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Agence de santé publique du Canada

Table des matières

Introduction
Les participants
Les volets du programme
La portée du programme
Le personnal, l'administration et les finances des centres
Les besions des centres

Introduction

Le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones dans les collectivités urbaines et nordiques Financé par Santé Canada, le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones (PAPA) est un programme d'intervention précoce à l'intention des enfants inuits, métis et des Premières nations, ainsi que de leur famille vivant dans les collectivités urbaines et nordiques. Le programme met l'accent sur la croissance spirituelle, intellectuelle, physique et affective de chaque enfant et soutient l'action des parents face aux besoins de développement de leur enfant. Il les aide à acquérir de nouvelles compétences, à améliorer leurs relations familiales et à se mettre en rapport avec les dispensateurs de services appropriés. Le PAPA part du principe qu'une vie adulte réussie prend ses racines dans un développement sain à la petite enfance. L'objectif principal du PAPA consiste à démontrer que des stratégies d'intervention précoce conçues et gérées à l'échelon local peuvent engendrer chez les enfants autochtones un sentiment d'estime de soi et une soif d'apprendre, leur donner la chance de réussir dans la vie et de s'épanouir pleinement.

Les volets suivants sont intégrés au programme de tous les centres PAPA : culture et langue autochtones, éducation et maturité scolaire, promotion de la santé, nutrition, participation des parents et soutien social. Le PAPA coordonne et crée des liens avec d'autres services et organismes locaux, mais il demeure souvent, dans la collectivité, le seul programme pour enfants s'adressant tout particulièrement aux Autochtones. Il amène les parents et la collectivité à prendre part à la conception et à la mise en œuvre de projets. Le centre PAPA offre habituellement un service direct aux enfants âgés de trois à cinq ans et à leur famille, dans un milieu préscolaire structuré. Les centres PAPA reflètent la diversité culturelle et linguistique des Premières nations, des Inuits et des Métis.

Le Programme et les participants (2001)

Le PAPA s'engage à recueillir en permanence des données auprès des centres. La collecte de données permet au programme d'accumuler des statistiques et des preuves concernant les activités et l'administration des centres PAPA, de manière à soutenir les rapports et déclarations affirmant que le programme fonctionne à pleine capacité et pourrait bénéficier de ressources supplémentaires. Cela consolide la confiance de la collectivité et du gouvernement dans la capacité des centres à dispenser le programme. L'Enquête nationale sur l'administration et le processus recueille chaque année, auprès de chaque centre, des données démographiques et descriptives sur les participants et leur collectivité, le fonctionnement des centres, leurs besoins et leurs finances. Ces données sont d'une grande utilité pour expliquer et promouvoir le programme, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du gouvernement. Le PAPA est implanté dans toutes les régions du pays, et on analyse les données pour saisir la diversité des centres sur les plans de la taille, de la situation géographique, de la culture, de la langue et du mode de prestation du programme. Au cours de cette analyse des données de l'enquête, on identifie les divers types (Les définitions suivantes des types de collectivités du PAPA proviennent de données de Statistique Canada (c.-à-d. la taille de la population et l'accessibilité de la collectivité), combinées avec des données administratives sur le fonctionnement des centres PAPA.) de collectivités où le PAPA est mis en œuvre, en raison de facteurs pertinents à la prestation du programme (par ex., le coût de fonctionnement d'un centre peut être particulièrement élevé ou faible, les possibilités de formation ou l'accessibilité aux professionnels de la santé peuvent se révéler très restreintes à l'échelon local). Les centres PAPA se situent dans de petites collectivités urbaines, de grandes collectivités urbaines, des collectivités éloignées et des collectivités isolées. La figure 1 illustre la situation géographique et le type des centres PAPA et sera très utile à consulter lorsqu'on verra dans le présent rapport des données distinguant les divers types de collectivités où se situent les centres PAPA.

