Le développement sain des enfants et des jeunes
Chapitre 4 : L'environnement social
Aperçu
Les relations que nous entretenons tout au long de notre vie, y compris
le soutien reçu de notre famille, de nos amis et de la communauté,
sont directement associées à l'état de santé
générale. Les réactions efficaces au stress et un
soutien de la famille et des amis semblent servir de tampon contre les
problèmes de santé. Par contre, des études ont révélé
qu'un soutien affectif pauvre et une faible participation à la
vie sociale ont des effets négatifs sur la santé et le bien-être.
Les soutiens primaires (la famille et les amis) et les soutiens secondaires
(l'école et la communauté) contribuent de façon significative
au développement sain de l'enfant et de l'adolescent. Les parents
eux-mêmes ont besoin de l'appui du milieu pour élever leurs
enfants. Pour aider les parents à composer avec le stress lié
au fait d'élever des enfants, le soutien de la famille, des amis
et des voisins devient important.
Un milieu sécuritaire et exempt de violence, à l'intérieur
duquel les enfants et les jeunes peuvent vivre, apprendre et grandir,
est crucial pour qu'ils puissent se développer de façon
optimale. Cependant, au Canada, un grand nombre d'hommes, de femmes et
d'enfants vivent dans la violence ou dans la crainte de la violence. Les
mauvais traitements et la violence envers les enfants ont des conséquences
dévastatrices à long terme chez les enfants et engendrent
d'énormes coûts économiques et sociaux pour la société.
Rapport avec le développement sain des enfants
Un solide soutien familial et social protège les enfants.
Le soutien social accordé aux enfants est déterminé
par les expériences que ces derniers vivent avec leurs parents
et ceux qui leur dispensent des soins, la façon dont leur famille
fonctionne, la structure de toute leur communauté et d'autres composantes
sociales.
Il est reconnu que les enfants ont besoin d'une relation significative
et continue avec au moins un adulte aimant. D'autres facteurs contribuent
à la santé et au bien-être des enfants, dont le fait
que les adultes attendent beaucoup des enfants et expriment la confiance
qu'ils ont en leurs capacités et qu'ils les reconnaissent comme
des participants importants dans la vie et le travail de leur école,
de leur famille et de la communauté (Benard, 1991).
Une éducation positive amorcée dès le jeune âge
a des répercussions tout au long de la vie. Les enfants qui jouissent
d'une solide sécurité affective, acquise grâce à
des soins tendres et attentifs, ont plus de chance de développer
des relations personnelles durables plus tard dans la vie (Guy, 1997,
p. 74).
Un manque de soutien social a des répercussions négatives.
Tout comme un réseau de soutien stable contribue au développement
sain de l'enfant, un soutien social déficient peut être très
préjudiciable aux enfants et à leur famille. Par exemple,
les enfants dont la vie de famille est perturbée, pour qui les
relations chaleureuses font défaut, peuvent subir les conséquences
d'une pauvre connaissance sociale. En retour, ces enfants peuvent avoir
des difficultés à maintenir des relations interpersonnelles
stables et épanouissantes (Guy, 1997, p. 72-73).
L'école et la communauté ont un rôle
à jouer.
Les réseaux secondaires de soutien comprennent l'école
et la communauté, qui fournissent du soutien aux enfants et à
leurs familles, des loisirs et des activités culturelles ainsi
que des milieux sécuritaires et éducatifs. La participation
des enfants aux activités scolaires et communautaires est importante.
Les enfants qui ont la possibilité de prendre part à une
diversité d'activités et de programmes pourront plus facilement
se considérer comme des êtres humains dotés de nombreuses
capacités et chercheront à relever de nouveaux défis
(Guy, 1997, p. 96-97).
La croissance intellectuelle des enfants est stimulée par leurs
relations avec les adultes qui guident leurs apprentissages. Une relation
d'encadrement à long terme avec au moins un adulte qui a réussi
est également un avantage pour se développer sainement (Werner
et Smith, 1982).
La crainte et la violence ont des répercussions négatives
sur les enfants.
La crainte et la violence dans l'environnement social plus large des
enfants ont une influence significative sur leur santé et leur
bien-être. Les enfants risquent de manifester de sérieux
problèmes lorsqu'ils sont témoins de scènes de violence
ou qu'ils sont victimes de mauvais traitements. Les problèmes qui
en résultent sur les plans émotif, physique et du développement
peuvent durer toute leur vie (Statistique Canada, 1997a, p. 2).
Parmi toutes les formes de mauvais traitements, être témoin
de violence conjugale semble être ce qui influence le plus les comportements
à risque que les jeunes gens adopteront par la suite, dont la consommation
abusive d'alcool et de drogues et les comportements criminels (Manion
et Wilson, 1995, p. 29-30). Le Conseil national de la prévention
du crime a cité la violence familiale, les difficultés scolaires,
les communautés appauvries et le haut taux de chômage chez
les jeunes comme étant des facteurs de risque sous-jacents de la
délinquance (CCDS, 1997, p. 23-24). La forme de violence familiale
la plus courante, y compris la violence physique et les excès de
langage (p. ex., les taquineries, les insultes, l'isolement), se déroule
entre frères et soeurs (CCDS, 1997, p. 42 et 43).
Les valeurs et les normes de la société ont une influence
profonde sur la santé physique, mentale, spirituelle, sociale et
économique et sur le bien-être des enfants et des adultes.
