Les soins à la mère et au nouveau-né dans une
perspective familiale : lignes directrices nationales
CHAPITRE 5
Soins durant le travail et la naissance
Table des matières |
Introduction |
Lieu de naissance |
Plan de naissance |
Intervenants pour le travail et la naissance |
Continuité des intervenants |
Participation de la famille |
Soins pendant le travail et la naissance |
Diagnostic et début du travail |
Évaluation initiale |
Soins de soutien |
Évaluation de la progression du travail |
Alimentation et hydratation durant le travail |
Positions et marche au cours du travail et de la naissance |
Surveillance de la santé ftale |
Le choix des mots pour bien communiquer |
Ces recommandations sont-elles réalistes? |
Douleurs pendant le travail |
Mesures de confort |
Méthodes pharmacologiques de contrôle de
la douleur |
Épisiotomie |
La naissance et immédiatement après |
Deuxième phase du travail |
Naissance et contact mère-enfant |
Soins durant la troisième phase du travail |
Dystocie |
Gestion active du travail |
Stimulation du travail |
Intervention médicale pour le traitement de la
dystocie |
|
Induction du travail |
Réduction de l'incidence des naissances
par césarienne |
Césarienne: soins dans une perspective
familiale |
Bibliographie |
Annexe 1 |
Plan de naissance |
Annexe 2 |
Méthodes d'induction et de stimulation |
Annexe 3 |
Amélioration continue de la qualité (ACQ) |
Introduction
Pour la plupart des femmes et des familles, le travail et la naissance
sont à la fois sources de joie et de fébrilité, d'incertitude,
d'anxiété et de peur. Le fait de donner naissance marque
une transition importante dans la vie d'une femme: non seulement
elle devient mère, mais elle change et apprend tout au long du
processus. Les femmes se souviennent toute leur vie de cette expérience,
d'où l'importance capitale du soutien et des soins qu'elles
reçoivent. En fait, l'objectif général du soutien
durant le travail et l'accouchement est d'en faire une expérience
positive pour la femme et sa famille, en plus de veiller au maintien de
la santé, de prévenir les complications et d'intervenir
en cas d'urgence.
Il est particulièrement important pendant cette période
d'appliquer les principes des soins à la mère et au
nouveau-né dans une perspective familiale, dont les suivants:
- la naissance est un moment privilégié et réjouissant
pour tous les membres de la famille et les intervenants présents;
- la naissance est un processus sain;
- les intervenants de la santé jouent un rôle crucial au
moment de la naissance et favorisent, en particulier, l'attachement
mère-enfant et l'intimité de la famille;
- la continuité des intervenants et des lieux est nettement à
conseiller. Par exemple, le travail et la naissance devraient se dérouler
dans la même pièce,
- àmoins qu'on ne prévoie une naissance par césarienne;
- les politiques et les procédures sont axées sur les
besoins physiques, sociaux et psychologiques de la mère et de
son bébé;
- les décisions sont prises en étroite collaboration avec
la mère et ses proches;
- la mère et sa famille ont besoin de confort et d'intimité
en tout temps, et tout particulièrement durant le travail et
la naissance;
- la famille constitue une unité dont les membres sont habituellement
inséparables pendant leur séjour à l'hôpital
ou au centre de naissance.
Plusieurs particularités de l'environnement influencent
la prestation des soins à la mère pendant le travail et
la naissance, notamment les méthodes de dotation en personnel,
les politiques et les pratiques courantes, les attitudes du personnel
et les attentes à la fois des professionnels et des clients. Ces
particularités sont tributaires de la culture locale et de l'interaction
des dif-férentes sphères d'action (nationales, régionales
et professionnelles), qui sont à leur tour régies par les
croyances, les traditions et les normes en vigueur. En interprétant
la naissance comme un événement médical plutôt
que personnel, on risque de minimiser l'importance d'aspects
fondamentaux, tels que le soutien à la mère, le contrôle
qu'elle exerce sur la situation et sa capa-cité d'adaptation,
les liens mère-enfant et le caractère sain et naturel de
la naissance. Les études comparatives de diverses pratiques cliniques
portant sur des femmes dont la grossesse est normale, menées par
des intervenants de différentes disciplines, en sont toutes arrivées
à la même conclusion: le soutien et les soins de santé
continus, et le recours approprié à la technologie sont
essentiels au succès optimal de la grossesse et de la naissance
(Hodnett, 1998a).
Il faut faire preuve d'initiative pour déterminer quels
changements apporter au comportement et à l'environnement,
et pour les mettre en uvre. Il peut être utile d'adopter
des concepts tirés d'études sur les chambres de naissance,
les soins mère-enfant dans une pièce unique et les maisons
de naissance. Toutefois, de tels changements de milieu ne seront vraiment
efficaces que dans la mesure où le personnel est conscient du rôle
primordial des comportements et des croyances, et où l'on
adopte une philosophie cohérente des soins. Sinon, les changements
dans l'aménagement physique risquent de n'être
rien d'autre qu'un exercice de marketing (Klein, 1993).
Lieu de naissance
Au Canada, la plupart des femmes donnent naissance à l'hôpital.
Il existe toutefois quelques maisons de naissance autonomes1, et un nombre
petit mais croissant de femmes choisissent de donner naissance à
la maison. Il y a des points communs entre les maisons de naissance autonomes,
les naissances à la maison et les petits hôpitaux de niveau
I qui dispensent des services de périnatalité aux femmes
qui ont une grossesse normale et aux familles. On recommande d'y
offrir des services périnatals de base et de veiller à la
pré-sence sur place d'intervenants compétents. Le chapitre
2 décrit en détail ces services et les compétences
requises.
- Au Québec, par exemple, des huit projets pilotes autorisés
par la loi en 1990, sept maisons de naissance fonctionnent actuellement:
six maisons de naissance complètement autonomes, et la maternité
de Povungnituk à l'intérieur d'un centre de
santé.
Ce n'est pas nécessairement la conception physique des installations
du centre de naissance qui rend possible la prestation de soins à
la mère et au nouveau-né mieux orientés vers une
perspective familiale. En réalité, ce sont les intervenants
de la santé qui constituent les piliers de la philosophie des soins.
Comme ils estiment qu'un environnement «familial» est
un milieu de travail plus agréable, cet environnement peut influer
favorablement sur leurs attitudes. Toutefois, des études démontrent
que les changements doivent porter bien plus sur les intervenants eux-mêmes
que sur les installations physiques de l'unité de naissance.
Les modifications des installations doivent s'accompagner de mesures
favorisant un changement de mentalité des intervenants de la santé
pour qu'ils prodiguent un soutien aux partu-rientes conformément
aux principes des soins dans une perspective fami-liale (Hodnett, 1998a).
Depuis le début des années 1980, la prestation des soins
hospitaliers à la mère et au nouveau-né a subi de
profondes transformations. Dans le passé, les hôpitaux disposaient
de chambres, d'unités ou de salles distinctes pour le travail,
la naissance, la récupération et les soins postnatals. Depuis,
des stratégies novatrices ont permis d'améliorer la
continuité, l'efficacité et l'efficience des soins.
Les femmes peuvent maintenant rester dans la même chambre pour le
travail, la naissance et la période postnatale immédiate.
Dans un nombre croissant d'hôpitaux, non seulement demeurent-elles
dans cette même chambre pour les soins postnatals, mais
elles y sont soignées par les mêmes intervenants
de la santé. Les «chambres de naissance» sont des pièces
pour le travail, la naissance et la récupération, et parfois
même la période postnatale, et le concept global est celui
des « soins de périnatalité en chambre unique ».
Selon l'équipement, l'aménagement et le nombre
de lits, on peut y dispenser des soins à la fois simples et complexes.