FIGURE 1
Situation géographique et type de collectivité de 114 centres PAPA au Canada

Situation géographique et type de collectivité de 114 centres PAPA au Canada

Grande collectivité urbaine : collectivité de plus de 75 000 habitants ou située à moins de vingt kilomètres d'une collectivité de plus de 75 000 habitants.
Petite collectivité urbaine : collectivité de moins de 75 000 habitants située à moins de 300 kilomètres d'une collectivité de plus de 75 000 habitants.
Collectivité éloignée : collectivité située dans une île éloignée, à plus de 300 kilomètres d'une collectivité de plus de 75 000 habitants; ou accessible par la route l'hiver seulement; ou accessible uniquement par transport aérien; ou accessible à condition de faire une partie du trajet par traversier et située à plus de 300 kilomètres d'une collectivité de plus de 75 000 habitants.
Collectivité isolée : collectivité de moins de 75 000 habitants située à plus de 300 kilomètres d'une collectivité de plus de 75 000 habitants; ou dont les habitants doivent couvrir une partie de la distance qui les sépare d'une collectivité de plus de 75 000 habitants par un chemin non pavé; ou dont les habitants doivent couvrir une partie de la distance qui les sépare d'une collectivité de plus de 75 000 habitants par train; ou accessible à condition de franchir une partie de la distance par traversier et située à moins de 300 kilomètres d'une collectivité de plus de 75 000 habitants.

Voici donc le troisième d'une série de rapports résumant les résultats de l'enquête annuelle du Programme d'aide préscolaire aux Autochtones (PAPA) dans les collectivités urbaines et nordiques. On y présente les points saillants des résultats de l'enquête effectuée en 2001. Environ 98 % des centres PAPA à travers le pays participent de façon constante aux activités de l'évaluation nationale. Cela confirme le haut niveau d'engagement et de dévouement déployé par le personnel du PAPA dans tout le Canada, ainsi que les normes de qualité élevées exigées par le programme.

Plusieurs changements ont été apportés à la version 2001 du questionnaire utilisé. Il ressemble à celui de l'enquête effectuée en 2000,dont les résultats ont été publiés dans le document Le Programme et les participants (2000). En 2001, on l'a modifié pour en améliorer la clarté, réduire le nombre de réponses à répétition et recueillir une information plus détaillée sur certains sujets d'intérêt particulier (par ex., les besoins spéciaux). On a réduit considérablement le nombre de questions, allégeant ainsi le fardeau de réponses imposé aux centres et laissant de côté la collecte de données axées sur les résultats, lesquelles seront recueillies au cours de l'Évaluation nationale des effets du PAPA.

Dans le cadre de l'enquête 2001,on a demandé aux centres PAPA de fournir des réponses collectives en faisant appel à la collaboration des personnes suivantes : le membre de l'équipe chargé de remplir le questionnaire, le directeur ou l'administrateur du centre, un parent et un représentant de l'organisme parrain. On a fait parvenir aux centres un questionnaire à remplir et à retourner par la poste dans un délai de trois mois.

Il faut distinguer l'Enquête nationale sur l'administration et le processus de l'Évaluation nationale des effets. Cette dernière décrira les changements survenus chez les enfants, les parents et dans les collectivités, résultant de leur participation au PAPA. Elle consignera des données sur les effets des six volets du programme. En 2001 et 2002, le PAPA met à l'essai des outils d'évaluation des effets dans cinq centres. L'analyse de cette mise à l'essai, de même que les résultats subséquents de l'évaluation des effets, seront rendus publics.

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Les participants

Les enfants

Au total, 3 536 enfants étaient inscrits au PAPA en 2001, ce qui représente une hausse par rapport aux 3 126 inscriptions de l'an 2000. La plupart des enfants (85 %) ont de trois à cinq ans. La répartition des enfants participants selon l'âge est demeurée relativement stable au fil du temps, certains centres accueillant également des enfants de deux et six ans. Quatre-vingt-quatre pour cent des enfants viennent au centre le matin ou l'après-midi et les autres, toute la journée. Parmi les enfants inscrits, 1 870 appartiennent aux Premières nations, 830 sont Métis, 787 sont Inuits et 84 ne sont pas Autochtones.

