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Relations parents-enfants et adaptation pendant l'adolescence : Constatations tirées du troisième cycle de l'enquête HBSC et du deuxième cycle de l'ELNEJRapport technique présenté à la Division de l'enfance et de l'adolescence, Agence de santé publique du Canada
Table des matières
Liste des figuresSommaireLe principal objectif de ce projet était d'examiner les changements développementaux dans les relations parents-enfants, ainsi que leurs liens avec l'adaptation de l'enfant, entre la fin de l'enfance et le milieu de l'adolescence. Ces questions ont été traitées en utilisant les données provenant de deux vastes échantillons nationaux représentatifs des enfants et des adolescents canadiens. Les recommandations visant des pratiques parentales saines et des initiatives gouvernementales ont été résumées. ContexteDes recherches ont démontré qu'un attachement sécurisant aux parents facilite l'adaptation des enfants. Les enfants ayant un attachement sécurisant perçoivent leurs parents comme disponibles et sensibles à leurs besoins. Ce sentiment de sécurité favorise l'exploration adaptative et met les enfants à l'abri du stress. En revanche, les enfants qui perçoivent leurs parents comme distants, insensibles ou rejetants développent un attachement insécurisant et évitent de compter sur leurs parents pour obtenir du soutien. Ces enfants qui ont un attachement évitant obtiennent peu de protection et d'encadrement dans leurs relations avec leurs parents. Les enfants qui considèrent leurs parents comme inconstants dans la disponibilité et la sensibilité dont ils font preuve à leur égard développent également un attachement insécurisant, particulièrement anxieux ou préoccupé. Ces enfants qui ont un attachement anxieux ou préoccupé ne peuvent jamais être sûrs de bénéficier du soutien de leurs parents et ont tendance à être dépendants et collants. Dans un récent examen de la documentation publiée sur le sujet, Doyle et Moretti (2000) ont constaté que les données recueillies démontrent dans une large mesure que l'attachement sécurisant continue de contribuer à l'adaptation pendant l'adolescence. Par exemple, un attachement plus positif aux parents parmi les jeunes de 15 ans était également lié à moins de problèmes de santé mentale comme l'anxiété, la dépression, l'inattention et les troubles de conduite (Nada-Raja, McGee et Stanton, 1992). Bien que l'attachement n'ait pas été évalué de façon précise, les adolescents qui ont indiqué entretenir une relation positive avec leurs parents et qui n'hésitent pas à se tourner vers eux pour obtenir du soutien donnent davantage le sentiment d'être maîtres de leur vie (Paterson, Pryor et Field, 1995) et ont moins tendance à se sentir seuls (Kerns et Stevens, 1996). Tout comme la sensibilité et la réceptivité des parents contribuent à un attachement sécurisant dans l'enfance, le soutien affectif et l'engagement, l'encouragement à accroître la maîtrise de soi et la faculté de prendre des décisions, l'établissement de limites adéquates et le suivi semblent favoriser l'attachement sécurisant et l'adaptation à la fin de l'enfance et au début de l'adolescence (Baumrind, 1991; Steinberg, Dornbusch et Brown, 1992; Karavasilis, Doyle et Margolese, 1999). Un soutien affectif et un encadrement déficients pourraient être liés particulièrement à un attachement rejetant et évitant, et un piètre encouragement à l'autonomie psychologique à un attachement anxieux. De même, les mesures disciplinaires dures et les interactions coercitives entre les parents et les enfants couplées à un manque de surveillance de la part des parents contribuent à l'apparition de problèmes de comportement à la préadolescence et à une conduite antisociale à l'adolescence (Dishion, Patterson, Stoolmiller et Skinner, 1991; Conger, Patterson et Ge, 1995). Un très petit nombre des études examinées, cependant, avaient trait à des familles canadiennes, et un bon nombre portaient sur des échantillons restreints. De plus, Doyle et Moretti (2000) ont décelé plusieurs lacunes dans la documentation et ont relevé des questions de recherche prioritaires demeurées sans réponses qu'il convient d'aborder dans le cadre du présent projet. Données et méthodologieL'échantillon de l'Enquête sur les comportements liés à la santé des enfants d'âge scolaire (HBSC) : une étude multinationale de l'Organisation mondiale de la santé est composé d'environ 11 000 enfants âgés de 11 à 15 ans en 1997-1998. L'échantillon du 2e