Une telle évolution vers la chambre unique s'est accompagnée
de changements simples ou complexes au niveau des installations, des habiletés
et du style.
On recommande d'adopter la chambre de naissance unique comme norme
pour la prestation des soins de périnatalité; il s'agit
d'une unité mère-enfant affectée au travail,
à la naissance et à la période postnatale. Une telle
norme assure la continuité des soins et des soignants.
De pair, on recommande de renoncer au système de transferts multiples,
selon lequel le travail a lieu dans une chambre, la naissance dans une
autre et la période postnatale dans une troisième.
Plan de naissance
Toutes les femmes enceintes et les familles ont des attentes. C'est
pourquoi les mères et les intervenants de la santé doivent
planifier la naissance de façon à couvrir tout ce que les
trois parties (les mères, les familles et les intervenants) estiment
important à divers titres. Pour atteindre cet objectif, il est
très utile d'encourager les mères à établir
leur plan de naissance ou à écrire un sommaire de leurs
attentes, souhaits, besoins et craintes. Une telle prati-que aide les
mères et les intervenants à viser un même but, à
savoir que la naissance soit une expérience positive qui se passe
en toute sécurité. (Consulter l'annexe 1 pour un exemple
de plan de naissance.)
Un plan de naissance écrit offre de nombreux avantages:
- Il peut fournir des points de repère et mener à une
discussion ouverte et franche facilitant une prise de décision
éclairée et conjointe.
- Il constitue un point de départ permettant à la femme
d'exprimer ses crain-tes, ses attentes, ses souhaits et ses besoins.
- Il crée un climat de confiance en permettant d'examiner
toutes les préoc-cupations individuelles de la femme.
- Il sert d'outil de formation (p. ex., sur les choix quant au
lieu de nais-sance et sur les recherches et les preuves scientifiques
étayant certaines pratiques).
- Il permet une utilisation efficace du temps des intervenants; au fur
et à mesure que le plan se précise, les intervenants peuvent
aider les mères à trouver les ressources communautaires
pertinentes.
- Il donne au personnel qui assiste au travail et à la naissance
une occasion d'en savoir plus long sur la femme, sur ses connaissances
et sur ses souhaits.
- Il permet à la femme de remettre en question les pratiques
locales.
Qu'il y ait ou non un plan de naissance écrit, il est important
que, pendant la période prénatale, les intervenants de la
santé et les femmes enceintes prennent le temps de discuter de
leurs attentes respectives.
Intervenants pour le travail et la naissance
Les médecins, les sages-femmes, les infirmières, les doulas,
les accompagnantes, les familles et les proches peuvent tous participer
à la pres-tation des soins prodigués aux femmes durant le
travail et la naissance. Tous les intervenants doivent se respecter mutuellement,
communiquer et collaborer efficacement. En d'autres mots, ils doivent
reconnaître le rôle vital que chacun doit jouer pour que la
naissance se passe en toute sécurité et constitue une expérience
satisfaisante pour les mères et les familles; s'organiser
pour que leurs interventions se complètent; tenir compte des compétences
et des limites de chacun pour savoir quand communiquer, consulter et,
le cas échéant, diriger la parturiente vers d'autres
services. Il est important que les lignes directrices sur la consultation
et le transfert de la responsabilité des soins entre professionnels
soient énoncées clairement et fassent l'objet d'un
consensus. (On trouvera un exemple de lignes directrices efficaces dans
Indications pour les discussions, consultations et transferts de
soins obligatoires,
Ordre des sages-femmes de l'Ontario, 1997). Compte tenu des réalités
géo-graphiques du Canada, il existe de nombreuses possibilités
de développer des modèles de soins selon diverses formes
de partenariats entre les infir-mières, les sages-femmes, les médecins
de famille, les obstétriciens et d'autres médecins
(tels les chirurgiens et les anesthésistes). Les milieux ruraux
et isolés connaissent toutefois des difficultés particulières.
On doit encourager la présence intermittente ou continue du médecin
traitant de la parturiente durant tout le travail. Il faut également
mettre en place des mécanismes pour que le médecin soit
facilement accessible pour rassurer la mère, la conseiller et lui
prodiguer des soins. De plus, tous devraient bien comprendre la nécessité
de communications interprofession-nelles continues, tout particulièrement
entre les infirmières et les médecins. (Consulter le chapitre
2 pour des recommandations au sujet de l'accessibi-lité des
médecins.) Il y a une recrudescence d'intérêt
au Canada envers le rôle que jouent les sages-femmes auprès
des mères dont la grossesse est normale. Bien que les pratiques
des sages-femmes varient d'une région à l'autre
du pays2 , les principes fondamentaux sur lesquels elles s'appuient
préconisent habituel-lement des choix éclairés, la
possibilité de choisir le lieu de naissance et la continuité
des soins.
- Au Québec, la sage-femme exerce dans une maison de naissance.
Dans chaque maison de naissance, il y a un Conseil multidisciplinaire
de la pratique des sages-femmes regroupant des professionnels de la
santé (sages-femmes, médecins, infirmières) et
une usagère (Ministère de la Santé et des Services
sociaux du Québec, 1993).
Les infirmières ont à la fois le privilège et la
responsabilité de soigner des femmes pendant le travail et la naissance
en milieu hospitalier. Les soins infirmiers qu'elles prodiguent visent
à promouvoir le plus grand bien-être physique et affectif
de la femme, de son bébé et de sa famille (Reeder et coll.,
1996). Dans le milieu hospitalier, les infirmières sont plus en
contact avec la femme et sa famille durant la naissance que les autres
professionnels. Elles exercent donc une grande influence sur la façon
dont la femme et sa famille vivent cette expérience (Bryanton et
coll., 1994).
Pour que la naissance soit une expérience heureuse, il faut établir
une relation de confiance et une bonne communication entre les intervenants
de la santé et la parturiente. L'infirmière présente
durant le travail et la naissance doit connaître la distinction
entre un déroulement normal et un déroulement anormal du
travail et de la naissance; elle doit maîtriser les com-pétences
techniques pertinentes, communiquer et collaborer efficacement avec l'équipe
des soins de santé, et avoir le jugement, la confiance en soi et
le savoir-faire pour réagir adéquatement aux situations
stressantes et urgentes (AIIC, 1999; AWHONN, 1997; Reeder et coll., 1996).
Elle doit aussi être capable d'évaluer les besoins de
la mère en tenant compte de la culture de celle-ci (comment la
mère interprète l'expérience de la naissance),
de même que de ses attentes, de ses besoins et de ses souhaits.
Elle doit aider la partu-riente à rendre cette expérience
la plus positive possible. Enfin, elle doit défendre les intérêts
de sa cliente, lui prodiguer des soins physiques et psychologiques, et
lui transmettre toute information pertinente; ces interventions relèvent
toutes de la pratique infirmière (AIIC, 1999).
Des recherches ont démontré que les infirmières
consacrent, en réalité, très peu de temps à
réconforter les femmes pendant le travail (Gagnon et Waghorn, 1996;
McNiven et coll., 1992). Il faut donc mettre en place des politiques et
procédures qui favorisent la présence de l'infirmière
au chevet de la parturiente dans la chambre de naissance pour lui donner
du soutien. (Consulter la section sur l'évaluation de la progression
du travail, à la page 17.)
Continuité des intervenants
Il est préférable de réduire au minimum le nombre
d'intervenants durant le travail et la naissance et d'opter
pour des modèles de soins qui assurent la présence continue
d'au moins un professionnel que la mère connaît. Selon
certaines recherches, les femmes qui reçoivent des soins par les
mêmes intervenants attentifs tout au long du travail et de la naissance
vivent une expérience beaucoup plus positive. La continuité
des soins se traduit par une réduction des interventions; on note
moins d'indices d'Apgar dont la cote est basse, moins d'intubations
et de réanimations, et moins d'épisiotomies; de plus,
on observe une augmentation de la satisfaction (Hodnett, 1998b; Klein
et coll., 1985; Klein et coll., 1983a et b).