FIGURE 2
Pourcentage des enfants du PAPA inuits, métis ou des Premières nations

Pourcentage des enfants du PAPA inuits, métis ou des Premières nations

En 2001, on a posé des questions précises sur les besoins spéciaux pour obtenir une information plus détaillée sur la capacité globale du PAPA à accueillir des enfants ayant des besoins spéciaux, ainsi que pour identifier des moyens d'aider les centres à appor ter un soutien plus efficace à ces enfants. Améliorer l'aptitude de tous les centres à répondre aux besoins spéciaux des enfants constitue une priorité pour le PAPA.

Quatre-vingt-quatre pour cent des centres accueillent au moins un enfant ayant un besoin spécial. On a diagnostiqué un besoin spécial chez 571 des enfants inscrits au PAPA. Les retards dans l'acquisition de la parole et du langage sont de loin les besoins spéciaux les plus souvent diagnostiqués chez les enfants qui participent au PAPA, suivis par le syndrome d'alcoolisme fœtal et les troubles affectifs et de comportement. Cela concorde avec les données recueillies en 1999 et 2000, à l'exception des problèmes auditifs, qui se classaient au second rang en 2000. Ces résultats font ressortir à quel point il est prioritaire de former le personnel à aider les enfants présentant des retards dans l'acquisition de la parole et du langage ou d'autres besoins spéciaux. La figure 2 présente l'éventail des besoins spéciaux diagnostiqués au PAPA et le nombre de cas.

FIGURE 3
Besoins spéciaux diagnostiqués chez les enfants du PAPA

Besoins spéciaux diagnostiqués chez les enfants du PAPA

Le personnel du PAPA a identifié des besoins spéciaux chez 319 enfants de plus. La répugnance des parents à faire diagnostiquer un besoin spécial chez leur enfant est la raison la plus fréquente (dans 52 % des cas) expliquant l'absence de diagnostic. La distance rend impossible l'obtention d'une évaluation par un spécialiste dans 40 % des cas. Les longues listes d'attente chez les spécialistes, le manque de ressources du centre et le manque de personnel formé, au PAPA, dans le domaine des besoins spéciaux, contribuentégalement à ce que des enfants ne reçoivent pas de diagnostic. Seulement huit pour cent des centres disposent d'un employé spécialement formé en matière de besoins spéciaux,mais cela constitue une amélioration par rapport à l'an 2000, où aucun centre ne disposait d'une telle personne dans ses effectifs.

Trente-neuf pour cent des centres ont élaboré des politiques et procédures adaptées aux enfants ayant des besoins spéciaux, tel que recommandé dans les Principes et lignes directrices nationaux du PAPA. Depuis les débuts du programme, 22 centres PAPA ont dû refuser d'inscrire un enfant en raison de ses besoins spéciaux. Trente-sept centres ont modifié l'aménagement de leurs locaux pour accueillir des enfants ayant des besoins spéciaux. Trente-neuf ont obtenu du financement de source extérieure pour aider au soutien de ces enfants. La province a fourni ce financement dans 67 % des cas, le système scolaire public local, dans 13 % et les programmes communautaires, dans cinq pour cent des cas. Un centre a obtenu du financement grâce à un don privé et un autre, par le biais du programme Grandir ensemble (Grandir ensemble est un programme financé par Santé Canada et implanté à la grandeur du pays; conçu pour aider les collectivités inuites et des Premières nations à élaborer des approches communautaires aux programmes pour enfants, il a pour objet d'améliorer la qualité et l'accessibilité de services de mieux-être adaptés à la culture, dans la collectivité.)

Les parents

Le PAPA reconnaît le parent ou gardien de l'enfant comme son principal éducateur et appuie le rôle de la famille élargie dans l'éducation et le soin des enfants. Les centres PAPA sont gérés de telle sorte que les parents puissent vivre une expérience chargée de sens dans le cadre de la planification, de l'élaboration et de l'évaluation du programme. Les centres communiquent régulièrement avec les parents pour leur offrir des occasions de participer au PAPA. On invite les parents à faire profiter le centre de leurs aptitudes et compétences toutes particulières, de même qu'on les aide à devenir de meilleurs modèles pour leurs enfants. Quarante-trois centres ont un employé qui se consacre exclusivement au travail d'approche auprès des parents.

