Une vie active
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des matières
Une vie active est une composante essentielle de l'approche
VITALITÉ. Cela veut dire un mode de vie fondé sur le plaisir qu'on retire
de l'activité physique et sur l'intégration de celle-ci à la vie quotidienne.
Ce concept va à l'encontre de l'approche traditionnelle de prescription
d'exercices qui décourage les gens ou les incite à faire trop d'exercice.
Table des matières
Qu'entend-on par vie
active?
L'exercice : les risques
de l'approche prescriptive
Faire le lien entre l'activité
physique, l'image corporelle et l'estime de soi
Statistiques importantes
Pourcentage des canadiens
âgés de 18 et plus ayant une activité physique quotidienne
équivalente à une heure de marche
Intentions de faire de
l'activité physique
Activités physiques
les plus populaires au canada
Activités physiques
les plus souvent intégrées au quotidien
Références
Qu'entend-on par vie active?
Selon l'approche traditionnelle de l'exercice, « on ne peut espérer
de résultats sans effort ». Ainsi, pour qu'un programme d'exercice
ait une certaine efficacité, il doit être pratiqué
au moins trois fois par semaine, à une intensité suffisante
pour atteindre le rythme cardiaque désiré. L'objectif primordial
de l'exercice est de dépenser des calories. Il n'y a donc rien
d'étonnant à ce que bon nombre de gens aient tout simplement
renoncé à faire de l'exercice.
Selon l'approche VITALITÉ, une vie active, c'est plutôt
la pratique d'activités récréatives modérées
et valorisantes conformément aux recommandations du Guide canadien
d'activité physique pour une vie active saine. L'objectif n'est
plus de dépenser des calories, mais plutôt de savourer le
plaisir de bouger chaque jour.
Une vie active, c'est bien plus que la forme physique ou l'exercice.
Pour intégrer l'activité physique à sa vie quotidienne,
on peut jardiner, promener son chien ou emmener les enfants lancer un
cerf-volant. Le message de promotion d'une vie active veut inciter tout
le monde à se lever et à bouger, pas seulement les personnes
jeunes ou en forme.
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L'exercice : les risques de l'approche prescriptive
Il est utile de prescrire des exercice précis aux Canadiens et
Canadiennes motivés qui désirent améliorer leur condition
physique. En mettant l'accent uniquement sur des exercices cardio-vasculaires
intenses, on risque cependant de décourager les personnes qui sont
moins portées ou ne peuvent se livrer à des exercices aussi
exigeants. Certaines personnes (dont plusieurs présentent d'autres
facteurs de risque de maladies cardio-vasculaires tels le tabagisme) ont
ainsi abandonné carrément toute activité physique.
À l'autre extrême, certaines personnes
s'adonnent à l'exercice physique à un point tel qu'elles
peuvent souffrir d'un trouble comparable à l'anorexie nerveuse.1
Ces personnes dépendantes de l'exercice physique voient
celui-ci comme une fin en soi et non comme un moyen d'être en forme.
Leur dépendance envers l'exercice est comparable à celle
des personnes qui ne peuvent s'empêcher de suivre des régimes
amaigrissants à répétition.
Les cures d'amaigrissement fondées sur la
prescription d'exercices (comme les tableaux de dépenses énergétiques)
peuvent avoir un effet négatif sur d'autres aspects du bien-être,
surtout sur l'estime de soi et l'image corporelle.2,3
Le fait de mettre l'accent sur le poids et la silhouette dans un programme
d'exercices physiques augmente le risque d'obsession à l'égard
de l'exercice chez certaines personnes vulnérables. Des études
démontrent que ceux et celles qui font trop d'exercice physique
ont tendance à avoir une image négative de leur corps et
à être préoccupés par leur poids.
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Faire le lien entre l'activité physique, l'image
corporelle et l'estime de soi
Y a-t-il un lien entre un mode de vie actif et une image corporelle positive?
Si oui, lequel précède l'autre, l'oeuf ou la poule? Selon
la recherche scientifique, la réponse à la première
question est « oui » et à la deuxième, «
ni l'un ni l'autre. Les deux vont de pair ».