De nombreux intervenants pratiquent en groupe. La communication
avec les mères et les familles d'une part, et entre les intervenants
d'autre part, revêt alors une importance capitale. Les
intervenants de la santé doivent expliquer aux mères la
structure du groupe et le mode de pratique de ses membres. Si l'intervenant
principal ne peut être présent durant la naissance, des mécanismes
devraient être mis en place pour permettre à son suppléant
d'avoir accès à l'information sur la santé
de la parturiente et sur le plan de soins prévu. On devrait offrir
à la mère la possibilité de rencontrer dès
que possible les autres membres de l'équipe d'intervenants
sur appel. Au moment d'organiser un système d'appel,
on doit viser un équilibre entre deux besoins, soit d'assurer
la continuité des soins à la parturiente et de réserver
des périodes de répit pour les professionnels.
Participation de la famille
Une approche axée sur la famille encourage sa participation.
La mère devrait déterminer elle-même le ou les rôles
de chaque membre de sa famille. Quelques personnes souhaitent peut-être
assister à la naissance alors que d'autres préfèrent
jouer un rôle de soutien. Certaines cultures précisent quels
membres de la famille doivent être présents. Les politiques
en matière de visites et de participation doivent reconnaître
le rôle primordial de la famille et offrir assez de souplesse pour
satisfaire les besoins de soutien familial de la mère. Il faut
examiner individuellement chacune des pratiques bien établies,
telles que le nombre arbitraire ou déterminé de personnes
qui accompagnent la mère dans la chambre, pour tenir compte des
besoins de chaque mère.
Soins pendant le travail et la naissance
Diagnostic et début du travail
L'approche adoptée pour l'évaluation et les
soins au début du travail peut fortement influencer l'issue
de la naissance. Ainsi, on recommande de ne pas procéder à
l'admission, dans la chambre de naissance, de mères dont la
grossesse est normale si elles ne sont pas en travail actif. Leur admission
pourrait conduire à des interventions précoces qui risquent
de ne pas être nécessaires (McNiven et coll., 1998; Morris
et coll., 1996). Ces mères béné-ficient d'un
meilleur soutien à la maison ou dans un milieu moins interven-tionniste,
car elles ont alors facilement accès aux mesures de confort et
elles peuvent s'alimenter. Les mères qui se rendent à
la chambre de naissance dès le début du travail le font
habituellement parce qu'elles pensent avoir besoin de soutien et
de soins. Le personnel compétent devrait donc les diriger dans
une salle d'évaluation de la progression du travail pour faire
une évaluation d'admission et un triage. Dans la mesure du
possible, cette pièce ne devrait pas servir aux parturientes en
travail actif.
Il est important que les unités des centres de naissance
définissent des stratégies claires quant à l'évaluation
de la mère et de son bébé à naître,
au diagnostic du travail, aux critères d'admission, au genre
et au moment opportun des interventions médicales au début
du travail, et au soutien à procurer aux mères pendant cette
période. On recommande d'appliquer les critères
suivants pour diagnos-tiquer le travail actif (SOGC, 1998):
- dilatation du col de 3 à 4 cm et effacement de 80 à
90 p. 100 chez les femmes qui n'ont jamais donné naissance
(nullipares);
- dilatation du col de 3 à 4 cm et effacement de 70 à
80 p. 100 chez les femmes ayant déjà donné naissance
(primipares et multipares).
Si la femme est à la phase latente du travail, elle a besoin
d'être rassurée et ren-seignée sur la situation. On peut lui demander de retourner à la maison (si cela lui convient
ainsi qu'à sa famille) ou de demeurer dans la salle de triage
ou dans une salle d'attente. La marche, les mesures favorisant le
confort, l'alimentation et l'hydratation sont particulièrement
importantes pendant cette période. Même au début
de la dilatation du col, la douleur liée au travail et l'anxiété
peuvent être intenses; certaines mères peuvent avoir besoin
de soins supplémentaires et de soutien (voir la section à
la page 21 sur les douleurs pendant le travail). À cet
effet, différentes stratégies sont appropriées telles
que des visites à la maison pour évaluer le progrès
du travail et aider la mère, ou l'embauche d'une accompagnante
ou d'une doula.
Si la mère est en travail actif, elle doit être admise
dans la chambre de naissance. À cette phase, les parturientes bénéficient
de la présence continue d'un professionnel. La décision
d'admettre une femme à la chambre de naissance indique que
ce niveau de soins lui sera prodigué jusqu'à la naissance.
Évaluation initiale
Les mères sont souvent inquiètes et craintives lorsque
le travail commence et qu'elles entrent à l'hôpital
(Chalmers et coll., 1989). Les intervenants de la santé qui accueillent
les mères et les familles, et leur donnent du soutien, doivent
être conscients de la peur et de l'inquiétude qu'éprouvent
beaucoup de femmes, leur conjoint et les personnes qui les accompagnent.
Les soins que les parturientes reçoivent pendant cette période
auront un effet profond et durable (Simkin, 1991; Green et coll., 1990).
L'infirmière est généralement la première
professionnelle à rencontrer la mère. Le moment de l'admission
représente une excellente occasion d'établir une relation
de confiance avec la mère et les personnes qui l'accompagnent.
C'est aussi le moment de revoir le plan de naissance, écrit
ou verbal, avec la mère et son conjoint, de discuter de leurs inquiétudes
et de leurs préoccupations, et d'expliquer à la mère
la nature et les raisons des différents examens et interventions.
Une visite du milieu et une présentation du personnel et de leur
rôle sont particulièrement importantes si la mère
n'a pas fait de visite prénatale guidée.
Lorsqu'une mère entre dans le centre de naissance, l'infirmière
détermine ses antécédents et fait une évaluation.
Cette évaluation porte sur l'état de la mère
et du bébé à naître, sur leur bien-être
physique et affectif, leurs besoins individuels et le progrès du
travail. Cette évaluation initiale devrait se faire de façon
à ne pas perturber la mère ni sa famille.
L'information peut être recueillie au cours d'un entretien
avec la mère, en consultant le dossier prénatal et un dossier
antérieur de l'hôpital (s'il est accessible) et,
au besoin, en posant des questions à la personne qui accom-pagne
la mère. Les dossiers prénatals tenus par le médecin,
la sage-femme ou la mère doivent être accessibles pour consultation.
Voici les éléments importants d'une première
évaluation, qui font normalement partie du formulaire prénatal
provincial ou territorial: antécédents obstétricaux;
date de la dernière menstruation; date approximative de la naissance;
toute complication associée à la grossesse actuelle; antécédents
psychosociaux; problèmes de santé; allergies; maladies transmissibles;
résultats du dépis-tage du streptocoque du groupe B et de
l'hépatite B; groupe sanguin et fac-teur Rh. Les intervenants
doivent consulter les directives des pratiques cli-niques pour les éléments
essentiels de l'évaluation physique de la femme et du bébé
à naître (AWHONN, 1997; SOGC, 1998).
Dans quelques centres canadiens, on a recours à certaines pratiques
et interventions ne présentant, selon les preuves scientifiques
existantes, aucun avantage pour la mère, son enfant à naître
et les personnes qui l'accompa-gnent. On recommande donc les mesures
suivantes:
- ne plus demander automatiquement à la mère de porter
la chemise d'hôpital;
- ne plus donner un lavement et raser les poils du pubis;
- ne plus obliger systématiquement la parturiente à rester
au lit;
- ne plus ordonner systématiquement une perfusion intraveineuse;
- ne plus ordonner systématiquement la surveillance électronique
de la fré-quence cardiaque ftale, y compris un tracé
d'admission du moniteur ftal;
- ne plus restreindre systématiquement la nourriture et les breuvages;
- ne plus ordonner systématiquement la rupture artificielle des
membranes (RAM).