Par extension, les services et les politiques qui reflètent les
normes et les valeurs liées aux questions telles que la culture
et les groupes ethniques, la place des femmes dans la société
et l'importance accordée aux enfants et à la famille ont
tous des effets sur la santé des enfants (Santé Canada,
1996a, p. 19-20).
Conditions et tendances
La dynamique parentale et familiale (ou l'amour et le soutien affectif)
Un impératif majeur pour le développement sain de l'enfant
est l'affection portée à un adulte qui lui fournit constamment
encadrement, compréhension et soutien. Selon l'Enquête longitudinale
nationale sur la santé et les jeunes (ELNEJ) réalisée
en 1994-1995, la plupart des enfants âgés de 2 à 11
ans avaient des relations assez positives avec leurs parents et étaient
entourés de parents qui maintenaient des habitudes cohérentes
vis-à-vis de leurs enfants (Ross, Scott et Kelly, 1996, p. 45).
Une étude effectuée par l'ELNEJ auprès de jeunes
âgés de 10 et 11 ans vivant dans des familles reconstituées
a révélé que, bien que la majorité de ces
enfants ait déclaré avoir connu des expériences allant
de passables à bonnes, environ 33 % des enfants avaient ressenti
un manque de soutien affectif de la part de leurs parents. Dans les familles
demeurées intactes, c'est-à-dire celles qui comprennent
les parents naturels, 27 % des enfants ressentaient la même chose
(Cheal, 1996, p. 111). Voir la figure 4.1.
Des indications permettent de croire que bon nombre d'enfants et de
jeunes cherchent, à l'extérieur de leur famille, des personnes
capables de leur apporter de l'aide. Par exemple, Jeunesse-Écoute,
service national de counselling accessible 24 heures sur 24, reçoit
en moyenne 3 000 appels par jour provenant d'enfants et déjeunes
(CCDS, 1997, p. 10).
Les arrangements des parents concernant le
domicile des enfants et les perceptions négatives de la vie
de famille des enfants de 10 et 11 ans, Canada, 1 994-1 995 |
|
Manque d'appui émotionnel |
Punition inégale |
Relations familiales
difficiles |
Mère biologiquea et père biologique |
26,8 % |
33,1 % |
28,1 % |
Mère biologique
pas de père |
30,2 % |
34,2 % |
60,7 % |
Mère biologique
et beau-père |
33,8 % |
49,9 % |
45,2 % |
a. les parents biologiques
incluent les parents adoptifs. |
Source : D CheaL « Histoires de familles reconstituées
», dans Grandir au Canada : enquête longitudinale
nationale sur les enfants et les jeunes, n° de catalogue : 89-550-MPF
n° 1, Ottawa, Développement des ressources humaines Canada
et Statistique Canada, 1996, p. 111. |
La structure familiale
Alors que la structure familiale dominante est encore constituée
de couples mariés ayant des enfants, les familles canadiennes sont
plus diversifiées que jamais. Il en résulte que les enfants
d'aujourd'hui font face à un monde complexe constitué de
nouvelles relations sociales — les parents qui ont la garde et les
parents qui n'ont pas la garde, le beau-père et la belle-mère,
les membres de familles vivant en union libre, les frères et les
sœurs de la même famille, les demi-frères et les demi-sœurs,
les enfants réunis dans une famille reconstituée (CCDS,
1996, p. 14).
La plupart des enfants vivent dans des familles dont les
parents sont mariés.
En 1994-1995, la plupart des enfants (84,2 %) vivaient dans des familles
composées des deux parents (Ross, Scott et Kelly, 1996, p. 33).
Voir la figure 4.2. Bien que les taux de divorce aient
chuté après avoir connu en 1987 un sommet jamais atteint
auparavant, aujourd'hui, les taux actuels sont plus élevés
qu'ils ne l'étaient à la génération précédente.
Le nombre de divorces par 100 000 personnes a augmenté, passant
de 54,8 en 1967 à 273,9 en 1991 (Richardson, 1996, p. 229); en
1994, le taux a diminué légèrement à 269,7
(Statistique Canada, 1996a, p. 4). Les cadres légaux en matière
de divorce ont énormément changé au cours des dernières
années et les statistiques sur la formation des familles et leur
dissolution ne reflétaient pas réellement la situation dans
le passé, les séparations et les unions libres n'ayant pas
été fidèlement déclarées.
Figure 4.2: Répartition des
enfants
âgés de zéro à 11 ans par type de famille,
au Canada, 1994–1995 |
|
N |
% |
Tous les enfants de 0 à 11 ans |
4,673,000 |
100 |
Tous les enfants avec deux parents |
3,934,000 |
84.2 |
Deux parents - Avec les parents biologiquesa |
3,678,000 |
78.7 |
Deux parents - Avec un parent biologique et un beau-parent |
200,000 |
4.3 |
Deux parents - Avec d'autres b familles de deux
parents |
55,000 |
1.2 |
Enfants avec un seul parent |
734,000 |
15.7 |
Un seul parent - Avec un parent (femme seule) |
681,000 |
14.6 |
Un seul parent - Avec un parent (homme seul) |
53,000 |
1.1 |
Enfants sans parent |
55,000 |
Moins de 1 pourcent |
a. Inclut 182 000 enfants qui vivent avec des demi-frères
ou demi-sœurs. |
b. Inclut des enfants avec deux parents adoptifs, un
parent biologique et un parent adoptif, deux parents adoptifs, et
un parent adoptif et un beau-parent. |
Source : D.P. Ross, K. Scott et M.A. Kelly (1996). «
Aperçu : Les enfants du Canada durant les années 90 », dans Grandir au Canada : enquête longitudinale nationale
sur les enfants et les jeunes, no au catalogue : 89-550-MPF, no 1,
Ottawa, Développement des ressources humaines Canada et Statistique
Canada, 1996, p. 33. |
Il y a plus de familles vivant en union libre.
