La santé des jeunes : tendances au Canada
Chapitre 8 : L'activité physique et les loisirs
Durant les dernières années ont a fait beaucoup de progrès pour encourager
les adultes a faire des activités physiques. On s'est mis à peu près d'accord
sur le temps qu'il convient de consacrer à ces activités ainsi que sur
la nature des activités qu'il faut privilégier pour rester en bonne santé.
On a toutefois moins étudié les effets de l'activité physique sur les
jeunes et on ne s'entend pas encore sur ce qui serait le mieux pour leur
santé à ce chapitre. Ce que l'on sait, toutefois, c'est qu'il y a des
chances pour que les jeunes qui prennent l'habitude de mener une vie active
durant leur adolescence continuent d'être actifs lorsqu'ils deviennent
adultes.
L'activité physique régulière peut avoir de nombreux effets sur la santé
et le bien-être actuels et futurs des jeunes. Elle peut notamment avoir
des effets bénéfiques sur la qualité du sommeil et l'estime de soi, deux
facteurs qui entrent enjeu dans les mécanismes d'adaptation des jeunes.
Les effets sociaux et psychologiques positifs de l'activité physique peuvent
toutefois être en partie neutralisés, si les jeunes accordent une trop
grande importance à la performance compétitive. Si elle est bien structurée,
l'activité physique peut aussi contribuer au développement social et moral
des jeunes. De plus, elle permet aussi de réduire, de façon pas très importante
mais néanmoins appréciable, le taux d'adiposité corporelle. L'activité
physique a en outre un léger effet positif sur la teneur du sang en lipides
et en lipoprotéines ainsi que sur la tension artérielle. De surcroît,
l'activité physique qui exerce les articulations portantes et augmente
la force peut favoriser la santé osseuse des jeunes. Cependant, il peut
aussi en résulter des blessures musculo-squelettiques.
Les jeunes Canadiens se classaient dans le tiers supérieur des 24 pays
qui ont participé à l'enquête HBSC de 1994 au chapitre de l'activité physique.
Les résultats variaient largement selon le sexe dans tous les pays,
les garçons étant beaucoup plus nombreux à faire régulièrement des
activités
physiques. Fait peut-être étonnant, en 1994, le Canada devançait la Suède,
pays souvent présenté comme modèle à suivre quant aux habitudes d'activité
physique.
Figure 8.1 Facteurs associés
à l'habitude de faire de l'exercice régulièrement |
Les élèves qui on l'habitude de faire de l'exercise
regulièrement ont davantage tendance à |
6e année |
8e année |
10e année |
|
M |
F |
M |
F |
M |
F |
Être bien intégrés socialement |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
Se sentir en bonne santé |
1 |
— |
1 |
1 |
3 |
2 |
Avoir une saine alimentation |
1 |
2 |
— |
2 |
1 |
2 |
Avoir confiance en eux |
— |
1 |
— |
1 |
1 |
— |
Regarder la télévision moins fréquemment |
— |
— |
— |
1 |
— |
1 |
Coefficient de corrélation: 1=
.15 to .24 | 2= .25
to .34 | 3= .35 to .44 | 4=
.45 + |
Figure 8.2 Élèves
qui faisaient de l'exercice deux fois par semaine ou plus en
dehors des heures de classe (%) |
|
1990 |
1994 |
1998 |
|
Garçons |
Filles |
Garçons |
Filles |
Garçons |
Filles |
6e année |
86 |
78 |
82 |
71 |
71 |
57 |
8e année |
86 |
71 |
85 |
67 |
74 |
56 |
10e année |
83 |
59 |
81 |
56 |
75 |
54 |
Figure 8.3 Élèves
qui faisaient de l'exercice quatre heures par semaine ou plus
en dehors des heures de classe (%) |
|
1990 |
1994 |
1998 |
|
Garçons |
Filles |
Garçons |
Filles |
Garçons |
Filles |
6e année |
36 |
21 |
40 |
26 |
40 |
25 |
8e année |
44 |
27 |
50 |
28 |
47 |
29 |
10e année |
50 |
26 |
54 |
28 |
53 |
32 |
En contrepartie de l'activité physique, nous examinons le temps que les
jeunes consacrent à des activités de loisir plus passives, comme regarder
la télévision et des films sur vidéocassettes et jouer avec des jeux électroniques.