(Neilson et coll., 1998; SOGC, 1998; Chalmers et coll., 1989).
Soins de soutien
On devrait permettre à chaque mère de choisir sa source
première de soutien social pendant le travail que ce soit
son conjoint, des amis ou des membres de sa famille. Il faut respecter
ces choix. Cependant, un professionnel doit également participer
aux soins de soutien. Les recherches ont en effet démontré
que le soutien procuré à la parturiente par une personne
de son choix ne remplace nullement le soutien d'une sage-femme expérimentée
ou d'une doula dont l'engagement est uniquement envers la mère.
De plus, ce soutien social exerce une influence positive sur la naissance
(Hodnett, 1998c).
Les effets du soutien procuré par une professionnelle compétente
dont la responsabilité unique est de soigner la femme en travail
sont bien étayés dans les écrits scientifiques (Levitt
et coll., 1995). Parmi ces effets, on note un taux moins élevé
de naissances par césarienne; un recours moins fréquent
à l'ocytocine, à l'anesthésie épéridurale,
à l'analgésie ou à l'anesthésie;
de meilleurs indices d'Apgar; une diminution des naissances vaginales
à l'aide d'instruments; un taux moins élevé
d'admissions aux unités de soins intensifs prénatals;
une période d'allaitement plus longue (Wolman et coll., 1993;
Hofmeyr et coll., 1991; Kennell et coll., 1991; Klaus et coll., 1986;
Sosa et coll., 1980). D'autres essais aléatoires ont démontré
que les partu-rientes accompagnées de leur conjoint et d'une
sage-femme accréditée sont moins susceptibles de recevoir
une anesthésie épidurale (dite aussi péridurale),
une anesthésie générale et toute autre forme d'analgésie,
qu'elles ont moins d'épisiotomies et se sentent plus
en contrôle pendant le travail que les parturientes accompagnées
de leur conjoint mais non d'une sage-femme (Blais et coll., 1997;
Breart et coll., 1992; Hemminki et coll., 1990; Hodnett et Osborn, 1989a
et b; Cogan et Spinnato, 1988). Des études des milieux de pratique
où les infirmières passent du temps au chevet de la parturiente,
telles que dans l'essai d'auscultation intermittente, ont permis
d'observer des effets positifs (Gagnon et coll., 1997; Neilson, 1995a
et b; Thacker et Stroup, 1995).
Les soins de soutien exigent la présence continue d'un intervenant
et comprennent les différents éléments suivants:
un soutien physique (diffé-rentes mesures pour assurer le confort
de la personne, telles que les massages, le toucher, les compresses froides
ou chaudes, etc.); un soutien affectif (encouragement et réconfort);
un soutien informatif (directives, renseigne-ments et conseils); la défense
des intérêts (communication des souhaits de la mère
ou du couple aux autres membres de l'équipe, démarches
au nom de la mère) (Hodnett, 1996 et 1998c; McNiven et coll., 1992;
Hodnett et Osborn, 1989b).
Il est essentiel aussi que le milieu soit favorable au soutien. Le milieu doit être propice à l'intimité et à
la tranquillité de la famille, et limiter les dérangements
au maximum. Pour créer et maintenir un milieu favorable, il faut
adopter une approche pluridisciplinaire qui encourage la participation
de tous les intervenants de la santé et tient compte des points
de vue des consommateurs; cela permet de convenir d'objectifs mutuels
et de suivre de près leur mise en uvre (Hodnett, 1998a; Philipps,
1994).
On devrait confier à des infirmières3 la prestation des
soins aux familles dans les unités de travail et de naissance.
L'envergure de la pratique infirmière convient mieux à
la complexité des évaluations requises, sans oublier la
possibilité d'imprévus dans la progression du travail.
Comme on l'a mentionné précédemment, le plan
de dotation devra absolument prévoir la présence continue
de l'infirmière auprès de la parturiente pour assurer
le soutien. Les recommandations en matière de dotation font
valoir l'importance de la présence d'une infirmière
par parturiente à partir de la phase du travail actif et de la
naissance jusqu'à la fin de la quatrième phase du travail.
Les administrateurs d'hôpitaux devraient explorer différentes
méthodes novatrices et souples qui assurent la présence
d'infirmières pour prodiguer des soins de soutien efficaces;
ils devraient établir des politiques et des normes préconisant
de tels soins. C'est là un défi de taille, compte tenu
de l'utilisation irrégulière des chambres de naissance.
Il est donc essentiel d'établir une politique visant la création
d'équipes d'intervenants à temps partiel, sur
appel, pour appuyer le personnel de base des services de périnatalité.
D'autres mesures permettent aussi aux infirmières de dispenser
des soins de soutien, dont les suivantes: promulguer l'idée
que des soins de soutien ont une valeur égale ou plus grande que
les soins techniques; concevoir des cours de perfectionnement sur l'art
et la science du soutien pendant le travail; instaurer des systèmes
qui préconisent la tenue des dossiers de soins dans les chambres;
structurer les documents de manière à reconnaître
l'importance des soins infirmiers de soutien; mettre en uvre
divers changements structuraux, y compris l'emplacement stratégique
de chaises et d'ordinateurs; éliminer les tâches inutiles
ou l'obligation d'accomplir des tâches qui ne relèvent
pas de la compétence des infirmières.
Les infirmières qui prodiguent des soins aux familles à
cette étape critique du travail et de la naissance doivent avoir
les connaissances, les compétences et l'expérience
nécessaires pour s'occuper adéquatement des mères
et des bébés confiés à leurs soins. Elles
devraient avoir une formation adéquate, adaptée à
l'état des mères dont elles ont la responsabilité.
(Le tableau 2.3 du chapitre 2 décrit les responsabilités
des infirmières responsables de la prestation de soins aux mères
durant le travail et la naissance.)
- Infirmière désigne une infirmière autorisée
au Québec et en Ontario et une infirmière immatriculée
au Nouveau-Brunswick (AIIC, 1999).
Les infirmières doivent avoir accès à des programmes
de formation post-diplôme et à des cours de formation permanente
pour développer leurs compétences dans ces domaines de soins.
En fait, les organismes doivent encourager la formation et le perfectionnement
continus des infirmières; ils devraient explorer la possibilité
d'instaurer différents incitatifs sous forme d'avancement
clinique et de progression dans l'échelle des salaires, et
corriger divers facteurs démotivants, tels que la perte de salaire
et les frais de garde d'enfants. La formation permanente peut être
dispensée de différentes façons, selon les régions;
les cours peuvent être offerts dans des collèges communautaires,
par l'entremise de programmes périnatals régio-naux,
dans des universités ou au moyen d'ateliers de formation à
l'interne.
Évaluation de la progression du travail
Le rythme normal de la progression du travail varie grandement, tant
à la première qu'à la seconde phase. Lorsqu'on
évalue la progression, on doit prendre en considération
les nombreux facteurs qui influencent la durée du travail: la parité
(nombre de grossesses antérieures de plus de 20 semaines), l'état
du col utérin au début du travail, la sorte de travail (spontané
ou induit), l'administration et la forme d'analgésie
épidurale.
Durant toute la période du travail, on doit évaluer les
éléments suivants: le bien-être de la femme et sa
capacité d'endurance; les signes vitaux de la femme; la fréquence,
la durée et l'intensité des contractions; l'intensité
de la douleur; la descente, la flexion, la rotation et la position de
la partie du corps du bébé qui se présente; le degré
d'effacement et de dilatation du col utérin; la fréquence
cardiaque ftale; le liquide amniotique (couleur, odeur, consistance);
les pertes vaginales muco-sanguines.
