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Profil de délinquants sous responsabilité fédérale, membres de minorités visibles, incarcérés et sous surveillance dans la collectivité

2004 No R-144

TABLE DES MATIÈRES

Shelley Trevethan
Christopher J. Rastin

Direction de la recherche
Service correctionnel du Canada

Juin 2004

RÉSUMÉ

Le Canada devient de plus en plus un pays multiethnique et multiculturel. Au cours du dernier siècle, l’immigration au Canada a façonné le pays, chaque nouvelle vague d’immigration ajoutant à la composition ethnique et culturelle du Canada (Statistique Canada, 2001). Tout comme la population canadienne en général, le profil de la population de délinquants sous responsabilité fédérale est assez diversifié. Afin de mieux comprendre cette diversité, nous nous sommes penchés sur les délinquants membres de minorités visibles, sous la responsabilité du Service correctionnel du Canada (SCC), soit les délinquants incarcérés et ceux qui sont sous surveillance dans la collectivité.

Cette étude a révélé que, comparativement à leur proportion au sein de la population canadienne, les délinquants asiatiques et de race blanche sont sous-représentés, tandis que ceux de race noire sont surreprésentés.

Le rapport fait également ressortir de nombreuses différences entre les délinquants de race blanche et les délinquants membres de minorités visibles. Il existe aussi certaines différences entre les trois groupes minoritaires visibles examinés, soit les délinquants de race noire, les délinquants asiatiques et les délinquants « membres d’autres minorités visibles ».

Tout d’abord, nous avons constaté des différences entre les délinquants membres de minorités visibles et les délinquants de race blanche quant aux caractéristiques sociodémographiques. Les délinquants membres de minorités visibles sont généralement plus jeunes et moins souvent célibataires que les délinquants de race blanche. En outre, ils sont plus instruits et ont plus souvent un emploi à leur admission à l’établissement correctionnel. Finalement, nous avons constaté un plus grand pourcentage de femmes chez les délinquants membres de minorités visibles, sous surveillance dans la collectivité, que chez les délinquants de race blanche.

Nous avons également remarqué des différences entre les délinquants membres de minorités visibles et les délinquants de race blanche quant à l’infraction la plus grave à l’origine de la peine qu’ils étaient en train de purger. Comparativement aux délinquants de race blanche, il existe une plus grande proportion de délinquants membres de minorités visibles incarcérés pour des infractions liées aux drogues, mais on retrouve ces derniers en plus faible proportion pour ce qui est des incarcérations relatives à d’autres infractions, comme les infractions contre les biens et les infractions d’ordre sexuel. Il y a également des différences entre les groupes minoritaires visibles. Une plus forte proportion de délinquants de race noire sont incarcérés pour des vols qualifiés, tandis qu’une proportion plus élevée de délinquants asiatiques le sont pour des infractions liées aux drogues.

Les délinquants membres de minorités visibles ont moins d’antécédents criminels que les délinquants de race blanche. Ils ont également connu moins d’échecs en ce qui a trait aux sanctions communautaires et à la liberté sous condition, et ont moins souvent été soumis à l’isolement ou tenté de s’évader. Cela est plus évident chez les délinquants asiatiques et les délinquants « membres d’autres minorités visibles » que chez les délinquants de race noire.

Fort probablement en raison des différences quant aux types d’infractions et aux antécédents criminels, la peine totale qu’ils étaient en train de purger au moment de l’étude était nettement plus courte dans le cas des délinquants membres de minorités visibles que dans le cas des délinquants de race blanche. C’est le cas des délinquants de race noire et des délinquants « membres d’autres minorités visibles », mais pas des délinquants asiatiques. On n’a constaté aucune différence significative entre les délinquants membres de minorités visibles et les délinquants de race blanche sous surveillance dans la collectivité.

Les délinquants membres de minorités visibles risquent moins de récidiver que les délinquants de race blanche, et leurs besoins sont différents. Il existe également certaines différences entre les groupes minoritaires visibles, plus précisément chez les délinquants asiatiques qui présentent un risque plus faible et ont moins de besoins.

En résumé, les délinquants membres de minorités visibles semblent moins « enracinés » dans la criminalité que les délinquants de race blanche. Ils ont généralement moins d’antécédents criminels, sont incarcérés moins souvent pour des infractions contre la personne, et présentent moins de risque et ont moins de besoins que les délinquants de race blanche. Ils ont aussi tendance à avoir un niveau de scolarité plus élevé et à être moins souvent sans emploi, et sont moins souvent célibataires. Ces facteurs peuvent aider à la réadaptation. Chez les délinquants membres de minorités visibles, les délinquants de race noire présentent généralement plus de problèmes que les délinquants asiatiques ou les délinquants « membres d’autres minorités visibles ».

Les différences quant aux caractéristiques et aux profils d’infraction des délinquants membres de minorités visibles peuvent indiquer que divers types de programmes ou de services peuvent être nécessaires afin de répondre davantage à leurs besoins.

REMERCIEMENTS

Les auteurs tiennent à remercier Collette Cousineau, Vicki Brunet, Reagan Letourneau et Michael Jeffery, de la Direction de la recherche du SCC, pour leur collaboration à ce projet.

 

TABLE DES MATIÈRES



INTRODUCTION

Au début du XXIe siècle, le Canada est devenu un pays multiethnique et multiculturel. Au cours du dernier siècle, l’immigration au Canada a façonné le pays, chaque nouvelle vague d’immigration ajoutant à la composition ethnique et culturelle du Canada. Tout comme la population canadienne en général, le profil de la population de délinquants sous responsabilité fédérale au Canada est assez diversifié. Afin de mieux comprendre cette diversité, nous nous sommes penchés sur les délinquants membres de minorités visibles, sous la responsabilité du Service correctionnel du Canada (SCC).

Aux termes de la Loi sur l’équité en matière d’emploi (ministère de la Justice du Canada, 2002), les membres de minorités visibles sont définis comme « des personnes, autres que des Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche ». Pour les besoins du présent rapport, les minorités visibles comprennent les Noirs, les Asiatiques et les « autres minorités visibles ». Les personnes de race blanche et les Autochtones sont exclus.

Les minorités visibles au Canada

Selon le Recensement de la population canadienne de 2001, près de 4 millions de personnes (3 983 845) se sont identifiées comme membres d’une minorité visible (Statistique Canada, 2001)1. Cela représente 13 % de la population totale du Canada. Cette diversité de la population canadienne augmente de façon constante depuis 20 ans. Comme il est illustré à la figure 1, en 1981, les minorités visibles représentaient 5 % de la population totale. Cette proportion est passée à 6 % en 1986, à 9 % en 1991 et à 11 % en 1996 (Statistique Canada, 1981–2001).

1 Cela comprend les Noirs, les Asiatiques et les autres groupes minoritaires visibles. Les Autochtones sont exclus.

La population des minorités visibles augmente beaucoup plus vite que la population globale. Entre 1996 et 2001, la population canadienne globale a augmenté de 4 % tandis que la population des minorités visibles a connu une hausse de 25 %. Si les récentes tendances de l’immigration se maintiennent, la population des minorités visibles continuera de s’accroître rapidement au cours des prochaines décennies. Les projections démontrent que d’ici 2016, les minorités visibles représenteront un cinquième de la population canadienne (Statistique Canada, 2001).

 

Figure 1 : Les minorités visibles au Canada

Figure 1 : Les minorités visibles au Canada

Source: Statistique Canada, Recensement de la population, 1981 – 2001 .

L’immigration est le principal facteur contribuant à la croissance rapide de la population des minorités visibles au Canada. Au cours des 100 dernières années, les tendances de l’immigration ont aidé à façonner le pays. Au cours des 60 premières années du dernier siècle, les pays européens et les États-Unis ont été les principales sources d’immigration vers le Canada. Aujourd’hui, les immigrants viennent surtout des pays asiatiques (CCSJ, 2001). Le changement qui s’est produit au cours des 40 dernières années est attribuable à plusieurs facteurs, y compris à des modifications apportées aux politiques sur l’immigration et à des événements internationaux liés au mouvement des immigrés et des réfugiés.

Depuis la fin des années 80, le Canada accueille proportionnellement, chaque année, plus d’immigrants que les États-Unis ou l’Australie. Par personne, le Canada reçoit plus d’immigrants que ces deux grands pays ouverts à l’immigration (Statistique Canada, 2001).

Il est important de se pencher sur la représentation des minorités visibles dans l’ensemble du pays. En 2001, les trois plus grands groupes minoritaires visibles - Chinois (26 %), Asiatiques du Sud (23 %) et Noirs (17 %) - représentaient les deux tiers de la population des minorités visibles. La population des minorités visibles au Canada est aussi composée de Philippins (8 %), d’Arabes et d’Asiatiques occidentaux (8 %), de Latino-Américains (5 %), d’Asiatiques du Sud-Est (5 %), de Coréens (3 %) et de Japonais (2 %), qui représentent ensemble environ 1,2 million de la population totale des minorités visibles (Statistique Canada, 2001).