Au Canada, le pourcentage de familles constituées de conjoints
en union libre a doublé entre 1981 et 1995, passant de 6 % à
12 %. En gros, la moitié de ces familles comprennent des enfants
(CCDS, 1996, p. 13). Les données fournies par l'ELNEJ indiquent
que les familles issues de couples en union libre fournissent aux enfants
un milieu familial moins stable que celui des familles dont les parents
sont mariés. En 1994-1995, 63 % des enfants de 10 ans dont les
parents vivaient en union libre ont vu leurs parents se séparer,
comparativement à 14 % des enfants dont les parents étaient
mariés et n'avaient jamais vécu en union libre auparavant
(Statistique Canada, 1998a).
Le nombre de familles reconstituées et de familles
monoparentales augmente.
En 1994, environ 9 % des enfants canadiens de moins de 12 ans vivaient
dans des familles reconstituées dont la majorité étaient
des familles reconstituées formées des enfants que les parents
avaient eus d'une union antérieure (Statistique Canada, 1997b,
p. 10).
En 1996, environ 20 % de toutes les familles avec enfants étaient
des familles monoparentales. Le nombre de familles monoparentales, comme
pourcentage de toutes les familles au Canada, a presque doublé
entre 1961 et 1991, passant de 11 % à 20 % (CCDS, 1996, p. 10).
Huit familles monoparentales sur dix sont dirigées par une femme
(CCDS, 1997, p. 12).
La proportion de familles monoparentales est encore plus élevée
chez les peuples autochtones. Ainsi, en 1996, 32 % des enfants autochtones
âgés de moins de 15 ans qui vivaient dans des familles de
recensement1(1. Statistique Canada définit une « famille
de recensement » comme un couple actuellement marié (qui a ou non
des fils ou des filles de l'un ou l'autre des conjoints ou des deux conjoints
qui n'ont jamais été mariés), un couple vivant en
union libre (encore une fois qui a ou non des fils ou des filles de l'un
ou l'autre des conjoints ou des deux conjoints qui n'ont jamais été
mariés) , ou un chef de famille monoparentale de n'importe quel
état marital, avec au moins un fils non marié ou une fille
non mariée qui vit sous le même toit. les familles de couples
actuellement mariés et les familles de couples en union libre constituent
des familles comprenant l'époux et l'épouse.) provenaient
de familles monoparentales — soit deux fois le taux de la population
générale (voir la figure 4.3). Dans les
zones urbaines, le taux était encore plus élevé,
soit 46 % (Statistique Canada, 1998b).
1. Statistique Canada définit une « famille de recensement » comme
un couple actuellement marié (qui a ou non des fils ou des
filles de l'un ou l'autre des conjoints ou
des deux conjoints qui n'ont jamais été mariés),
un couple vivant en union libre (encore une fois qui a ou non des
fils ou des filles de l'un ou l'autre des conjoints ou des
deux conjoints qui n'ont jamais été mariés),
ou un chef de famille monoparentale de n'importe quel état
marital, avec au moins un fils non marié ou une fille non
mariée qui vit
sous le même toit. Les familles de couples actuellement mariés et les familles de couples en union libre constituent des
familles comprenant l'époux et l'épouse.
Figure 4.3: Proportion d'enfants
âgés de zéro à 14 ans dans les familles
de recensement, par structure de famille, au Canada, en 1996 (%) |
|
Population totale |
Population d'identité autochtonea |
Couples mariés |
73.6 |
43.2 |
Couples de droit coutumier |
10.5 |
24.7 |
Parents seuls |
16.4 |
32.1 |
a. La population ayant déclaré s'identifier
à au moins un groupe autochtone : Indien d'Amérique
du Nord, Métis ou Inuit. |
Source : Adapté de Statistique Canada. Le Quotidien,
13 janvier 1998, no de catalogue 11-001. |
La grande majorité des gens ont des responsabilités
familiales.
Une étude effectuée en 1992 auprès de plus de 5
000 employés provenant de huit milieux de travail différents
a révélé que 31 % des répondants avaient des
responsabilités de dispensateurs de soins envers des personnes
à charge de moins de 19 ans, 20 % des répondants avaient
à dispenser des soins seulement à des aînés
et 26 % avaient des responsabilités envers des enfants et des aînés.
Un peu moins d'un employé sur quatre (23 %) n'avait à dispenser
des soins à aucun enfant ni à aucun aîné (Groupe
de recherche sur le service aux aînés et le travail du RCRV,
1993, p. 3-5).
Les familles sont plus petites.
Au Canada, la majorité des familles (81 %) ont un ou deux enfants
(ICSI, 1994, p. 5). Le fait d'avoir une plus petite famille signifie moins
de parenté (Institut Vanier de la famille, 1994, p. 10) et moins
de sources de soutien social pour les membres de ces familles. Le Canada
étant un pays où il y a beaucoup de mobilité et d'immigration,
les réseaux de soutien pour une longue période sont souvent
constitués de ressources extérieures à la famille.
Les enfants dont la mère est adolescente
Contrairement à la perception générale,
une proportion plutôt
minime d'adolescentes au Canada ont des bébés.