Quel a été l'impact de l'expansion
récente de l'industrie du conditionnement physique sur l'image
corporelle des femmes? La bonne nouvelle, c'est que les femmes trouvent
plus de raisons et d'occasions de faire de l'exercice physique. Les femmes
actives ont généralement une meilleure image corporelle
et donc une meilleure estime de soi. La mauvaise nouvelle, c'est que la
publicité et les moniteurs de conditionnement physique peuvent
renforcer la tendance vers une minceur extrême en insistant trop
sur le rôle de l'exercice dans la régulation du poids. Selon
70 p.100 des Canadiennes, l'activité physique est l'une des deux
façons les plus sûres de perdre du poids.4
En général, les hommes s'inquiètent
moins de leur poids que les femmes. Contrairement à celles-ci,
ils semblent se préoccuper davantage de leur forme et de leurs
performances physiques que de leur pouvoir de séduction physique.5
Lorsqu'on leur demande à quoi tient la séduction masculine,
ils mentionnent d'abord une bonne apparence du haut du corps, la force
et le développement musculaire en général.6
Des études menées auprès de jeunes hommes démontrent
un lien entre l'insatisfaction à l'égard de l'image corporelle
et des pratiques de musculation indésirables comme l'utilisation
de stéroïdes anabolisants.7
Il est généralement admis que la pratique
de divers types d'activité physique, tels que les sports, les exercices
aérobiques, la danse et l'haltérophilie, augmente l'estime
de soi chez la plupart des gens.8 Il semble
que les avantages psychologiques soient encore plus marqués chez
les personnes qui ne sont pas en bonne forme physique. Cela justifie l'approche
visant à encourager les personnes sédentaires à prendre
plaisir à des activités quotidiennes qui sont à leur
portée.9 Un examen de la recherche
concernant les effets thérapeutiques de l'activité physique
sur la personnalité, a permis d'émettre les lignes directrices
suivantes à l'intention des moniteurs de conditionnement physique
:10
- dans les programmes d'exercice, établissez un équilibre
entre les exercices qui améliorent la santé cardiovasculaire
et ceux qui pourraient pousser les gens à abandonner parce qu'ils
sont trop exigeants;
- élaborez des programmes suffisamment souples pour pouvoir être
adaptés aux variations individuelles de la forme physique;
- collaborez avec d'autres intervenants communautaires en vue d'intégrer
l'activité physique au quotidien et à la culture.
Les personnes qui s'engagent à être
plus actives ont tendance à adopter de saines habitudes alimentaires,
c'est-à-dire consommer moins de matières grasses et plus
de glucides complexes et prendre un petit déjeuner.11
Un examen de la recherche a permis d'établir
un lien entre l'estime de soi, l'image corporelle et l'activité
physique.12 Les gens actifs, quel que
soit leur âge, ont une meilleure image de soi que ceux qui sont
inactifs. D'autres études ont démontré une amélioration
de l'estime de soi chez des groupes de personnes pratiquant diverses activités
physiques. Cette amélioration a été encore plus marquée
chez les personnes qui avaient initialement une faible estime de soi.
Des recherches menées auprès d'enfants ont aussi démontré
que l'estime de soi augmente avec l'activité physique. Cependant,
il ressort de certaines études que l'exercice peut parfois fausser
l'image corporelle et faire naître un désir irréaliste
de perdre du poids. De plus, les adeptes de certains sports courent des
risques accrus sur les plans de la nutrition et de la régulation
du poids. Ainsi, de nombreux gymnastes, patineurs, danseurs et marathoniens
ont tendance à trop s'inquiéter de leur poids et de leur
alimentation. L'augmentation récente de la popularité des
stéroïdes visant l'accroissement de la masse musculaire répond
à un autre type d'insatisfaction à l'égard de l'image
corporelle.
Plusieurs études citées dans cet examen
de la recherche13 portaient précisément
sur le lien entre l'activité physique (y compris les sports et
l'exercice) et d'autres comportements ayant une incidence sur la santé.14
Les conclusions retenues à l'intention des personnes qui s'adonnent
régulièrement à des activités physiques sont
les suivantes :
- celles-ci ont tendance à maîtriser leur poids;
- à s'alimenter sainement en consommant moins de matières
grasses et plus de glucides complexes et de fibres. Ce lien est particulièrement
évident chez les personnes très actives;
- à ne pas fumer. Elles reconnaissent que le tabagisme est un
comportement malsain ayant un impact négatif sur le niveau d'énergie.