Dans le présent chapitre, nous nous intéressons à la fréquence et à la
durée des séances d'activité physique des élèves ainsi qu'au temps qu'ils
consacrent à d'autres activités de loisir.
La fréquence de l'activité physique
L'activité physique quotidienne est considérée comme une stratégie de
conditionnement idéale : elle augmente la capacité cardio-vasculaire,
elle réduit les risque de maladies chroniques comme l'hypertension et
l'ostéoporose et elle peut devenir une habitude (Jonas, 1995). Comme on
le voit à la figure 8.1, plus les élèves font de l'exercice, plus il y
a de chances qu'ils se sentent en bonne santé, qu'ils aient une alimentation
saine et qu'ils aient des relations positives avec leurs camarades. En
outre, les filles qui faisaient régulièrement de l'exercice étaient moins
susceptibles de passer trop de temps à regarder la télévision.
On a demandé aux élèves si, dans leurs temps libres, en dehors des heures
de classe, ils faisaient souvent une activité physique qui les essouffle
ou les fait transpirer (figure 8.2). Entre la moitié et les trois quarts
des filles et les trois quarts ou plus des garçons ont répondu qu'ils
faisaient de l'exercice deux fois par semaine ou plus. Dans tous les groupes
d'âge et dans les trois enquêtes, les garçons étaient plus nombreux que
les filles à faire de l'exercice régulièrement, l'écart entre les sexes
variant entre 8p. 100 et 25 p. 100.
Pour les trois classes étudiées, les pourcentages de garçons qui faisaient
de l'exercice deux fois par semaine ou plus en dehors des heures de classe
étaient moindres en 1998 qu'en 1990 et en 1994. Et il en était de même
chez les filles de 6e et 8e années. La fréquence
à laquelle les jeunes font de l'exercice a donc diminué de façon constante
entre 1990 et 1998. Globalement, la fréquence à laquelle les jeunes font
de l'exercice a nettement diminué entre l'enquête de 1990 et celle de
1998. On observe aussi une nette diminution de cette fréquence avec l'âge.
La durée de l'activité physique
Pour qu'une activité physique ait un effet bénéfique maximal sur la santé,
il faut qu'elle dure assez longtemps pour améliorer ou entretenir la condition
cardio-vasculaire, la souplesse et la coordination (Curtis et Russell,
1997). On a demandé aux élèves combien d'heures par semaine, dans leurs
temps libres, en dehors des heures de classe, ils consacraient à une activité
physique qui les essouffle ou les fait transpirer (figures 8.3 et 8.4).
Les pourcentages d'élèves qui font de l'exercice pendant des périodes
prolongées sont moindres que ceux des élèves qui en font souvent. À peu
près le quart des filles et la moitié des garçons faisaient de l'exercice
de façon assez intensive pour améliorer vraiment leur forme physique.
Dans les trois groupes d'âge étudiés et pour les trois années d'enquête,
les garçons étaient plus nombreux que les filles à faire de l'exercice
quatre heures par semaine ou plus, les écarts entre garçons et filles
variant entre 14 p. 100 et 26 p. 100.
Dans les trois groupes d'âge également, les garçons interrogés dans le
cadre de l'enquête de 1990 ont été moins nombreux que ceux interrogés
pour les deux enquêtes suivantes à dire qu'ils faisaient de l'exercice
quatre heures par semaine ou plus. Même chose chez les filles de 6e année. Chez celles de 8e année, en revanche, les pourcentages
restent stables entre l'enquête de 1990 et celle de 1998, et ils augmentent
chez les filles de 10e année.
En 1998, la proportion de garçons qui faisaient de l'exercice quatre
fois par semaine ou plus augmente d'une manière générale de classe en
classe, passant de 40 p. 100 en 6e année à 52 p. 100 en 10e année (figure 8.4). La même progression, quoique moins marquée, s'observe
chez les filles, mais dans leur cas, les pourcentages se stabilisent en
7e, 8e et 9e années.
Ainsi, ce qui ressort de notre analyse, c'est qu'entre 1990 et 1998,
le nombre d'élèves qui font de l'exercice de façon intensive (quatre heures
par semaine ou plus) a augmenté, tandis que le nombre de ceux qui font
souvent de l'exercice a diminué de façon appréciable.