Alimentation et hydratation durant le travail
Même si de nombreux établissements interdisent aux parturientes
toute ingestion d'aliments ou de liquides lorsque leur travail est
commencé, le bien-fondé de cette pratique est de plus en
plus contesté. L'utilité de cette prati-que n'a
pas été confirmée dans les études rapportées
par les publications savantes. En outre, comme chaque femme et, par conséquent,
chaque naissance sont uniques, il semble raisonnable de conclure qu'on
ne peut se contenter d'appliquer systématiquement une seule
pratique en matière d'alimentation. Les décisions en
ce sens doivent donc être prises individuel-lement, en consultation
avec chaque mère. On n'a pas encore déterminé
la quantité adéquate d'aliments ou de liquides qu'une
parturiente peut ingérer. Comme c'est le cas pour tant d'autres
questions non résolues, il serait temps de songer à effectuer
des essais contrôlés. De tels essais devraient explorer tant
la question de l'ingestion d'aliments et de liquides durant
le travail que le type d'aliments et de liquides acceptables (Ludka
et Roberts, 1993; Endler et coll., 1988; McKay et Mahan, 1988; Sachs et
coll., 1987).
Positions et marche au cours du travail et de la naissance
Une politique visant à encourager la parturiente à marcher,
en particulier au début du travail, peut faciliter la progression
du travail et accroître le con-fort de la parturiente (Nikodem,
1995). La liberté de choisir différentes positions lors
du travail et de la naissance entraîne peu de risques et peut même
s'avérer bénéfique (Nikodem, 1995).
Les politiques qui encouragent les parturientes à adopter une
position assise verticale ou à rester debout durant la première
phase du travail sont généralement associées à
une réduction des douleurs et à une administration moindre
de narcotiques et d'analgésies épidurales. On constate
aussi une moins grande variabilité de la fréquence cardiaque
ftale pour les partu-rientes qui adoptent des positions verticales
plutôt que horizontales. Toute-fois, aucun essai clinique n'a
réussi à confirmer que, durant la première phase
du travail, les positions verticales par rapport aux positions horizontales
produisent des différences au plan des indicateurs de l'état
néonatal (Nikodem, 1995).
Des preuves scientifiques portant sur la seconde phase du travail démontrent
que les positions verticales et les positions conventionnelles horizontales
ou semi-horizontales ont une incidence similaire sur la durée de
la seconde phase du travail, sur la sorte de naissance et sur le risque
de traumatisme périnéal (Nikodem, 1995). Les positions verticales
tendent néanmoins à être associées à
un risque plus élevé de déchirures labiales. Quant
aux quelques études sur les effets des positions verticales sur
le degré d'inconfort de la mère, elles demeurent peu
concluantes (Crowley et coll., 1991; Stewart et Spiby, 1989).
Plusieurs essais ont toutefois rapporté que les positions verticales
durant la seconde phase du travail augmentaient les pertes sanguines postnatales
(Crowley et coll., 1991). L'administration intramusculaire d'ocytocine
au début de la troisième phase du travail, qui réduit
les hémorragies après la naissance, devrait aussi minimiser
ce risque pour les mères préférant accoucher en position
verticale (Prendiville et Elbourne, 1989).
On recommande donc que les unités adoptent des politiques souples
sur la position de la mère durant le travail et la naissance pour
lui permettre de choisir ce qui lui procure le plus de confort. De plus,
on doit encourager le personnel médical et infirmier à prodiguer
autant de soins aux mères qui souhaitent accoucher en position
verticale qu'à celles qui choisissent des positions horizontales.
Toutes les positions suivantes sont possibles : des positions verticales,
telles que se tenir debout ou marcher, s'asseoir, s'accrou-pir
et s'agenouiller; différentes positions assises dans une chaise
ajustable ou avec le dos appuyé sur une personne ou sur un coussin
triangulaire, ou encore assise sur un ballon de naissance; des positions
couchées, sur le dos ou sur le côté. En effet, la
plupart des femmes varient leurs positions de façon intermittente
au cours du travail; la phase même du travail déterminera
fort probablement le choix de la position.
Surveillance de la santé ftale
La surveillance de la santé ftale (ou monitorage ftal)
est le terme général utilisé lorsqu'on évalue
l'état de l'enfant à naître durant le travail.
Pour les femmes dont la grossesse ne présente aucun risque apparent,
on recommande l'auscultation intermittente, habituellement à
l'aide d'un ftoscope par Doptone, pour surveiller le ftus
(SOGC, 1995a). L'utilisation systématique d'un appareil
électronique pour la surveillance de la fréquence cardiaque
ftale est actuellement remise en question. En effet, son association
à un taux plus élevé de naissances par césarienne
n'a pas amélioré le pronostic ftal, ce dernier
ayant atteint un plateau; on doute donc de son efficacité (SOGC,
1995a). En fait, il faut enseigner des techniques d'auscultation
inter-mittente pour les phases actives du travail et les appliquer de
façon perti-nente, soit toutes les 15 à 30 minutes durant
la première phase de travail actif et toutes les 5 minutes durant
la seconde phase du travail quand la par-turiente a commencé à
pousser. Dans les cas où l'auscultation intermittente décèle
une fréquence cardiaque ftale non rassurante, il convient
d'utiliser un appareil électronique pour effectuer une surveillance
continue du ftus.
La Société des obstétriciens et gynécologues
du Canada (SOGC) recom-mande, dans certaines situations particulières,
d'instaurer la surveillance électronique de la fréquence
cardiaque ftale et de procéder à des prélève-ments
de sang au niveau du cuir chevelu du ftus. Au nombre de ces situations,
on note un travail prolongé; un travail stimulé par l'administration
d'ocytocine; un travail où l'auscultation révèle
des signes non rassurants; un travail présentant un risque particulièrement
élevé d'acidose ftale (SOGC, 1995a).
De nombreuses études démontrent que dans les cas où
aucun prélève-ment de sang du cuir chevelu du ftus
n'est effectué pour vérifier une fréquence cardiaque
ftale non rassurante (décelée par auscultation inter-mittente
ou par surveillance électronique continue), il en résulte
une augmentation des naissances par césarienne qui ne sont d'aucun
avantage pour le ftus. La Société des obstétriciens
et gynécologues du Canada recommande donc de faire des prélèvements
de sang du cuir chevelu du ftus en présence d'une fréquence
cardiaque ftale non rassurante (SOGC, 1995a). (Consulter le chapitre
2.)
LE CHOIX DES MOTS POUR BIEN COMMUNIQUER
Une des premières règles est de ne pas choisir des termes
physiologiques pour décrire des conditions inconnues ou soupçonnées.
Par conséquent, quelle que soit la méthode de surveillance
ftale adoptée avant la naissance, il faut éviter de
dire qu'il y a «souffrance ftale», «asphyxie»
ou «dysfonc-tionnement placentaire» pour décrire l'état
de l'enfant à naître. Ces termes ne doivent être
employés qu'après la naissance, lorsqu'on
aura établi un profil clinique complet, c'est-à-dire
lorsqu'on aura déterminé l'implication d'autres
systèmes que le cerveau et effectué une analyse adéquate
des gaz sanguins. Si l'état de l'enfant à naître
suscite des inquiétudes, il est approprié de dire que la
surveillance ftale signale des données «rassurantes»
ou «non rassu-rantes». Les fréquences non rassurantes,
déterminées au moyen d'appareils électroniques
de surveillance ftale ou d'auscultation intermittente, doivent
être examinées à fond, après quoi il faudra
prendre des mesures pour améliorer la situation (changement de
position de la mère, oxygène, etc.); ou encore, elles devront
être confirmées à l'aide d'un prélèvement
de sang au niveau du cuir chevelu du ftus. Si, malgré cela,
on ne réussit pas à rendre la situation «rassurante»,
il faut accélérer la naissance.