Amener les pères à participer à la planification du programme constitue un objectif précis dans 17 centres PAPA. Les activités visant la participation des pères comprennent notamment : les Dads Can (Dads Can (les Papas capables) est un organisme national de charité en pleine évolution dont le port d'attache est à London (Ontario). Il est issu de Dad Class, un programme prénatal à l'intention des nouveaux pères. La mission de Dads Can est de réimplanter un idéal de paternité dans la culture, en encourageant la promotion de la paternité responsable et engagée par le biais d'un soutien à la croissance personnelle des hommes en tant que futurs pères et en dotant notre société de schémas sains de paternité.) Groups (les Papas capables), les retraites pour hommes, les programmes de repas partagés, les ateliers, les réunions, les cercles de pères et les journées familiales. Dans trois pour cent des centres, certains membres de l'équipe travaillent tout particulièrement avec les pères.

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Les volets du programme

  • Culture et langue
  • Autochtones
  • Participation des parents
  • Nutrition
  • Éducation et maturité
  • Scolaire
  • Promotion de la santé
  • Soutien social

Les activités précises ne changent pas considérablement d'année en année dans chacun des volets du programme, et on ne recueille pas de données détaillées dans ce domaine tous les ans. En 2001, seuls trois volets du PAPA ont fait l'objet de questions dans le cadre de l'Enquête. On a recueilli de l'information concernant les langues autochtones, l'évaluation de la maturité scolaire (à l'aide de tests ou autrement) et la participation des parents au sein de leurs comités consultatifs de parents. On a procédé ainsi parce qu'on avait besoin de renseignements précis dans ces domaines pour préparer l'évaluation des effets. On trouve une excellente vue d'ensemble des six volets du programme dans les Principes et lignes directrices nationaux du PAPA,de même que dans les rapports des évaluations passées, intitulés Les enfants, source de santé et d'unité pour la collectivité : Vue d'ensemble du PAPA et Le Programme et les participants (2000).

Langues autochtones au PAPA

Les centres PAPA donnent aux participants des possibilités d'accroître leur connaissance de leur langue et culture autochtones. Soixante-dix pour cent des centres disent utiliser l'anglais comme langue principale, tandis que trois pour cent utilisent principalement le français. Quatre-vingt-dix-sept pour cent des centres PAPA enseignent quotidiennement une langue autochtone en classe. Le profil des langues autochtones enseignées dans les centres est demeuré relativement constant depuis 1999. Le cri est enseigné dans 46 % des centres, l'inuktitut dans 21 % d'entre eux, l'ojibwa dans 17 % et le saulteux dans sept pour cent. La diversité des langues autochtones parlées au PAPA reflète la diversité de l'ensemble du programme. Les autres langues enseignées sont :

  • l'algonquin
  • l'attikamek
  • le pied-noir
  • le carrier
  • le chippewyan
  • le dakota
  • le déné
  • le dogrib
  • le gwich'in
  • le hal'qu'em'elem
  • l'inuinnagtun
  • l'inuvialukton
  • le kaska
  • le mitchif
  • le micmac
  • le mohawk
  • l'innu
  • le tutchone du nord
  • l'oneida
  • le slave
  • smalgyax

Neuf cent quatre-vingts enfants (28 %) au PAPA savent parler couramment une langue autochtone. Soixante-six pour cent des enfants qui parlent une langue autochtone demeurent dans une collectivité éloignée.Treize pour cent de ces enfants fréquentent un centre situé dans une petite collectivité urbaine, 11 % dans une collectivité isolée et dix pour cent dans une grande collectivité urbaine. La Figure 4 présente le lieu de résidence et le nombre des enfants participant au PAPA qui parlent une langue autochtone, par type de collectivité.

FIGURE 4
Lieu de résidence des enfants qui parlent une langue autochtone, selon le type de collectivité

Lieu de résidence des enfants qui parlent une langue autochtone, selon le type de collectivité

