Programme d'aide préscolaire aux Autochtones dans les collectivités
urbaines et nordiques
Rapport biennal 1998-1999 et 1999-2000
Table des matières
Introduction
Le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones
Historique
Mission, mandat et composantes
La réalisation du programme
Le processus de renouvellement du PAPA
Le Comité national du PAPA
Le Groupe de travail sur le PAPA
L'Atelier national de formation du PAPA
Les activités régionales de formation
Échanges communautaires autochtones
La révision des principes et lignes directrices
Le Cadre de la recherche du PAPA
Des livres pour enfants
La formation High/Scope
La promotion du PAPA
Bulletin de nouvelles Nouvelle vidéo sur le PAPA Congrès
et conférences l'évaluation nationale les évaluations
régionales Témoignages sur le PAPA
Les grands dossiers
Annexe A : Membres du Comité national du Programme d'aide
préscolaire aux Autochtones (1998-1999 et 1999-2000)
Annexe B : Cartes des centres PAPA des collectivités urbaines
et nordiques
Introduction
Voici le rapport biennal 1998-2000 du Programme d'aide
préscolaire aux Autochtones des collectivités urbaines et
nordiques.
Le rapport offre des renseignements sur le Programme d'aide préscolaire
aux Autochtones (PAPA) dans les collectivités urbaines et nordiques
pour la période du 1er avril 1998 au 31 mars 2000.
L'information présente un survol des activités et des
réalisations
couvrant cette période de deux ans. Elle décrit les efforts
que toute l'équipe a investis dans les collectivités,
les régions aussi bien qu'à l'échelle nationale.
Les objectifs de ce rapport biennal sont les suivants :
- fournir aux parrains de projets et aux interlocuteurs intéressés
un outil de communication qui décrit la diversité des
démarches communautaires entreprises par les Autochtones;
- faire connaître les réussites du PAPA des années
1998-1999 et 1999-2000;
- faire connaître les bienfaits du PAPA à nos interlocuteurs
et parrains, ainsi que l'orientation de la démarche des deux
dernières années; et
- promouvoir et soutenir la mise en place et l'essor des centres PAPA
dans les collectivités urbaines et nordiques à l'échelle
du pays.
Vous pouvez vous procurer le Rapport biennal (1998-2000) sur le site
Web du PAPA à l'adresse suivante :
http://www.hc-sc.gc.ca/ahs
ou en écrivant à :
Section de l'enfance et de la jeunesse autochtones
Division de l'enfance et de l'adolescence
Santé Canada
Repère postal 1909C2
Pré Tunney
Ottawa (Ontario) K1A 1B4
Vous trouverez également de l'information sur chacun des centres
PAPA dans le site Web.
Le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones
Le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones (PAPA) dans les
collectivités urbaines et nordiques est un programme d'intervention
précoce financé par Santé Canada qui a pour but de
répondre aux besoins de développement des jeunes enfants
autochtones vivant dans les centres urbains et les grandes collectivités
du nord.
Normalement, un cente PAPA accueille 30 à 40 enfants âgés
entre trois et cinq ans, quatre jours par semaine, le matin et l'après-midi,
dans un environnement préscolaire structuré. Les centres
PAPA sont administrés localement par des organismes autochtones
sans but lucratif qui considèrent le parent/tuteur comme le
porte-parole naturel de l'enfant.
Les centres sont liés et coordonnés à d'autres
programmes et services présents dans leur collectivité comme
les services spécialisés en santé ou en éducation
offerts par les gouvernements provinciaux et territoriaux.
Historique
Dans son discours du Trône prononcé en janvier 1994, le
gouvernement fédéral annonçait son intention de
mettre sur pied un programme d'aide préscolaire aux Autochtones.
En mai 1995, la ministre alors responsable de la santé, l'honorable
Diane Marleau, annonçait un projet pilote de quatre ans pour
lancer le programme. À la suite du succès du projet pilote,
le PAPA obtenait un financement permanent, dont le montant, pour chacune
des années
financières 1998-99 et 1999-2000, s'établissait à
22,5 millions de dollars pour l'ensemble du pays. Le financement annuel
actuel de Santé Canada pour les centres PAPA dans les collectivités
urbaines et nordiques est de 22,5 millions de dollars.
Grâce à l'engagement du gouvernement fédéral
dans cette initiative destinée aux enfants autochtones, environ
3 000 enfants autochtones se sont inscrits en 1998 dans plus de 100
centres
PAPA dans les collectivités urbaines et nordiques de tout le pays.
Le programme a suscité un vaste enthousiasme dans toutes les
collectivités
autochtones du Canada. Les rapports des centres recueillis à ce
jour indiquent que les parents font l'acquisition de compétences
et de connaissances précieuses, que les enfants se développent
mieux et sont mieux préparés à effectuer des
apprentissages.
Le PAPA a soutenu la croissance et la création de programmes
efficaces d'aide au développement des enfants autochtones à
l'échelle nationale. les collectivités autochtones ont pu
acquérir des compétences tout au long de l'élaboration
des projets, ce qui crée des environnements plus sains soutenus
par un personnel spécialisé.
Les parents des enfants participant au programme et l'ensemble de la
collectivité autochtone continuent d'assumer des responsabilités
dans la conception et la prestation des programmes PAPA locaux. les comités
de parents sont au coeur des centres PAPA; ils prennent part à
leur gestion et à leur fonctionnement.
Les bureaux régionaux de Santé Canada gèrent les
accords de contribution et assurent le suivi des centres relativement
à l'imputabilité et à l'administration financière.
Le principal interlocuteur régional des centres PAPA est le
conseiller régional au programme. Les conseillers au programme
PAPA fournissent de l'aide et un soutien au travail effectué dans
les centres. Leur rôle de conseillers s'étend à divers
aspects du développement
communautaire. Ils offrent conseils et aide et organisent chaque année
des ateliers régionaux de formation à l'intention des
coordonnateurs, des parents et du personnel des centres. Ils facilitent également
la prestation de services et le soutien au fonctionnement et à
l'action sociale en offrant aux membres du personnel des centres la possibilité
de suivre de la formation qui leur permet de fournir des services adaptés
à la culture des collectivités qu'ils desservent.
Le Bureau national du PAPA situé dans les locaux de Santé
Canada à Ottawa procure aussi de l'aide aux centres PAPA. le soutien
offert comprend la formation, la coordination nationale, les communications
et la création de réseaux à l'échelle nationale,
l'organisation d'un comité national, l'évaluation nationale,
la tenue d'un Atelier national de formation et d'autres projets nationaux
qui voient le jour de temps à autre.
Mission, mandat et composantes du programme
La mission
Les Premières nations, les Métis et les Inuits considèrent
les enfants comme leur ressource la plus précieuse. le Programme
d'aide préscolaire aux Autochtones offre donc une expérience
complète et positive aux enfants des Premières nations,
métis et inuits de la naissance à six ans et à leur
famille, mais surtout aux enfants d'âge préscolaire
(3 à
5 ans). Le programme vise à développer chez l'enfant le
souci des autres, la créativité et un sentiment de fierté
engendrés par la connaissance des croyances collectives traditionnelles,
dans un environnement holistique et sécuritaire.
Le mandat
Le but premier du Programme d'aide préscolaire aux Autochtones
est de démontrer que les stratégies d'intervention précoce
supervisées et conçues localement peuvent aider les enfants
autochtones d'âge préscolaire dans les milieux urbains et
nordiques à acquérir l'estime de soi et le désir
d'apprendre tout en leur offrant des possibilités de développer
leur plein potentiel comme jeunes citoyens.
Les composantes
Le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones s'articule autour
des six composantes suivantes :
- La culture et la langue - promouvoir chez les enfants
une image positive d'eux-mêmes en tant qu'Autochtones et approfondir
la connaissance et l'expérience qu'ils ont de la langue et
de la culture de leur collectivité. De façon plus précise,
les projets valoriseront le processus visant à se réapproprier
la culture et la langue et à les préserver dans le
but ultime qu'au terme du PAPA, les enfants aspireront si possible à
apprendre leur langue ancestrale et à participer à la
culture de leur collectivité.
- L'éducation - soutenir et encourager chaque
enfant autochtone pour qu'il puisse prendre plaisir à apprendre
toute sa vie. Plus concrètement, les projets encourageront
chaque enfant à prendre des initiatives dans le processus
d'apprentissage et offriront à chacun des occasions agréables
d'apprendre de façon adaptée à son âge
et à son
stade de développement. Le but ultime est d'exposer les enfants
à de multiples possibilités d'apprentissage afin que
dans l'avenir ils puissent apprendre avec le même enthousiasme,
la même estime de soi et le même esprit d'initiative.