Eh 1994, moins de 1 % de tous les enfants canadiens vivaient avec
une
mère adolescente (CCDS 1997, p. 13). |
La violence familiale
La protection de l'enfance relève de l'autorité provinciale
et il y a d'importantes variations dans les types de données recueillies
et la manière dont elles sont déclarées. C'est pourquoi
les données nationales concernant les mauvais traitements infligés
aux enfants ne sont pas disponibles actuellement. Cependant, une base
nationale de données — l'Incidence canadienne des mauvais
traitements et négligence envers les enfants — est actuellement
en cours d'élaboration. Nous savons qu'à l'échelle
nationale les enfants sont fréquemment victimes de violence familiale.
Les filles sont le plus souvent victimes d'agression sexuelle.
Il y a une augmentation des déclarations de violence
envers les enfants.
Les évaluations de mauvais traitement, les plaintes et le nombre
d'enfants qui ont besoin de protection semblent augmenter dans la plupart
des provinces canadiennes. De plus, on est conscient du fait qu'un nombre
important de cas ne sont pas toujours déclarés dans bien
des territoires (Wachtel, 1989, p. 8). En même temps, dans tout
le pays, des programmes d'éducation publique visant à sensibiliser
le public à toutes les répercussions de la violence envers
les enfants ont provoqué une augmentation des déclarations
des cas de violence.
Une enquête effectuée en 1996 auprès de services
de police sélectionnés a montré que les enfants de
moins de 18 ans étaient victimes de 22 % de tous les crimes violents
déclarés. Une proportion beaucoup plus élevée
de ces agressions étaient des agressions sexuelles (60 %) plutôt
que des agressions physiques (18 %) (Statistique Canada, 1997e).
Des membres de la famille sont accusés dans un quart des cas d'agression
envers les enfants de moins de 18 ans. Les très jeunes enfants
(de moins de 3 ans) sont plus sujets à être agressés
par des membres plutôt que par des non-membres de la famille —
presque 70 % des victimes de moins de 3 ans ont été agressées
par des membres de leur famille (Statistique Canada, 1997e).
Quels enfants ont des problèmes?
Les résultats
de l'ELNEJ menée en 1994-1995 montrent que la plupart
des enfants qui avaient des problèmes sur le plan social,
scolaire ou comportemental provenaient de familles biparentales.
Par exemple,
presque les trois
quarts (71,1 %) des enfants qui ont un trouble des conduites viennent
de familles biparentales, tandis que 28,9 % viennent de familles
dirigées
par une mère seule (Lipman, Offord et Dooley, 1996, p.
98). Cet écart reflète les tendances de la structure
de la famille : la plupart des enfants vivent dans des familles
biparentales. |
Les filles sont plus à risque pour ce qui est des
agressions sexuelles.
On a estimé que 25 % des filles et 10 % des garçons seront
agressés sexuellement avant d'atteindre l'âge de 16 ans (Finkel,
1987, p. 245). Les résultats d'une enquête effectuée
en 1998 par Statistique Canada a révélé les faits
suivants :
- Dans l'ensemble, les filles sont les principales victimes d'agression
sexuelle par des membres de la famille, et elles sont victimes de quatre
agressions sexuelles sur cinq commises par un membre de la famille (79
%). Les filles étaient également victimes dans plus de
la moitié des agressions physiques (56 %) (Statistique Canada,
1998e, p. 22).
- À différentes étapes de leur développement,
les filles et les garçons semblent vulnérables aux agressions
commises par des membres de la famille. Un nombre plus élevé
de filles sont agressées sexuellement par un membre de la famille
entre 12 et 15 ans. Par contre, les garçons sont plus sujets
à être agressés sexuellement entre 4 et 8 ans (Statistique
Canada, 1998e, p. 3).
- De tous les cas signalés de violence faite aux enfants par
des membres de la famille, 20 % étaient des agressions physiques.
Les parents étaient le plus souvent les agresseurs, soit dans
64 % de ces cas; 73 % des agressions ont été commises
par le père et 27 % par la mère. Trente-deux pour cent
de tous les cas signalés de violence sexuelle ont été
commis par un membre de la famille. Dans 43 % de ces cas d'agression
sexuelle, un des parents était très probablement l'agresseur.
Dans presque tous les cas (98 %), le père était responsable
de l'agression; la mère était responsable des autres cas
(2 %). Les 57 % de cas d'agression sexuelle restants impliquaient un
frère ou une sœur (28 %), un membre de la famille proche
(27 %) ou un conjoint (1 %) (Statistique Canada, 1998e, p. 22).
Les coûts de la violence
Il y a plusieurs coûts
sociaux associés à la violence familiale : les enfants
et les adolescents ayant été victimes de mauvais
traitements sont plus enclins à s'engager dans des comportements à
risque et à venir en contact avec le système judiciaire,
les adolescents qui ont connu la négligence, la violence physique,
émotionnelle ou sexuelle ou qui ont été témoins
de la violence entre leurs parents sont en général
plus portés à s'enfuir de la maison et à faire
usage du tabac et d'autres drogues, ces adolescents sont souvent
moins capables
de s'adapter aux changements de la vie et, en général,
envisagent plus le suicide, souffrent plus de maladies mentales
et
s'engagent plus dans des comportements criminels (Manion et Wilson,
1995, p. 7 et 29).
On a estimé à 169 029 $US les dépenses
publiques engagées pour chaque auteur d'une agression sexuelle à
l'endroit d'un enfant. Les dépenses relatives à chaque
victime sont estimées à 14 304 $US (Prentky et Burgess,
1990, p. 106-120). |
L'agression envers une conjointe et la violence envers les
enfants vont souvent ensemble.