Évaluation des enfants au PAPA

Une partie de l'Évaluation nationale des effets du programme consistera principalement à mesurer la maturité scolaire des enfants. Afin de connaître les centres qui étaient déjà engagés dans un tel processus, on leur a demandé s'ils avaient commencé à administrer des tests aux enfants à des fins d'évaluation du programme. Quarante-deux pour cent des centres ont répondu de façon affirmative et 19 pour cent disent qu'ils prévoient commencer les tests en 2002. L'inventaire global des aptitudes de base de Brigance (L'inventaire global des aptitudes de base de Brigance est une méthode d'évaluation composée d'instruments de référence à des critères, conçue pour être utilisée dans les programmes pour bébés et enfants dont le développement se situe à un niveau inférieur à l'âge de sept ans. Cet inventaire identifie les forces et faiblesses particulières de l'enfant en ce qui concerne les habiletés liées à la motricité préalable à la marche, à la motricité globale, à la motricité fine, à l'autonomie, à la préparole, à la parole et au langage, à la préparation à la lecture et aux mathématiques de base.)est le test le plus fréquemment utilisé (dans neuf centres), suivi d'une méthode d'observation High/Scope (dans six centres). Des outils provinciaux d'évaluation ou de dépistage sont utilisés dans cinq centres, des tests non uniformisés, dans cinq centres et quatre centres utilisent l'inventaire diagnostique pour le dépistage auprès des enfants (DISC) ( L'inventaire diagnostique pour le dépistage auprès des enfants (DISC) évalue les habiletés liées au développement dans huit domaines : la motricité fine, la motricité globale, le langage, tant dans son versant réceptif que dans son expression orale, l'attention et la mémoire auditives, l'attention et la mémoire visuelles, l'autonomie, et enfin les aptitudes sociales. Ce dépistage diagnostique sert de pont entre le dépistage effectué au premier stade du développement et uneévaluation diagnostique approfondie. Il identifie des domaines précis d'habiletés où l'enfant présente une déficience.).

La participation des parents au sein de leurs comités consultatifs de parents

Les parents participent à des conseils de parents ou à d'autres comités qui supervisent le fonctionnement des centres PAPA dans 85 % des centres. En moyenne, ces comités se réunissent environ dix fois l'an et se composent de sept parents et de trois autres membres des familles. Prendre part à un comité consultatif de parents constitue pour les parents un bon moyen d'acquérir de nouvelles compétences et d'exercer une influence sur la façon dont leur centre fonctionne.

 

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La portée du programme

Selon les données du Recensement de 1996, on comptait, à travers le Canada, 41,915 enfants autochtones âgés de trois à cinq ans vivant en milieu urbain ou dans les collectivités nordiques (le principal groupe cible du PAPA). De ce nombre, 2,967 étaient inscrits au PAPA dans les collectivités urbaines et nordiques en 2001. Le PAPA atteint environ sept pour cent de sa principale population cible.

FIGURE 5
Nombre d'enfants autochtones desservis par le PAPA par rapport au nombre total d'enfants autochtones hors réserve au Canada,selon l'âge (Recensement de 1996)

Nombre d';enfants autochtones desservis par le PAPA par rapport au nombre total d'enfants autochtones hors réserve au Canada,selon l'acirc;ge (Recensement de 1996)

En 2001, on comptait 114 centres PAPA installés dans huit provinces et trois territoires du nord. Soixante-quatorze pour cent des centres se déclaraient incapables d'accueillir tous les enfants de leur collectivité qui auraient besoin du PAPA. Trente-six pour cent des centres n'étaient pas certains du nombre d'enfants qu'ils pourraient accueillir de plus dans leurs locaux actuels s'ils avaient les ressources appropriées, tandis que les autres ont indiqué qu'ils pourraient inscrire au total 1 171 enfants de plus.

Quarante-six pour cent des centres PAPA fonctionnent dix mois par an et seize pour cent sont ouverts toute l'année. La majorité des centres (73 %), offrent des activités du programme quatre jours par semaine. Les autres offrent des activités deux,trois ou cinq jours par semaine. Des programmes spéciaux de camps d'été sont dispensés par 16 pour cent des centres PAPA et durent de une à dix semaines.

Le Discours du Trône du 30 janvier 2001 réitérait l'engagement du gouvernement du Canada à assurer un meilleur avenir aux enfants autochtones. On y annonçait que le gouvernement étendra considérablement la portée du Programme d'aide préscolaire aux Autochtones, afin de mieux préparer un plus grand nombre d'enfants autochtones à l'école et d'aider ceux qui ont des besoins spéciaux.

