naturel pour moi. Et c'est surtout une grande satisfaction d'aider les Premières nations à retrouver leur équilibre, leur autonomie, leur dignité et leur droit au bonheur », dit-elle.