Indice de la qualité de l'air fondé sur des critères liés à la santé

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Chaque année, la pollution atmosphérique est associée à des milliers de décès prématurés au Canada. Elle a été clairement liée à des maladies respiratoires comme l'asthme et la bronchite et peut empirer les problèmes de santé préexistants comme le diabète et les cardiopathies. Les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables aux effets nocifs de l'exposition à la pollution atmosphérique.

Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé entraînent une augmentation des hospitalisations et des visites aux salles d'urgence ou chez le médecin, d'où une intensification des pressions exercées sur le système de santé du Canada. Ils contribuent aussi à accroître le taux d'absentéisme au travail et à l'école, qui se répercute sur l'économie canadienne.

Indices canadiens de la qualité de l'air

Chaque jour, les Canadiens comptent sur l'indice de la qualité de l'air (IQA) pour se tenir au courant des conditions relatives à la pollution atmosphérique dans leur collectivité.

L'IQA est un outil de communication. Il sert à signaler l'état de la qualité de l'air dans l'immédiat et à court terme. Il donne un aperçu du niveau de pollution de l'air observé en un lieu et à un moment précis. On a recours à une valeur numérique établie d'après une échelle et à une cote telle que « bon », « acceptable » et « mauvais » pour informer la population de la qualité de l'air sans indiquer les concentrations des différents polluants. Au nombre des polluants détectés actuellement par les IQA canadiens figurent l'anhydride sulfureux, l'ozone, le dioxyde d'azote, le composés du souffre réduit total, le monoxyde de carbone et les particules fines et grossières.

Les IQA sont diffusés par les provinces, les territoires et certains districts régionaux ou municipalités. Le gouvernement fédéral offre du soutien scientifique, technique de la surveillance pour appuyer leur mandat. À cet égard, il convient de signaler plus particulièrement les prévisions de la qualité de l'air diffusées par Environnement Canada, qui aident les administrations responsables à prédire la qualité de l'air.

Les relevés de l'IQA sont fondés sur le polluant dont la concentration actuelle ou prévue est la plus élevée. Plus le chiffre est élevé, plus la qualité de l'air est mauvaise. Les sous-indices sont calculés pour chacun des polluants présents et correspondent aux valeurs de l'IQA. L'IQA correspond à la valeur la plus élevée et au polluant correspondant dont la concentration est la plus élevée.

Bien qu'ils diffèrent légèrement, les IQA sont généralement présentés selon une échelle allant de zéro à cent et un éventail de catégories allant de très bon à très mauvais. En Ontario, la cote « bon » signifie que les niveaux de pollution atmosphérique sont relativement bas, la cote « moyen », qu'ils peuvent entraîner des effets néfastes chez les personnes très sensibles, la cote « mauvais », qu'ils peuvent avoir des répercussions indésirables sur les humains et les animaux à court terme et endommager considérablement la végétation et les biens. La cote « très mauvais » indique que les niveaux de pollution peuvent avoir des conséquences indésirables sur une grande proportion de personnes exposées.

Un avis sur la qualité de l'air est émis lorsque les sous-indices calculés de la concentration du polluant dépassent un IQA de 50 pour une période donnée, où il est déterminé que la qualité de l'air passe de « moyen » à « mauvais ».

Les avis sur la qualité de l'air, et les messages relatifs à la santé qui y sont associés, sont communiqués chaque jour à la population et aux médias, à intervalles donnés. Grâce à ces éléments d'information, les personnes peuvent décider des moyens à prendre pour réduire les risques pour leur santé, ainsi que pour limiter leur propre contribution à la pollution atmosphérique.