- La promotion de la santé - permettre aux
parents, tuteurs, gardiens et autres intervenants du PAPA d'exercer
un plus grand
contrôle sur leur santé et de l'améliorer. Plus
concrètement, le project encouragera les initiatives personnelles
et la collaboration entre les intervenants en matière de santé
ainsi que la création de réseaux de soutien social formels
et informels. Le but ultime est de faire en sorte que le intervenants
du PAPA posent des gestes qui s'insèrent dans le cadre d'une
approche holistique de la santé.
- La nutrition - faire en sorte que les enfants reçoivent
une alimentation répondant à leurs besoins nutritifs.
Le programme doit aussi sensibiliser le personnel et les parents aux
effets positifs d'une bonne alimentation sur la capacité d'apprentissage
des enfants ainsi que sur leur développement physique et mental.
Les repas sont une occasion de partager, d'éduquer et de socialiser.
Le but ultime est d'amener les enfants et les parents à acquérir
de bonnes ou de meilleures habitudes alimentaires que les enfants
conserveront
après le programme.
- Le soutien social - veiller à informer les
familles des ressources et services communautaires dont elles peuvent
se prévaloir et qui peuvent améliorer leur qualité
de vie. Le projet aidera les familles à profiter de ces ressources
et services communautaires; à cette fin, il se peut que les
responsables des centres travaillent de concert avec les fournisseurs
de services.
Le but ultime est d'amener les parents à obtenir l'aide et les
services qui les aideront à être des intervenants actifs
dans la vie de leurs enfants et dans le contexte du PAPA.
- La participation des parents -soutenir les parents
et les familles dans leur rôle de premiers éducateurs
de l'enfant. La contribution des parents et des familles sera reconnue;
ceux-ci seront appelés soit à faire partie d'un groupe
de parents ou encore à participer ou contribuer aux activités
de la classe. Ainsi, les parents se voient offrir l'occasion de mettre
à profit leurs compétences uniques et de servir davantage
de modèles à leurs enfants et dans leur collectivité.
Le but ultime est qu'à la fin du programme les parents et
les gardiens aient plus confiance en eux-mêmes, qu'ils s'affirment
davantage et qu'ils comprennent mieux leurs enfants.
Bien que tous les centres PAPA conçoivent leurs activités
de programme de manière à y intégrer chacune des
six composantes, chaque centre détermine sa façon de procéder.
Les centres PAPA sont donc semblables tout en étant aussi uniques.
Chaque projet PAPA est conçu par des membres de la collectivité
qui identifient et connaissent leurs propres besoins. Les objectifs particuliers
de chaque centre peuvent différer mais ils partagent tous une
même
vision; offrir un programme d'intervention précoce de grande qualité
aux enfants autochtones et à leur famille.
La réalisation du programme
Les centres d'aide préscolaire aux Autochtones fonctionnent
grâce
au financement de Santé Canada offert sous forme d'allocations
régionales. Les allocations régionales sont basées
sur le nombre d'Autochtones vivant dans les centres urbains et les
grandes
collectivités nordiques dans chaque région.
Les centres d'aide préscolaire aux Autochtones sont situés
un peu partout au Canada. À titre d'exemple, on en trouve, à
l'est, à Halifax, en Nouvelle-Écosse, et à Goose
Bay, au labrador; au sud, à Windsor, en Ontario; à l'ouest,
sur l'île de Vancouver et à Prince Rupert, en Colombie-Britannique;
à Dawson au Yukon et à Arctic Bay sur l'île de Baffin,
au Nunavut.
Le financement sert à effectuer des dépenses de nature
variée, notamment les salaires, la formation, l'équipement,
l'ameublement et les coûts d'immobilisation liés à
la réalisation du programme. L'objectif sur le plan financier
est que le financement de Santé Canada profite au maximum aux
centres et serve à dispenser des services de qualité supérieure.
Le processus de renouvellement du PAPA
En 1998, un processus de « renouvellement » du Programme
d'aide préscolaire aux Autochtones (PAPA) dans les collectivités
urbaines et nordiques était lancé. les organismes financés
par le PAPA ont signé des accords de contribution pluriannuels
devant expirer le 31 mars 1999 à la fin de la phase pilote du programme.
la phase pilote correspondait à la première description
du programme apparaissant dans le Livre rouge, où l'aide
préscolaire aux Autochtones était décrite comme un
programme pilote de quatre ans qui recevrait un financement continu après
cette phase.
L'expiration des accords de contribution a été l'occasion
pour Santé Canada et les responsables des centres PAPA d'en évaluer
les forces et les faiblesses. En se basant sur ces évaluations,
les comités de renouvellement ont recommandé que certains
objectifs soient renouvelés / révisés pour la
prochaine phase de financement. Deux documents ont été élaborés
en 1998 par un sous-comité du Groupe de travail du PAPA, groupe
composé de tout le personnel régional et national
de Santé
Canada affecté au PAPA. Il s'agissait de :
- une série de questions auxquelles devait répondre chaque
centre,
«Questionnaire sur le renouvellement du PAPA», et
- un document de discussion faisant le lien entre le processus de renouvellement
et l'outil spirituel traditionnel utilisé dans beaucoup de collectivités
autochtones, le cercle d'influences appelé : « Un cercle
d'influences traditionnel pour le processus de renouvellement ».
La mise en oeuvre du processus de renouvellement a commencé un
peu partout au Canada à l'automne 1998. le processus différait
légèrement d'une région à l'autre. Dans la
plupart des régions, des comités de renouvellement composés
de membres de la communauté autochtone et de représentants
de Santé Canada ont été mis sur pied. Ils ont présenté
des recommandations sur le renouvellement aux directeurs régionaux
de Santé Canada (anciennement Direction générale
de la promotion et des programmes de santé). Nombre de régions
ont fait appel à des contractants indépendants pour coordonner
le travail consistant à recueillir l'information sur chaque centre
PAPA.
La majorité des centres évalués dans le cadre du
processus de renouvellement ont reçu une réponse positive
accompagnée de recommandations; le programme se poursuivait avec
le même parrain et le même financement. Par ailleurs, quelques
projets ont été renouvelés sous condition pour un
an afin de leur donner le temps d'effectuer des changements nécessaires,
tandis que d'autres ont été renouvelés avec un organisme
parrain différent. Il faut remercier et féliciter le personnel
des centres, les parents et les membres des collectivités pour
leur énorme contribution et l'énergie qu'ils ont investie
dans le processus de renouvellement. Ce succès témoigne
du travail acharné, du dévouement et du sens des responsabilités
du personnel des centres et des parents impliqués dans le PAPA.
Le Comité national du PAPA (CNPAPA)
Le Comité national du Programme d'aide préscolaire aux
Autochtones (CNPAPA) est composé de onze représentants
de centres PAPA élus dans les régions et provenant de
toutes les provinces et territoires où se trouvent des centres
PAPA pour les collectivités urbaines et nordiques. Il compte également
le gestionnaire national du PAPA, un directeur régional et un
conseiller au programme régional. Le mandat du comité consiste à
offrir conseils, expertise et orientation au programme au niveau national
sur des questions touchant l'évaluation nationale, la formation,
les politiques et les lignes directrices. Un aîné de la
collectivité
où la réunion a lieu participe à chaque rencontre.
La liste des membres du CNPAPA pour 1998-99 et 1999-2000 se trouve à
l'Annexe A de ce rapport. De plus, quelques sous-comités ont été
formés dans le but de fournir des conseils et de l'aide sur certains
sujets importants comme les principes et lignes directrices, la planification
stratégique, etc. On peut prendre connaissance du mandat du CNPAPA
au Bureau national du PAPA ou sur son site Web.
Le CNPAPA tient ses réunions à divers endroits afin de
permettre aux membres du comité de visiter des centres PAPA un
peu partout au Canada et de découvrir les approches utilisées
dans des régions autres que la leur. Au cours des années
1998-99 et 1999-2000, le groupe s'est réuni aux dates et aux endroits
suivants :
- 15 et 16 janvier 1998 Calgary, Alberta
- 23 et 24 avril 1998 Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest
- 13 et 14 juillet 1998 Winnipeg, Manitoba
- 10 et 11 septembre 1998 Ottawa, Ontario
- 13 et 14 janvier 1999 Saskatoon, Saskatchewan
- 22 et 23 avril 1999 Edmonton, Alberta
- 28 et 29 juin 1999 Québec, Québec
- 16 et 17 septembre 1999 Saskatoon, Saskatchewan
- 25 au 27 janvier 2000 Vancouver, Colombie-Britannique
Le Bureau national du PAPA agit à titre de secrétariat
pour le CNPAPA; la coordination en est assurée par l'agente principale
de programme Mme Rena Morrison, au nom de Santé Canada.
