« Il s'est avéré qu'il avait raison », déclare Greg. « Je suis infirmier dans le milieu des services correctionnels depuis huit ans et j'aime ce travail autant aujourd'hui que le jour où j'ai débuté. »
Greg affirme qu'il aime particulièrement l'indépendance liée à cet emploi. « On vous donne beaucoup plus de responsabilités que dans un hôpital normal et on collabore plus étroitement avec les médecins », dit-il.
Pourtant, cette indépendance présente certaines limites, en particulier lorsqu'on travaille dans une prison. Par exemple, lorsque Greg s'occupe d'un patient à l'hôpital régional du pénitencier de Kingston - établissement comptant huit lits et desservant tous les établissements de la zone de Kinsgton - il est toujours accompagné de deux agents de correction. « Nous traitons les problèmes habituels : maux d'estomac, problèmes cardiaques, etc. Toutefois, le fait est que de nombreuses personnes ont été poignardées », explique-t-il.
En fait, un des patients dont Greg se souvient le mieux était une de ces victimes. « Il avait été poignardé 27 fois », déclare Greg. Il se rappelle que le détenu avait presque perdu tout contrôle de soi lorsqu'on l'a amené à l'hôpital et qu'il saignait énormément. « J'ai aidé à arrêter l'hémorragie et à calmer le détenu. Plus tard, comme je communiquais plus souvent avec lui, je pense qu'il en est arrivé à apprécier ce que nous avions fait pour lui. J'aimerais croire que cela a pu modifier sa façon de considérer les autres », ajoute-t-il.
Les antécédents de Greg ont probablement été utiles - il a travaillé auparavant auprès d'enfants et d'adolescents et était habitué à répondre aux besoins émotionnels, mentaux ainsi que physiques. D'ailleurs, il n'a pas de lacune dans ce domaine. « J'ai fait de la boxe orientale en tant que professionnel et j'aime encore pratiquer. »
Sa recette de succès en tant qu'infirmier dans le système correctionnel ? « Être bon du point de vue tant médical que mental. »
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