Figure 8.4 Élèves
qui faisaient de l'exercice quatre heures par semaine ou plus
en dehors des heures de classe, 1998 (%) |
|
Garçons |
Filles |
6e année |
40 |
24 |
7e année |
41 |
28 |
8e année |
46 |
28 |
9e année |
49 |
29 |
10e année |
52 |
32 |
Figure 8.5 Élèves
de onze ans qui faisaient de l'exercice quatre heures par semaine
ou plus en dehors des heures de classe, par pays, 1998 (%) |
|
Garçons |
Filles |
SWI |
50 |
24 |
FRA* |
48 |
19 |
GER* |
45 |
30 |
DEN |
44 |
25 |
USA |
41 |
29 |
CAN |
39 |
27 |
POL |
36 |
23 |
GRE |
29 |
16 |
SWE |
29 |
16 |
NOR |
26 |
17 |
ENG |
21 |
16 |
* France
and Germany are represented
by regions: See Chapter 1 for details |
Pour la variable durée de l'exercice, les élèves canadiens se situent
au milieu des pays étudiés, avant les pays Scandinaves. Dans le cas des
filles, le Canada se classe immédiatement après l'Allemagne et les États-Unis
pour la même variable.
Les élèves font donc autant ou plus d'exercice par séance, mais les séances
sont plus espacées. Cela pourrait tenir au fait que les élèves font aujourd'hui
de l'exercice dans le cadre d'activités plus structurées que dans le passé,
par exemple en s'intégrant à des équipes ou des clubs ou encore en participant
à des sorties avec des adultes comme accompagnateurs. Ces activités peuvent
laisser aux jeunes moins de temps pour des activités plus spontanées,
comme faire du vélo avec les copains et les copines, jouer au hockey dans
les ruelles ou sauter à la corde.
Figure 8.6 Élèves
qui regardaient la télévision quatre heures par jour
ou plus (%) |
|
1990 |
1994 |
1998 |
|
Garçons |
Filles |
Garçons |
Filles |
Garçons |
Filles |
6e année |
31 |
27 |
31 |
25 |
32 |
22 |
8e année |
26 |
21 |
27 |
26 |
30 |
25 |
10e année |
23 |
14 |
23 |
18 |
23 |
19 |
Figure 8.7 Élèves
qui regardaient la télévision quatre heures par jour
ou plus, 1998 (%) |
|
Garçons |
Filles |
6e année |
33 |
23 |
7e année |
29 |
25 |
8e année |
31 |
25 |
9e année |
31 |
22 |
10e année |
23 |
19 |
Les activités structurées sont moins fréquentes en raison de l'organisation
et de l'aménagement des horaires qu'elles exigent. Cependant, vu le temps
et les efforts que tous ceux qui les ont organisées et qui y participent
y ont consacrés, elles peuvent durer aussi longtemps ou même plus longtemps
que les activités physiques auxquelles les jeunes se livrent spontanément
près de la maison. Cela pourrait expliquer en outre le fait que les élèves
plus âgés sont plus nombreux à pratiquer des activités physiques durant
des périodes prolongées, étant donné qu'ils ont plus tendance, lorsqu'ils
font de l'exercice, de le faire dans le cadre d'activités structurées
comme les sports de compétition.
La télévision et les vidéocassettes
Presque tous les jeunes regardent la télévision, mais lorsqu'ils passent
quatre ou cinq heures par jour devant leur poste, cela risque de les empêcher
de faire des activités plus profitables d'un point de vue physique ou
créatif. Nous avons donc demandé aux élèves combien d'heures par jour,
en moyenne, ils regardaient la télévision. Les pourcentages d'élèves qui
passaient quatre heures par jour ou plus devant la télé sont indiqués
aux figures 8.6 et 8.7. D'une manière générale, entre 20 p. 100 et 30
p. 100 des élèves—et plus de garçons que de filles—passaient
régulièrement beaucoup de temps à regarder la télévision. Près du tiers
des garçons de 6e année interrogés regardaient la télévision
au moins quatre heures par jour, les pourcentages demeurant stables entre
1990 et 1998, tandis qu'on observe chez les filles de la 6e année une légère diminution du temps passé à regarder la télévision durant
la même période. Toujours en 6e année, mais chez les filles,
les pourcentages diminuent légèrement durant la même période. En 8e année, un peu plus de garçons ont répondu qu'ils passaient autant d'heures
à regarder la télévision à l'enquête de 1998 qu'aux deux autres enquêtes
et moins de filles ont répondu de même à l'enquête de 1990 qu'aux deux
enquêtes ultérieures. Pour ce qui est de la 10e année, les
résultats sont les mêmes pour les trois enquêtes dans le cas des garçons,
tandis que la proportion de filles qui regardaient la télévision quatre
heures par jour ou plus augmente entre 1990 et 1998.