Au début de l'année financière 1998-1999, le personnel
du Bureau national a présenté au CNPAPA les raisons et les
étapes de l'évaluation nationale du programme PAPA. Il a
été décidé qu'un nouveau Comité de
direction pour l'évaluation remplacerait l'ancien sous-comité
d'évaluation. Au cours des réunions suivantes du CNPAPA,
le Comité de direction a présenté des rapports d'étape
sur la préparation d'un appel d'offres devant être distribué
aux entreprises autochtones potentielles.
Le Comité de direction pour l'évaluation a effectué
sa sélection au cours de l'été 1998 et le soumissionnaire
choisi a assisté à la réunion de septembre du CNPAPA.
Au cours de l'exercice, le personnel du Bureau national et l'entreprise
ont présenté régulièrement des rapports au
CNPAPA sur le travail accompli dans le dossier de l'évaluation
nationale. Le travail sur l'évaluation s'est poursuivi au cours
de l'année financière 1999-2000.
Une partie du travail que réalise le CNPAPA a été
amorcé au cours des années financières précédentes.
C'est le cas, par exemple, du cahier de révision des Principes
et lignes directrices . Au début de l'exercice 1998-1999,
une ébauche du cahier a été traduite et distribuée
aux centres afin d'obtenir des commentaires. Le sous-comité des
principes et lignes directrices a offert des conseils, un encadrement
et une orientation au processus de révision.
Soixante centres PAPA ont fait parvenir des commentaires à l'aide
du cahier de révision des Principes et lignes directrices.
le personnel du Bureau national et le sous-comité ont ensuite
effectué
les changements nécessaires et les ont présentés
au CNPAPA. La version définitive a été préparée
afin que le Comité national en fasse l'évaluation et
l'approuve lors de sa réunion trimestrielle des 13 et 14 janvier
1999 à
Saskatoon, Saskatchewan. En avril 1999, un sous-comité
du CNPAPA a été mis sur pied afin d'aborder les questions
d'évolution, de communication, de vision pour la croissance future
(du PAPA) et de fixation des priorités du nouveau financement.
Ce sous-comité a remplacé le sous-comité sur
le renouvellement et l'évolution et a été rebaptisé sous-comité
de planification stratégique du CNPAPA.
Le rôle du sous-comité de planification stratégique est d'enquêter et de conseiller le CNPAPA sur la planification
stratégique du PAPA relativement à son évolution,
sa croissance et sa gestion. l'énoncé suivant du sous-comité
de planification stratégique, relativement à l'évolution
soutenue du PAPA, a été approuvé par le CNPAPA en
janvier 2000 :
- Le programme PAPA va continuer à évoluer et à
croître dans un esprit de coopération entre la collectivité
autochtone et Santé Canada;
- Le PAPA va évoluer de sorte que l'expérience et les
connaissances acquises par la collectivité autochtone et Santé
Canada ne se perdent pas;
- Au cours de l'évolution du PAPA, le CNPAPA et Santé
Canada reconnaîtront la nécessité de consulter les
centres et de favoriser l'engagement des parents et des membres de la
collectivité;
- Le PAPA est un modèle unique de coopération entre la
collectivité autochtone et le gouvernement fédéral,
et il évoluera d'une manière tout aussi unique afin de
mettre en valeur le précieux travail qui s'y accomplit.
Parmi les autres comités formés à l'initiative
du CNPAPA, mentionnons :
- Le sous-comité des Échanges communautaires
autochtones, pour aider à planifier un programme
d'échanges communautaires du PAPA et pour sélectionner
les centres qui prendront part au programme d'échanges communautaires.
- Le Sous-comité de l'Atelier national de formation, pour offrir orientation et conseils relativement au contenu de l'Atelier
national de formation annuel. Certains de ses membres résident
dans la province ou le territoire où se tiendra l'atelier.
- Le Sous-comité sur les principes et lignes directrices, pour offrir conseils, gestion et orientation au processus de révision
relativement aux principes et lignes directrices du PAPA.
Suivant les recommandations soumises par l'ancien sous-comité
sur le renouvellement et l'évolution, le CNPAPA s'est transformé
en un comité composé de représentants provenant
des comités ou centres PAPA provinciaux ou territoriaux de chaque
province ou territoire où des centres sont implantés.
Le comité
mettra fin à ses travaux le 31 mars 2002.
Le Groupe de travail du PAPA
Le Groupe de travail sur le Programme d'aide préscolaire aux
Autochtones est composé de tous les conseillers du PAPA de Santé
Canada, du personnel du Bureau national du PAPA et d'un gestionnaire régional
de programme pour enfants. Un aîné de la collectivité
assiste à chaque réunion du comité, lequel tient
des rencontres trimestrielles afin de discuter des problèmes relatifs
aux programmes et à leur fonctionnement et d'identifier les interventions
possibles. Comme c'est le cas pour le Comité national du PAPA,
les endroits où ont lieu les réunions du Groupe de travail
varient afin que les coûts de déplacement soient répartis
entre tous ses membres et pour permettre au groupe de visiter divers centres
PAPA un peu partout au Canada. Au cours de la période 1998-1999
et 1999-2000, le groupe s'est rencontré aux dates et aux endroits
suivants :
- 8 et 9 janvier 1998 - Regina, Saskatchewan
- 11 au 13 mars 1998 - Toronto, Ontario
- 17 et 18 juin 1998 - Edmonton, Alberta
- 14 et 15 octobre 1998 - Ottawa, Ontario
- 6 au 8 janvier 1999 - Vancouver, Colombie-Britannique
- 11 et 12 mars 1999 - Regina, Saskatchewan
- 3 et 4 juin 1999 - Montréal, Québec
- 6 et 7 octobre 1999 - Calgary, Alberta
- 10 et 11 janvier 2000 - Ottawa, Ontario
- 13 et 14 mars 2000 - Vancouver, Colombie-Britannique
Au cours de l'année 1998-1999, des membres du Groupe de travail
ont commencé à collaborer avec l'ancienne Direction générale
des services médicaux (DGSM), le service de Santé Canada
responsable de l'élaboration et de la mise en oeuvre du PAPA dans
les réserves, programme annoncé en octobre 1998. Comme le
PAPA a une plus longue expérience dans les milieux urbains et les
collectivités du nord, les membres du Groupe de travail ont pu
partager beaucoup de leurs connaissances et expériences avec leurs
collègues de la DGSM. En juin 1998, le Groupe de travail sur le
PAPA a organisé une réunion conjointe du personnel de Santé
Canada, des deux divisions du programme, celle visant les collectivités
urbaines et nordiques et celle visant les réserves.
Les membres du Groupe de travail ont participé intensivement
au processus de renouvellement du PAPA, aux activités d'évaluation,
aux ateliers nationaux de formation et à la révision des
principes et lignes directrices nationaux. Au mois de mars 1999, Le
Groupe
de travail a préparé un document de travail sur le rôle
des conseillers au programme régionaux relativement aux centres
PAPA, document que l'on peut obtenir par l'entremise du Bureau national.
Le Groupe de travail a aussi entrepris une recherche sur la façon
dont les centres répondent aux besoins spéciaux des enfants
en difficulté et les intégrent aux projets PAPA. Un court
rapport sur le sujet, publié en janvier 1998, est accessible
dans le site Web du PAPA.
Des discussions sur les besoins des programmes ont débuté
en juin 1999. Par ailleurs, un sous-comité du Groupe de travail
s'est penché sur la façon dont on traite, dans les accords
de contribution, la question de la propriété et du transfert
des actifs dans l'éventualité de la fermeture d'un centre.
Des membres du Groupe de travail continuent d'étudier la question
afin que, si un projet prend fin ou qu'il y a transfert vers un nouveau
parrain, la question se règle, autant que possible, sans heurt.
L'Atelier national de formation du PAPA
Le Bureau national du PAPA, en collaboration avec le Comité national
du PAPA, organise annuellement un Atelier national de formation à
l'intention de tous les centres PAPA. L'Atelier offre au personnel des
centres ainsi qu'aux parents et gardiens, de l'information pertinente
sur le PAPA; il donne aussi aux centres la possibilité de créer
des réseaux et d'échanger de l'information.
Les participants à l'Atelier comprennent des membres du personnel
et des parents des centres PAPA, des représentants des comités
PAPA régionaux, les membres du Comité national du Programme
d'aide préscolaire aux Autochtones (CNPAPA), des représentants
des parrains, les délégués des centres PAPA des
réserves
et des gens de Santé Canada. Des aînés participent
à chaque Atelier national de formation et mettent à profit
leur propre expérience de la culture et des traditions autochtones.
Les aînés rencontrent les participants individuellemnent
afin d'échanger avec eux et de dispenser les enseignements
traditionnels. Certains animent également des séances
d'atelier.