Par ailleurs, des études laissent entendre que de simples programmes
de conditionnement physique ou de danse aérobique semblent contribuer
davantage à l'estime de soi chez les enfants que des activités
physiques plus complexes. L'une de ces recherches révèle
que l'exercice rehausse efficacement l'estime de soi des enfants handicapés.
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Statistiques importantes
Pourcentage des canadiens âgés de 18 et
plus ayant une activité physique quotidienne équivalente
à une heure de marche
![Pourcentage des canadiens âgés de 18 et plus ayant une activité physique quotidienne équivalente à une heure de marche](/web/20061211054119im_/http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/nutrition/weights-poids/images/active_adults_f.gif)
Source : 1995 Sondage indicateur de l'activité physique, Institut
canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie.
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Intentions de faire de l'activité physique
- Très déterminés à devenir actifs. 46 %
- Pensent sérieusement à devenir actifs. 25 %
- Pensent parfois à devenir actifs. 25 %
- Ne mentionnent aucune intention de devenir actifs. 4 %
Source : 1995 Sondage indicateur de l'activité physique, Institut
canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie.
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Activités physiques les plus populaires au Canada
- Marche
- Jardinage
- Exercices à la maison
- Danse sociale
- Natation
Source : 1995 Sondage indicateur de l'activité physique, Institut
canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie.
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Activités physiques les plus souvent intégrées
au quotidien
- Prendre les escaliers plutôt que l'ascenseur. 80 %
- Effectuer de légères corvées en guise d'exercice.
67 %
- Effectuer des tâches ardues en guise d'exercice. 66 %
- Se déplacer à pied. 64 %
- Se déplacer à bicyclette. 24 %
Source : 1995 Sondage indicateur de l'activité physique, Institut
canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie.
![Haut de page](/web/20061211054119im_/http://www.hc-sc.gc.ca/images/fn-an/arrow_up.gif)
Références
1. I.
Eisler and D.L. Grange, "Excessive exercise and anorexia nervosa," International
Journal of Eating Disorders, 9 (1990): 377-386.
2. S.M.
Shaw, "Fitness and wellness for young women: The image paradox," Recreation
Canada, 47(2) (1989): 33-38.
3. C.
Davis, "Body image and weight preoccupation: A comparison between exercising
and non-exercising women," Appetite, 15(1) (1990): 13-21.
4. Santé
et Bien-être social Canada, Enquête canadienne sur la promotion
de la santé (1990): Rapport technique (Ottawa : Gouvernement du
Canada, 1994).
5. L.
Sullivan and R. Harnish, "Body image differences between high and low
self-monitoring males and females," Journal of Research in Personality,
24 (1990): 291-302.
6. S.
Franzoi et al., "Judging physical attractiveness: what body aspects do
we use?" Personality and Social Psychology Bulletin, 13(1) (1987): 19-33.
7. Canadian
Centre for Drug-free Sports, "Over 80,000 Young Canadians Using Anabolic
Steroids" (Ottawa: News release, 1993).
8. J.
Glesor and H. Mendleberg, "Exercise and sport in mental health: A review
of the literature," Israel Journal of Psychiatry and Related Sciences,
27 (1990): 99-112.
9. L.
Ben-Shlomo and M. Short, "The effects of physical conditioning on selected
dimensions of self concept in sedentary females," Occupational Therapy
in Mental Health, 5 (1986): 27-46.
10. L.
Wankle and J. Sefton et al., « Self-Esteem and Body Image: Structure,
Formation and Relationship to Health-Related Behaviours » (Ottawa
: Literature Review for the VITALITY project, 1994, Institut canadien
de la recherche sur la condition physique et le mode de vie).
11. Institut
canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie,
Campbell's Survey on Well-Being in Canada: Highlights
(Ottawa, 1990).
12. L. Wankle
and J. Sefton et al., "Self-Esteem and Body Image."
13. Ibid.
14. G. Godin
and R.J. Shephard, "Physical Fitness Promotion Programmes: Effectiveness
in Modifying Exercise Behaviour," Canadian Journal of Applied Sport Sciences,
8 (1983): 104-113.
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