CES RECOMMANDATIONS SONT-ELLES RÉALISTES ?
Le document de la Société des obstétriciens et
gynécologues du Canada, Monitorage ftal durant le travail (1995a), a souvent été ignoré, ayant été
jugé irréaliste et impossible à appliquer en raison
de contraintes budgétaires et du manque d'effectifs. En revanche,
les preuves scientifiques démontrent la validité de ces
directives de façon suffisamment convaincante pour qu'on exige
que toutes les unités de soins périnatals disposent des
effectifs nécessaires pour les mettre en application. Les soins
infirmiers prodigués dans un rapport d'une infirmière
par parturiente durant la phase active du travail devraient maintenant
être une condition essentielle des soins en périnatalité
au Canada. Il a été démontré que des
soins infirmiers de grande qualité, prodi-gués dans un rapport
d'une infirmière par parturiente, sont essentiels à
l'utilisation en toute sécurité de l'auscultation
intermittente comme principale méthode de surveillance ftale.
Compte tenu de l'état actuel des connaissances, quand une
unité exige la surveillance électronique continue du ftus
comme méthode appropriée de soins infirmiers de surveillance
ftale, on peut supposer, en réalité, qu'elle
accepte de prodiguer des soins périnatals de qualité inférieure.
De toute évidence, il devrait être inaccepta-ble, au Canada,
que la prestation de soins infirmiers s'écarte de la norme
d'une infirmière par parturiente durant la phase active du
travail et ce, quelle que soit la méthode de monitorage ftal
employée.
Douleurs pendant le travail
La douleur est une caractéristique universelle de la naissance.
Toutefois, l'intensité de la douleur et la capacité
de chaque femme de la supporter varient selon différents facteurs
: l'expérience de la mère, sa constitution psychologique,
son niveau de préparation à la naissance, ses croyances
et pratiques culturelles, la qualité et l'intensité
des contractions utérines, le soutien qu'elle reçoit
durant le travail et la naissance, et la position du ftus (Simkin,
1995; ICEA, 1993).
Divers moyens permettent de soulager les douleurs pendant le travail.
Il est important que les mères aient l'occasion, bien avant
la date prévue de la naissance, de discuter de tous ces choix,
qui impliquent un degré d'inter-vention variant du plus petit
au plus grand, et d'exprimer leurs préférences pour
faciliter une prise de décision éclairée.
MESURES DE CONFORT
La majorité des parturientes ne veulent pas prendre de médicaments
pour soulager la douleur ou souhaitent en retarder l'utilisation
le plus possible tandis que d'autres préfèrent en prendre.
Un soutien professionnel continu peut fort bien être la méthode
non pharmacologique la plus puissante de gestion de la douleur durant
le travail (Hodnett, 1998c).
Le soutien du conjoint ou des proches et l'aide professionnelle
d'une doula, d'une sage-femme ou d'une infirmière
font partie intégrante du soutien à la mère pendant
le travail. Les publications savantes démontrent bien l'importance
et les avantages des soins de soutien, dont une utilisation moins élevée
de médicaments pour soulager la douleur (Hodnett, 1998c). Les soins
de soutien comprennent différents éléments: la présence
continue d'une soignante, des mesures particulières pour assurer
le confort physique, de l'encouragement, du réconfort et de
l'information (Hodnett et Osborn, 1989). Il est important que la
mère ait accès à la totalité des mesures de
soutien pour les utiliser selon ses besoins.
Les soins de soutien et les mesures de réconfort sont nombreux
et variés. De l'avis de certaines femmes, le toucher aide
à supporter les douleurs du travail, à condition que cela
se fasse avec compétence, compassion et dans un but de soutien
et de réconfort (Weaver, 1990). Les techniques de toucher comprennent
la contrepression, habituellement au bas du dos, l'effleurage et
le massage.
La relaxation est le but de bien des méthodes non pharmacologiques
de contrôle de la douleur. Selon Dick-Read et coll. (1994), les
techniques psychoprophylactiques, comprenant la respiration dirigée,
la vocalisation contrôlée, les gémissements et le
chant (lent et monotone), peuvent aider la mère à relaxer.
On a pu constater que les femmes formées à l'utilisation
de différentes techniques psychoprophylactiques ont moins besoin
de médica-ments pour soulager la douleur. L'imagerie mentale
dirigée ou autoguidée est une autre de ces techniques; elle
mise sur la concentration et vise à distraire de la douleur.
Les parturientes peuvent aussi se détendre en prenant une douche
ou bien un bain tourbillon ou à jets d'air. On a observé
que l'immersion dans l'eau au cours de la première phase
du travail réduit le besoin d'avoir recours à d'autres
méthodes de soulagement de la douleur; jusqu'à maintenant,
aucun effet nocif d'importance n'a été relevé
(Nikodem, 1998). Il faut toutefois utiliser les baignoires avec prudence,
en gardant à l'esprit les points suivants: la température
de l'eau du bain doit être de moins de 39ºC pour minimiser
les risques (Hall et coll., 1990); les mères doivent continuer
à boire, puisque les bains augmentent la diurèse; les signes
vitaux des mères doivent être notés avant leur entrée
dans la baignoire et toutes les 30 minutes par la suite. (L'auscultation
du cur ftal pendant la première phase du travail peut
être effectuée au moyen d'un appareil portatif à
effet Doppler ou d'un ftoscope.) Enfin, chaque établissement
devrait établir ses propres politiques pour le nettoyage et l'entretien
des baignoires. Certains rapports soulignent une légère
augmentation de la température corporelle de la mère et
de la fréquence cardiaque ftale pendant les 15 à 30
minutes après le bain (Schorn et coll., 1993). Des études
n'indiquent cependant aucune augmentation d'infections ftales
ou maternelles attribuables à l'utilisation de l'hydrothérapie
pendant le travail; cela inclut les femmes dont les membranes sont rupturées
(Rush et coll., 1996; Schorn et coll., 1993; Waldenstrom et Nilsson, 1992;
Lenstrop et coll., 1987; Odent, 1983).
Les douleurs du dos pendant le travail peuvent être soulagées
ou éliminées au moyen d'injections intradermiques d'eau
stérilisée. Cette technique, qui consiste à utiliser
de l'eau stérilisée pour soulever quatre papules au-dessus
du sacrum en des endroits précis, peut être facilement apprise
par toute personne capable d'administrer un test cutané à
la tuberculine. Il faut utiliser de l'eau stérilisée
et non du soluté physiologique. Bien que la technique provoque
une douleur locale transitoire après l'injection, elle peut
réduire la nécessité d'utiliser des méthodes
plus invasives pour soulager la douleur si elle est utilisée avec
d'autres techniques de soutien, telles que la respiration et la relaxation
(Reynolds, 1994, 1992; Trolle et coll., 1991; Ader et coll., 1990; Lytzen
et coll., 1989; Melzack et Schaffelberg, 1987).
MÉTHODES PHARMACOLOGIQUES DE CONTRÔLE DE LA DOULEUR
De nombreux médicaments peuvent être utilisés pour
soulager les douleurs du travail. Il est important que les intervenants
de la santé discutent des avantages et des risques de chacun de
ces médicaments avec les femmes et les familles dans le cadre des
soins prénatals, pour permettre de prendre des décisions
éclairées.
Les narcotiques peuvent être administrés par injection
intramusculaire (IM) ou sous-cutanée (SC), par perfusion intraveineuse
ou par analgésie intra-veineuse contrôlée par la parturiente.