En 6e année, les garçons avaient tendance à passer plus de
temps devant la télévision que les filles, cette tendance s'accentuant
avec l'âge. En 1990 et en 1998, les garçons de 8e année étaient
plus nombreux à regarder la télévision quatre heures par jour ou plus,
tandis que les résultats étaient les mêmes pour les deux sexes en 1994.
En 10e année, les garçons regardaient davantage la télévision
que les filles, mais l'écart se rétrécit avec le temps.
Les pourcentages des garçons qui regardaient la télévision quatre heures
par jour ou plus sont à peu près les mêmes de la 6e à la 9e année, puis ils diminuent en 10e année. On observe la même
chose chez les filles, mais la diminution observée en 10e année
est moins marquée, réduction qui pourrait correspondre à une augmentation
de la charge de travail scolaire, à des emplois à temps partiel et à un
intérêt pour différentes activités sociales.
D'une manière générale, les résultats des trois enquêtes concernant l'habitude
de regarder la télévision ne varient pas beaucoup. En 1998, un peu moins
d'élèves des classes supérieures et un peu plus de garçons de 10e année passaient quatre heures par jour ou plus à regarder la télévision.
On observe des tendances analogues à l'égard de l'habitude de regarder
des films sur vidéocassettes, les pourcentages étant toutefois de 13 p.
100 à 29 p. 100 moins élevés que pour la télévision. Dans les trois enquêtes
et pour les trois classes étudiées, proportionnellement plus de garçons
que de filles ont indiqué qu'ils regardaient des films sur vidéocassettes
quatre heures par semaine ou plus (figure 8.8).
Suivant les résultats de l'enquête de 1998, ce sont les filles de 8e année et les garçons de 9e année qui regardent le plus des
films sur vidéocassettes, mais les écarts entre les classes sont faibles.
D'une manière générale, les pourcentages d'élèves— et plus particulièrement
de garçons—qui regardaient régulièrement des films sur vidéocassettes
ont légèrement diminué depuis 1990, peut-être parce que les jeunes s'intéressent
davantage à d'autres genres d'activités de détente, par exemple aux jeux
électroniques et à Internet.
Figure 8.8 Élèves
qui regardaient des films sur vidéocassettes quatre heures
par semaine ou plus (%) |
|
1990 |
1994 |
1998 |
|
Garçons |
Filles |
Garçons |
Filles |
Garçons |
Filles |
6e année |
29 |
15 |
22 |
13 |
23 |
13 |
8e année |
27 |
20 |
24 |
20 |
25 |
20 |
10e année |
25 |
18 |
20 |
16 |
21 |
19 |
Les jeux électroniques
Par opposition à l'habitude de regarder la télévision et
des films sur vidéocassettes, les jeux électroniques étaient beaucoup
plus populaires chez les garçons que chez les filles dans toutes les classes,
et ce dans les trois enquêtes (figures 8.9 et 8.10). En 6e année, la proportion d'élèves qui jouaient avec des jeux électroniques
diminue légèrement entre 1990 et 1994, avant d'augmenter de façon importante
entre 1994 et 1998. En 8e année, la proportion d'élèves qui
jouaient avec des jeux électroniques quatre heures par semaine ou plus
était la même en 1990 qu'en 1994, puis elle augmente également en 1998.
En 10e année, la proportion de filles qui jouaient régulièrement
avec des jeux électroniques, qui est faible, demeure stable entre l'enquête
de 1990 et celle de 1998, tandis que chez les garçons, elle augmente progressivement
durant la même période.