Il importe de noter que certains groupes minoritaires visibles, comme les Japonais ou les Noirs, ont une longue histoire dans ce pays et qu’il est davantage probable qu’ils soient Canadiens de naissance. Environ 3 personnes sur 10 qui ont déclaré être membres d’un groupe minoritaire visible sont nées au Canada. Toutefois, les pourcentages de membres de minorités visibles nés au Canada varient considérablement d’un groupe à l’autre, reflétant dans une grande mesure les tendances historiques de l’immigration. Ainsi, environ 65 % des Japonais sont nés au Canada, suivis par les Noirs (45 %), les Asiatiques du Sud (29 %), les Chinois (25 %), les Arabes et les Asiatiques occidentaux (21 %), les Latino-Américains (20 %) et les Coréens (17 %) (Statistique Canada, 2001).

L’Ontario et la Colombie-Britannique abritent la moitié de la population totale du Canada, mais les trois quarts de la population des minorités visibles. En 2001, la majorité des minorités visibles du Canada habitaient en Ontario (54 %), en Colombie-Britannique (21 %), au Québec (12 %) et en Alberta (8 %). La plupart des membres des minorités visibles habitaient à Toronto, à Vancouver, à Montréal, à Calgary et à Edmonton (Statistique Canada, 2001).

Les minorités visibles au sein du système correctionnel fédéral canadien

On constate également une diversité ethnique au sein du système correctionnel fédéral canadien (SCC, 2002; Commission nationale des libérations conditionnelles, 2001). Cela présente des défis pour le SCC, qui doit s’assurer de la pertinence des programmes et des services offerts aux délinquants, et veiller à donner une formation appropriée aux détenus et au personnel. Depuis 1994, le SCC a une politique visant à déterminer les besoins et les caractéristiques culturelles particulières des délinquants membres de minorités visibles (SCC, 2001). De plus, le SCC offre aux délinquants des services de liaison ethnoculturels afin de combler l’écart ethnoculturel qui existe entre les délinquants et le personnel de la gestion des cas (SCC, 2002).

Des recherches relativement approfondies ont été effectuées sur les délinquants autochtones et les raisons expliquant leur surreprésentation (voir Trevethan, 2002). En outre, des recherches ont été menées sur la race des victimes (Clancy, Hough, Aust et Kershaw, 2001; Wilbanks, 1985), ainsi que sur les étapes de l’arrestation et de la compuration en justice (Brooke, 1994; Manyoni et Petrunik, 1989; Mosher, 1993; Myers, 1991; Samuel et Faustino-Santos, 1990; Sommers et Baskin, 1992).

Certaines études ont été effectuées sur la race des délinquants en Angleterre/au Pays de Galles et aux États-Unis. Les rapports de l’Angleterre/du Pays de Galles (Ashworth et Davies, 1997; Elkins et Olgundoye, 2001) et des États-Unis (Cullen, 1995; Pallone et Hennessy, 1999; Stephan, 2001; Wolf Harlow, 1998) ont révélé une surreprésentation de minorités ethniques au sein de la population carcérale. Ashworth et Davies (1997) ont constaté que les délinquants afro-antillais sont surreprésentés dans les prisons de l’Angleterre et du Pays de Galles (11 % par rapport à 1,5 % de la population du pays), tandis que les Asiatiques du Sud (3 % par rapport à 2,7 %) et les Chinois ou d’autres groupes (3 % par rapport à 1 %) ne sont pas surreprésentés de façon significative. Elkins et Olagundoye (2001) ont constaté que le pourcentage de délinquants de race noire en Angleterre/au Pays de Galles est environ six fois plus élevé que le pourcentage de Noirs dans la population générale, et que les délinquants asiatiques sont surreprésentés. Bien que le pourcentage de Noirs dans la population américaine soit considérablement plus élevé, ceux-ci sont également surreprésentés dans les établissements correctionnels (environ trois fois le pourcentage que l’on trouve dans la population générale) (Stephan, 2001).

Jackson (1997) a mené une étude aux États-Unis qui avait pour but d’examiner les différences liées aux antécédents et aux caractéristiques de justice pénale des jeunes détenus noirs, blancs et hispaniques, de sexe masculin, hébergés dans des prisons fédérales. Il a constaté que les différences les plus évidentes entre ces groupes touchaient les caractéristiques personnelles et le milieu socioéconomique. Comparativement aux détenus de race blanche, les détenus hispaniques et de race noire avaient plus souvent des personnes qui dépendaient d’eux financièrement, avaient un plus grand nombre de frères et sœurs, avaient un plus faible revenu et étaient plus susceptibles d’avoir des enfants. L’étude a également révélé que les détenus de race noire étaient aussi scolarisés que les détenus de race blanche, et que ces derniers étaient plus souvent arrêtés que les détenus hispaniques et de race noire, et ce, plus fréquemment pour des infractions de violence.

Jusqu’à maintenant, relativement peu de recherches ont été effectuées sur les délinquants membres de minorités visibles sous la surveillance du système correctionnel du Canada. Une étude récente, effectuée par la Commission nationale des libérations conditionnelles du Canada (2001), avait pour but d’examiner les différences entre divers groupes culturels. Elle a révélé que les délinquants de race noire étaient surreprésentés parmi les délinquants sous responsabilité fédérale, tandis que les délinquants asiatiques et de race blanche y étaient sous-représentés. De plus, les délinquants de race blanche sont surreprésentés en ce qui concerne les homicides, alors que les délinquants de race noire sont surreprésentés pour ce qui est des infractions de violence, et les délinquants asiatiques, pour les infractions liées aux drogues. Finalement, le rapport indique que les délinquants asiatiques et de race blanche sont surreprésentés dans les catégories de la semi-liberté et de la libération conditionnelle totale et qu’ils sont sous-représentés dans la catégorie de la libération d’office. En revanche, les délinquants de race noire sont surreprésentés dans les catégories de la libération conditionnelle totale et de la libération d’office, et sous-représentés dans la catégorie de la semi-liberté.

La présente étude

Il est important de vérifier de façon plus approfondie si la représentation des groupes minoritaires visibles au sein de la population de délinquants sous responsabilité fédérale reflète celle que l’on trouve dans la population générale canadienne. Par exemple, les Autochtones au Canada représentent environ 3 % de la population adulte, mais 18 % de la population de délinquants sous responsabilité fédérale (Trevethan, Moore et Rastin, 2002). Si la représentation était la même partout, on pourrait s’attendre à ce que les délinquants autochtones représentent 3 % de la population des délinquants, mais ce n’est pas le cas.

De plus, si nous avions une description des divers groupes de délinquants membres de minorités visibles, nous pourrions mieux répondre à leurs besoins. La présente étude offre un profil global des délinquants membres de minorités visibles relevant du système correctionnel fédéral canadien. Cela comprend une description des caractéristiques sociodémographiques, des caractéristiques de l’infraction à l’origine de la peine en cours, des antécédents criminels, et des facteurs de risque statiques et de besoins dynamiques.

Les comparaisons sont effectuées entre les délinquants de race blanche, de race noire, asiatiques et « membres d’autres minorités visibles ».

MÉTHODE

Afin de fournir un profil des délinquants membres de minorités visibles, on a dressé, en novembre 2002, un profil instantané, sur une période d’une journée, de tous les délinquants incarcérés dans des établissements correctionnels fédéraux et des délinquants sous surveillance dans la collectivité.

Les délinquants autochtones ont été exclus de cette étude, sauf pour donner un aperçu global de la population des délinquants. Nous avons décidé de les exclure afin de dresser un portrait précis des délinquants membres de minorités visibles pris en charge par le système correctionnel fédéral. Si nous les avions inclus, cela aurait créé des variations inutiles aux analyses.

Mesures

Le Système de gestion des délinquants (SGD), créé en 1992, est un système de classement électronique conçu pour faire le suivi des délinquants sous la surveillance du Service correctionnel du Canada. Les données du SGD sont extraites puis introduites dans des bases de données qui sont ensuite utilisées à des fins de recherche. L’Évaluation initiale des délinquants (EID) constitue un examen complet et intégré des délinquants au moment de leur admission. Le processus commence par une évaluation des problèmes de santé physique et mentale, du risque pour la sécurité et du risque de suicide dans l’immédiat. Par la suite, les deux principales composantes de l’EID sont évaluées : l’Évaluation du risque criminel (ERC) et l’Instrument de définition et d’analyse des facteurs dynamiques (IDAFD). Cette information est ensuite utilisée pour déterminer où le délinquant sera placé et quel sera son plan correctionnel. Bien que les responsables de la gestion des cas exécutent et coordonnent le processus d’EID, des renseignements supplémentaires sont obtenus de divers spécialistes, y compris des psychologues, des psychiatres, ainsi que des experts des domaines de l’éducation et de l’orientation professionnelle (Motiuk, 1997).

Pour les besoins de la présente étude, les délinquants ont été répartis en quatre groupes minoritaires visibles : les Blancs, les Noirs, les Asiatiques et les « autres minorités visibles ». Les deux premiers groupes, les Blancs et les Noirs, n’ont pas été modifiés en raison de leur taille considérable au sein de la population de délinquants sous responsabilité fédérale comparativement aux autres populations de délinquants membres de minorités visibles. Les délinquants asiatiques, chinois, japonais, coréens, asiatiques du Sud et asiatiques du Sud-Est ont été regroupés dans la catégorie des « Asiatiques ». Les délinquants arabes/asiatiques occidentaux, hispaniques, philippins, latino-américains, indiens d’Asie et « autres » ont été regroupés dans la catégorie des « autres minorités visibles ».