À l'occasion de l'Atelier national de formation, un processus
d'apprentissage unique est offert aux délégués qui
participent à des programmes semblables dans des lieux géographiques
différents. La constitution d'un réseau reliant les centres
permet l'échange d'information et améliore ainsi le
niveau de compétences des participants. Un exemple éloquent
en a été donné à l'Atelier de 1999, lorsque
les centres inuits se sont réunis afin de discuter de certains
aspects comme les besoins de formation, la communication, l'élaboration
et la réforme des programmes.
L'Atelier national de formation 1998 a eu
lieu à Ottawa, en Ontario, du 13 au 15 septembre. le thème
de l'atelier « Fortifier les enfants et les familles
» soulignait l'engagement du PAPA pour favoriser la
participation parentale au programme.
L'Atelier comportait trois séances plénières,
vingt séances de formation, quatre présentations High/Scope
(voir la section dur la formation High/Scope) et plusieurs discussions
en
groupe.
On offrait aux délégués de l'information sur une
vaste gamme de sujets liés à l'amélioration des
compétences
et des connaissances des participants au PAPA.
Avec l'aide d'animateurs, des discussions ont abordé les cinq
sujets suivants, préalablement identifiés par les délégués
comme étant pertinents :
- Le développement des jeunes enfants : mettre les principes
en pratique
- L'enfant du point de vue traditionnel cri
- La constitution de réseaux par les centres inuits
- Les principes et lignes directrices du PAPA
- L'évaluation du PAPA.
Parmi les sujets abordés dans les séances de formation,
notons : la résolution de conflits, l'engagement des parents,
les enfants ayant des besoins spéciaux, le SAF/EAF, la planification
stratégique, la culture en classe, la formation High/Scope et «
bâtir ensemble pour nos enfants ». Les animateurs des séances
provenaient du Canada et des États-Unis. L'Autochtone américain
Howard Rainer, Ph.D., chargé de cours à l'Université
Brigham Young à Salt lake City, Utah, a prononcé le discours-programme;
orateur inspirant et innovateur, il a parlé du manque de modèles
de comportement masculins à l'école. Il a également
souligné que le PAPA aidait à construire un avenir meilleur
pour nos enfants. les animateurs ont offert information et expériences
personnelles avec un empressement qui a contribué à faire
de l'atelier une expérience d'apprentissage précieuse
et intéressante pour les délégués.
La sénatrice Thelma Chalifoux était la conférencière
d'honneur. Elle a reconnu l'importance du PAPA et la contribution de tous
ceux qui ont participé à l'élaboration et à
la réalisation du programme. le sénateur landon Pearson,
le comédien Adam Beach et la présidente de l'Association
des femmes autochtones, Mme Marilyn Buffalo, se sont aussi
adressés aux participants.
Le 14 septembre, une soirée culturelle et un banquet étaient
organisés par le Centre d'amitié autochtone Odawa. À
cette occasion, la conférencière invitée, l'honorable
Ethel Blondin-Andrew, secrétaire d'État à l'enfance
et à la jeunesse, a rappelé à tous les participants
au PAPA l'importance et le sens de leur travail; elle a mentionné
en particulier les bienfaits sociaux et économiques de tels programmes.
L'Atelier national de formation a été l'occasion pour
plusieurs centres PAPA de faire connaître leurs ressources, leur
matériel promotionnel et autres articles intéressants.
Une aire avait été aménagée où les
invités
et participants pouvaient visiter une mini foire.
Le 4e Atelier national de formation a
eu lieu du 19 au 21 septembre 1999 à Saskatoon, Saskatchewan.
le thème de l'atelier, « Des enfants pleins
de promesses... les meneurs de demain » invitait à découvrir
le potentiel de chaque enfant et à aider les parents et les collectivités
à contribuer efficacement à l'épanouissement de
l'enfant dans un esprit holistique.
Les activités de l'Atelier national de formation comprenaient
des séances plénières, plus de quarante séances
d'atelier et des expositions des centres PAPA portant sur les ressources,
les outils et les articles de promotion utilisés. Parmi les sujets
abordés dans les séances de formation, mentionnons la participation
des parents, le syndrome d'alcoolisme foetal, l'enseignement et l'apprentissage
traditionnels, la mise sur pied de programmes efficaces sur l'art d'être
parent, un environnement sécuritaire pour nos enfants, la résolution
de conflits, nos aînés, les chemins de la guérison,
l'évaluation, les contes et les stratégies éducatives
adaptées au Programme d'aide préscolaire aux Autochtones.
Au nom du ministre de la Santé, Allan Rock, l'honorable Ethel
Blondin Andrew, secrétaire d'État à l'enfance et
à la jeunesse, a souhaité la bienvenue à tous les
participants et souligné l'important travail qu'accomplit le PAPA
dans les collectivités urbaines et nordiques.
Martin Brokenleg, professeur en études amérindiennes
au Augustana College à Sioux Falls, Dakota du Sud, et doyen du
Black Hills Seminars sur la jeunesse en danger était le conférencier
d'honneur. M. Brokenleg a parlé du « Cercle de courage »,
modèle holistique d'apprentissage de l'autonomie et de l'estime
de soi chez l'enfant, basé sur les recherches contemporaines
en développement de l'enfant et sur la philosophie autochtone
traditionnelle en matière de soins à l'enfant. Le modèle
met en lumière les éléments essentiels pour élever
des enfants confiants et chaleureux.
M. Brokenleg a présenté un aperçu du modèle,
soulignant l'importance et la place particulières qu'il occupe
dans le domaine du développement des jeunes enfants.
Le 20 septembre, une soirée culturelle et un banquet ont eu
lieu. Le maître de cérémonie était le comédien
et fantaisiste des Premières nations Don Burnstick. Le conférencier
principal Tomson Highway a parlé de ses succès comme auteur
et dramaturge et interprété quelques pièces au
piano.
Les participants à l'Atelier de formation 1999, plus de 300 personnes,
l'ont hautement apprécié, tel qu'en témoignent les
commentaires suivants :
« Merci d'offrir un si merveilleux cadre d'apprentissage.
Chaque fois que je reviens d'un congrès comme celui-ci, je sais
un peu plus qui je suis comme Autochtone du Canada. »
« Tous les nouveaux employés du PAPA devraient assister
à un congrès. L'Atelier et le matériel pédagogique
du PAPA m'ont appris davantage que mes onze années de travail
dans le système scolaire, Merci. »
Une foire réunissait plus de 25 exposants, de la Colombie-Britannique
à l'Ontario, qui ont gracieusement offert des prix de présence,
lesquels ont été tirés au cours des trois journées
qu'a duré l'événement.
Les ateliers qui ont eu lieu en 1998 et en 1999 étaient coordonnés
par Mme Rena Morrison, agente principale de programme du Bureau
national, pour Santé Canada.
Le 5e Atelier national annuel de formation du PAPA a eu lieu
du 12 au 14 octobre 2000 à Ottawa, Ontario.
Les activités régionales de formation
La formation à l'échelle régionale joue un rôle
essentiel en répondant aux besoins de formation des membres d'une
collectivité participant au PAPA n'importe où au pays.
Les bureaux régionaux de Santé Canada, en collaboration
avec les comités régionaux du PAPA, élaborent et
organisent des activités de formation afin de répondre aux
besoins spécifiques des centres PAPA dans des régions particulières.
Voici quelques exemples d'activités offertes dans les régions.
Ontario
Un atelier régional intitulé « Au-delà
de 1999 » a eu lieu à Sault Ste. Marie, en
Ontario, du 29 au 31 janvier 1999. L'atelier était coordonné
par Mary-Ann Buswa et commandité par le centre PAPA Waabinong
de Sault Ste. Marie. L'atelier a débuté par une cérémonie
de l'aube le premier matin et, le second matin, il y a eu une prière
inuite. Un total de soixante-dix parents et membres du conseil d'administration
ou du personnel en provenance de dix centres ontariens y ont pris part.
Le coordonnateur régional du Programme PAPA dans les réserves
était présent ainsi que des membres de quinze des réserves
des Premières nations auxquelles on a accordé du financement
dans le cadre de la phase de l'élaboration de projet.
Les sujets discutés au cours de l'atelier concernaient la constitution
de réseaux reliant les centres PAPA, les principes et lignes directrices
nationaux, l'intégration de la culture et de la langue à
tous les aspects du programme, l'éducation des enfants ayant des
besoins spéciaux et l'identification des rôles dans les
centres PAPA. La région était aussi heureuse d'accueillir
Mme Valorie Whetung, alors analyste de l'évaluation au Bureau national,
qui présentait les plus récentes informations sur l'évaluation
nationale.
