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Rapport spécial sur la jeunesse, le perçage
corporel, le tatouage et l’hépatite C
Résultats de recherches de Trendscan

Division de l`hépatite C
Santé Canada
Préparé par Youth Culture Inc., Toronto (Ontario)

Mars 2001


Table des matières

Version PDF (579KB)

Résumé

Introduction
Objectif
Méthodologie
Résultats
Faits saillants

Annexes

Fréquence du perçage corporel et/ou tatouage
Raisons pour vouloir un tatouage ou un perçage
Dangers perçus associés au perçage/tatouage
Fréquence de l'activité - Fumer des cigarettes
Fréquence de l'activité - Consommer de l'alcool
Fréquence du perçage corporel et/ou du tatouage


Résumé

Santé Canada a financé cette étude sur les adolescents canadiens âgés de 12 à 19 ans afin de déterminer leurs attitudes et leur comportement en ce qui concerne le perçage corporel et le tatouage ainsi que les risques potentiels pour la santé qui sont associés à ces pratiques. Cette étude fait partie de Trendscan, une enquête nationale menée auprès de 1 208 jeunes au moyen d’appels téléphoniques aléatoires qui ont été effectués entre le 24 septembre et le 7 novembre 2000 : cette enquête a révélé que :

  • le perçage corporel et le tatouage sont des signes visuels indiquant qu’un adolescent veut être associé à la communauté qui est disposée à faire des expériences et à prendre des risques;
  • il existe une corrélation étroite entre le fait d’avoir ou de vouloir un perçage ou un tatouage et :
    • l’usage d’alcool, de cigarettes et de marijuana
    • un désir de prendre certains risques
    • l’image d’une personne qui souhaite lancer une nouvelle tendance
    • une préférence pour certains genres de musique (Goth, Punk, Métal et musique électronique), et
    • une tendance plus marquée à se « tenir en bande » avec des amis;
  • les adolescents tatoués ont des attitudes et un comportement plus extrêmes à ces égards que les adolescents percés;
  • le perçage corporel est beaucoup plus répandu (23 % des adolescents sont percés et un autre 20 % souhaitent avec un perçage) et cette pratique débute à l’âge de 13 ans. Les jeunes se font plus volontiers percer que tatouer;
  • les adolescents qui souhaitent avoir un tatouage (21 %) sont plus nombreux que ceux qui en ont déjà un (8 %). Cependant, l’une des raisons invoquées pour ne pas se faire tatouer est le caractère permanent du tatouage;
  • on note une augmentation marquée du nombre d’adolescents qui sont porteurs d’un tatouage à l’âge de 18 ans, ce qui correspond à l’âge auquel l’autorité parentale cesse de s’exercer (souvent);
  • les adolescents sont conscients des risques potentiels pour la santé qui sont associés au perçage et au tatouage : les infections répétées, le VIH/sida et l’hépatite C sont tous mentionnés beaucoup plus souvent par le groupe déjà tatoué ou percé ou souhaitant un tatouage ou un perçage que par les adolescents qui n’ont aucune intention de se faire percer ou tatouer. Mais, ces risques ne semblent pas jouer un rôle important dans la décision de subir ou non un perçage ou un tatouage; et
  • dans les deux cas, on note une dominance importante des femmes – ce qui confirme encore une fois qu’il s’agit d’une mode et non d’un symbole de virilité comme c’était le cas au cours des générations antérieures.

L’adolescent tatoué et percé est très différent de la moyenne des adolescents. L’adolescent tatoué (et, dans une moindre mesure, l’adolescent percé) figure parmi les premiers à adopter un style, est généralement porté à avoir des comportements à risque et fait probablement usage de drogues et d’alcool. Il s’agit d’un adolescent « cool » qui exerce une influence sur le style et le comportement de ses pairs.