cycle de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ) est composé d'environ 4 000 enfants âgés de 10 à 13 ans en 1996-1997, et de leur mère. Principales constatationsLes résultats étaient très homogènes dans les deux ensembles de données. Ces résultats révèlent que la période de l'adolescence présente des défis développementaux majeurs, mais aussi de nouvelles possibilités de relations parents-enfants et de la façon dont ces relations peuvent influencer l'adaptation développementale des adolescents. Question de recherche 1 : En quoi l'approche parentale et les relations parents-enfants diffèrent-elles entre la fin de l'enfance (de 10 à 11 ans) et le milieu de l'adolescence (15 ans)? Bien que la participation des mères aux activités scolaires de leurs enfants diminue à mesure que ces derniers grandissent, les enfants considèrent que leurs parents continuent de leur offrir du soutien pour leurs activités scolaires de manières différentes. Les parents d'enfants plus âgés ne font pas état de pratiques parentales différentes de celles des parents d'enfants plus jeunes. Néanmoins, à mesure qu'ils grandissent, les enfants estiment que la qualité de leurs relations avec leurs parents diminue. Les enfants plus âgés déclarent que leurs parents les comprennent moins bien et qu'ils se disputent beaucoup plus avec eux. Ils estiment aussi que leurs parents leur offrent moins de soutien affectif et qu'ils sont plus rejetants. Ils se sentent également moins à l'aise de se confier à leur mère et à leur père que les enfants plus jeunes. Question de recherche 2 : Comment l'adaptation de l'enfant et les relations sociales évoluent-elles au cours de cette période? Les changements en fonction de l'âge dans les relations sociales étaient concordants dans les deux échantillons. L'usage du tabac, la consommation d'alcool et l'association à des pairs qui font usage de drogues augmentent avec l'âge alors que l'estime de soi diminue. Les enfants plus âgés sont moins susceptibles de porter des casques et des ceintures de sécurité que les plus jeunes. La qualité des relations avec les frères et les sours demeure stable, mais les enfants plus âgés ont des relations plus positives avec leurs ami(e)s que les enfants plus jeunes. Ils sont également moins souvent victimes d'intimidation et se sentent davantage en sécurité dans le périmètre de l'école que les plus jeunes. Question de recherche 3 : Les pratiques parentales, les relations parents-enfants et l'adaptation de l'enfant diffèrent-elles chez les garçons et les filles au cours de cette période de développement? Les parents font état de pratiques similaires à l'égard de leurs garçons et de leurs filles. Cependant, les filles perçoivent leurs parents comme moins rejetants et plus enclins à leur offrir du soutien affectif que les garçons. Les garçons et les filles trouvent tout aussi facile de se confier à leur mère, mais les filles se confient moins souvent à leur père que les garçons. Question de recherche 4 : De bonnes pratiques parentales contribuent-elles à l'établissement de relations parents-enfants positives qui, à leur tour, favorisent un développement sain de l'enfant? Des pratiques parentales plus sévères (élever la voix et recourir à des punitions corporelles plus fréquemment, moins au raisonnement) amènent les enfants à percevoir leurs parents comme plus rejetants et froids envers eux. La façon dont les enfants perçoivent leur relation avec leurs parents est liée à l'adaptation de l'enfant. Les enfants qui bénéficient d'une relation positive avec leurs parents sont plus susceptibles de porter intérêt à l'école, de porter des casques de protection et des ceintures de sécurité et subissent moins de blessures graves. Ils ont une meilleure estime d'eux-mêmes, se sentent moins déprimés et sont moins anxieux. En revanche, les enfants qui perçoivent leurs parents comme plus rejetants sont plus susceptibles de faire usage de tabac et de consommer de l'alcool; ils sont plus agressifs, intimident les autres davantage, commettent davantage d'infractions contre des biens et s'associent plus facilement à des camarades déviants. Ils sont également plus susceptibles d'être victimes d'intimidation par d'autres enfants. Question de recherche 7 : Existe-t-il des différences dans la façon dont les pratiques parentales influencent l'adaptation de l'enfant entre les filles et les garçons ou entre les plus jeunes et les plus vieux? Dans l'ensemble, les filles sont moins agressives, commettent moins d'infractions