Une soirée culturelle a eu lieu le samedi 30 janvier 1999. Un
repas traditionnel a été servi et une séance collective
de tambour, a été le clou de la soirée. De nombreux
membres de la collectivité se sont joints à la célébration
et des danseurs sont arrivés vêtus de leur châle et
costume de danse traditionnels.
En février 2000, on a organisé pour la première
fois en Ontario un atelier visant exclusivement les membres du personnel
des centres PAPA. Tous les employés de tous les centres ont été
invités à participer à cet événement
à Toronto. Puis, à la mi-avril 2000, les parents et les
employés des PAPA ont eu l'occasion de participer à l'Atelier
régional annuel de formation. Cette formation était plutôt
originale; il y avait une atmosphère de camping à Canterbury
Hills, dans la région de Ancaster. Le programme d'été
du PAPA a organisé un atelier de formation à Toronto au
cours du mois de juin 2000. Deux participants de chacun des onze centres
ont été invités à l'atelier d'une durée
de deux jours.
Territoires du Nord-Ouest
Du 1er au 5 novembre 1999, le comité PAPA de l'ouest
de l'Arctique, en collaboration avec le Bureau régional de Santé
Canada, a dispensé une formation régionale d'une semaine
pour les centres PAPA des Territoires du Nord-Ouest intitulé «
l'Atelier sur la culture et la langue 1999 ». L'événement a eu lieu à Fort Providence dans
les Territoires du Nord-Ouest. les aînés de Fort Providence
et le personnel du centre PAPA ont joué un rôle important
dans l'élaboration, la logistique et la réalisation de l'atelier.
Le but de cette formation était de faire mieux connaître
le programme Dene Kede et de donner l'occasion de découvrir des
activités pratiques comme la réalisation d'albums et de
capteurs de rêves. Le programme Dene Kede est un programme
éducatif pour les jeunes de la maternelle à la douzième
année, axé sur la culture dénée. Il a été
élaboré en 1993 par la Direction de l'éducation,
de la culture et de l'emploi du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
à la suite d'un processus de consultation auprès des collectivités
qui aura duré trois ans. les délégués ont
également participé à des séances de contes
en slave, des cercles de partage et à une sortie dans la nature
au camp culturel du PAPA de Fort Providence. Au cours de cette semaine
de formation, toute la collectivité de Fort Providence a pu participer
à l'accueil et aux célébrations à l'occasion
d'un festin traditionnel organisé pour les délégués
des centres PAPA des Territoires du Nord-Ouest.
Alberta
Du 26 au 28 janvier 2000, le comité du PAPA de l'Alberta, en
collaboration avec les bureaux régionaux de Santé Canada,
a été l'hôte d'une réunion de travail intitulée «Élaborer des programmes efficaces d'intervention auprès des familles et
de la collectivité » . Les ateliers étaient
structurés de façon à ce que tous les participants
contribuent à l'élaboration de stratégies dans les
domaines suivants :
- Le rôle du Programme d'aide préscolaire aux Autochtones
dans le développement communautaire
- L'approche communautaire au rétablissement des familles
- Les stratégies d'intervention en gestion du comportement des
enfants.
Les participants étaient encouragés à mettre ces
stratégies en oeuvre dans les centres afin de renforcer les cellules
familiales et la collectivité. Ce congrès a été
très couru; on y remarquait notamment des représentants
des centres PAPA dans les réserves.
Colombie-Britannique
L'association de l'aide préscolaire aux Autochtones de la Colombie-Britannique,
en collaboration avec le Bureau régional de Santé Canada
de la Colombie-Britannique et du Yukon, a mis sur pied un congrès
de trois jours, soit du 10 au 12 mars 2000, à Vancouver. le
thème
de la rencontre était «Nos enfants, notre collectivité
: construire pour demain». En mettant l'accent sur
l'importance de la participation des parents, l'événement
offrait des séances sur des sujets tels que les rôles
et responsabilités des parents, avancer dans la confiance,
préparer
des rapports et des procès verbaux, créer des programmes
culturellement pertinents, soutenir les enfants en situation de perte
ou de deuil, établir des relations communautaires de coopération,
et reconnaître les familles dans le besoin. Les participants avaient
la possibilité d'agir sur leur propre santé et guérison
grâce à une cérémonie du cercle de guérison,
de confectionner des tambours et de prendre part à trois ateliers
« juste pour s'amuser ». On comptait plus de quarante parents
de la région sur un total de plus de quatre-vingt participants.
Dix-sept délégués venaient de trois centres PAPA
du Yukon.
Échanges communautaires autochtones
L'objectif des Échanges communautaires autochtones est de fournir
l'occasion au personnel des centres d'échanger de l'information
sur la façon de transmettre les valeurs, les langues et les croyances
culturelles autochtones dans un contexte préscolaire, en tenant
compte des particularités culturelles des participants, notamment
du rôle des aînés dans le cadre du PAPA.
En mars 1998, le Bureau national du PAPA invitait tous les centres
PAPA
à participer à un programme d'échanges communautaires.
Les six centres PAPA choisis, regroupés en trois paires, se sont
visités les uns les autres.
Les six centres participants ont été appariés ainsi
:
- Le centre préscolaire Apisic Moscosis, Buffalo Narrows, Saskatchewan avec Lac la Biche Awasisak et Family Development Circle Association,
lac la Biche, Alberta,
- Le centre PAPA Asuni Wahchi Awasisuk, Rocky Mountain House, Alberta avec Our Children and Our Way, Halifax, Nouvelle-Écosse,
et
- Le centre PAPA Kugluktuk, Kugluktuk, Territoires du Nord-Ouest avec Le centre PAPA Awasisak, Cumberland House, Saskatchewan.
Le Bureau national du PAPA a défrayé les centres pour
toutes les dépenses liées aux échanges et mis au
point la logistique. Le programme d'échanges communautaires s'est
associé à la Société éducative de
visites et d'échanges au Canada (SEVEC), laquelle procurait
le soutien administratif et logistique aux centres et aux collectivités
visés.
Ces échanges représentaient de magnifiques occasions d'apprentissage
pour les centres appariés. les participants ont tiré profit
de l'expérience de chacun et découvert avec un vif intérêt
le mode de vie de leurs partenaires et leur façon de dispenser
le programme PAPA.
Les participants ont appris comment la langue et la culture sont intégrées
dans les programmes mis sur pied par d'autres centres PAPA. Les participants
ont aussi appris à mieux intégrer les aînés
dans le programme et à travailler plus efficacement avec les
parents.
Le CNPAPA a recommandé le maintien du programme d'échanges
communautaires pour l'exercice 1999-2000.
Mme Rena Morrison, agente principale de programme au Bureau
national, a coordonné les échanges au nom de Santé
Canada.
Au cours du programme de l'année 1999-2000, le sous-comité
du CNPAPA pour les Échanges communautaires autochtones a évalué
les propositions envoyées par les centres PAPA intéressés
et a choisi les six centres suivants pour l'année 2000-2001:
- Le centre PAPA Arviat, Arviat, Nunavut avec Le centre d'aide
préscolaire inuit Tungasuvvingat, Ottawa, Ontario,
- Four Directions Foster Parent Association, Calgary, Alberta avec New Beginnings - The Connection for Aboriginal Children, Thompson,
Manitoba,
- « Premiers pas » - Aide préscolaire aux Autochtones,
Yorkton, Saskatchewan avec Centres Tiknagin et Chiannou, Val
d'Or, Québec.
Lorsque les échanges seront terminés, on pourra consulter
un rapport sur les échanges 2000-2001 dans le site Web du PAPA.
La révision des principes et lignes directrices
En janvier 1998, Santé Canada et le Comité national du
Programme d'aide préscolaire aux Autochtones ont poursuivi la
révision
du document Programme d'aide préscolaire aux Autochtones
- Principes et lignes directrices nationaux, élaboré
en 1996. Les membres du Comité national du PAPA et le personnel
de Santé Canada étaient d'avis que le document devrait
fournir davantage d'orientation et d'exemples aux centres PAPA relativement
aux
composantes du programme et aux méthodes préconisées.
Comme la version de 1996 avait été élaborée
avant que la plupart des centres PAPA soient entièrement opérationnels,
une version revisée pourrait mieux répondre aux défis
auxquels les centres en activité sont réellement confrontés.
Le processus de révision a été mis en oeuvre avec
l'assistance d'un sous-comité des principes et
lignes directrices du CNPAPA. Au cours de l'année 1998, une agente
de programme du Bureau national, Mme Valerie Galley, a animé
des groupes de discussion en collaboration avec les conseillers et gestionnaires
de programme de Santé Canada de chaque région. Un cahier
de révision a été conçu à partir des
séances de discussion régionales, afin d'examiner la relation
entre les centres et les parrains, la participation des parents, la question
des enfants ayant des besoins spéciaux, la délivrance de
permis par les provinces ou les territoires et la vérification
des antécédents judiciaires, enfin toutes les autres lignes
directrices. le cahier de révision a été distribué
à tous les centres ainsi qu'aux conseillers au programme; soixante
cahiers remplis ont été retournés. les séances
de discussion et les cahiers de consultation ont constitué d'importantes
sources d'information au cours du processus de révision.
