10. Selon le sous-section 11(3) de la
Loi sur l'Agence canadienne d'inspection des
aliments, l'Agence est chargée « de
contrôler l'application de la Loi sur les
aliments et drogues en ce qui a trait aux aliments, au
sens de l'article 2 de cette loi », autrement dit,
« tout article fabriqué, vendu ou
présenté comme pouvant servir de nourriture ou de
boisson à l'être humain ». Santé
Canada a élaboré une politique sur les
allergènes alimentaires aux fins de conformité qui sert de ligne directrice à l'ACIA pour
déterminer si un produit alimentaire présente un
risque important pour le consommateur et s'il doit
faire l'objet d'un rappel. En outre, les
évaluations des risques pour la santé
effectuées à l'occasion par Santé
Canada, à la demande de l'ACIA, fournissent
d'autres renseignements.
11. Plus précisément, la politique
de Santé Canada sur les allergènes alimentaires
formule des recommandations sur les mesures de
conformité comme les rappels de produits et les alertes
publiques émises lorsque les situations qui suivent se
présentent:
-
lorsqu'un aliment renferme 1 ppm ou plus de
protéine d'arachide et qu'il n'en
est pas fait mention sur l'étiquette,
Santé Canada appuierait un rappel et une alerte
publique;
-
lorsque des noix (nom de la noix), des graines de
sésame, du soya, du lait de vache, des oeufs, du
poisson, des fruits de mer, du blé et des sulphites
(plus de 10 ppm) sont ajoutés à un aliment comme
ingrédient ou additif sans que l'étiquette
n'en tienne compte, Santé Canada appuierait un
rappel;
-
lorsqu'un aliment contient des traces de noix (nom
de la noix), de graines de sésame, de soya, de lait
de vache, d'oeufs, de poisson, de fruits de mer et
de blé en raison d'une contamination
croisée survenue à une étape du processus
de fabrication de l'aliment (sans avertissement sur
l'étiquette), une évaluation des risques
pour la santé sera effectuée par Santé
Canada sur une base de cas par cas.
12. Cette politique a été
élaborée en 1998 et se basait sur les meilleures
connaissances de l'époque en ce qui touche
l'évaluation des risques associés à
l'exposition à des substances réputées
être à l'origine des plus fréquentes
réactions allergiques ou de type allergique grave au
Canada. La politique reconnaît qu'il en reste
encore beaucoup à apprendre sur l'évaluation
quantitative des risques associés aux allergènes
alimentaires et que les laboratoires de recherche continuent
d'améliorer les méthodes analytiques de
détection de ces allergènes. Lorsque de nouvelles
données seront connues, la politique sera mise à
jour.
Approche de ce document
13. L'objectif du présent
document n'est pas d'évaluer
l'efficacité des activités de l'Agence
(dans ce cas-ci, celles liées à la surveillance des
allergènes alimentaires), mais bien de décrire et
de documenter les efforts que l'Agence consacre à
diverses activités axées sur la réduction des
risques que présentent les allergènes alimentaires
pour le public. Nous nous sommes fixés cet objectif
parce que, après une collecte exhaustive de
données, nous nous sommes rendus compte que la
majorité des activités de l'Agence en ce qui
concerne le rappel lié aux allergènes (environ 60
%) étaient axées sur les produits de boulangerie et
de confiserie, qui relèvent du nouveau Bureau de la
salubrité des aliments et de la protection des
consommateurs (BSAPC) de l'ACIA. Sur une période
de quatre ans, plus de 80 % des rappels de classe I liés
à la présence d'allergènes, tant dans le
secteur des aliments faits au Canada que dans celui des
aliments importés, touchaient des établissements
non agréés par le fédéral1. Le
BSAPC a récemment modifié son programme au moyen
d'une nouvelle démarche fondée sur les
risques. Compte tenu des récentes modifications
apportées au Bureau, nous étions d'avis
qu'il était trop tôt pour évaluer
l'efficacité de ses activités. La nouvelle
démarche fondée sur le risque du BSAPC est
décrite à la paragraphe 21 du présent document.
1 Tout aliment vendu ou fabriqué au
Canada est sujet aux dispositions générales de la
Loi des aliments & drogues. De plus, certains
établissements sont soumis par législation (ex;
comme la Loi sur les produits agricoles au Canada,
la Loi sur l'inspection des viandes et la
Loi sur l'inspection du poisson) à
être agréés avec l'ACIA. Ces
établissements sont désignés comme étant
agréés au féd éral.
14. Nous avions pensé mener une petite
enquête « panier d'épicerie » sur
les aliments vendus dans les magasins de détail pour
déterminer le rendement de l'industrie alimentaire
pour ce qui est de veiller à ce que la présence de
tous les allergènes alimentaires connus soit clairement
indiquée sur les étiquettes. L'enquête
aurait pu se limiter aux allergènes qui interviennent le
plus souvent dans la contamination croisée de
denrées alimentaires et aurait été
réalisable si les méthodes pertinentes avaient fait
l'objet d'un bref processus de validation. En
outre, l'enquête aurait fait appel à la
collaboration de l'ACIA et de Santé Canada.
Même si l'ACIA s'intéressait aux
résultats éventuels de l'enquête, elle
nous a communiqué qu'elle n'a pas
l'intention de poursuivre cette stratégie pour
l'instant. Cela n'exclut pas la possibilité
de mener une enquête de ce genre dans l'avenir.
Nous avons également décidé de ne pas nous
attarder aux questions de biotechnologie, comme les
organismes génétiquement modifiés (OGM) et les
préoccupations connexes en matière
d'allergènes. L'examen de ces questions
aurait élargi considérablement la portée de
notre étude qui ne se serait plus limitée aux
allergènes connus. Nous nous en sommes plutôt tenus
à la liste prioritaire canadienne des allergènes
alimentaires.
15. Le présent document résume nos
observations quant à la participation de l'ACIA
aux activités de surveillance des allergènes. Il
constitue également un compte rendu des renseignements
recueillis au moyen d'entrevues et d'examens de
données afin de comprendre les rôles des
employés ainsi que la nature et la portée des
activités de surveillance des allergènes
menées par l'Agence, entre sa création, le
1er avril 1997, et la fin de mai 2001.
16. Les renseignements fournis dans ce
document sont limités dans une certaine mesure
puisqu'ils se fondent sur des données
préliminaires et ne portent sur aucune question
d'évaluation précise. Il s'agit
également de renseignements en grande partie
qualitatifs, quoiqu'il y a également une analyse
quantitative des données relatives aux rappels
d'aliments liés à la présence
d'allergènes. Néanmoins, nous pensions que
ces renseignements permettraient de donner une vue
d'ensemble des activités de surveillance des
allergènes de l'ACIA. Santé Canada et
l'Agence pourront aussi se servir des renseignements
pour examiner et mettre à jour des politiques et des
pratiques qui pourraient avoir des répercussions sur la
surveillance des allergènes alimentaires. (Pour obtenir
plus de renseignements sur le processus de collecte de
renseignements, lire la section « À propos du
présent document » à la fin du document.)
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