Participants

Le 4 novembre 2002, il y avait 12 492 délinquants incarcérés. Des renseignements sur la race existaient pour 12 414 de ces délinquants . Le groupe des délinquants de race blanche comptait 8 787 participants, celui des délinquants de race noire comptait 773 participants, le groupe des délinquants asiatiques, 277 participants (88 Asiatiques, 88 Asiatiques du Sud-Est, 50 Asiatiques du Sud, 45 Chinois, 4 Coréens et 2 Japonais). Le groupe des délinquants " membres d'autres minorités visibles " comprenait 334 participants (71 Arabes, 44 Latino-Américains, 27 Indiens d'Asie, 19 Philippins, 19 Hispaniques et 154 " autres délinquants "). Chaque groupe était composé d'environ 3 % de femmes. Les délinquants autochtones ont été exclus de la plupart des analyses (n = 2 243).

En plus des délinquants incarcérés, il y avait 9 185 délinquants sous surveillance dans la collectivité. On avait des renseignements sur la race pour 9 135 de ces délinquants3. Le groupe des délinquants de race blanche était composé de 6 570 participants; celui des délinquants de race noire comprenait 607 participants. Le groupe des délinquants asiatiques était composé de 409 participants (195 Asiatiques, 92 Asiatiques du Sud-Est, 54 Asiatiques du Sud, 59 Chinois, 5 Coréens et 4 Japonais). Le groupe de délinquants « membres d’autres minorités visibles » comprenait 412 participants (77 Arabes, 42 Indiens d’Asie, 33 Latino-Américains, 31 Philippins, 38 Hispaniques et 191 « autres délinquants »). Les délinquants autochtones ont été exclus de la plupart des analyses (n = 1 137).

2 Il manquait des renseignements sur la race pour 78 délinquants incarcérés.
3 Il manquait des renseignements sur la race pour 50 délinquants sous surveillance dans la collectivité.

CONSTATATIONS

Diversité culturelle chez les délinquants

Au cours d’une journée donnée en 2002, il y avait environ 12 500 (12 492) délinquants incarcérés dans des établissements fédéraux canadiens. Comme il est illustré à la figure 2, les délinquants sont de cultures variées. Si l’on exclut les 78 délinquants pour lesquels on n’avait pas accès à des renseignements sur la race, environ trois quarts (71 %) des délinquants étaient de race blanche (8 787), 12 % étaient autochtones (1 523), 6 % étaient de race noire (773) et 5 % étaient métis (628). Les Inuits (92), les Asiatiques (88), les Asiatiques du Sud-Est (88) et les Arabes (71) représentaient chacun environ 1 % de la population carcérale. Les autres délinquants étaient membres d’autres groupes minoritaires visibles - autres (154), Asiatiques du Sud (50), Chinois (45), Latino-Américains (44), Indiens d’Asie (27), Hispaniques (19), Philippins (19), Coréens (4) et Japonais (2).

Figure 2 : Répartition des délinquants selon la race

Figure 2 : Répartition des délinquants selon la race

Source : Service correctionnel du Canada, Système de gestion des détenus, Justantaire des délinquants dans le système correctionnel fédéral 2002.

De plus, il y avait environ 9 200 (9 185) délinquants sous surveillance dans la collectivité, qui étaient en semi-liberté, en liberté conditionnelle totale ou en liberté d’office. Si l’on exclut les 50 délinquants pour lesquels on n’avait pas accès à des renseignements sur la race, 72 % étaient de race blanche (6 570), 8 % étaient autochtones (776), 7 % étaient de race noire (607), 4 % étaient métis (332) et 2 % étaient asiatiques (195). Les Asiatiques du Sud-Est (92), les Arabes (77), les Chinois (59) et les Asiatiques du Sud (54) représentaient chacun environ 1 % de la population de délinquants sous surveillance dans la collectivité. Les autres délinquants étaient d’autres races - autres (191), Indiens d’Asie (42), Hispaniques (38), Latino-Américains (33), Philippins (31), Inuits (29), Coréens (5) et Japonais (4).

Afin de donner une image plus précise, les délinquants ont été classés en cinq groupes : Blancs, Autochtones, Noirs, Asiatiques et « membres d’autres minorités visibles ». Tel qu’il est illustré à la figure 3, en ce qui concerne les délinquants incarcérés, les délinquants de race blanche représentaient environ 71 % de la population carcérale dans les établissements fédéraux (n = 8 787). Les délinquants autochtones constituaient le deuxième groupe en importance, représentant 18 % des délinquants incarcérés (n = 2 243). Les délinquants de race noire représentaient environ 6 % de la population totale de délinquants incarcérés (n = 773). Suivent les délinquants « membres d’autres minorités visibles », qui représentaient environ 3 % des délinquants incarcérés (n = 334), et le plus petit groupe, les détenus asiatiques, représentant environ 2 % (n = 277).

Parmi les délinquants sous surveillance dans la collectivité, 72 % étaient de race blanche (n = 6 570), 12 % étaient autochtones (n = 1 137), 7 % étaient de race noire (n = 607), 5 % étaient « membres d’autres minorités visibles » (n = 412) et 4 % étaient asiatiques (n = 409).

Figure 3 : Cinq groupes de délinquants (1)

Figure 3 : Cinq groupes de délinquants

Sources : Service correctionnel du Canada, Système de gestion des détenus, Instantané des délinquants dans le système correctionnel fédéral, novembre 2002; Statistique Canada, Recensement de la population, 2001.
(1) Les pourcentages dans les graphiques ne sont pas forcément égaux à ceux qui figurent dans les tableaux et le corps du texte compte tenu que les chiffres doivent parfois être arrondis.

Surreprésentation des délinquants de race noire, mais non des délinquants asiatiques

Dans l’ensemble, les membres de minorités visibles représentent environ 11 % des personnes incarcérées et 16 % de celles qui sont sous surveillance dans la collectivité (14 % des personnes en semi-liberté; 20 % des personnes en liberté conditionnelle totale et 11 % des personnes en liberté d’office). Globalement, les minorités visibles ne semblent pas être surreprésentées parmi les délinquants incarcérés puisqu’elles représentent 13 % de la population au Canada (Statistique Canada, 2001). Cependant, il semble y avoir une légère surreprésentation des délinquants membres de minorités visibles sous surveillance dans la collectivité, à qui on a accordé une certaine forme de liberté sous condition. La plus forte proportion de délinquants membres de minorités visibles, sous surveillance dans la collectivité, est sans doute attribuable aux infractions à l’origine de leur incarcération et à leurs antécédents criminels. Ces facteurs seront abordés plus loin dans ce rapport.

On constate des différences lorsqu’on observe des groupes en particulier. Par exemple, bien qu’ils représentent environ 2 % de la population canadienne, les Noirs représentent 6 % des délinquants incarcérés dans des établissements correctionnels fédéraux et 7 % des délinquants sous surveillance dans la collectivité. Les Asiatiques ne sont pas surreprésentés - ils représentent 8 % de la population canadienne, mais 2 % des délinquants incarcérés et 4 % des délinquants sous surveillance dans la collectivité. Les personnes appartenant à d’autres groupes culturels ne sont pas surreprésentées parmi les délinquants incarcérés, mais elles sont légèrement surreprésentées parmi les délinquants sous surveillance dans la collectivité - elles représentent 3 % de la population canadienne, comparativement à 3 % des délinquants incarcérés et à 5 % des délinquants sous surveillance dans la collectivité.

Les résultats indiquent que les Blancs ainsi que les Asiatiques sont sous-représentés dans le système correctionnel fédéral canadien, tandis que les Noirs sont surreprésentés. Comme il a déjà été mentionné, il y a une surreprésentation semblable des Noirs dans les établissements correctionnels des États-Unis (Stephan, 2001) et de l’Angleterre/du Pays de Galles (Elkins et Olgundoye, 2001). De plus, selon Elkins et Olgundoye, les Asiatiques sont également surreprésentés en Angleterre/au Pays de Galles.

Augmentations du pourcentage de délinquants membres de minorités visibles au fil du temps

La proportion de délinquants membres de minorités visibles a augmenté au cours de la dernière décennie. En 1994, les minorités visibles représentaient environ 9 % (1 251) des personnes incarcérées. Ce pourcentage est passé à 11 % en 1997 (1 578) et est demeuré relativement stable depuis ce temps. De même, il y a eu des augmentations en ce concerne le pourcentage de délinquants membres de minorités visibles, sous surveillance dans la collectivité. En 1994, les minorités visibles représentaient 10 % (957) des personnes sous surveillance dans la collectivité. Ce pourcentage est passé à 16 % en 2000 (1 596) et est demeuré relativement stable depuis ce temps (figure 4).