Les agonistes narcotiques (morphine, mépéridine, fentanyl)
ou les agonistes-antagonistes (nalbuphine, butor-phanol) sont utiles lors
du travail. L'analgésie intraveineuse auto-administrée
permet à la mère de contrôler la douleur selon des
paramètres définis, tout en assurant une thérapie
plus continue avec de meilleurs niveaux de médi-cament et moins
d'effets secondaires aigus que ceux associés aux bols intra-musculaires
à plus hautes doses. L'administration de narcotiques par voie
parentérale comporte plusieurs désavantages: sédation
de la mère; nausées et vomissements; soulagement incomplet
de la douleur; hallucinations; dépression respiratoire; transfert
au ftus menant à une sédation et à une dépression
respiratoire ftales ou néonatales. Les moments où
l'on peut utiliser des narcotiques sont donc restreints, et des doses
plus importantes par voie intramusculaire ou intraveineuse ne devraient
pas être administrées dans les deux heures environ précédant
la naissance. En revanche, le recours à l'analgésie
intraveineuse auto-administrée n'est pas contre-indiquée
durant les deux dernières heures du travail. Toutefois, si on décide
d'en faire usage, une personne qualifiée doit être présente
lors de la naissance pour traiter les dépressions respiratoires
néonatales possibles.
De tous les anesthésiques administrés par inhalation,
seul l'oxyde nitreux dans l'oxygène (mélange 50:50)
est utilisé pour une analgésie durant le travail. L'oxyde
nitreux produit des effets analgésiques légers. Certains
de ses avantages sont psychologiques: par exemple, il fournit une distraction
pendant les contractions. Le désavantage, c'est qu'il
n'est efficace que pour de courtes périodes. Il est donc mieux
de l'utiliser lorsque le col est presque complètement dilaté
ou dans l'attente d'autres méthodes de soulagement de
la douleur. Il faut toutefois s'assurer d'une récupération
adéquate des gaz pour éviter l'inhalation de l'anesthésique
par le personnel qui prête assistance à la mère. Parmi
les effets secondaires de l'oxyde nitreux sur la mère, on
retrouve les nausées, les étourdissements, la sédation
et des séquences d'hyperventilation ou d'hypoventilation
menant à l'hypoxémie entre les contractions.
L'analgésie épidurale, dite aussi péridurale,
a été utilisée efficacement et avec sécurité
depuis les années 1960 (Reynolds, 1989). L'analgésie
épéridurale durant le travail soulage la douleur tout en
maintenant l'état de conscience de la mère (Howell
et Chalmers, 1992; Harrison et coll., 1987). Des études indiquent
que les femmes en sont très satisfaites (Philipsen et Jensen, 1990;
Harrison et coll., 1987; Robinson et coll., 1980). Toutefois, des études
récentes en ont démontré les effets négatifs
sur la progression du travail et sur la capacité des parturientes
d'avoir une naissance vaginale spontanée et non assistée,
particulièrement pour celles qui accouchent de leur premier enfant
(Howell et Chalmers, 1992).
L'analgésie épidurale est associée à
une augmentation des naissances vaginales à l'aide d'instruments
durant la seconde phase du travail, en particulier celles nécessitant
la rotation de la tête ftale (Howell, 1992). Dans certains
contextes cliniques, les analgésies épéridurales
peuvent constituer un facteur de risque de naissance par césarienne.
Des recherches plus poussées sont cependant nécessaires
pour évaluer l'exactitude de cette association présumée.
Plusieurs méthodes ont été proposées pour
minimiser les effets des analgésies épidurales sur la progression
du travail durant la seconde phase: l'utilisation d'infusions
locales continues de solutions anesthésiques ou narcotiques diluées
pour minimiser le blocage moteur (Vertommen et coll., 1991); l'utilisation
de l'ocytocine pour stimuler le travail pendant la seconde phase
(Saunders et coll., 1989); l'utilisation de la technique visant à
retarder la poussée (Vause et coll., 1998; Fraser et coll., 1997).
Dans le cas de nullipares auxquelles on administre une analgésie
épidurale, on a démontré que le fait d'utiliser
une technique visant à retarder la poussée jusqu'à
deux heures après la dilatation complète du col contribue
à une réduction du nombre de naissances difficiles à
partir de la seconde phase (Fraser et coll., 1997). Les mères dont
le bébé se présente par le siège ou en position
transverse sont les plus susceptibles de bénéficier de cette
technique.
Parmi les techniques récentes d'analgésie épidurale,
on note l'analgésie spinale-épidurale combinée
et l'analgésie épidurale auto-administrée. Lorsqu'on
a recours à l'analgésie spinale-épidurale combinée,
la phase initiale de l'analgésie comprend l'administration
intrathécale (c'est-à-dire dans l'espace sous-arachnoïdien)
d'un narcotique avec ou sans anesthésique local. Cette méthode
minimise les risques de blocage moteur et laisse la mère libre
de marcher durant la phase initiale. Une étude récente a
démontré que la durée de la première phase
du travail était moindre avec l'analgésie spinale-épidurale
combinée, comparativement à l'analgésie épidurale
convention-nelle (Tsen et coll., 1999). Avec l'analgésie épidurale
auto-administrée, la dose totale d'agents utilisés
est réduite au minimum. Des essais contrôlés, aléa-toires
et multicentriques, actuellement en cours au Canada et aux États-Unis,
comparent l'analgésie intraveineuse auto-administrée
à l'analgésie épidurale pendant le travail pour
déterminer l'incidence des épidurales sur les interventions
qui doivent être faites durant la seconde phase du travail (Sharma
et coll., 1997).
Si les parturientes ont accès à une analgésie épidurale,
il est important de donner aux femmes enceintes, bien avant la date prévue
de la naissance, l'information sur les avantages et les risques de
cette méthode pour qu'elles aient le temps d'y réfléchir.
On recommande de ne pas considérer uniquement l'utilisation
de l'épidurale comme technique de choix pour soulager la douleur,
mais de réserver plutôt son utilisation au moment où
les autres méthodes, comme les mesures de confort décrites
plus haut, se révèlent inefficaces. Il est également
recommandé que tous les intervenants de la santé
médecins de famille, obstétriciens, sages-femmes, infirmières
et anesthésistes travaillent en étroite collaboration
pour optimiser le recours à toutes les formes de contrôle
de la douleur par les femmes. En outre, les praticiens des centres de
soins de santé devraient prévoir un cheminement déterminant
les méthodes de soulagement de la douleur et utiliser des échelles
de mesure de la douleur, telles les échelles analogiques visuelles.
Épisiotomie
Compte tenu de l'accumulation des preuves recueillies, il faut
cesser d'avoir systématiquement recours à
l'épisiotomie. En fait, des recherches démontrent que
les traumatismes sont causés par l'épisiotomie elle-même
plutôt que par les conséquences associées à
l'absence d'épisiotomie. Parmi les seuls essais aléatoires
effectués en Amérique du Nord, auxquels ont participé
plus de 700 femmes, les meilleurs résultats ont été
obtenus par les femmes dont le périnée était intact,
suivis de celles qui avaient des déchirures spontanées du
deuxième degré; les pires résultats ont été
observés chez les femmes ayant eu une épisiotomie ou chez
celles dont les épisiotomies s'accompagnaient d'une déchirure
du troisième ou quatrième degré. En outre, les femmes
dont le périnée était intact ou qui avaient une déchirure
spontanée du deuxième degré ressentaient généralement
moins de douleurs périnéales au cours de la première,
de la deuxième et de la dixième journées postnatales;
selon les résultats de recherches, cet effet se prolongeait jusqu'à
trois mois après la naissance. De plus, la satisfaction sexuelle
après la naissance est accrue lorsqu'on évite de pratiquer
l'épisiotomie. Les preuves scientifiques indiquent que les
femmes qui ont subi une épisiotomie lors de leur premier accouchement
sont vingt fois plus susceptibles d'avoir une déchirure du
troisième ou du quatrième degré que celles qui n'ont
pas eu cette intervention (Klein et coll., 1992, 1994, 1995).