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Introduction

L’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) est un problème de santé publique important au Canada. À l’heure actuelle, bien qu’on ignore le nombre précis de cas d’infection par le VHC, on estime qu’environ 240 000 Canadiens sont porteurs de ce virus et, de ce nombre, seulement 30 % savent qu’ils sont infectés. Si la majorité (60 % à 80 %) de ces personnes n’auront aucun symptôme après la primo?infection, entre 75 % et 85 % seront atteints d’une infection chronique. Parmi ceux?ci, entre 10 % et 20 % développeront une cirrhose après une longue période de latence qui pourrait durer jusqu’à trois décennies. Chez les personnes qui ont une cirrhose, le risque d’hépatopathie terminale et de carcinome hépatocellulaire ou de cancer du foie varie entre 1 % et 5 %. On prévoit que le nombre de personnes infectées par le virus de l’hépatite C qui auront besoin d’une greffe de foie triplera d’ici l’an 2008. Par surcroît, on s’attend à voir doubler les cas de cirrhose et d’hépatopathie terminale. À l’heure actuelle, il n’existe aucun vaccin contre le VHC. Il est clair que l’hépatite C représentera un fardeau important pour le système de soins de santé du Canada au cours des années à venir.1

Beaucoup de travaux ont été effectués afin de caractériser l’épidémiologie de l’infection par le VHC. Le VHC est transmis principalement par le sang et les produits sanguins contaminés par le virus. L’utilisation de drogues injectables représente la principale source d’infection, mais certains cas sont attribuables à des blessures percutanées survenues dans certains milieux professionnels. Le tatouage et le perçage corporel peuvent également présenter un risque d’infection, surtout en raison de mesures inadéquates de prévention des infections (p. ex. instruments mal nettoyés).2

À l’heure actuelle, les unités sentinelles de surveillance en santé publique indiquent que chez 3 % des nouveaux cas d’hépatite C aiguë (observés dans les cliniques de Calgary, Edmonton, Winnipeg et Ottawa-Carleton), le perçage corporel ou le tatouage sont des facteurs de risque.3

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Objectif

En raison de ce qui précède, le Programme de prévention, de soutien et de recherche concernant l’hépatite C a entrepris une enquête auprès des jeunes Canadiens pour déterminer leurs attitudes et leur comportement en ce qui concerne le perçage corporel et tatouage et les risques potentiels pour la santé associés à ces comportements.

Méthodologie

Cette étude a été incluse dans le sondage Trendscan, une enquête nationale menée auprès de 1 208 jeunes au moyen d’appels téléphoniques aléatoires effectués entre le 24 septembre et le 7 novembre 2000. Pour participer au sondage, les répondants devaient être des adolescents de nationalité canadienne âgés de 12 à 19 ans. Les répondants devaient obtenir l’autorisation d’un parent ou d’un tuteur avant de répondre aux questions; on a également demandé aux parents des adolescents de fournir certains renseignements démographiques. L’ordre des questions était constamment modifié afin d’éviter tout biais inhérent à leur place dans le questionnaire. Le niveau de confiance s’établissait à 95 % et le niveau de signification statistique est de +/- 2,8. La répartition complète de l’échantillon total dans tous les sous?groupes s’établit comme suit :

Total

Garçons

Filles

12-13

14-15

16-17

18-19

C.-B.

PR.

ONT.

QC

ATL.

1208

565

643

299

307

301

301

157

201

449

300

101

L’étude visait à obtenir une distribution relativement uniforme chez les deux sexes et les différents groupes d’âge. Des quotas régionaux ont été établis en fonction de la population totale.

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Résultats

Les données Trendscan brossent un tableau clair des adolescents tatoués et percés. Le profil indique clairement que les tatouages (et, dans une moindre mesure, les perçages corporels) sont des insignes d’identité et une façon pour les jeunes d’exprimer leur individualité. Ce constat est appuyé par le fait que la principale raison pour laquelle les jeunes souhaitent se faire tatouer ou percer est que « ça paraît bien ».