Figure 4 : Pourcentage de délinquants membres de minorités visibles (1)

Figure 4 : Pourcentage de délinquants membres de minorités visibles

Source : Service correctionnel du Canada, Système de gestion des détenus, Instantané des délinquants dans le système correctionnel fédéral, 1994–2002.
(1) Les pourcentages dans les graphiques ne sont pas forcément égaux à ceux qui figurent dans les tableaux et le corps du texte compte tenu que les chiffres doivent parfois être arrondis.

Ces augmentations se sont produites chez les Noirs, les Asiatiques et les « membres d’autres minorités visibles » (voir tableau 1-A et tableau 1-B à l’annexe A).

Région de l’Ontario - le pourcentage le plus élevé de délinquants membres de minorités visibles

Y a-t-il des pourcentages plus élevés de délinquants membres de minorités visibles dans certaines régions? Comme le montre la figure 5, c’est en Ontario qu’on trouve le pourcentage le plus élevé de délinquants membres de minorités visibles. Dans les régions de l’Ontario et du Québec, les délinquants membres de minorités visibles sont surreprésentés au sein des établissements et de la collectivité. Dans la région de l’Atlantique, ils ne sont pas surreprésentés dans la collectivité, mais ils le sont légèrement dans les établissements. Dans les régions des Prairies et du Pacifique, les membres de minorités visibles ne sont pas surreprésentés.

Figure 5 : Délinquants membres de minorités visibles par région

Figure 5 : Délinquants membres de minorités visibles par région

Sources : Service correctionnel du Canada, Système de gestion des détenus, Instantané des délinquants dans le système correctionnel fédéral, novembre 2002; Statistique Canada, Recensement de la population, 2001.

En ce qui concerne les groupes en particulier, la majorité des délinquants de race blanche étaient incarcérés dans les régions du Québec (31 %) et de l’Ontario (27 %), suivies par les Prairies (17 %), le Pacifique (14 %) et l’Atlantique (11 %) (voir tableau 2-A). Les délinquants de race noire avaient plus tendance à être incarcérés en Ontario (56 %), venaient ensuite le Québec (19 %), l’Atlantique (12 %), les Prairies (10 %) et le Pacifique (3 %). La majorité des délinquants asiatiques étaient incarcérés en Ontario (38 %), suivi par le Pacifique (32 %), les Prairies (26 %), le Québec (4 %) et l’Atlantique (1 %). Les délinquants « membres d’autres minorités visibles » étaient plus susceptibles d’être incarcérés dans les régions de l’Ontario (35 %) et des Prairies (25 %), suivies par le Québec (21 %), le Pacifique (17 %) et l’Atlantique (2 %).

En ce qui concerne la région de la mise en liberté dans la collectivité, la majorité des délinquants de race blanche étaient libérés dans les régions du Québec (33 %) et de l’Ontario (25 %), suivies par les Prairies (18 %), le Pacifique (12 %) et l’Atlantique (12 %). Les délinquants de race noire étaient le plus souvent libérés dans la région de l’Ontario (63 %) suivie par le Québec (19 %), les Prairies (8 %), l’Atlantique (6 %) et le Pacifique (3 %). La majorité des délinquants asiatiques étaient libérés dans la région de l’Ontario (42 %), suivie par les Prairies (30 %), le Pacifique (21 %), le Québec (6 %) et l’Atlantique (<1 %). Les délinquants « membres d’autres minorités visibles » étaient le plus souvent libérés dans les régions de l’Ontario (41 %) et des Prairies (23 %), suivies par le Québec (18 %), le Pacifique (16 %) et l’Atlantique (2 %).

Différences liées aux caractéristiques sociodémographiques

Il existe certaines différences liées aux caractéristiques sociodémographiques entre les délinquants membres de minorités visibles et les délinquants de race blanche. Même si aucune différence n’a été constatée quant au sexe chez les délinquants incarcérés (98 % des délinquants de race blanche et 97 % des délinquants membres de minorités visibles étaient des hommes) (voir figure 6), on a noté des différences significatives parmi les délinquants sous surveillance dans la collectivité. Au total, 96 % des délinquants de race blanche sous surveillance dans la collectivité étaient des hommes, comparativement à 92 % chez les délinquants membres de minorités visibles. Cela est attribuable principalement aux délinquants de race noire dont 89 % sont des hommes (tableau 2-B). Cela indique que des pourcentages plus élevés de femmes membres de minorités visibles purgent leur peine dans la collectivité.

Figure 6 : Caractéristiques sociodémographiques (1)

Figure 6 : Caractéristiques sociodémographiques

Source : Service correctionnel du Canada, Système de gestion des détenus, Instantané des délinquants dans le système correctionnel fédéral , novembre 2002.
(1) Les pourcentages dans les graphiques ne sont pas forcément égaux à ceux qui figurent dans les tableaux et le corps du texte compte tenu que les chiffres doivent parfois être arrondis.

Les délinquants membres de minorités visibles étaient plus jeunes que les délinquants de race blanche au moment de leur admission dans un établissement correctionnel fédéral. Comme il est illustré à la figure 6, environ la moitié (54 %) des délinquants de race blanche avaient moins de 35 ans, comparativement à 71 % des délinquants membres de minorités visibles. Les délinquants de race blanche avaient la moyenne d’âge la plus élevée au moment de l’admission (35 ans), suivis par les délinquants « membres d’autres minorités visibles » (33 ans), les délinquants asiatiques (31 ans) et les délinquants de race noire (30 ans). Des résultats semblables étaient évidents chez les délinquants sous surveillance dans la collectivité (voir le tableau 2-B).

Comparativement aux délinquants de race blanche, il y avait moins de délinquants membres de minorités visibles célibataires au moment de leur admission. Parmi les délinquants incarcérés, environ la moitié des délinquants de race blanche (49 %), comparativement à 45 % des délinquants membres de minorités visibles, étaient célibataires. Comme l’indique le tableau 2-A, les délinquants asiatiques étaient le plus souvent célibataires (52 %). Bien que le pourcentage de célibataires était plus faible, des résultats semblables étaient évidents entre les délinquants de race blanche et les délinquants membres de minorités visibles, parmi ceux qui étaient sous surveillance dans la collectivité (42 % contre 39 %).

Comparativement aux délinquants de race blanche, il y avait moins de délinquants membres de minorités visibles non scolarisés ou sans emploi. Par exemple, 47 % des délinquants de race blanche incarcérés avaient moins qu’une 10e année au moment de leur admission dans un établissement correctionnel, comparativement à 39 % seulement des délinquants membres de minorités visibles. Cela était aussi le cas pour 42 % des délinquants de race blanche sous surveillance dans la collectivité, comparativement à 37 % des délinquants membres de minorités visibles.

De plus, les deux tiers (67 %) des délinquants de race blanche étaient sans emploi au moment de leur arrestation, comparativement à 62 % des délinquants membres de minorités visibles. De même, chez les délinquants sous surveillance dans la collectivité, 57 % des délinquants de race blanche, comparativement à 53 % des délinquants membres de minorités visibles, étaient sans emploi au moment de l’arrestation.

Ces constatations indiquent qu’il existe des différences liées aux caractéristiques sociodémographiques des délinquants membres de minorités visibles. Ils sont généralement plus jeunes et moins souvent célibataires que les délinquants de race blanche. De plus, ils sont plus scolarisés et ont plus souvent un emploi au moment de leur incarcération. Enfin, il y a des pourcentages plus élevés de femmes membres de minorités visibles sous surveillance dans la collectivité. Cela indique que différents types de programmes ou services peuvent être nécessaires pour mieux répondre à leurs besoins. Par exemple, les programmes d’éducation ne sont peut-être pas aussi importants pour certains délinquants membres de minorités visibles.

Incarcération pour infractions différentes

Comme il est illustré à la figure 7, chez les délinquants incarcérés, l’infraction la plus grave pour laquelle on trouve le pourcentage le plus élevé de délinquants membres de minorités visibles est le vol qualifié, suivi du meurtre, des infractions liées aux drogues et des infractions d’ordre sexuel. Les infractions les plus graves du pourcentage le plus élevé de délinquants de race blanche sont également le vol qualifié et le meurtre.

Toutefois, les délinquants membres de minorités visibles sont incarcérés plus souvent pour des infractions liées aux drogues et des tentatives de meurtre que les délinquants de race blanche, mais moins souvent pour d’autres infractions, notamment pour des infractions contre les biens et des infractions d’ordre sexuel.

Si l’on examine les groupes en particulier, on constate des différences (voir le tableau 3-A). En ce qui concerne les incarcérations pour vol qualifié, on note un pourcentage beaucoup plus élevé de délinquants de race noire (32 %) que de délinquants asiatiques (16 %) ou « membres d’autres minorités visibles » (17 %). Il y a aussi un pourcentage beaucoup plus élevé de délinquants asiatiques actuellement incarcérés pour des infractions liées aux drogues (25 %) que de délinquants de race noire ou « d’autres minorités visibles » (11 % et 12 % respectivement).

Figure 7 : L’infraction la plus grave à l’origine de la peine en cours

Figure 7 : L’infraction la plus grave à l’origine de la peine en cours

Source : Service correctionnel du Canada, Système de gestion des détenus, Instantané des délinquants dans le système correctionnel fédéral, novembre 2002.