Les avis de conditions extrêmes, surtout pendant l'été, sont généralement connus sous le nom d'« alertes au smog ». En cas d'alerte au smog, divers conseils sont donnés à la population, par exemple :

• Renseignez-vous sur la qualité de l'air et sur les avis de smog en écoutant les bulletins diffusés à la radio ou à la télévision. Planifiez votre journée en conséquence.
• Songez à limiter ou à déplacer vos activités physiques prévues à l'extérieur les jours visés par un avis de smog, lorsque la pollution atmosphérique est plus dangereuse qu'en temps normal.
• Réduisez votre exposition aux gaz d'échappement de véhicules automobiles en minimisant vos activités physiques dans les zones à circulation intense, surtout à l'heure de pointe.
• Ne laissez pas inutilement tourner au ralenti le moteur de votre véhicule. Ce ci est un moyen facile de contribuer à améliorer la qualité de l'air dans votre collectivité.

À l'heure actuelle, on observe un manque d'uniformité dans la façon de déclarer les IQA, à l'échelle nationale. Autrement dit, un IQA de 50 ne désigne pas la même réalité à Vancouver et à Montréal, par exemple. Les seuils de pollution, les polluants compris dans le calcul de l'IQA et les choix entourant la diffusion d'un avis varient selon les administrations.

De plus, les seuils utilisés pour établir les niveaux et les catégories de l'IQA sont fondés sur des informations périmées en santé et, de manière générale, tiennent davantage compte des exigences de la réglementation environnementale que des effets sur la santé humaine. C'est ce genre de considérations et d'autres enjeux qui sont à l'origine de la décision actuelle d'améliorer les IQA canadiens.

Élaboration d'un nouvel IQA canadien

En juin 2001, le gouvernement du Canada entreprenait une démarche, de concert avec divers intervenants, notamment les provinces et les municipalités, les organismes non gouvernementaux à vocation sanitaire et environnementale et les médias, en vue de corriger les lacunes de l'IQA actuel afin qu'il soit davantage axé sur la santé. Au printemps 2002, les intervenants ont décidé de procéder à l'élaboration d'un IQA fondé sur des critères liés à la santé. Ce nouvel indice a pour fondement scientifique des recherches épidémiologiques d'avant-garde réalisées à Santé Canada entre autres par les Drs Burnett et Stieb.

Il s'agira du premier indice de la qualité de l'air du genre à exister à l'échelle mondiale. L'entreprise comporte autant de défis que d'avantages.

Une importante étape de ce processus consiste à rédiger en temps opportun des messages pertinents sur la santé qui permettront aux Canadiens de protéger leur propre santé et celle des personnes dont ils ont la charge et qui les inciteront à changer leurs façons de faire afin d'améliorer la qualité de l'air dans leur collectivité.

Santé Canada a entrepris des recherches et des consultations auprès d'intervenants en vue de déterminer :

• dans quelle mesure les Canadiens sont actuellement au courant des avis concernant l'Indice Qualité de l'Air diffusés dans leur province et leur municipalité;
• quels sont les attitudes, les croyances et les comportements de la population face à l'Indice de la qualité de l'air;
• quels sont les messages sur la qualité de l'air que reçoivent actuellement les Canadiens;
• quelles sont les attitudes et les attentes, les observations et les recommandations des Canadiens concernant les messages sur la qualité de l'air axés sur la santé pour que les messages à venir soient plus efficaces et plus pertinents.

Développement d'un indice de la qualité de l'air sur des critères liés à la santé pour le Canada - recherche sur l'opinion publique 2004/5 (Résumé)

Pour obtenir plus de renseignements, consultez les documents d'information d'Environnement Canada sur l' Indice de la qualité de l'air et sur les Prévisions de la qualité de l'air

Pour en savoir plus long sur l'IQA, consultez le site suivant :
http://www.msc-smc.ec.gc.ca/caqi/index_f.cfm
http://www.ec.gc.ca/press/2003/030623-3_b_f.htm

Pour savoir quoi faire les journées d'alerte au smog pour contribuer à améliorer la qualité de l'air, consultez le site Web d' Environnement Canada sur l'assainissement de l'air

Liens avec des initiatives du Canada et d'autres pays relatives à la qualité de l'air et à l'IQA
http://www.msc-smc.ec.gc.ca/CAQI/links-liens_e.cfm
http://www.msc-smc.ec.gc.ca/CAQI/links-liens_f.cfm?