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Santé de l'environnement et du milieu de travail

Évaluation du risque pour la santé et la qualité de l'air

Depuis toujours, la santé des êtres humains est menacée de façon quotidienne. Les dangers pour la santé sont présents dans l'air, les aliments, l'eau et le milieu de travail, et pratiquement toutes les activités humaines présentent un certain risque. On peut choisir d'éviter ou d'accepter un certain risque pour en retirer un plus grand avantage en contrepartie. Bien qu'il puisse décider d'éviter ou de réduire de nombreux risques pour la santé liés à l'environnement (p. ex. choisir de ne pas fumer), l'individu n'a pas d'emprise sur tous les risques.

Le gouvernement, qui agit dans le meilleur intérêt de la population, doit prendre des mesures pour réduire certains risques.

Le mandat de Santé Canada est d'identifier les dangers pour la santé et de développer des stratégies pour protéger les Canadiens et les Canadiennes. Le rôle premier de Santé Canada face à la pollution de l'air et autres facteurs environnementaux est l'identification des dangers posés à la population canadienne. Santé Canada utilise alors son autorité et travaille avec les autres ministères afin de réduire les risques identifiés. Dans le cas de la pollution de l'air, Santé Canada travaille généralement avec Environnement Canada, principal ministère chargé de formuler des stratégies de gestion du risque. La protection de la santé est une fonction complexe qui comporte de multiples tâches, entre autres l'identification des dangers potentiels pour la santé, l'estimation du niveau de risque qui y est associé et l'élaboration d'options pour y faire face. Le Ministère a structuré toutes ces étapes dans un processus appelé « cadre de gestion des risques », qui est à la base de la stratégie de protection de la santé.

L'identification scientifique d'un danger et de ses répercussions possibles sur la santé humaine est une idée relativement nouvelle. Le risque associé à l'exposition à une substance toxique est mesuré en fonction du type d'effets indésirables possibles et de la probabilité que ces effets se manifestent.

Plusieurs modèles formels d'évaluation du risque ont été élaborés afin de fournir une méthodologie uniforme et ainsi garantir l'intégrité scientifique d'une évaluation. Ces modèles d'évaluation du risque peuvent différer d'un pays à l'autre, mais la méthodologie de chaque pays doit être claire, logique et uniforme. Une fois qu'on a évalué les preuves disponibles, il faut décider soit d'éliminer le risque ou d'accepter des degrés variables de risque si cela présente des avantages. Cet équilibre entre les risques et les avantages dans le domaine de la santé est calculé par Santé Canada au moyen d'un mécanisme officiel appelé « détermination du risque ». Santé Canada a élaboré son propre modèle de détermination du risque qui fournit un cadre analytique souple pour toutes les décisions qu'il doit prendre en matière d'évaluation et de gestion.

Cadre de gestion des risques

Un cadre de travail a été publié en 1993 pour orienter les activités d'évaluation et de gestion des risques pour la santé. On a entrepris en 1997 de réviser le cadre pour assurer une plus grande transparence, en faisant participer la population et en communiquant plus efficacement l'information sur les risques. La communication relative aux risques correspond à l'échange de renseignements concernant l'existence, la nature, la forme, la gravité ou l'acceptabilité de risques pour la santé ou l'environnement. Le cadre révisé servira de base à l'élaboration de la stratégie d'évaluation et de gestion des risques de Santé Canada.

Le cadre révisé de Santé Canada consiste en plusieurs étapes intimement liées qui peuvent être regroupées en trois phases : la définition de la question (identifier la question et la mettre en contexte); l'évaluation des risques (évaluer les risques et les avantages possibles); et la gestion des risques. La participation de la population et des parties intéressées est intégrée dans chacune des étapes. Le cadre ressemble en général, à celui qui avait été élaboré en 1993, à l'exception de la première étape.

Pour obtenir plus d'information sur le sujet, veuillez consulter :

Cadre de gestion des risques    

Identifier la question et son contexte

La première étape consiste à déterminer la nature de la question liée à la gestion des risques et à établir la procédure à suivre.

Évaluer les risques et les avantages possibles

La phase d'évaluation du risque comprend quatre étapes : identification du danger, caractérisation du danger, évaluation de l'exposition et caractérisation du risque. Après l'évaluation du risque, on peut également effectuer une évaluation des avantages possibles pour estimer les risques futurs pour la santé et les avantages possibles qui peuvent découler d'une réduction des concentrations ambiantes. L'identification et la caractérisation du danger se fondent principalement sur des études de cas, des études toxicologiques en laboratoire ou des études épidémiologiques. Les estimations de la toxicité et du risque d'exposition s'appuient sur une analyse quantitative des données épidémiologiques, toxicologiques et des données sur l'exposition. Toutes les analyses sont faites à partir des données scientifiques les plus rigoureuses dont on dispose, mais il manque parfois certaines données et on peut avoir à procéder par modélisation pour combler les lacunes. Le niveau de risque est évalué à l'étape finale. L'évaluation du risque fait l'objet d'un examen par les pairs, c'est-à-dire des experts de Santé Canada et d'ailleurs.

Identifier et analyser les options

À ce stade, on définit les options pour faire face au risque. Ces options pourraient être d'ordre réglementaire (nouveaux règlements visant à réduire ou éliminer les émissions de polluants) ou non réglementaire (mesures économiques, sensibilisation public, mesures volontaires), ou encore, on peut, décider de maintenir le statu quo. Les options sont ensuite analysées sous divers angles, selon le produit chimique dont il est question. Lors de l'analyse, on peut :

  • examiner la question du point de vue de l'individu ou de la société;
  • tenir compte de la perception du risque dans la population;
  • examiner la faisabilité des options proposées, leur impact économique ou environnemental;
  • étudier les répercussions sociales, politiques et culturelles de chaque option;
  • comparer les risques pour la santé aux avantages possibles.

Choisir une stratégie

Une fois que les options ont été évaluées, une décision est prise et on peut passer à la phase de la gestion des risques. Ces décisions sont prises par les autorités compétentes; la sélection d'une stratégie appropriée de gestion des risques est dictée par plusieurs facteurs. Il faut rechercher un équilibre entre les risques et les avantages.

Mettre en oeuvre la stratégie

Les ressources destinées à la mise en oeuvre sont engagées. On devrait immédiatement mettre l'accent sur la communication efficace relative aux risques, étape qui, si elle est entreprise tôt dans le processus, peut accroître la confiance de la population en l'instance qui a pris la décision. Toutes les communications devraient être se faire en langage simple et facile à comprendre.

Surveiller et évaluer les résultats

On vérifie le caractère durable de la stratégie retenue à l'aide de techniques comme les échantillonnages environnementaux, les études épidémiologiques et l'évaluation des nouvelles données sur les risques pour la santé (si disponibles).

La gestion des risques est un processus dynamique. De nouvelles données pertinentes sur les risques associés à un produit chimique particulier sont réacheminées à des étapes antérieures du processus, ce qui permet de réviser une décision à la lumière des nouvelles données.

Faire participer les parties intéressées et touchées

L'intégration de la communication relative aux risques à toutes les étapes du processus est un élément qui contribue grandement à la transparence du cadre décisionnel de Santé Canada. Des consultations publiques sont prévues, dans la mesure du possible, tout au long du processus.

Mise à jour : 2006-05-16 Haut de la page