Parmi les délinquants sous surveillance dans la collectivité, le pourcentage le plus élevé de délinquants membres de minorités visibles purgeaient une peine pour une infraction liée aux drogues (46 %), vol qualifié (15 %), ou homicide (9 %). Les délinquants de race blanche purgeaient une peine pour homicide (22 %), pour vol qualifié (20 %) ou pour une infraction contre les biens (16 %). On a constaté des différences entre les groupes, semblables à celles qui ont été cernées chez les délinquants incarcérés.

Chez les délinquants incarcérés, la durée totale de la peine en cours est considérablement plus courte chez les délinquants membres de minorités visibles que chez les délinquants de race blanche (6,1 contre 6,4 ans). Cela est surtout attribuable aux délinquants « membres d’autres minorités visibles » (5,6 ans) et aux délinquants de race noire (6,1 ans), non pas aux délinquants asiatiques (6,5 ans) (voir le tableau 3-A). On n’a constaté aucune différence significative quant à la durée totale de la peine entre les délinquants membres de minorités visibles et les délinquants de race blanche sous surveillance dans la collectivité.

Moins d’antécédents criminels

Les délinquants membres de minorités visibles ont à leur dossier moins d’antécédents criminels que les délinquants de race blanche, par exemple, moins de condamnations par des tribunaux pour adolescents ou pour adultes, moins de périodes de surveillance dans la collectivité, et moins de peines de ressort provincial et fédéral (figure 8).

Figure 8 : Antécédents criminels


Figure 8 : Antécédents criminels

Source : Service correctionnel du Canada, Système de gestion des détenus, Instantané des délinquants dans le système correctionnel fédéral, novembre 2002.

De plus, ils sont moins susceptibles d’avoir connu des échecs dans divers secteurs, comme celui de la surveillance communautaire et de la liberté sous condition, et ont moins souvent été soumis à l’isolement ou tenté de s’évader (figure 9). C’est également le cas pour les délinquants sous surveillance dans la collectivité (tableau 4-B).

Figure 9 : Échecs antérieurs (1)

Figure 9 : Échecs antérieurs

Source : Service correctionnel du Canada, Système de gestion des détenus, Instantané des délinquants dans le système correctionnel fédéral, novembre 2002.
(1) Les pourcentages dans les graphiques ne sont pas forcément égaux à ceux qui figurent dans les tableaux et le corps du texte compte tenu que les chiffres doivent parfois être arrondis.

Même si la majorité des délinquants membres de minorités visibles ont moins d’antécédents criminels, cela est encore plus évident chez les délinquants asiatiques et les délinquants « membres d’autres minorités visibles » que chez les délinquants de race noire (tableau 4-A et tableau 4-B).

Risque de récidive moins élevé et besoins différents

Comme il est illustré à la figure 10, en général, on considère que les délinquants membres de minorités visibles présentent un risque de récidive moins élevé que les délinquants de race blanche. Parmi les délinquants incarcérés, 60 % des Blancs contre 51 % des membres de minorités visibles étaient considérés comme présentant un risque de récidive élevé au moment de l’évaluation initiale. Parmi les délinquants sous surveillance dans la collectivité, 36 % des Blancs contre 20 % des membres de minorités visibles étaient considérés comme présentant un risque élevé de récidive. Même si c’est le cas pour tous les délinquants membres de minorités visibles, les délinquants asiatiques et les délinquants « membres d’autres minorités visibles » présentaient un risque moins élevé que les délinquants de race noire (voir le tableau 5-A et tableau 5-B).

Figure 10 : Risque de récidive


Figure 10 : Risque de récidive

Source : Service correctionnel du Canada, Système de gestion des détenus, Instantané des délinquants dans le système correctionnel fédéral, novembre 2002.

Le SCC détient des informations sur les besoins, qui sont recueillies lorsque les délinquants sont admis à l’établissement. En général, on considère que les détenus membres de minorités visibles ont moins besoin d’intervention que les détenus de race blanche. Environ les deux tiers (69 %) des détenus de race blanche étaient considérés, en général, comme ayant un grand besoin d’intervention, comparativement à 55 % des détenus membres de minorités visibles. Comme il est illustré à la figure 11, les détenus membres de minorités visibles avaient moins de besoins dans les domaines suivants : fonctionnement dans la collectivité, relations matrimoniales et familiales, orientation personnelle/affective et toxicomanie. Toutefois, ils avaient des besoins plus importants en ce qui concerne les fréquentations et l’attitude. Il n’y avait pas de différences significatives quant à l’emploi (voir également le tableau 5-A).

Figure 11 : Besoins dynamiques (1)

Figure 11 : Besoins dynamiques

Source : Service correctionnel du Canada, Système de gestion des détenus, Instantané des délinquants dans le système correctionnel fédéral, novembre 2002.
(1) Les pourcentages dans les graphiques ne sont pas forcément égaux à ceux qui figurent dans les tableaux et le corps du texte compte tenu que les chiffres doivent parfois être arrondis.

Même si les niveaux de besoins étaient moins élevés, de façon générale, au moment de l’admission, les résultats étaient semblables parmi les délinquants sous surveillance dans la collectivité. Une exception cependant : par rapport aux délinquants de race blanche, un plus grand pourcentage de délinquants membres de minorités visibles, sous surveillance dans la collectivité, avaient des besoins plus importants en matière d’emploi. Aucune différence significative n’a été cernée en ce qui concerne le fonctionnement dans la collectivité ou l’attitude (tableau 5-B).

Comme l’indique le tableau 5-B, même si les délinquants noirs, asiatiques et « membres d’autres minorités visibles » avaient généralement des besoins semblables, il y avait aussi certaines différences. Par exemple, un plus grand pourcentage de délinquants asiatiques étaient considérés comme ayant des besoins « modérés ou manifestes » dans le secteur des fréquentations, comparativement aux délinquants noirs ou « membres d’autres minorités visibles ».

Parmi les délinquants incarcérés, il y avait un pourcentage légèrement plus élevé de délinquants de race blanche considérés comme ayant une motivation élevée à l’égard d’une intervention (21 % contre 17 %). De même, un pourcentage plus élevé était considéré comme ayant un potentiel de réinsertion sociale élevé (39 % contre 28 %). Chez les délinquants sous surveillance dans la collectivité, aucune différence significative n’a été cernée en ce qui concerne la motivation à l’égard d’une intervention au moment de l’admission à l’établissement. Toutefois, une plus grande proportion de délinquants membres de minorités visibles étaient considérés comme ayant un potentiel de réinsertion sociale élevé (61 % contre 47 %).

Encore une fois, parmi les groupes, les délinquants de race noire avaient tendance à être moins motivés à l’égard d’une intervention et à avoir un plus faible potentiel de réinsertion sociale que les délinquants asiatiques et les délinquants « membres d’autres minorités visibles » (tableau 5-B).

Les délinquants membres de minorités visibles étaient considérés, en général, comme présentant un risque plus faible de récidive et comme ayant moins de besoins, mais un pourcentage légèrement plus élevé de ces délinquants, par rapport aux délinquants de race blanche, avaient cependant été classés au niveau de sécurité maximale sur l’Échelle de classement par niveau de sécurité (ECES) au moment de l’admission dans un établissement correctionnel (24 % contre 21 %). Toutefois, parmi les groupes, les délinquants de race noire étaient plus susceptibles d’être classés au niveau de sécurité maximale (28 %) que les délinquants asiatiques (20 %) ou les délinquants « membres d’autres minorités visibles » (18 %). Chez les délinquants sous surveillance dans la collectivité, un pourcentage légèrement plus élevé de délinquants de race blanche que de délinquants membres de minorités visibles avaient été classés au niveau de sécurité maximale (7 % contre 5 %) au moment de leur admission dans un établissement correctionnel fédéral.

Ces résultats indiquent que les délinquants membres de minorités visibles présentent généralement un risque moins élevé que les délinquants de race blanche et qu’ils ont des besoins différents. De plus, il existe certaines différences entre les groupes minoritaires visibles. Il peut donc être important de concevoir des programmes et services adaptés aux besoins particuliers de ces groupes.

Pourcentage plus élevé de mises en liberté conditionnelle totale

Parmi les délinquants membres de minorités visibles sous surveillance dans la collectivité, 63 % sont en liberté conditionnelle totale, 25 % ont été libérés d’office et 12 % sont en semi-liberté. Un pourcentage moins élevé de délinquants de race blanche sont en liberté conditionnelle totale (51 %), une plus forte proportion de ces délinquants ont été libérés d’office (36 %) et un pourcentage semblable (13 %) sont en semi-liberté.

Parmi d’autres déterminants, la décision d’accorder une libération conditionnelle totale est aussi fondée sur les antécédents criminels, les échecs antérieurs de mise en liberté et le risque de récidive. Le pourcentage plus élevé de délinquants membres de minorités visibles que de délinquants de race blanche, à qui on accorde une libération conditionnelle totale, peut être attribuable, en partie, au fait que les délinquants membres de minorités visibles ont moins d’antécédents criminels, moins d’échecs à des mises en liberté antérieures, et qu’ils présentent un plus faible risque de récidive.