Figure 8.9 Élèves
qui jouaient avec des jeux électroniques quatre heures par
semaine ou plus (%) |
|
1990 |
1994 |
1998 |
|
Garçons |
Filles |
Garçons |
Filles |
Garçons |
Filles |
6e année |
31 |
10 |
26 |
8 |
39 |
13 |
8e année |
27 |
6 |
26 |
6 |
40 |
11 |
10e année |
20 |
5 |
24 |
3 |
35 |
5 |
Figure 8.10 Élèves
qui jouaient avec des jeux électroniques quatre heures par
semaine ou plus, 1998 (%) |
|
Garçons |
Filles |
6e année |
39 |
13 |
7e année |
41 |
12 |
8e année |
39 |
11 |
9e année |
40 |
7 |
10e année |
34 |
5 |
Dans toutes les classes étudiées, les pourcentages de garçons qui jouaient
avec des jeux électroniques quatre heures par semaine ou plus ont augmenté
de façon importante (soit d'environ un tiers) entre l'enquête de 1994
et celle de 1998. Chez les filles, c'est dans les classes inférieures
que les jeux électroniques sont les plus populaires, la proportion de
celles qui jouaient avec des jeux électroniques quatre heures par semaine
ou plus diminuant de 13 p. 100 à 5 p. 100 entre la 6e année
et la 10e année, en 1998. Chez les garçons, les pourcentages
varient peu entre la 6e et la 9e année, ne commençant
à diminuer qu'en 10e année.
Plusieurs facteurs pourraient expliquer ce gain récent de popularité
des jeux électroniques chez les jeunes. Entre autres, il est de plus en
plus facile d'y avoir accès, étant donné qu'on trouve aujourd'hui des
ordinateurs, des installations de courrier électronique et des systèmes
de jeux informatisés dans un grand nombre de foyers. De plus, les jeux
offerts aujourd'hui sont plus réalistes, intéressants et stimulants qu'ils
ne l'étaient avant les importants progrès techniques récents (Hollingsworth
et Eastman, 1997; Downes et Reddacliff, 1997).
Figure 8.11 Élèves
de treize ans qui jouaient avec des jeux électroniques quatre
heures par semaine ou plus, par pays, 1998 (%) |
|
Garçons |
Filles |
DEN |
43 |
7 |
CAN |
41 |
11 |
GER* |
41 |
8 |
NOR |
41 |
8 |
SWE |
39 |
7 |
ENG |
36 |
6 |
SWI |
31 |
11 |
GRE |
29 |
6 |
FRA* |
28 |
8 |
USA |
27 |
12 |
POL |
27 |
5 |
*La France et l'Allemagne sont représentées
par région (on trouvera les explications à ce sujet
au chapitre 1). |
Dans l'enquête de 1998, les élèves canadiens de treize ans étaient proportionnellement
plus nombreux que ceux de tous les autres pays à passer beaucoup de temps
à jouer avec des jeux électroniques. Chez les garçons, les Danois étaient
les plus nombreux à consacrer quatre heures par semaine ou plus à cette
activité; ils sont suivis par les Canadiens, les Allemands et les Norvégiens.
Chez les filles, seuls les États-Unis dépassent le Canada pour cette variable.
Résumé
Beaucoup d'élèves canadiens font de l'exercice au moins deux fois par
semaine en dehors des heures de classe, mais moins de filles que de garçons
ont cette habitude, et tant les garçons que les filles ont tendance à
faire moins souvent d'activités physiques en grandissant. En même temps,
plus d'élèves font de l'exercice quatre heures par semaine ou plus en
dehors des heures de classe, ce qui signifie qu'ils font moins souvent
d'exercice, mais qu'ils y consacrent plus de temps lorsqu'ils en font.
Les garçons étaient presque deux fois plus nombreux que les filles à faire
régulièrement de l'exercice en dehors des heures de classe et les pourcentages
augmentaient de classe en classe. On observe en outre une nette diminution
de la proportion d'élèves qui font de l'exercice deux fois par semaine
ou plus entre 1990 et 1998.
Cette perte d'intérêt relative pour l'exercice physique pourrait expliquer
le gain de popularité d'autres activités de loisir et, plus particulièrement,
des jeux électroniques. Les jeunes regardent moins la télévision en grandissant,
peut-être parce qu'ils se trouvent des emplois occasionnels, mais plus
de 20 p. 100 des élèves de 10e année continuent de passer au
moins quatre heures par jour devant leur poste. Les garçons étaient plus
nombreux que les filles à passer beaucoup de temps à regarder la télévision.
Par ailleurs, on observe entre 1990 et 1998, et plus particulièrement
entre 1994 et 1998, une augmentation considérable de la proportion de
garçons qui jouent avec des jeux électroniques quatre heures par semaine
ou plus. Beaucoup moins de filles ont cette habitude, quoique les jeunes
Canadiennes s'intéressent aux jeux électroniques en plus grand nombre
que les filles de beaucoup d'autres pays.
|