Une Canadienne sur trois a été agressée par son
partenaire, et plusieurs de ces agressions se sont produites en présence
des enfants (Statistique Canada, 1994, p. 4 et 14). De 30 % à 40
% des enfants témoins de la violence envers leur mère se
retrouvent eux-mêmes victimes de violence physique ou sexuelle (Jaffe,
Wolfe et Wilson, 1990, p. 21 et 22).
La violence est un problème dans les familles autochtones.
Actuellement, il n'existe pas de données nationales sur l'incidence
de la violence familiale dans les communautés autochtones. Cependant,
des recherches permettent de croire que la violence est répandue
dans ces communautés. Par exemple :
- Trente-neuf pour cent des adultes autochtones déclarent que
la violence familiale est un problème dans leur communauté
et une grande proportion affirme que le chômage, la consommation
d'alcool, l'agression sexuelle et le suicide sont des problèmes
majeurs (Statistique Canada, 1993, p. 114). Voir la figure 4.4.
- Dans certaines communautés autochtones du Nord, on croit qu'entre
75 % et 90 % des femmes sont battu. Une étude a montré
que 40 % des enfants faisant partie de ces communautés ont été
agressés physiquement par un membre de leur famille (Santé
Canada, 1996b).
Les enfants de la violence
Les enfants qui ont vu le maltraitement de leur mère
par se faire maltraiter par leur père ou un autre partenaire
masculin affichent de plus hauts taux de problèmes émotifs,
de faible estime de soi, de comportements de retrait et de dépression.
De plus, ils ont tendance à avoir des niveaux plus bas
de réussite
à l'école (Centre national d'information sur la violence
dans la famille, 1996, p. 3). |
Figure 4.4: Proportion des populations
autochtones, âgés de 15 ans et plus qui identifie des
sujets sociaux étant un problème au Canada, en 1991
(%) |
Questions sociales |
Indiens sur les réserves |
Indiens hors des réserves |
Métis |
Inuit |
Sans emploi |
78 |
60 |
67 |
75 |
Abus de d'alcool |
73 |
56 |
59 |
58 |
Abus de drogue |
59 |
43 |
45 |
49 |
Violence familiale |
44 |
36 |
39 |
44 |
Abus sexuel |
29 |
22 |
23 |
35 |
Suicide |
35 |
20 |
22 |
41 |
Source : Statistique Canada. Langue, Tradition, Santé, Mode de
vie et Questions sociales : 1991 Enquête sur les populations autochtones,
no de catalogue 89-533, Ottawa, Statistique Canada, 1993. |
Le réseau scolaire et le réseau communautaire
Comme nous l'avons vu plus haut, les relations que les enfants et les
jeunes établissent, de même que les expériences vécues
dans leur école et leur communauté sont de la plus haute
importance pour leur développement. La communauté locale
constitue le réseau de soutien secondaire d'un enfant, offrant
des occasions de développement par le jeu libre, les loisirs organisés,
les expériences scolaires et culturelles.
Un environnement scolaire favorable au développement est important.
Pour les enfants, l'école peut être une source d'influences
positives. Ces influences peuvent favoriser l'estime de soi, fournir des
occasions de connaître le succès et permettre aux élèves
d'acquérir des habiletés sociales et des habiletés
de résolution de problèmes (Rutter, 1987). Un environnement
scolaire favorable peut aussi agir comme tampon dans les situations qui
pourraient être nuisibles à la maison et dans les autres
milieux à l'extérieur de l'école (Dubois et coll.,
1992).
Les écoles qui « réussissent » sont caractérisées
par plusieurs éléments se rapportant au soutien social :
un plus grand engagement de la part des parents; des attentes plus élevées
chez les enseignants envers les réalisations des élèves;
des programmes d'études au contenu significatif, mettant l'accent
sur les capacités de lecture et d'écriture; la collaboration
entre les administrateurs, les enseignants et les élèves;
un climat scolaire positif où les élèves se sentent en sécurité
et ont un sentiment d'appartenance; l'intégration des élèves
provenant de différentes classes sociales et dont les niveaux d'apprentissage
sont différents; et l'accent mis sur la prévention plutôt
que sur les mesures correctives (Willms, 1997).
Selon l'ELNEJ, la plupart des enfants participent à des activités
sportives à l'extérieur de l'école; cependant, seulement
30 % des enfants suivent des cours de musique, de danse ou d'art ou participent
à des mouvements tels que les Scouts ou les Guides (CCDS, 1997,
p. 47).
Le coût est un déterminant.
Bien que la plupart des villes canadiennes fournissent des programmes
de loisirs pour les enfants et les jeunes, presque toutes exigent des
frais d'utilisation (CCDS, 1997, p. 32). Selon le Conseil canadien de
développement social, près de la moitié des familles
pauvres disent que le coût des activités physiques restreint
leur participation (CCDS, 1997, p. 9). Près de 70 % des enfants
âgés de 4 à 11 ans vivant dans des familles ayant
un revenu inférieur à 20 000 $ par année n'ont pas
participé aux sports organisés, comme le hockey ou la gymnastique;
toutefois, environ les deux tiers des enfants vivant dans des ménages
dont le revenu est de 40 000 $ ou plus y ont participé (données
fournies par l'ELNEJ, citées dans CCDS, 1997, p. 47). Voir la figure
4.5.