Le document révisé des Principes et lignes directrices clarifie les principales questions, répond à des interrogations
et précise certaines lignes directrices. Il a pour objectif de
contribuer à l'élaboration du projet et à la gestion
du centre pendant toute la durée du programme. Il s'agit d'une
référence essentielle, utilisée en planification
stratégique et dans l'élaboration de politiques et procédures.
Les six composantes du programme y sont décrites en détail
ainsi que les objectifs associés à chacune. le document
explicite également la terminologie propre au programme.
Le document Principes et lignes directrices présente
également un examen approfondi des problèmes liés
à la gestion des ressources humaines dans les centres PAPA. Cette
partie du document clarifie le processus de vérification des antécédents
judiciaires et des qualifications et références des candidats
à l'embauche.
Le document fournit de l'information sur l'établissement de paramètres
comme le ratio enfants-personnel et l'application des règlements
provinciaux ou territoriaux.
La version définitive des Principes et lignes directrices révisés a été approuvée au mois
d'octobre 1998. Le document établit une base solide pour l'ensemble
du programme PAPA et demeurera un document vivant, en constante évolution.
On peut consulter l'édition 1998 des Principes et lignes
directrices dans le site Web du PAPA.
Le Cadre de la recherche du PAPA
Le personnel du Bureau national a dirigé l'élaboration
du Cadre de la recherche du PAPA durant l'année 1998-1999. En janvier
1998, le document a été évalué par le CNPAPA
qui lui a donné son approbation finale en avril 1998.
Le Cadre de la recherche a été conçu « pour
répondre au besoin urgent d'effectuer des recherches sur le Programme
d'aide préscolaire aux Autochtones... [et] pour développer
des compétences en recherche dans les organismes communautaires
autochtones ». On y encourage les responsables des centres PAPA
à travailler en association avec des chercheurs universitaires
pour produire des recherches qui à la fois possèdent une
crédibilité scientifique et offrent des avantages à
la collectivité.
Le Cadre propose plusieurs domaines de recherche intéressants
dont chacune des six composantes du PAPA, une recherche longitudinale
sur les participants du PAPA, des études comparant les méthodes,
résultats et effets du PAPA avec ceux d'autres programmes d'intervention
précoce, les ressorts psychologiques des enfants et les effets
socio-économiques du PAPA.
Le Cadre exige que tout projet de recherche sur le PAPA ayant un budget
annuel dépassant 10 000 $ soit évalué et approuvé
par un Comité de recherche du PAPA composé de représentants
du CNPAPA, de Santé Canada, de la communauté universitaire
et scientifique autochtone et d'un aîné. On peut prendre
connaissance du Cadre de la recherche du PAPA dans le site Web du PAPA.
Des livres pour enfants
Au printemps 1998, le Bureau national mettait de l'avant un projet
visant
à offrir à chaque centre PAPA des livres pour enfants d'une
valeur totale approximative de 500 $. Le projet a été lancé
parce qu'on a constaté que beaucoup de centres sont situés
dans des endroits isolés, qu'ils éprouvent conséquemment
de la difficulté à trouver de la littérature enfantine
de bonne qualité et que tous les centres ont avantage à
disposer de plus de livres afin de stimuler le plaisir de lire chez les
enfants. le personnel de Santé Canada, avec l'approbation du
CNPAPA, a proposé une liste de livres pour enfants sur des thèmes
autochtones ou sur la nature, en anglais ou en français, qui
ont
été achetés et envoyés à tous les
centres PAPA du Canada.
La formation High/Scope
En mai 1998, huit femmes autochtones associées au PAPA ont reçu
la formation des formateurs du High/Scope. Cette formation, parrainée
par le Bureau national du PAPA, avait reçu l'approbation du CNPAPA.
La Fondation de recherche en éducation High/Scope est l'organisme
indépendant sans but lucratif de recherche, de développement,
de formation et de défense d'intérêts publics qui
a parrainé la fameuse étude longitudinale de Perry Preschool.
La mission de High/Scope est d'accroître les possibilités
des enfants et des jeunes en mettant de l'avant des programmes éducatifs
de grande qualité. Le modèle préscolaire High/Scope
a été à l'origine conçu pour être
utilisé
avec les enfants « à risque », mais il a maintenant
fait ses preuves auprès de toutes les catégories d'enfants.
On l'applique dans toutes sortes d'établissements préscolaires
dans les collectivités urbaines et rurales dans plusieurs pays
du monde. Au PAPA, la formation High/Scope a été adaptée
aux besoins, à la situation et à la culture des collectivités
autochtones. Un aîné autochtone assistait à chaque
séance de formation, veillant à ce que la méthode
soit compatible avec les valeurs autochtones.
La formation High/Scope entraîne les enseignants à participer
aux activités des enfants, plutôt qu'à gérer
ou à surveiller; il met aussi l'accent sur des stratégies
d'interaction positive telles que le partage du contrôle avec les
enfants, la mise en valeur de leurs forces, l'établissement de
relations avec les enfants, le soutien de leurs idées de jeu et
l'emploi d'une approche de résolution de problème face aux
conflits interpersonnels.
Les responsables du PAPA ont commencé à s'intéresser
au High/Scope en 1996 et le CNPAPA a retenu la méthode comme «
approche de formation » en avril 1997. La formation des formateurs
a commencé en septembre 1997.
Au cours de l'exercice 1999-2000, les formateurs du High/Scope ont
dispensé
une formation d'« enseignant » de 20 jours au personnel du
PAPA d'un peu partout au pays. le Bureau national a offert des bourses
aux stagiaires des centres PAPA qui manifestaient de l'intérêt
pour la formation afin de les défrayer pour les coûts du
matériel de formation et de l'inscription au processus d'accréditation.
Certains bureaux régionaux ont pu offrir des ressources financières
permettant de payer les séances de formation. En tout, 64
personnes ont participé aux séances de formation et
47 ont reçu
l'attestation de fin de formation pour l'ensemble des 20 jours. Le processus
d'accréditation des stagiaires débutera au cours de
l'exercice 2000-2001. Des stagiaires qui ont terminé la
formation avec succès
ont manifesté de l'intérêt pour poursuivre la formation
en vue d'obtenir leur accréditation en formation des formateurs
High/Scope.
Une évaluation du processus de formation High/Scope aura lieu
au cours de l'exercice 2000-2001. Le programme de formation High/Scope
est coordonné par M. Brad Martin, agent de programme de Santé
Canada.
La promotion du PAPA
Bulletin du PAPA
Le Bureau national produit un bulletin de nouvelles national afin de
favoriser les échanges entre les centres PAPA et d'autres parties
intéressées. Plus de 1500 exemplaires en anglais et 400
en français sont distribués. Le bulletin comprend de
l'information pertinente sur les activités nationales, les activités
des bureaux régionaux et d'autres renseignements touchant
le PAPA.
Au cours de l'année 1999-2000, le Bulletin a changé, passant
d'un format plus court à une version plus volumineuse publiée
deux fois par année. On peut le lire dans le site Web du PAPA.
Production d'une nouvelle vidéo sur le PAPA
En 1995, une vidéo a été produite pour faire connaître
le concept du PAPA aux collectivités autochtones urbaines et nordiques.
Comme le programme a évolué, le besoin s'est fait sentir
de produire une autre vidéo qui véhiculerait de l'information
récente sur le PAPA et illustrerait les stratégies gagnantes
de gestion à l'intention des centres PAPA déjà établis
ou en gestation.
Au mois d'août 1999, M. Brad Martin, agent de programme du Bureau
national, a entrepris le travail en vue de produire une deuxième
vidéo sur le PAPA avec le contractant Chikak Communications de
Winnipeg, Manitoba. Le but premier de la vidéo est de mettre
en relief les réussites et les meilleures pratiques de gestion
des centres PAPA et d'élaborer sur les thèmes suivants
: la coopération, la participation des parents, la conception
et le contrôle du programme par les Autochtones.