Le Budget 2001 du gouvernement fédéral confirmait qu'un financement supplémentaire serait mis à la disposition d'un certain nombre de programmes autochtones d'intervention précoce, notamment le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones.

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Le personnel, l'administration et les finances des centres

Le personnel des centres

L'effectif du PAPA est constitué de 707 employés à travers le Canada; cinq cent trente d'entre eux occupent un poste à temps plein. Quatre-vingt-neuf pour cent sont autochtones (90 % des employésà temps plein et 87 % des employés à temps partiel sont autochtones). Les employés non autochtones sont le plus souvent des personnes affectées aux besoins spéciaux, des orthophonistes et des psychoéducateurs. La figure 6 illustre le type et le nombre de postes à temps plein dans les centres PAPA.

FIGURE 6
Nombre d'employés à temps plein,selon le poste

Nombre d'employés à temps plein,selon le poste

Quarante-sept pour cent des employés du PAPA qui travaillent directement avec les enfants sont diplômés (Un enseignant diplômé possède l'un des diplômes suivants : éducation des jeunes enfants, développement des jeunes enfants, développement des jeunes enfants de niveau II ou III, maîtrise en éducation ou diplôme connexe, baccalauréat en éducation ou diplôme connexe.) (c.-à-d. qu'ils possèdent une formation reconnue). Le nombre d'employés diplômés qui travaillent en classe varie grandement selon la situation géographique du centre PAPA. Dans les grandes collectivités urbaines, par exemple, 81 % des membres du personnel du PAPA sont diplômés, tandis que dans les collectivités éloignées, 21 % le sont. Quarante-six pour cent du personnel dans les petites collectivités est diplômé, alors que 30 % l'est, dans les collectivités isolées. On a demandé aux centres s'ils avaient accès à un cours accrédité en éducation des jeunes enfants près de chez eux, ce qui a probablement une incidence sur le nombre de diplômés disponibles à l'emploi dans la région. Tous les centres situés dans de grandes collectivités urbaines ont accès à une formation en éducation des jeunes enfants. Soixante-huit pour cent des centres situés dans de petites collectivités urbaines y ont accès, et 56 pour cent des collectivités isolées également. Dans les collectivités éloignées, 43 pour cent des centres ont accès à une telle formation. Il est intéressant de noter que tous les centres des collectivités éloignées qui ont accès à la formation sont situés au Nunavik (dans le nord du Québec). Cela signifie qu'aucun centre PAPA des autres collectivités éloignées au Canada n'a facilement accès à une formation accréditée en éducation des jeunes enfants.

On trouve des différences significatives entre les salaires des employés, selon la situation géographique du centre. Les employés du PAPA qui gagnent le moins sont ceux qui travaillent dans les petites collectivités urbaines, suivis des employés des centres des grandes collectivités urbaines et de ceux qui travaillent dans les collectivités isolées. Le personnel des collectivités éloignées est celui qui gagne le plus.

Administration et finances

La masse salariale constitue la majeure partie du budget des centres. Le coût médian du fonctionnement d'un centre PAPA est de 212 168 $. Les sommes allouées aux centres varient amplement en fonction de leur taille, de leur situation géographique et des modalités particulières à leurs par tenariats. (Par exemple, en 1999 au Nunavik, dans le nord du Québec, un accord fut conclu entre Santé Canada et l'Administration régionale Kativik, permettant à tous les centres de la petite enfance de dispenser le PAPA. Les sommes d'abord allouées par Santé Canada à deux centres PAPA dans cette région se sont trouvées partagées entre tous les centres. Le financement de Santé Canada pour les centres PAPA du Nunavik est donc moins élevé par centre parce que la majeure partie de leur financement provient d'autres sources.) Soixante-treize pour cent des centres offrent un transport par autobus ou fourgonnette à leurs participants. Le fait d'offrir un service de transport aller-retour au centre permet d'accroître la portée du programme.

Quarante-trois pour cent des centres PAPA sont locataires, et 21 pour cent sont propriétaires de leurs locaux. La figure 7 illustre les diverses modalités d'occupation de leurs locaux par les centres. Le coût de fonctionnement d'un centre PAPA est susceptible d'être réduit si celui-ci peut acheter son propre local. Cependant, dans certains cas, les avantages représentés par la location d'installations communes (c.-à-d. partagées avec d'autres services à la famille) peuvent contre balancer ceux de la propriété.