Figure 4.5: Dépenses moyennes
annuelles pour les activités physiques des enfants âgés
de zéro à 18 ans au Canada, en 1995 |
|
$ |
% |
Équipement |
258 |
33 |
Vêtement |
133 |
17 |
Transport |
108 |
14 |
Frais d'adhésion et d'utilisation |
87 |
10 |
Instruction et entrâinement |
160 |
20 |
Autre |
46 |
6 |
Source : Institut canadien de la recherche sur la condition physique
et le mode de vie. « Les répercussions économiques
de la participation », Le progrès par la prévention,
Bulletin no 10, 1996, p. 2. |
La sécurité de la communauté
La majorité des enfants canadiens vivent dans un quartier que
leurs parents considèrent comme sécuritaire; cependant,
un enfant sur quatre vit dans une zone que les parents considèrent
comme non sécuritaire à la tombée du jour (CCDS,
1997, p. 8). Voir la figure 4.6.
Les enfants et les jeunes sont eux-mêmes craintifs — une
étude réalisée en 1996 auprès de jeunes âgés
de 15 ans a révélé que la moitié des garçons
et le quart des filles s'entendaient pour dire que les brimades étaient
un problème (CCDS, 1997, p. 10).
Figure 4.6: Proportion d'enfants
âgés de zéro à 11 ans dont les parents
soulèvent des questions de sécurité dans leur
voisinage, Canada, 1994–1995 (%) |
A. Jusqu'à quel point les
questions signalées par les parents sont considérées
comme problématiques |
|
« Gros problème » |
« Un certain problème » |
« Pas de problème » |
Cambriolage |
5 |
34 |
61 |
Drogues |
3 |
11 |
86 |
Consommation d'alcool en public |
2 |
11 |
87 |
Problèmes avec les jeunes gens |
4 |
23 |
73 |
B. Proportion de parents qui sont d'accord
ou en désaccord certains commentaires sur la sécurité
du voisinage |
|
« On peut marcher seul en sécurité dans le
quartier le soir. » |
« Les enfants peuvent jouer dehors en sécurité
durant la journée. » |
Fortement d'accord |
27 |
37 |
D'accord |
50 |
51 |
En désaccord |
18 |
10 |
Fortement en désaccord |
5 |
2 |
Source : Préparé par le Conseil canadien
sur le développement social au moyen de données de l'Enquête longitudinale
nationale sur les enfants et les jeunes de Statistique Canada pour
1994 et 1995. Dans Le
progrès des enfants au Canada, 1997, Ottawa, CCDS, 1997, p.
23. |
La criminalité chez les enfants et les jeunes
Bien que l'ensemble des infractions au Code criminel chez les jeunes
ait diminué entre 1991 et 1996, il y a eu une augmentation dans
la proportion de jeunes contrevenants accusés de crimes avec violence.
Pour toutes les infractions, le taux chez les jeunes en 1996 avait diminué
de 4 % par rapport au taux de 1991. De ces 118 000 jeunes, 56 % ont été
accusés d'infraction contre les biens et environ 20 % de ces infractions
impliquaient de la violence. Au cours de la dernière décennie,
le taux de crimes avec violence a plus que doublé comparativement
au taux de 9 % en 1986. Cette situation peut sembler inquiétante,
mais le taux à la hausse est dû à l'augmentation des
voies de fait simples, la forme d'agression la moins grave (Statistique
Canada, 1997d, p. 8).
En 1996-1997, les jeunes âgés de 12 et 13 ans représentaient
12 % des cas devant le tribunal pour adolescents, alors que les jeunes
âgés de 16 et 17 ans représentaient 49 % des cas (Statistique
Canada, 1998d). Les statistiques du tribunal pour adolescents (Statistique
Canada, 1998d) révèlent que :
- Dans l'ensemble, le nombre de cas a diminué de 8,5 % entre
1992-1993 et 1996-1997.
- Les crimes contre les biens (auxquels on attribue environ la moitié
de tous les cas entendus par le tribunal pour adolescents) ont chuté
de 20,6 % au cours de la même période, alors que les crimes
avec violence ont augmenté légèrement et que les
cas reliés à la drogue ont doublé.
- Depuis 1992-1993, environ la moitié de tous les cas entendus
impliquaient des voies de faits simples. Les cas de meurtres ou d'homicides
involontaires représentaient moins de 1 % des cas entendus par
le tribunal pour adolescents.
Un sondage d'opinion publique effectué en 1994 a révélé
que la plupart des Canadiens (quatre sur cinq) pensent que le système
juridique fait preuve de trop d'indulgence (Angus Reid Group, 1994, p.
18).
Les enfants de la rue
Bien que le nombre exact d'enfants de la rue ne soit pas connu,
on peut dire que ce nombre est élevé. Par exemple, à
Toronto, entre 3 000 et 5 000 jeunes vivaient dans la rue en 1990.
La même étude sur les enfants de la rue de Toronto a
révélé
qu'environ les deux tiers de ces enfants ont été victimes
de violence physique et un cinquième, d'agression sexuelle par
quelqu'un vivant avec eux. Plus de la moitié (58 %) de ceux
qui participaient à l'enquête ont déclaré que
la violence dont ils ont été victime a contribué à
leur décision de vivre dans la rue (Smart et coll., 1992, p.
24). |
Environnement social et autres déterminants
Le revenu
Le divorce affecte les enfants à la fois sur le plan affectif
et sur le plan économique. Les enfants dont les parents ont divorcé
sont plus sujets à vivre dans la pauvreté, à être
exposés aux conflits entre les parents et à voir moins le
parent qui habite ailleurs. En même temps, les mères de ces
enfants reçoivent un plus grand soutien de la société
(Mandell et Duffy, 1995, p. 227).