Congrès et conférences
Faire connaître le Programme d'aide préscolaires aux Autochtones
(collectivités urbaines et nordiques) constitue une bonne partie
du travail qu'accomplissent le Bureau national du PAPA, le Comité
national du Programme d'aide préscolaire aux Autochtones et les
représentants des centres PAPA. Les Canadiens non autochtones
et les étrangers sont avides d'information concernant le PAPA
comme programme innovateur et efficace conçu pour les collectivités
autochtones. Faire circuler de l'information sur le PAPA au moyen d'exposés
présentés à des congrès et autres forums
contribue
à offrir une visibilité au programme dans le domaine de
l'éducation des jeunes enfants. À cette fin, monsieur
Richard Budgell, gestionnaire national du PAPA (collectivités
urbaines et nordiques), a fait des exposés et participé à
des causeries avec d'autres conférenciers au cours des années
1998-1999 et 1999-2000 à diverses occasions dont celles-ci :
- National (E.U.) Association for the Education of Young Children Conference,
(congrès de l'association pour l'éducation des jeunes
enfants) Toronto, Ontario, 18 au 21 novembre 1998 (avec linda Kills-Crow,
consultante en petite enfance, Pawhuska, Oklahoma)
- National Head Start Association Annual Conference (congrès
national annuel de l'association d'aide préscolaire aux Autochtones),
Minneapolis, Minnesota, du 14 au 17 avril 1999 (avec Valerie Galley,
employée de Santé Canada)
- World Indigenous Peoples
- Conference on Education, (congrès mondial des peuples indigènes
sur l'éducation) Hilo, Hawaii, 1er au 7 août
1999 (avec Jenny lyall, directrice du programme, Aboriginal Family Centre,
Happy Valley-Goose Bay, labrador)
- Conférencier invité sur le thème de la santé
des Autochtones, Université de Toronto, Toronto, Ontario, 18
au 22 octobre 1999
- Congrès - The Early Years: Supporting Families and Young Children
(la petite enfance : soutenir les familles et les jeunes enfants), Vancouver,
Colombie-Britannique, 27 au 29 janvier 2000
L'évaluation nationale
Au cours de l'année 1998-1999, on a réalisé d'importants
progrès sur le plan de l'évaluation nationale en utilisant
le cadre d'évaluation nationale mis au point en 1997. En avril
1998, un Comité de direction pour l'évaluation a été
formé, lequel comprend un représentant du CNPAPA, des conseillers
au programme de Santé Canada, des représentants de Statistique
Canada ainsi que du personnel et des gestionnaires de la Division de l'enfance
et de la jeunesse de Santé Canada. Au cours de l'année 1998-1999,
l'analyste de l'évaluation du PAPA, Valorie Whetung, a travaillé
en étroite collaboration avec le Comité de direction pour
l'évaluation.
Le Comité de direction pour l'évaluation nationale du
PAPA a offert son appui dans le cadre de toutes les activités
d'évaluation.
Une demande de propositions détaillée a été
rédigée pour décrire le travail à accomplir
dans le cadre de l'évaluation nationale du PAPA. les contractants
autochtones intéressés à exécuter le travail
ont été invités à soumettre une lettre d'intérêt.
En juillet 1998, une réunion de soumissionnaires à l'intention
de tous les contractants qui avaient soumis une lettre d'intérêt
(il y en avait 34) a eu lieu dans le but de leur offrir de l'information
de Santé Canada sur l'évaluation nationale et de leur permettre
de poser des questions. le processus d'appel d'offres, administré
par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, a débuté
après la réunion des sousmissionnaires.
Le contractant sélectionné a immédiatement commencé
à élaborer un plan de travail global pour l'évaluation,
comprenant une recherche pour étudier la documentation existant
sur le processus d'évaluation, une méthodologie de sélection
des centres pour l'évaluation des effets et un prototype de questionnaire
pour l'enquête administrative. Au cours de 1998, le travail s'est
poursuivi et il a été convenu que le questionnaire sur l'administration
serait prêt en avril ou en mai 1999.
Au cours de l'exercice 1999-2000, le PAPA a lancé sa première
enquête nationale annuelle sur l'administration et le processus,
à laquelle quatre-vingt-dix centres PAPA ont répondu, et
a poursuivi ses travaux sur l'évaluation des effets.
Les données et les analyses de l'enquête administrative
seront publiées bientôt dans un rapport intitulé «
les enfants, source de santé et d'unité pour la collectivité
». L'évaluation de l'administration et du
processus sera effectuée chaque année et ses résultats
seront disponibles sur papier ou sur le site Web du PAPA.
Une analyse du questionnaire de l'enquête sur l'administration
et le processus de 1999 a mené à des changements au questionnaire,
lesquels ont été effectués au cours du printemps
2000. Santé Canada a engagé Kim Scott, contractante pour
l'analyse des données du premier questionnaire, afin qu'elle révise
le questionnaire et réalise un guide pour l'accompagner. On a fait
appel à Turtle Island Associates pour veiller à ce que les
questionnaires soient remplis et retournés.
Au mois d'août 1999, un colloque de spécialistes de deux
jours a eu lieu afin de discuter du processus et des instruments d'évaluation
qui seraient appropriés et pertinents pour effectuer une mesure
des effets dans les collectivités du PAPA. Des universitaires spécialisés
dans les domaines du développement et de l'observation de l'enfant
ont fait des recommandations pour une approche d'évaluation des
effets respectueuse des cultures particulières des populations
autochtones. les participants ont convenu que les instruments habituels
ne sont pas toujours appropriés et ont recommandé que Santé
Canada soutienne l'élaboration d'outils et de méthodes adaptés
à la culture pour procéder à l'évaluation
des effets du programme.
Santé Canada a retenu les services de contractants pour effectuer
l'évaluation des effets au début de l'automne 2000. L'évaluation
nationale est coordonnée par l'analyste de l'évaluation
lynne Robertson du Bureau national de Santé Canada.
Les évaluations régionales
En plus de l'évaluation nationale, de nombreuses régions
ont entrepris des activités d'évaluation régionales.
Dans la région de l'Alberta-Territoires du Nord-Ouest, des activités
d'évaluation participatives ont cours depuis l'entrée en
vigueur du PAPA. L'objectif des évaluations régionales
est d'améliorer la mise en oeuvre du programme en identifiant
les stratégies
les plus efficaces tout en permettant au personnel du PAPA d'enrichir
ses compétences et son expertise en évaluation de programme.
En Ontario, on a choisi Obonsawin-Irwin Consulting Inc. pour mener
l'évaluation
régionale à l'automne 1998. Leur premier mandat a été
de faire l'examen des évaluations régionales et locales
du PAPA et d'adapter à la région les instruments nationaux
de mesure des effets. En raison de changements au plan de travail de
l'évaluation
nationale qui ont retardé l'élaboration d'instruments nationaux
d'évaluation des effets, Obonsawin-Irwin a mis au point des instruments
régionaux. Deux outils d'évaluation de l'enfant ont été
utilisés : le Daberon 2 et le Early Screening Inventory - Revised.
Ces instruments et les outils d'évaluation de l'enfant ont été
mis à l'essai dans deux services de garde, un à Fort Érié
et l'autre à Toronto, avant d'être utilisés sur le
terrain. À l'automne 1999, les conseillers ont recueilli des
données
dans chaque centre en Ontario. Un rapport final a été présenté
à l'automne 2000.
Au Québec, un cadre d'évaluation a été conçu
par le contractant Autochtonomie. Avec la participation des centres,
on
a effectué une première collecte de données à
l'automne 1998. Le Bureau régional de Santé Canada effectue
présentement l'analyse des données sur le Québec
recueillies aucours des enquêtes d'évaluation nationale
de 1999 et de 2000. les activités d'évaluation régionales
du Québec visent surtout à mettre en lumière
les effets du PAPA sur le développement de l'enfant en examinant
les changements qui s'opèrent par rapport à chacune
des composantes du programme.
Témoignages du PAPA
Durant l'année 1999-2000, 3 300 enfants et leur famille ont participé
au Programme d'aide préscolaire aux Autochtones dans un des 100
centres. Des centaines de ces familles peuvent raconter des anecdotes
sur la façon dont le programme a changé leur vie. Voici
deux de ces témoignages pour les périodes 1998-1999 et 1999-2000.
Un finissant de six ans sauve des vies
Au printemps 1998, Keith lacroix, un finissant de six ans du PAPA
de Val d'Or, au Québec, a sauvé la vie à son petit
frère et à ses petites soeurs en se rappelant un conseil
de sécurité-incendie. Keith s'est souvenu d'une visite effectuée
à la caserne de pompiers lorsqu'il fréquentait le centre
PAPA au cours de laquelle il avait appris qu'en cas de feu la meilleure
chose à faire était de sortir de la maison le plus vite
possible. Il a conservé son calme, demandé à une
de ses soeurs de l'aider, emmaillotté son autre petite soeur et
son frère dans une couverture et les a sortis de la maison! Il
a sauvé la vie à son frère et à ses soeurs
en se rappelant les règles de sécurité qu'il avait
apprises quand il participait au PAPA.