CONCLUSION

Cette étude indique que les délinquants sous responsabilité fédérale sont de diverses cultures. Bien qu’environ les trois quarts des délinquants incarcérés dans des établissements correctionnels fédéraux et sous surveillance dans la collectivité soient de race blanche, environ 11 % des délinquants incarcérés et 16 % des délinquants sous surveillance dans la collectivité sont des délinquants membres de minorités visibles (Noirs, Asiatiques et « membres d’autres minorités visibles »).

La proportion de délinquants membres de minorités visibles a augmenté au cours de la dernière décennie. En 1994, les minorités visibles représentaient environ 9 % des délinquants incarcérés. Ce pourcentage est passé à 11 % en 1997 et est demeuré relativement stable depuis ce temps. De même, il y a eu des augmentations en ce qui concerne le pourcentage de délinquants membres de minorités visibles sous surveillance dans la collectivité. En 1994, les minorités visibles représentaient 10 % des délinquants sous surveillance dans la collectivité. Ce pourcentage est passé à 16 % en 2000 et est demeuré relativement stable depuis ce temps.

Dans l’ensemble, les personnes membres de minorités visibles ne semblent pas être surreprésentées parmi les délinquants incarcérés puisqu’elles représentent 13 % de la population canadienne (Statistique Canada, 2001). Toutefois, il semble y avoir une légère surreprésentation des délinquants membres de minorités visibles sous surveillance dans la collectivité, à qui on a accordé une certaine forme de mise en liberté sous condition. Les délinquants asiatiques ne sont pas surreprésentés, mais les délinquants de race noire sont surreprésentés au sein de la population de délinquants du SCC. Bien qu’ils représentent environ 2 % de la population canadienne, les Noirs représentent 6 % des délinquants incarcérés dans des établissements correctionnels fédéraux et 7 % des délinquants sous surveillance dans la collectivité.

Ce rapport a révélé d’importantes différences entre les délinquants de race blanche et les délinquants membres de minorités visibles. De plus, il y a des différences entre les trois groupes minoritaires visibles examinés - les délinquants noirs, les délinquants asiatiques et les délinquants « membres d’autres minorités visibles ».

Tout d’abord, des différences liées aux caractéristiques sociodémographiques ont été cernées entre les délinquants membres de minorités visibles et les délinquants de race blanche. Comparativement aux délinquants de race blanche, les délinquants membres de minorités visibles sont généralement plus jeunes et moins souvent célibataires. En outre, ils sont plus scolarisés et ont plus souvent un emploi au moment de l’admission dans un établissement correctionnel. Enfin, il y a des pourcentages plus élevés de femmes sous surveillance dans la collectivité.

On constate également des différences entre les délinquants membres de minorités visibles et les délinquants de race blanche quant à l’infraction la plus grave à l’origine de la peine qu’ils étaient en train de purger. Les délinquants membres de minorités visibles sont incarcérés plus souvent pour des infractions liées aux drogues que les délinquants de race blanche, mais moins souvent pour d’autres infractions, comme des infractions contre les biens et des infractions d’ordre sexuel. Il existe également des différences entre les groupes minoritaires visibles. Une plus forte proportion de délinquants de race noire sont incarcérés pour vol qualifié, alors qu’un plus grand pourcentage de délinquants asiatiques sont incarcérés pour des infractions liées aux drogues.

La durée totale de la peine en cours est beaucoup plus courte chez les délinquants membres de minorités visibles que chez les délinquants de race blanche incarcérés, cela fort probablement en raison des différences qui existent quant aux types d’infractions et aux antécédents criminels. Cela était le cas notamment pour les délinquants de race noire et les délinquants « membres d’autres minorités visibles », mais pas pour les délinquants asiatiques. Aucune différence significative n’a été constatée entre les délinquants membres de minorités visibles et les délinquants de race blanche sous surveillance dans la collectivité.

Les délinquants membres de minorités visibles ont généralement moins d’antécédents criminels que les délinquants de race blanche. Ils sont aussi moins portés à avoir eu des échecs dans différents secteurs, comme celui des sanctions communautaires et de la liberté sous condition, et ils ont moins souvent été soumis à l’isolement ou tenté de s’évader. Cela est encore plus évident chez les délinquants asiatiques et les délinquants « membres d’autres minorités visibles » que chez les délinquants de race noire.

Les délinquants membres de minorités visibles présentent généralement moins de risque de récidive que les délinquants de race blanche et ils ont des besoins différents de ceux-ci. En outre, il existe certaines différences entre les groupes minoritaires visibles, par exemple, les délinquants asiatiques présentent moins de risque et ont moins de besoins. Il peut donc être important de concevoir des programmes et des services adaptés aux besoins particuliers de ces groupes.

En résumé, les délinquants membres de minorités visibles sont généralement moins « enracinés » dans la criminalité que les délinquants de race blanche. Ils ont habituellement moins d’antécédents criminels, sont incarcérés moins souvent pour des infractions contre la personne, et présentent moins de risque et ont moins de besoins que les délinquants de race blanche. Ils ont aussi tendance à avoir un niveau de scolarité plus élevé, à être moins souvent sans emploi et moins souvent célibataires. Ces éléments peuvent aider à la réadaptation. Parmi les délinquants membres de minorités visibles, les délinquants de race noire présentent généralement plus de problèmes que les délinquants asiatiques ou les délinquants « membres d’autres minorités visibles ».

Les différences quant aux caractéristiques et aux profils d’infraction des délinquants membres de minorités visibles peuvent indiquer que divers types de programmes ou de services peuvent être nécessaires afin de répondre pleinement à leurs besoins.

Les études ultérieures devraient se pencher sur les tendances en matière de récidive des délinquants membres de minorités visibles et évaluer la validité prédictive des variables du risque liées à la récidive chez ces groupes minoritaires visibles.


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ANNEXE A : TABLEAUX

Tableau 1-A                                                         
Pourcentage de délinquants membres de minorités visibles                                 
Établissement                                                         
 
    1994    1995    1996    1997    1998    1999    2000    2001    2002 
Groupe                                     
 
    13568     100    14367    100 %   13571    100 %   14093    100 %   13245    100 %   13004    100 %   12714    100 %    12624    100 %    12414    100 %
 
Blancs   10345    76 %   10703    74 %   10009    74 %   10163    72 %   9373    71 %   9153    70 %   9039    71 %   8993    71 %   8787    71 %
Autochtones   1972    15 %   2178    15 %   2118    16 %   2352    17 %   2364    18 %    2368    18 %    2269    18 %    2195    17 %    2243    18 % 
Noirs   740     5 %    854    6 %    838    6 %    867    6 %    841    6 %    821    6 %    761    6 %    766    6 %    773    6 % 
Asiatiques   219     2 %    289    2 %    285    2 %    361    3 %    340    3 %    324    2 %    297    2 %    320    3 %    277    2 % 
Autres   292     2 %    343    2 %    321    2 %    350    2 %    327    2 %    338    3 %    348    3 %    350    3 %    334    3 % 

Tableau 1-B                                                            
Pourcentage de délinquants membres de minorités visibles                                
Collectivité                                                            
 
    1994    1995    1996    1997    1998    1999    2000    2001    2002 
Groupe                                    
 
    9584    100 %   9344    100 %   9195    100 %   9126    100 %   9467    100 %   9896    100 %   10063    100 %   9814    100 %   9135    100 %
 
Blancs   7767    81 %    7569    81 %    7197    78 %    6986    77 %    7061    75 %    7251    73 %    7233    72 %    7100    72 %    6570    72 % 
Autochtones   860    9 %     784    8 %     796    9 %     894    10 %    1036    11 %    1129    11 %    1234    12 %    1226    12 %    1137    12 % 
Noirs   478    5 %     490    5 %     607    7 %     620    7 %     641    7 %     713    7 %    711    7 %     664    7 %     607    7 % 
Asiatiques   168    2 %     184    2 %     261    3 %     268    3 %     337    4 %     387    4 %    442    4 %     406    4 %     409    4 % 
Autres   311    3 %     317    3 %     334    4 %     358    4 %     392    4 %     416    4 %    443    4 %     418    4 %     412    5 % 

Tableau 2-A                        
Caractéristiques démographiques et socioéconomiques        
Établissement                        
 
    Blancs    Noirs    Asiatiques    Autres 
                 
 
Total    8 787        773        277        334     
 
Région    8 787    100 %   773    100 %   277    100 %   334    100 %
       Atlantique    936    11 %    91    12 %      1 %      2 % 
       Québec    2 749    31 %    145    19 %    10    4 %    69    21 % 
       Ontario    2 376    27 %    431    56 %    105    38 %    116    35 % 
       Prairies    1 508    17 %    81    10 %    71    26 %    85    25 % 
       Pacifique    1 218    14 %    25    3 %    88    32 %    57    17 % 
 
Sexe    8 787    100 %    773    100 %    277    100 %    334    100 % 
       Hommes    8 576    98 %    745    96 %    269    97 %    326    98 % 
       Femmes    211    2 %    28    4 %      3 %      2 % 
 
Âge à l’admission    8 787    100 %    773    100 %    277    100 %    334    100 % 
       Moins de 35 ans    4 713    54 %    579    75 %    190    69 %    212    63 % 
       35 ans et plus    4 074    46 %    194    25 %    87    31 %    122    37 % 
       Âge moyen        35,1 ans       30,1 ans       31,1 ans       32,6 ans
 