Le profil de l’adolescent tatoué est semblable à celui de l’adolescent percé à de nombreux égards, mais l’adolescent tatoué s’écarte généralement davantage de la norme que l’adolescent percé. L’adolescent tatoué est à certains égards une version plus extrême de l’adolescent percé.

Au moment de l’étude, 23 % des adolescents âgés de 12 à 19 ans avaient un perçage et 8 % avaient un tatouage. Un autre 20 % souhaitent avoir un perçage et 21 % veulent se faire tatouer. La moitié des adolescents n’avaient aucune intention de se faire percer ou tatouer.

  • 69 % des perçages corporels et 61 % des tatouages sont observés chez les filles;
  • le désir d’avoir un perçage est également plus marqué chez les filles (29 %) que chez les garçons (13 %);
  • le désir de se faire tatouer est réparti à peu près également entre les garçons (20 %) et les filles (22 %);
  • le perçage débute à l’âge de 13 ans; et
  • les tatouages font un bond à l’âge de 15 ans (5 %) et augmentent ensuite à l’âge de 18 ans (15 %), ce qui s’explique probablement par le fait que ces adolescents sont à l’âge où l’autorité parentale cesse de s’exercer.

La proportion des adolescents qui souhaitent se faire tatouer est plus élevée que celle des adolescents qui ont déjà un tatouage (21 % contre 8 %) et la fréquence des tatouages est supérieure dans le groupe âgé de 18 et 19 ans (15 %). Ces données montrent que le tatouage est une tendance qui est toujours à la hausse.

Dans l’ensemble des régions, les attitudes vis?à?vis du perçage corporel et du tatouage sont uniformes, sauf au Québec. Dans cette province, les adolescents sont moins nombreux à avoir ou à vouloir des perçages et moins portés à vouloir des tatouages.

L’enquête révèle que les adolescents tatoués et percés sont très soucieux de la mode. Ces adolescents sont plus souvent intéressés aux nouvelles marques (p. ex. Ecko) qu’aux grandes marques connues (p. ex. Nike). Cette affirmation est étayée par le fait que les jeunes avant?gardistes de l’enquête Trendscan sont beaucoup plus nombreux à avoir un tatouage ou un perçage corporel que la moyenne des adolescents. On peut voir le profil de ces jeunes avant?gardistes dans le rapport principal de Trendscan. Essentiellement, ces jeunes sont plus soucieux de la mode et prennent davantage de risques que la moyenne des adolescents et ils sont des chefs de file qui influent sur les choix de leurs pairs en matière de style.

En effet, les adolescents tatoués sont plus portés à faire des choses qui sont « dangereuses ou interdites » et à aimer les spectacles qui contiennent une certaine violence.

Les adolescents tatoués et percés sont aussi plus nombreux que les autres adolescents à écouter de la musique punk et alternative. Cela est probablement attribuable au lien qui existerait entre la culture punk et celle des planchistes et les styles de perçage et de tatouage.

La différence la plus nette entre les adolescents tatoués et la moyenne des adolescents est peut?être le fait que les premiers ont d’autres comportements à risque. Par exemple, les jeunes qui sont porteurs de tatouages sont presque quatre fois plus nombreux à fumer quotidiennement que l’ensemble des adolescents, et deux fois plus nombreux à boire de l’alcool chaque semaine.

Pour ce qui est de la perception des risques pour la santé, dans la plupart des cas, les adolescents et les adolescentes ne percevaient pas l’hépatite C comme un danger (seulement 4 %), mais 11 % et 15 %, respectivement, ont mentionné le VIH/sida. La sensibilisation au risque de VIH/sida et d’hépatite C augmente avec l’âge chez les adolescents (voir les détails dans l’annexe).