contre des biens, intimident moins les autres et sont moins souvent victimes d'intimidation que les garçons. De plus, même si les filles ont une plus faible estime d'elles-mêmes et davantage de problèmes d'intériorisation, elles entretiennent de meilleures relations avec leurs ami(e)s, adoptent plus de comportements prosociaux et portent davantage d'intérêt à l'école que les garçons. Néanmoins, l'influence des pratiques parentales sur les filles et les garçons est analogue. L'approche parentale est également associée à l'adaptation des enfants plus jeunes et plus vieux également de façons analogues. Ainsi, tant pour les garçons que pour les filles, tous âges confondus, une approche parentale sévère et arbitraire (c.-à-d. qui a peu recours au raisonnement) est liée à une moins bonne relation parent-enfant (c.-à-d. à des perceptions, de la part de l'enfant, de moins de soutien et de plus de rejet) qui, à son tour, est associée à de plus grandes difficultés d'adaptation. Question de recherche 8 : Les influences des différentes pratiques parentales ou de la qualité de la relation parent-enfant diffèrent-elles dans des contextes sociaux traditionnellement perçus comme comportant plus de risques d'inadaptation pour les enfants? Bien que peu de contextes sociaux (p. ex., le niveau de scolarité de la mère, le revenu familial, l'emploi maternel et la monoparentalité) aient une incidence directe sur l'adaptation de l'enfant, certains influencent la qualité des relations parents-enfants. Les enfants dont les mères possèdent un faible niveau de scolarité et les enfants de familles à faible revenu ont tendance à avoir une opinion moins favorable de leurs relations avec leurs parents. Ces perceptions négatives sont à leur tour associées à une mauvaise adaptation. L'emploi maternel et le statut de famille monoparentale n'ont aucune incidence sur l'adaptation de l'enfant indépendamment de l'approche parentale et de la relation parent-enfant. Question de recherche 9 : Y a-t-il des preuves selon lesquelles les relations avec la mère et le père contribuent de façon différente à l'adaptation de l'enfant? Les filles et les fils trouvent tout aussi facile de se confier à leur mère, mais les filles se confient moins à leur père que les fils. Les enfants qui se sentent à l'aise de se confier à leur père sont mieux adaptés à plusieurs égards. IncidencesRecommandations à l'intention des parents
Recommandations relatives à des programmes d'intervention
Recommandations pour la recherche
Recommandations en matière de politiques gouvernementales
Ouvrages de référence clésBaumrind, Diana. The influence of parenting style on adolescent competence and substance use, « Journal of Early Adolescence », 1991, no 11-1, p. 56-95. Conger, Rand D., Gerald R. Patterson et Xiaojia Ge. It takes two to replicate: A mediational model for the impact of parents' stress on adolescent adjustment, « Child Development », 1995, no 66-1, p. 80-97. Dishion, T.J., G.R. Patterson, M. Stoolmiller et M.L. Skinner. Family, school, and behavioural antecedents to early adolescent involvement with antisocial peers, « Developmental Psychology », 1991, no 27-1, p. 172-180. Doyle, Anna Beth et Marlene M. Moretti. Attachement aux parents et adaptation pendant l'adolescene : analyse bibliographique et l'incidence des politiques, Ottawa, Santé Canada, numéro de dossier : 032ss.H5219-9-CYH7/001/SS, 2000 Karavasilis, K., Anna Beth Doyle et S.K. Margolese. Links Between Parenting Styles and Adolescent Attachment, Affiche présentée aux réunions biennales de la Society for Research in Child Development, Albuquerque, mars 1999. Kerns, Kathryn A. et Joan M. Barth. Attachment and play: Convergence across components of parent-child relationships and their relations to peer competence, « Journal of Social and Personal Relationships », 1995, no 12-2, p. 243-260. Nada-Raja, Shyamala, Rob McGee et Warren R. Stanton. Perceived attachments to parents and peers and psychological well-being in adolescence, « Journal of Youth and Adolescence », 1992, no 21-4, p. 471-485. Paterson, Janis, Jan Pryor et Jeff Field. Adolescent attachment to parents and friends in relation to aspects of self-esteem, « Journal of Youth and Adolescence », 1995, no 24-3, p. 365-376. Steinberg, L., S.M Dornbusch et B.B. Brown. Ethnic differences in adolescent achievement: An ecological perspective, « American Psychologist », 1992, no 47-6, p. 723-729.
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Mise à jour : 2004-01-08 | ![]() |