Situation de famille à l’admission    8 743    100 %    767    100 %    273    100 %    330    100 % 
       Célibataire    4 244    49 %    333    43 %    142    52 %    148    45 % 
       Marié/conjoint de fait    3 303    38 %    386    50 %    111    41 %    129    39 % 
       Séparé/divorcé    1 043    12 %    44    6 %    16    6 %    37    11 % 
       Autres    153    2 %      1 %      1 %    16    5 % 
 
Niveau de scolarité à l’admission    6 619    100 %    658    100 %    233    100 %    288    100 % 
       Niveau inférieur à la 10e année    3 088    47 %    245    37 %    89    38 %    125    43 % 
       10e année ou niveau supérieur    3 531    53 %    413    63 %    144    62 %    163    57 % 
 
Situation d’emploi à l’arrestation    6 625    100 %    662    100 %    236    100 %    287    100 % 
       Employé    2 193    33 %    232    35 %    100    42 %    121    42 % 
       Sans emploi    4 432    67 %    430    65 %    136    58 %    166    58 % 

Tableau 2-B                         
Caractéristiques démographiques et socioéconomiques         
Collectivité                         
 
    Blancs    Noirs    Asiatiques    Autres 
                 
 
Total    6 570        607        409        412     
 
Région    6 561    100 %    607    100 %    408    100 %    410    100 % 
       Atlantique    775    12 %    38    6 %      0 %      2 % 
       Québec    2183    33 %    113    19 %    24    6 %    75    18 % 
       Ontario    1618    25 %    385    63 %    173    42 %    168    41 % 
       Prairies    1202    18 %    50    8 %    124    30 %    93    23 % 
       Pacifique    783    12 %    21    3 %    86    21 %    65    16 % 
 
Sexe    6 570    100 %    607    100 %    409    100 %    412    100 % 
       Hommes    6285    96 %    540    89 %    379    93 %    389    94 % 
       Femmes    285    4 %    67    11 %    30    7 %    23    6 % 
 
Âge à l’admission    6 570    100 %    607    100 %    409    100 %    411    100 % 
       Moins de 35 ans    3 433    52 %    403    66 %    268    66 %    231    56 % 
       35 ans et plus    3137    48 %    204    34 %    141    34 %    180    44 % 
       Âge moyen        35,6 ans        32,1 ans        32,0 ans        34,8 ans 
 
Situation de famille à  l’admission   6 527    100 %    600    100 %    407    100 %    407    100 % 
       Célibataire    2756    42 %    231    39 %    187    46 %    134    33 % 
       Marié/conjoint de fait    2921    45 %    314    52 %    180    44 %    219    54 % 
       Séparé/divorcé    751    12 %    47    8 %    36    9 %    51    13 % 
       Autres    99    2 %      1 %      1 %      1 % 
 
Niveau de scolarité à  l’admission    4 499    100 %    481    100 %    341    100 %    317    100 % 
       Niveau inférieur à la 10e année    1901    42 %    175    36 %    137    40 %    108    34 % 
       10e année ou niveau supérieur    2598    58 %    306    64 %    204    60 %    209    66 % 
 
Situation d’emploi à l’arrestation    4 504    100 %    485    100 %    340    100 %    315    100 % 
       Employé    1 921    43 %    215    44 %    157    46 %    166    53 % 
       Sans emploi    2583    57 %    270    56 %    183    54 %    149    47 % 

Tableau 3-A                         
Infraction la plus grave à l’origine de la peine en cours     
Établissement                         
 
    Blancs    Noirs    Asiatiques    Autres 
Infraction la plus grave                 
 
    8 782    100 %    773    100 %    277    100 %    334    100 % 
 
   Homicide    2 136    24 %    169    22 %    67    24 %    92    28 % 
   Tentative de meurtre    202    2 %    32    4 %    18    6 %    12    4 % 
   Agression sexuelle    1 240    14 %    96    12 %    21    8 %    51    15 % 
   Vol qualifié    2 215    25 %    248    32 %    44    16 %    57    17 % 
   Voies de fait    803    9 %    86    11 %    20    7 %    40    12 % 
   Autres infractions de violence    169    2 %      1 %      3 %      2 % 
   Infractions contre les biens    1 218    14 %    27    3 %    12    4 %    18    5 % 
   Infractions liées aux drogues    499    6 %    88    11 %    70    25 %    41    12 % 
   Conduite en état d’ébriété    36    0 %      0 %      0 %      0 % 
   Autres infractions en vertu du Code criminel ou d’une loi fédérale    264    3 %    18    2 %    15    5 %    17    5 % 
 
Peine totale moyenne1        6,4 ans        6,1 ans        6,5 ans        5,6 ans 

(1) La peine totale moyenne est calculée sans tenir compte des peines d’emprisonnement à perpétuité.


Tableau 3-B                         
Infraction la plus grave à l’origine de la peine en cours     
Collectivité                         
 
    Blancs    Noirs    Asiatiques    Autres 
Infraction la plus grave                 
 
    6 540    100 %    602    100 %    407    100 %    410    100 % 
 
   Homicide    1 443    22 %    57    9 %    29    7 %    39    10 % 
   Tentative de meurtre    116    2 %    18    3 %      1 %    11    3 % 
   Agression sexuelle    660    10 %    39    6 %    11    3 %    30    7 % 
   Vol qualifié    1 304    20 %    143    24 %    30    7 %    34    8 % 
   Voies de fait    364    6 %    51    8 %      2 %    20    5 % 
   Autres infractions de violence    109    2 %      0 %    13    3 %      1 % 
   Infractions contre les biens    1 048    16 %    29    5 %      2 %    23    6 % 
   Infractions liées aux drogues    1 023    16 %    224    37 %    236    58 %    198    48 % 
   Conduite en état d’ébriété    51    1 %      0 %      0 %      0 % 
   Autres infractions en vertu du Code criminel ou d’une loi fédérale    422    6 %    37    6 %    65    16 %    48    12 % 
 
Peine totale moyenne1        6,1 ans        6,0 ans        6,6 ans        5,9 ans 

(1) La peine totale moyenne est calculée sans tenir compte des peines d’emprisonnement à perpétuité.


Tableau 4-A                         
Antécédents criminels                         
Établissement                         
 
    Blancs    Noirs    Asiatiques     Autres 
                 
 
Condamnations antérieures par un tribunal pour adolescents    6 475    100 %    647    100 %    227    100 %    278    100 % 
Oui    2 951    46 %    303    47 %    57    25 %       70    25 % 
Non    3 524    54 %    344    53 %    170    75 %    208    75 % 
 
Condamnations antérieures par un tribunal pour adultes    6 526    100 %    651    100 %    233    100 %    283    100 % 
Oui    5 623    86 %    502    77 %    153    66 %    195    69 % 
Non    903    14 %    149    23 %    80    34 %       88    31 % 
 
Surveillance communautaire antérieure    6 519    100 %    651    100 %    233    100 %    282    100 % 
Oui    5 007    77 %    406    62 %    118    51 %    149    53 % 
Non    1 512    23 %    245    38 %    115    49 %    133    47 % 
 
Peine antérieure de ressort provincial    6 523    100 %    651    100 %    233    100 %    283    100 % 
Oui    4 801    74 %    391    60 %    92    39 %    136    48 % 
Non    1 722    26 %    260    40 %    141    61 %    147    52 % 
 
Peine antérieure de ressort fédéral    6 524    100 %    651    100 %    233    100 %    283    100 % 
Oui    2 413    37 %    154    24 %    24    10 %       32    11 % 
Non    4 111    63 %    497    76 %    209    90 %    251    89 % 









 
Échec – sanction communautaire    6 480    100 %    647    100 %    233    100 %    281    100 % 
Oui    4 056    63 %    313    48 %    80    34 %       99    35 % 
Non    2 424    37 %    334    52 %    153    66 %    182    65 % 
 
Échec – liberté sous condition    6 457    100 %    642    100 %    233    100 %    279    100 % 
Oui    2 938    46 %    192    30 %    46    20 %       49    18 % 
Non    3 519    54 %    450    70 %    187    80 %    230    82 % 
 
Isolement pour infraction disciplinaire    6 245    100 %    607    100 %    225    100 %    273    100 % 
Oui    2 228    36 %    178    29 %    25    11 %       37    14 % 
Non    4 017    64 %    429    71 %    200    89 %    236    86 % 
 
Évasion/tentative/illégalement en liberté    6 494    100 %    646    100 %    231    100 %    281    100 % 
Oui    1 914    29 %    92    14 %    14    6 %       21    7 % 
Non    4 580    71 %    554    86 %    217    94 %    260    93 % 
 
Reclassification à un niveau de sécurité supérieur    6 363    100 %    625    100 %    228    100 %    280    100 % 
Oui    1 408    22 %    90    14 %    13    6 %       16    6 % 
Non    4 955    78 %    535    86 %    215    94 %    264    94 % 
 
< 6 mois depuis la dernière incarcération    6 518    100 %    650    100 %    230    100 %    282    100 % 
Oui    1 677    26 %    138    21 %    38    17 %       56    20 % 
Non    4 841    74 %    512    79 %    192    83 %    226    80 % 
 