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Faits saillants

  • Les adolescents tatoués et percés sont plus souvent issus de familles à revenu élevé.
  • En général, les filles sont plus nombreuses à avoir un tatouage ou un perçage.
  • Les adolescentes sont plus nombreuses à connaître les risques pour la santé associés au perçage corporel, bien que la proportion des adolescents qui indiquent l’hépatite C comme risque potentiel pour la santé soit faible.
  • Le perçage augmente avec l’âge (18 % chez les adolescents de 12 et 13 ans contre 26 % chez ceux de 18 et 19 ans).
  • On observe une augmentation marquée entre le groupe des adolescents de 12 et 13 ans (3 %) et celui des 18 et 19 ans (15 %).
  • Les adolescents de 18 et 19 ans (7 %) sont plus nombreux à être conscients du risque d’hépatite C associé au perçage ou au tatouage que les jeunes de 12 et 13 ans (2 %).
  • Même si notre échantillon total était issu de milieux urbains dans une proportion de 57 %, les jeunes qui ont ou souhaitent avoir un tatouage et un perçage étaient plus souvent de milieux urbains. Par exemple, les jeunes qui avaient un tatouage et un perçage étaient issus de milieux urbains dans des proportions de 62 % et 63 % respectivement et ceux qui souhaitaient avoir un tatouage ou un perçage étaient issus de milieux urbains dans 59 % et 60 % des cas, respectivement.
  • Soixante?sept pour cent des adolescents de l’échantillon affirment qu’ils ont à peu près un poids normal, alors que ceux qui ont ou souhaitent avoir un tatouage ou un perçage sont moins souvent de cet avis.
  • Les adolescents qui ont ou souhaitent avoir un tatouage et un perçage sont plus portés à se sentir stressés (54 % à 57 %) que la moyenne des adolescents (46 %).
  • Les adolescents tatoués sont proportionnellement moins nombreux à être heureux.
  • Les adolescents tatoués sont davantage orientés vers les nouvelles marques que les grandes marques connues (p. ex. Ecko).
  • Les adolescents qui écoutent de la musique Punk, du Rhythm and Blues et de la musique alternative sont plus nombreux à avoir ou à souhaiter avoir des tatouages.
  • Les adolescents tatoués sont plus nombreux à réclamer la légalisation de la marijuana.
  • Les adolescents tatoués sont plus nombreux à être d’accord avec l’affirmation suivante : « À l’occasion, j’aime bien faire des choses qui sont dangereuses ou interdites ».
  • Les adolescents tatoués sont plus nombreux à aimer les spectacles qui comportent une certaine violence.
  • Les adolescents tatoués sont presque quatre fois plus nombreux à être des fumeurs quotidiens que la moyenne des adolescents, et deux fois plus nombreux à boire de l’alcool chaque semaine.
  • Les adolescents tatoués ont moins confiance en leur avenir dans dix ans.

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ANNEXE

Fréquence du perçage corporel et/ou tatouage
Raisons pour vouloir un tatouage ou un perçage
Dangers perçus associés au perçage/tatouage
Fréquence de l'activité - Fumer des cigarettes
Fréquence de l'activité - Consommer de l'alcool
Fréquence du perçage corporel et/ou du tatouage

 

Notre mission est d’aider les Canadiens et les Canadiennes
à maintenir et à améliorer leur état de santé.
Santé Canada

Ce rapport a été préparé par Youth Culture Inc.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Programme de prévention, soutien
et recherche concernant l’hépatite C
Direction générale de la santé de la
population et de la santé publique
Santé Canada
Indice de l’adresse 4602A
2e étage, 400, rue Cooper
Ottawa (Ontario)
K1A 0K9
Tél. : (613) 946-5674
Téléc. : (613) 941-7563

Le présent rapport peut aussi être téléchargé depuis notre site Web : http://www.santecanada.ca/hepatitec

Veuillez consulter ce site pour obtenir de plus amples renseignements
sur le Programme de prévention, soutien et recherche pour l’hépatite C.

Les opinions exprimées dans le présent rapport sont celles de Youth Culture et ne correspondent pas nécessairement à celles de Santé Canada


La présente publication est disponible, sur demande, en format disquette,
en gros caractères, sur bande sonore ou en braille.

This document is available in English.

 

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