La pauvreté est un facteur de risque important pour ce qui est
de l'exposition à la violence à l'intérieur de la
famille ou dans le voisinage et de la manifestation de comportements agressifs.
En 1995, le Conseil national du Bien-être a signalé qu'environ
2,6 millions de ménages canadiens vivaient dans la pauvreté
(CCDS, 1997, p. 29).
On peut attribuer les mauvais traitements et la négligence envers
les enfants à plusieurs facteurs, entre autres, à la pauvreté.
« Les facteurs familiaux incluent la consommation excessive de drogues,
des antécédents de violence familiale, de fréquentes
discordes dans la famille et un rôle parental mal assumé
dans la génération précédente. Les facteurs
économiques et sociaux incluent un soutien monétaire insuffisant,
le chômage ou le sous-emploi et l'absence de services sociaux »
[Traduction] (Comité consultatif sur les services offerts aux enfants,
1990).
Le rôle des médias
Que ce soit explicitement ou implicitement, les médias
transmettent des messages sur les relations sociales qui influencent
les valeurs, les attitudes et le comportement social des enfants.
L'accessibilité aux nouvelles technologies
augmente la possibilité d'être exposé à des
messages violents transmis par les médias. La violence fait grandement
partie de la culture se rapportant au divertissement, y compris
la télévision, la vidéo, les films, les
jeux vidéo et les bandes illustrées (ACSP,
1994, p. 13).
Les abonnements au câble ont augmenté,
passant de 47 % en 1977 à près de 74 % en 1994 (Frank,
1995, p. 5). En 1996, près du tiers des ménages (31,6 %)
possédaient un ordinateur - trois fois plus qu'en
1986 (Statistique Canada, 1996b). Regarder la télévision
est cité comme l'activité parascolaire la plus
courante chez les enfants (CCDS 1997, p. 10).
Chaque année, l'enfant canadien moyen est exposé à 12
000 actes de violence et à plus de 1 000 viols
à la télévision. Quand cet enfant finira ses
études secondaires, il ou elle aura été exposé à 18
000 meurtres et à 800 suicides à la télévision
(Chance, Avard et Thurm, 1995, p. 2). |
L'éducation
Selon l'ELNEJ, des rapports parents-enfants positifs sont associés
à des résultats normaux et supérieurs aux tests de
maturité scolaire de l'école (Ross, Scott et Kelly, 1996,
p. 48).
Les facteurs génétiques et biologiques
Les facteurs de risque d'ordre biologique et génétique
peuvent restreindre les types d'environnement dans lesquels les enfants
sont capables de participer. Par exemple, il est possible que certaines
écoles et certains équipements récréatifs
ne puissent s'adapter aux enfants ayant un handicap. La santé des
enfants ayant ce type de facteur de risque peut se détériorer
davantage puisqu'ils sont dans un environnement inapproprié à
leur état.
Références
Angus Reid Group Inc. Le Rapport Reid, vol. 9, n° 7, juillet/août
1994, 18.
L'Association canadienne de santé publique. La violence dans
la société : perspective de santé publique, document
de discussion de l'Association canadienne de santé publique,
Ottawa, L'Association canadienne de santé publique, 1994.
Benard, B. Fostering Resiliency in Kids: Protective Factors in theFamily,
School and Community, Portland, OR, Western Régional Center
for Drug-Free Schools and Communities, Northwest Régional Educational
Laboratory, 1991.
Centre national d'information sur la violence dans la famille. La
violence conjugale et ses conséquences sur les enfants, n°
de catalogue : H72-22/ 7-1996F, Ottawa, Santé Canada, 1996.
Chance, G., D. Avard et C. Thurm. « Télévision Violence
... Values ... Making Connections », ChildAction, vol. 1, n°
5, Ottawa, Institut canadien de la santé infantile, 1995, p. 1-7.
Cheal, D. « Histoires de familles reconstituées », dans Grandir
au Canada : Enquête longitudinale et nationale sur les enfants et
les jeunes, n° de catalogue : 89-550-MPF, n° 1, Ottawa, Développement
des ressources humaines Canada et Statistiques Canada, 1996, p. 105-116.
Comité consultatif sur les services à l'enfance. Les
enfants d'abord, Toronto, ministère des Services sociaux et
communautaires de l'Ontario, 1990.
Conseil canadien de développement social. Le progrès
des enfants au Canada, 1996, Ottawa, Conseil canadien de développement
social, 1996.
Conseil canadien de développement social. Le progrès
des enfants au Canada, 1997, Ottawa, Conseil canadien de développement
social, 1997.
Dubois, D.L., et coll. « A Prospective Study of Life Stress, Social
Support and Adaptation in Early Adolescence », Child Development, vol.
63, 1992, p. 542-557.
Finkel, K.C. « Sexual Abuse of Children: An Update », Journal de
l'Association médicale canadienne, 136, n° 3, 1987, p. 245-252.
Frank, J. « Les ménages canadiens se préparent technologiquement
à emprunter l'inforoute », Tendances sociales canadiennes, vol. 38, automne 1995, p. 2-8, n° de catalogue : 11-008F, Ottawa,
Statistique Canada, 1995.
Guy, K.A. (dir.). Notre promesse aux enfants, Ottawa, Institut
canadien de la santé infantile, 1997.
Institut canadien de la santé infantile. Prévention
de naissances à un poids insuffisant au Canada : stratégies
et examen de la documentation, Ottawa, Institut canadien
de la santé infantile, 1992.
Institut canadien de la santé infantile. La santé des
enfants du Canada : un profil de l'ICSI, 2e édition,
Ottawa, Institut canadien de la santé infantile, 1994.
Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode
de vie. « Les dimensions économiques de la participation », Le
progrès par la prévention, Bulletin n° 10.
L'Institut Vanier de la famille. Les familles canadiennes, Ottawa,
Institut Vanier de la famille, 1994.
Jaffe, P.G., D.A. Wolfe et S.K. Wilson. Children of Battered Women, Newbury Park, Sage Publications, 1990.
Lipman, E.L., D.R. Offord et M.D. Dooley. « Que savons-nous des enfants
de familles dirigées par une mère seule? Questions et réponses
tirées de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants
et les jeunes », dans Grandir au Canada : enquête nationale
et longitudinale sur les enfants, n° de catalogue : 89-550-MPF,
n°
1, Ottawa, Développement et ressources humaines Canada et Statistique
Canada, 1996, p. 95-104.
Mandell, N. et A. Duffy. Canadian Familles: Diversity, Conflict and
Change, Toronto, Harcourt Brace, 1995.
Manion, I. et S. Wilson. Examen de la relation entre les antécédents
de mauvais traitement et les comportements à risque chez les
adolescents. Centre national d'information sur la violence dans la famille, n°
de catalogue : H72-21/ 139-1995F, Ottawa, Santé Canada, 1995.
Prentky B. et A. Wolbert Burgess. « Rehabilitation of Child Molesters:
A Cost-Benefit Analysis », American Journal of Orthopsychiatry, vol.
60, n° 1, 1990, p. 106-120.
Richardson, C.J. « Divorce and Remarriage » dans Familles: Changing
Trends In Canada, M. Baker (dir.), Toronto, McGraw-Hill Ryerson Limited,
1996, p. 215-246.
Ross, D.P., K. Scott et M.A. Kelly. « Aperçu: les enfants du Canada
durant les années 90 », dans Grandir au Canada : Enquête
nationale et longitudinale sur les enfants, n° de catalogue : 89-550-MPF,
n° 1, Ottawa, Développement et ressources humaines Canada et Statistique
Canada, 1996, p. 17-52.
Rutter, M. « Psychosocial Resilience and Protective Mechanisms », American
Journal of Orthopsychiatry, vol. 57, n° 3, 1987, p. 316-331.
Santé Canada. Vers une compréhension commune : Clarifier
le concept de base de la santé des populations, Document de discussion, Ottawa, Santé Canada, 1996a.
Santé Canada. Une perspective autochtone: La violence familiale
au sein des collectivités : renseignements du Centre national d'Information
sur la violence dans la famille, n° de catalogue : H72-21/ 150-1997F,
Ottawa, Santé Canada, 1996b.
Smart, R.G., et coll. Drifting and Doing: Changes in Drug UseAmong
Toronto Street Youth, Toronto, Fondation de la recherche en alcoolisme
et toxicomanie, 1992.
Statistique Canada. Langue, Tradition, Santé, Mode de vie
et Questions sociales : enquête sur les populations autochtones,
1991, n° de catalogue : 89-533, Ottawa, Statistique Canada, 1993.
Statistique Canada. « Violence envers les épouses », Les découvertes
d'une enquête nationale, Juristat : bulletin de service, vol.
14, n° 9, n° de catalogue : 85-002-XPF, Ottawa, Statistique Canada, 1994.
Statistique Canada. Divorces, 1994, n° de catalogue : 84-213-XPB,
Ottawa, Statistique Canada, 1996a.
Statistique Canada. Le Quotidien, 20 décembre 1996b.
Statistique Canada. « Violence envers les enfants et les jeunes dans
la famille, 1996 », Juristat : bulletin de service, vol. 17,
n° 11, n° de catalogue : 85-002-XPF, Ottawa, Statistique Canada, 1997a.
Statistique Canada. « Les enfants canadiens dans les années 90
: découvertes de l'ELNEJ », Tendances sociales canadiennes, vol. 44, printemps 1997, p. 2-11, n° de catalogue : 11-008-XPF, Ottawa,
Statistique Canada, 1997b.
Statistique Canada. Le Quotidien, 6 novembre 1997e.
Statistique Canada. « L'agent de recherche sur les données concernant
la justice », Juristat : bulletin de serviœ, vol. 17, n°
13, n° de catalogue : 85-002-XPF, Ottawa, Statistique Canada, 1997d.
Statistique Canada. Le Quotidien, 2 juin 1998a. Statistique
Canada. Le Quotidien, 13 janvier 1998b.
Statistique Canada. Violence familiale au Canada : profil statistique
1998, n° de catalogue : 55-224-XPF, Ottawa, Statistique Canada, 1998e.
Statistique Canada. Le Quotidien, 30 avril 1998d.
Wachtel, A. Mauvais traitement à l'égard des enfants:
document de travail, Centre national d'information sur la violence
dans la famille, Ottawa, Santé et
Bien-être social Canada, 1989.
Werner, E.E., et R.S. Smith. Vulnérable but Invincible: A
Longitudinal Study of Résilient Children and Youth, New York, McGraw-Hill, 1982.
Willms, J.D. « Quality and Inequality in Children's Literacy: The Effects
of Families, Schools and Communities » dans Developmental Health
and the Wealth of Nations: Social, Biological and Educational
Dynamics, D.P. Keating et C. Hertzman (dir.), New York,
Gilford Press, 1999, p. 72-93.
Work and Eldercare Research Group of the Canadian Aging Research
Network (CARNET). Work and Family: TheSurvey, Guelph, Gerontology
Research Centre, University of Guelph, 1993.
|