Trouver une voix
Je suis la mère d'un enfant qui fréquente actuellement
le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones. J'estime que le
PAPA a eu un impact positif sur notre vie familiale. Nous pouvons maintenant
mieux comprendre notre enfant. Avant que notre fils commence l'école,
il n'arrivait pas à mettre deux mots bout à bout. Nous avions
même déjà consulté un intervenant pour jeunes
enfants mais malheureusement notre enfant ne parlait pas plus.
Après deux mois au PAPA, je constate qu'il s'exprime mieux.
Il peut me dire comment s'est passée sa journée et ce qu'il
a fait. Je ne suis plus exaspérée quand je communique avec
lui parce que maintenant je comprends ce qu'il veut et ce dont il a besoin.
Il aime le PAPA et être en contact avec d'autres enfants. Il se
fâche quand il doit manquer une journée d'école.
Je crois qu'il est important que le PAPA continue parce que dans
notre famille, préserver notre héritage culturel est une
priorité. En fréquentant le PAPA, mon fils apprend à
connaître sa culture. S'il apprend de telles choses, par moi ou
le PAPA, il comprendra l'importance de son identité et de ses racines.
Je crois que le PAPA devrait disposer de plus d'argent, par exemple pour
construire un nouveau centre, acheter un autobus, accueillir plus d'enfants,
engager plus d'éducateurs.
Les grands dossiers
Au cours des périodes 1998-1999 et 1999-2000, nous avons vu émerger
un certain nombre de questions qui sont au coeur du succès futur
du Programme d'aide préscolaire aux Autochtones.
On soulève partout la question de la participation des
parents, à presque tous les niveaux du programme. Pour
que l'analyse, l'élaboration et l'évaluation des centres
PAPA reflètent véritablement les valeurs des principes et
lignes directrices nationaux, il faut encourager les parents à
participer d'une façon proactive. la participation des parents
se traduit différemment d'un centre à l'autre, mais tous
peuvent bénéficier d'aide à ce chapitre. C'était
donc le thème de l'Atelier national de formation du PAPA pour l'année
1998-1999.
Les enfants ayant des besoins spéciaux, et la
façon dont le PAPA facilite ou non leur participation, demeure
une question importante pour le programme. le Rapport de l'enquête
sur les besoins spéciaux de 1998 indiquait que de nombreux centres
ne donnaient pas la priorité au recrutement des enfants ayant des
besoins spéciaux, tandis que d'autres mettaient beaucoup l'accent
sur les services à ces enfants. les résultats de l'enquête
administrative menée en 1999 dans tous les centres ont révélé
que 17 pour cent des enfants du PAPA exigeaient plus de temps et d'attention
du personnel que la moyenne en raison de retard du développement;
et 384 enfants (sur la population observée de 3 236 enfants) avaient
besoin d'une évaluation formelle de leurs besoins spéciaux
ou retards, mais ne l'avaient pas encore reçue.
Certains centres PAPA souhaiteraient voir l'élaboration d'un solide programme éducatif axé sur la langue et la
culture pour aider à préserver la langue autochtone,
ils désireraient plus de personnel formé en éducation
des jeunes enfants et que plus d'importance soit accordée
à l'évaluation. On considère également
essentiel de favoriser la création d'un réseau personnel
entre les éducateurs des jeunes enfants et le système scolaire
afin que les enseignants puissent adapter leur pratique aux enfants qui
ont maintenant plus de possibilités d'apprendre et de se développer
grâce à leur expérience au PAPA.
Les années 1998-1999 et 1999-2000 ont été
une période de travail acharné pour le Programme d'aide
préscolaire aux Autochtones dans les collectivités urbaines
et nordiques.
Les nombreuses réussites et réalisations du programe national
-- deux ateliers nationaux de formation très réussis, la
tenue d'un imposant processus de renouvellement, le début du travail
sur l'évaluation nationale et la mise au point d'un Cadre de la
recherche -- ont été combinées régulièrement
à des miracles dans la collectivité. Des milliers d'enfants
autochtones dans une centaine de collectivités se sont épanouis
grâce à leur participation au programme; des milliers de
parents ont acquis plus de confiance et de compétences parentales.
Il faut souligner le dévouement extraordinaire des membres des
collectivités, des parents, du personnel des centres et de Santé
Canada qui ont bâti le programme de A à Z depuis 1995. Les
aînés des Premières nations, métis et inuits
ont également offert orientation, assistance et sagesse aux
enfants, au personnel et aux parents dans chaque centre PAPA. là où,
dans beaucoup de collectivités urbaines et nordiques, il n'y
avait auparavant rien à l'intention des jeunes enfants autochtones
et de leur famille, il existe maintenant un réseau de centres
PAPA qui sont de véritables centrales d'énergie. Le
PAPA, dans un sens, n'a pas de frontière; comme il est énoncé
dans ses Principes et lignes directrices, le PAPA fera en sorte
que les responsables de projet travaillent de concert et avec l'appui
des autres programmes et services communautaires. En travaillant en étroite
collaboration avec d'autres services -- la santé publique et
le système scolaire entre autres -- on décuplera les
bienfaits du PAPA.
Le PAPA a aidé des milliers de personnes, enfants et adultes,
à acquérir confiance et fierté en leurs réalisations.
La communauté autochtone peut à juste titre être
fière
de ce qu'elle a bâti en collaboration avec Santé Canada,
dans le cadre du programme PAPA. La fierté et la confiance feront
évoluer le programme vers de nouvelles réalisations bien
après l'an 2000.
Annexe A
Membres du Comité national du Programme d'ade préscolaire
aux Autochtones
(1998-2000)
Représentantes de Terre_Neuve et du Labrador
Jenny Lyall - Happy Vally -Goose Bay [juin
1997 - avril 1999]
Hulda Pijogge, Hopedale [avril 1999 à
aujourd'hui]
Représentantes de la Nouvelle-Écosse
Joan Glode- Shubenacadie [juillet
1997 - juillet 1999]
Lorraine Joseph, Halifax [juillet 1999 à
aujourd'hui]
Représentantes du Québec
Édith Cloutier- Val d'Or [1997
- janvier 1999]
Linda Arkwrigh - Montréal [janvier 1999
à aujourd'hui]
Représentants de l'Ontario
Marlene Martin - Ottawa [avril 1998
- avril 1999]
Jerry Lanouette, Ottawa [juin 1999 à
aujourd'hui]
Représentantes de l'Ontario
Marlene Martin - Ottawa [avril 1998
- avril 1999]
Jerry Lanouette, Ottawa [juin 1999 à
aujourd'hui]
Représentantes du Manitoba
Garda Sinclair-Moran - Portage La Prairie,
Manitoba [avril 1997 - à aujourd'hui]
Représentants de la Saskatchewan
Brad Martin - Yorkton [avril 1998
- avril 1999]
Lisa Zachowshi, Lloydminster [avril 1999 à
avril 2000]
Joan Delowski, Yorkton [avril 2000 à
aujourd'hui]
Représentants de l'Alberta
Don Harper- Grande Prairie [avril
1998 - avril 1999]
Arlene Fraser, Calgary, Alberta [juillet 1998
- février 1999]
Tilda Heron, Buffalo Lake Metis Settlement [février
1999 à aujourd'hui]
Représentantes de la Colombie-Britannique
Murline Browning- Prince George [juillet
1997 - décembre 1999]
Audrey Waite, Country [décembre 1999
à aujourd'hui]
Représentantes du Yukon
Colleen Caesar - Ford Liard [janvier
1998 - juillet 1998]
Dianne Knopp , Whitehorse [juillet 1999 à
aujourd'hui]
Représentantes des Territoire du Nord-Ouest
Judith Wright-Bird - Ford Smith [avril
1997 - janvier 2000]
Reanna Erasmus, Yelloknife [janvier 2000 à
aujourd'hui]
Représentants des T.N.-O. / du Nunavut
Millie Kuliktana - Kugluktuk [juillet
1997 - juillet 1998]
Rosemary Meyok, Kugluktuk, Nunavut [juillet
1998 - mars 2000]
Geela Reid, Artic Bay [mars 2000 à aujourd'hui]
Représentants de Santé Canada
Directeurs régionaux
Don Onischak - Directeur régional [avril 1997 - avril 1999]
Elaine Scott, Directeur régional [avril 1999 - novembre 1999]
Pegeen Walsh, Directeur régional [novembre 2000
à aujourd'hui]
Conseillères régionales au programme
Bernice Hammersmith- Conseillère
au programme [1998 - janvier 1999]
Eva Stang, Conseillère au
programme [janvier 1999 - juin 1999]
Lynne Robertson, Conseillère au programme [juin
1999 - octobre 1999]
Ronda Evans, Conseillère au programme [juin 1999 - octobre 2001]
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