FIGURE 7
Nombre de centres qui sont propriétaires, locataires ou logés à titre gracieux

Nombre de centres qui sont propriétaires, locataires ou logés à titre gracieux

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Besions des centres

En 2001, on a demandé aux centres d'énumérer en ordre d'importance leurs cinq besoins principaux. En vue d'améliorer leur programme et d'en étendre la portée, les centres PAPA ont demandé un financement supplémentaire pour :

  • offrir de la formation à leurs employés
  • améliorer ou agrandir les locaux du centre
  • augmenter l'effectif
  • étendre le programme dans le milieu
  • offrir, accroître ou améliorer le service de transport
  • augmenter les avantages sociaux du personnel
  • créer et distribuer des ressources en matière de culture et de langue
  • acheter du matériel ou des fournitures supplémentaires.

Les quatre premiers besoins identifiés étaient les mêmes en 1999 et 2000. On a demandé aux centres d'indiquer la somme d'argent requise pour répondre à ces besoins. L'expansion du programme, l'agrandissement des locaux et la formation du personnel ont été identifiés comme les besoins les plus importants et les plus coûteux. La figure 8 illustre ce que cela coûterait, selon les centres, pour répondre à chacun de ces besoins.

FIGURE 8
Coût estimé pour répondre aux besoins, par centre, selon le type de besoin

Coût estimé pour répondre aux besoins, par centre, selon le type de besoin

Financé par Santé Canada, le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones (PAPA) dans les collectivités urbaines et nordiques est un programme d'intervention précoce à l'intention des enfants inuits, métis et des Premières nations, ainsi que de leur famille. Le programme met l'accent sur la croissance spirituelle, intellectuelle, physique et affective de chaque enfant et soutient l'action des parents face aux besoins de développement de leur enfant. Il les aide à acquérir de nouvelles compétences, à améliorer leurs relations familiales et à se mettre en rapport avec les dispensateurs de services appropriés. Le PAPA part du principe qu'une vie adulte réussie prend ses racines dans un développement sain à la petite enfance. L'objectif principal du PAPA consiste à démontrer que des stratégies d'intervention précoce conçues et gérées à l'échelon local peuvent engendrer chez les enfants autochtones un sentiment d'estime de soi et une soif d'apprendre, leur donner la chance de réussir dans la vie et de s'épanouir pleinement.

Les volets suivants sont intégrés au programme de tous les centres PAPA : culture et langue autochtones, éducation et maturité scolaire, promotion de la santé, nutrition, participation des parents et soutien social. Le PAPA coordonne et crée des liens avec d'autres services et organismes locaux, mais il demeure souvent, dans la collectivité, le seul programme pour enfants s'adressant tout particulièrement aux Autochtones. Il amène les parents et la collectivité à participer directement à la conception et à la mise en œuvre de projets. Le centre PAPA offre habituellement un service direct aux enfants âgés de trois à cinq ans et à leur famille, dans un milieu préscolaire structuré. La diversité culturelle et linguistique des Premières nations, des Inuits et des Métis se reflète dans les 114 centres PAPA en opération au Canada.

Le Programme et les participants (2001) est le troisième d'une série de rapports résumant les résultats de l'enquête annuelle d'évaluation du processus du Programme d'aide préscolaire aux Autochtones (PAPA) dans les collectivités urbaines et nordiques. On y présente les points saillants des résultats de l'Enquête nationale annuelle sur l'administration et le processus (2001); il renferme des données sur les caractéristiques des centres où le programme est mis enœuvre, sur les participants, l'administration et la coordination, les volets du programme, ainsi que les besoins et les finances des centres. Quatre-vingt-dix-huit pour cent des centres PAPA à travers le pays participent de façon constante à cette activité d'évaluation nationale. Cela témoigne du haut niveau d'engagement et de dévouement des employés du PAPA dans tout le Canada, ainsi que des normes de qualité élevées du programme.

 

 

Mise à jour : 2002-07-20 haut de la page