Aucune période de un an sans perpétration de crime    6 511    100 %    646    100 %    233    100 %    282    100 % 
Oui    1 273    20 %    108    17 %    33    14 %       36    13 % 
Non    5 238    80 %    538    83 %    200    86 %    246    87 % 

Tableau 4-B                         
Antécédents criminels                         
Collectivité                         
 
    Blancs    Noirs    Asiatiques    Autres 
                 
 
Condamnations antérieures par un tribunal pour adolescents    4 302    100 %    449    100 %    321    100 %    299    100 % 
Oui    1 539    36 %    126    28 %    47    15 %    46    15 % 
Non    2 763    64 %    323    72 %    274    85 %    253    85 % 
 
Condamnations antérieures par un tribunal pour adultes    4 334    100 %    449    100 %    325    100 %    303    100 % 
Oui    3 433    79 %    262    58 %    153    47 %    143    47 % 
Non    901    21 %    187    42 %    172    53 %    160    53 % 
 
Surveillance communautaire antérieure    4 327    100 %    448    100 %    324    100 %    303    100 % 
Oui    2 879    67 %    195    44 %    87    27 %    99    33 % 
Non    1 448    33 %    253    56 %    237    73 %    204    67 % 
 
Peine antérieure de ressort provincial    4 329    100 %    449    100 %    324    100 %    303    100 % 
Oui    2 701    62 %    191    43 %    80    25 %    68    22 % 
Non    1 628    38 %    258    57 %    244    75 %    235    78 % 
 
Peine antérieure de ressort fédéral    4 332    100 %    448    100 %    324    100 %    303    100 % 
Oui    1 032    24 %    42    9 %    15    5 %    15    5 % 
Non    3 300    76 %    406    91 %    309    95 %    288    95 % 









 
Échec – sanction communautaire    4 300    100 %    443    100 %    323    100 %    302    100 % 
Oui    2 047    48 %    125    28 %    40    12 %    48    16 % 
Non    2 253    52 %    318    72 %    283    88 %    254    84 % 
 
Échec – liberté sous condition    4 297    100 %    444    100 %    322    100 %    303    100 % 
Oui    1 394    32 %    74    17 %    21    7 %    22    7 % 
Non    2 903    68 %    370    83 %    301    93 %    281    93 % 
 
Isolement pour infraction disciplinaire    4 162    100 %    426    100 %    317    100 %    300    100 % 
Oui    864    21 %    48    11 %      2 %    10    3 % 
Non    3 298    79 %    378    89 %    310    98 %    290    97 % 
 
Évasion/tentative/illégalement en liberté    4 310    100 %    443    100 %    323    100 %    303    100 % 
Oui    856    20 %    29    7 %      1 %      3 % 
Non    3 454    80 %    414    93 %    319    99 %    295    97 % 
 
Reclassification à un niveau de sécurité supérieur    4 262    100 %    436    100 %    321    100 %    303    100 % 
Oui    517    12 %    19    4 %      1 %      1 % 
Non    3 745    88 %    417    96 %    319    99 %    299    99 % 
 
< 6 mois depuis la dernière incarcération    4 330    100 %    448    100 %    324    100 %    303    100 % 
Oui    746    17 %    58    13 %    13    4 %    11    4 % 
Non    3 584    83 %    390    87 %    311    96 %    292    96 % 
 
Aucune période de un an sans perpétration de crime   4 327    100 %    448    100 %    324    100 %    303    100 % 
Oui    484    11 %    39    9 %    10    3 %      2 % 
Non    3 843    89 %    409    91 %    314    97 %    296    98 % 

Tableau 5-A                         
Facteurs statiques et dynamiques                         
Établissement                         
 
    Blancs     Noirs    Asiatiques     Autres 
                 
 
Niveau de sécurité à l’admission    7 807    100 %    735    100 %    264    100 %    308    100 % 
   Minimal    1 395    18 %       82    11 %    49    19 %     54    18 % 
   Moyen    4 737    61 %    448    61 %    163    62 %    199    65 % 
   Maximal    1 675    21 %    205    28 %    52    20 %     55    18 % 
 
Risque de récidive    8 246    100 %    732    100 %    258    100 %    317    100 % 
   Faible    536    7 %       73    10 %    50    19 %     60    19 % 
   Moyen    2 778    34 %    252    34 %    94    36 %    109    34 % 
   Élevé    4 932    60 %    407    56 %    114    44 %    148    47 % 
 
Besoins dynamiques globaux    8 246    100 %    732    100 %    258    100 %    317    100 % 
   Faibles    363    4 %       68    9 %    39    15 %     33    10 % 
   Moyens    2 202    27 %    241    33 %    88    34 %    124    39 % 
   Élevés    5 681    69 %    423    58 %    131    51 %    160    50 % 
 
Facteurs dynamiques    8 246        732        258        317     
   Emploi – besoins modérés/manifestes    4 145    50 %    390    53 %    146    57 %    150    47 % 
   Toxicomanie – besoins  modérés/manifestes   5 986    73 %    337    46 %    118    46 %    164    52 % 
   Relations matrimoniales/familiales –     besoins modérés/manifestes    3 985    48 %    291    40 %    95    37 %    153    48 % 
   Fréquentations – besoins     modérés/manifestes   5 123    62 %    517    71 %    199    77 %    180    57 % 
   Collectivité – besoins modérés/manifestes    3 450    42 %    247    34 %    95    37 %     92    29 % 
   Orientation personnelle/affective –  besoins modérés/manifestes    7 621    92 %    670    92 %    229    89 %    285    90 % 
   Attitude – besoins modérés/manifestes    5 316    64 %    496    68 %    193    75 %    203    64 % 
 
Motivation à l’égard d’une intervention    8 756    100 %    772    100 %    274    100 %    330    100 % 
   Faible    1 748    20 %    169    22 %    54    20 %     57    17 % 
   Moyenne    5 176    59 %    491    64 %    163    59 %    207    63 % 
   Élevée    1 832    21 %    112    15 %    57    21 %     66    20 % 
 
Potentiel de réinsertion sociale    7 552    100 %    712    100 %    251    100 %    297    100 % 
   Faible    2 069    27 %    257    36 %    126    50 %    149    50 % 
   Moyen    2 513    33 %    202    28 %    79    31 %     89    30 % 
   Élevé    2 970    39 %    253    36 %    46    18 %     59    20 % 

Tableau 5-B                         
Facteurs statiques et dynamiques                       
Collectivité                         
 
    Blancs    Noirs    Asiatiques     Autres 
                 
 
Niveau de sécurité à l’admission    5 106    100 %    546    100 %    366    100 %    353    100 % 
   Minimal    1 886    37 %    171    31 %    115    31 %    152    43 % 
   Moyen    2 874    56 %    331    61 %    241    66 %    191    54 % 
   Maximal    346    7 %    44    8 %    10    3 %     10    3 % 
 
Risque de récidive    5 405    100 %    543    100 %    378    100 %    350    100 % 
   Faible    1 132    21 %    192    35 %    183    48 %    186    53 % 
   Moyen    2 353    44 %    194    36 %    146    39 %    116    33 % 
   Élevé    1 920    36 %    157    29 %    49    13 %     48    14 % 
 
Besoins dynamiques globaux    5 405    100 %    543    100 %    378    100 %    350    100 % 
   Faibles    925    17 %    186    34 %    137    36 %    143    41 % 
   Moyens    2 124    39 %    204    38 %    175    46 %    142    41 % 
   Élevés    2 356    44 %    153    28 %    66    17 %     65    19 % 
 
Facteurs dynamiques    5 423        544        379        350     
   Emploi – besoins modérés/manifestes    2 499    46 %    292    54 %    235    62 %    166    47 % 
   Toxicomanie – besoins   modérés/manifestes   3 368    62 %    175    32 %    117    31 %    128    37 % 
   Relations matrimoniales/familiales –   besoins modérés/manifestes   2 106    39 %    173    32 %    79    21 %     79    23 % 
   Fréquentations – besoins   modérés/manifestes   3 191    59 %    366    67 %    301    79 %    212    61 % 
   Collectivité – besoins modérés/manifestes    1 827    34 %    206    38 %    131    35 %     89    25 % 
   Orientation personnelle/affective –   besoins modérés/manifestes   4 426    82 %    404    74 %    291    77 %    238    68 % 
   Attitude – besoins modérés/manifestes    2 748    51 %    279    51 %    175    46 %    172    49 % 
 
Motivation à l’égard d’une intervention    4 218    100 %    387    100 %    288    100 %    233    100 % 
   Faible    425    10 %    41    11 %    12    4 %     22    9 % 
   Moyenne    1 634    39 %    165    43 %    105    36 %     65    28 % 
   Élevée    2 159    51 %    181    47 %    171    59 %    146    63 % 
 
Potentiel de réinsertion sociale    4 218    100 %    387    100 %    288    100 %    233    100 % 
   Faible    602    14 %    59    15 %    18    6 %     17    7 % 
   Moyen    1 644    39 %    133    34 %    75    26 %     50    21 % 
   Élevé    1 972    47 %    195    50 %    195    68 %    166    71 % 

 

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