Comme l'épisiotomie médio-latérale est plus
douloureuse que l'épisio-tomie médiane, et que toutes
deux sont associées à une morbidité maternelle accrue,
sans avantage démontrable pour la mère ou le bébé
à naître lorsqu'elles sont pratiquées de façon
systématique, on devrait réserver ces deux interventions
aux cas spéciaux, surtout lorsque le bien-être du bébé
à naître suscite des inquiétudes (en présence
d'une progression non rassurante du travail) et en présence
d'indications maternelles très limitées. En fait, les
ventouses et les forceps peuvent être employés sans épisiotomie,
laquelle ne devrait être pratiquée que lorsqu'il faut
accélérer la naissance à cause de pré-occupations
au sujet de l'état du bébé. Chaque hôpital
doit réexaminer ses procédures relatives aux épisiotomies
à la lumière de ces concepts, lesquels doivent de plus être
intégrés aux programmes d'études en médecine.
La naissance et immédiatement après
Deuxième phase du travail
On définit habituellement la deuxième phase du travail
comme la période allant de la dilatation complète du col
jusqu'à la naissance du bébé. Il est important
de reconnaître que le travail est un processus et sa progression,
un continuum. Ainsi, plutôt que d'émettre systématiquement
des directives arbitraires, les intervenants de la santé doivent
réagir aux signaux de la partu-riente. Ils doivent également
bien connaître les paramètres relatifs à la sécu-rité
de la mère et du ftus (SOGC, 1998).
La durée de la deuxième phase du travail ne devrait pas
être définie de façon arbitraire; elle devrait plutôt
être évaluée individuellement pour chaque parturiente.
Ainsi, s'il y a signe de progrès et que l'état
de la mère et celui du bébé sont satisfaisants, il
n'est pas nécessaire d'intervenir (SOGC, 1998). Dans
le passé, on avait déterminé que deux heures représentaient
la limite supé-rieure normale de la durée de la deuxième
phase du travail pour les nullipares. D'après les données
les plus récentes, la durée moyenne de la deuxième
phase peut se prolonger, compte tenu de l'utilisation d'analgésie
épidurale (Howell et Chalmers, 1992; Paterson et coll., 1988).
Il semble qu'en présence d'anes-thésie épidurale,
il n'y ait aucun lien entre la durée de la deuxième
phase et le risque d'une issue néonatale défavorable
(Saunders et coll., 1992; Moon et coll., 1990; Cohen, 1977). Les cliniciens
devraient donc éviter d'imposer des limites à la durée
de la deuxième phase lorsqu'il y a analgésie épidurale.
Tant et aussi longtemps que l'on constate une progression continue
(mesu-rée par la descente de la tête du bébé)
et que l'état du bébé et de la mère restent
satisfaisants, on devrait opter pour la gestion non interventionniste
(aussi appelée gestion attentiste ou expectante), c'est-à-dire
laisser le travail se dérouler naturellement sans intervenir. (Consulter
le texte relatif aux épidurales à la page 24.)
Naissance et contact mère-enfant
À mesure que la tête du bébé apparaît,
la pression du vagin sur le thorax du bébé lui fait expulser
les sécrétions des voies respiratoires supérieures.
Il n'est pas recommandé de procéder systématiquement
à l'aspiration des sécrétions du bébé
à ce moment; on ne devrait le faire que s'il y a présence
de particules de méconium dans le liquide amniotique ou que si
le bébé a du mal à expulser les sécrétions
de ses voies respiratoires supérieures. En effet, la laryngoscopie
et l'intubation ne doivent pas être pratiquées systématiquement,
mais seulement en cas de détresse respiratoire.
Il faut fortement insister pour que le premier contact du bébé
avec la mère et la famille dure le plus longtemps possible. Le
nouveau-né doit être placé en contact physique avec
la mère, par exemple sur son abdomen ou dans ses bras, le plus
tôt possible après la naissance. On ne doit placer un nouveau-né
dans un lit chauffant (p. ex., l'unité néonatale) immédiatement
après la naissance qu'en présence d'une indication
médicale, d'une incapa-cité de la mère de recevoir
immédiatement le bébé sur son abdomen ou d'une
demande de la mère de le placer dans le lit chauffant. En pareil
cas, le lit chauffant doit être placé près des parents.
(Si le bébé est dans le lit chauffant pendant plus de 10
minutes, des servomécanismes de contrôle doivent être
utilisés pour s'assurer que le bébé n'a
pas trop chaud.) La mère et le nouveau-né forment un tout
inséparable. Il faut donc éviter de les séparer pendant
les premières heures après la naissance; le contact direct
avec la peau est d'ailleurs fortement recommandé. Le premier
contact entre la mère et le nouveau-né marque le début
de tous les liens affectifs subséquents de l'enfant. Le sentiment
de sécurité de l'enfant commence à se développer
dès ce moment, et les événements des premiers instants
ont des effets à long terme. De plus, on ne saurait sous-estimer
les bienfaits de ce contact précoce prolongé pour la mère,
puisqu'il concrétise son sentiment d'accomplissement.
L'importance de garder le bébé et la mère ensemble
passe bien avant toute autre considération pratique de l'établisse-ment
et toute politique conventionnelle. Même si des interventions précises,
telles que la pose des bracelets d'identité et l'administration
de la vitamine K ou de médicaments ophtalmiques, sont nécessaires
aux soins du bébé (ou exigées par la loi), il faut
les exécuter de façon à nuire le moins possible à
la formation des liens précoces d'attachement. D'ailleurs,
l'évaluation du nouveau-né peut se faire en présence
de la mère.
Après la naissance, on doit encourager les mères à
allaiter leur bébé dès qu'il est prêt
et disposé à téter. Un contact précoce prolongé
a un effet positif sur le succès de l'allaitement maternel.
Des études démontrent que la séparation de la mère
et du nouveau-né immédiatement après la naissance
nuit à l'établissement de la lactation (ICSI, 1996).
(Consulter le chapitre 6 pour plus de détails sur les soins au
nouveau-né, y compris la réanimation. Pour des précisions
sur l'allaitement maternel, consulter le chapitre 7.)
Soins durant la troisième phase du travail
Tout de suite après la naissance du bébé, si l'utérus
reste ferme et qu'il n'y a aucun saignement inusité,
la pratique habituelle consiste à attendre et à surveiller
la condition de la mère jusqu'à ce que le placenta
se détache. Pour s'assurer que l'utérus ne devient
pas atone ou ne se remplit pas de sang derrière le placenta détaché,
on devrait vérifier fréquemment sa hauteur et sa consistance
en posant une main sur le fond utérin (SOGC, 1998).
Les preuves scientifiques obtenues dans le cadre d'essais contrôlés
viennent étayer l'utilisation systématique de médicaments
ocytociques au cours de la troisième phase du travail. Cependant,
leur avantage soit une diminution du risque d'hémorragie
postnatale doit être examiné comparativement au risque
relativement peu élevé d'hypertension et aux inconvénients
liés à l'utilisation systématique d'injections.
En outre, les données accessibles n'appuient pas l'utilisation
prophylactique continue de l'ergométrine; ce médicament
n'offre aucun avantage supérieur à l'ocytocine
pour réduire la perte sanguine et il est associé à
un plus grand risque d'hypertension et de vomissements (SOGC, 1998).
Dystocie
À ce jour, aucun critère n'est universellement reconnu
pour le diagnostic de la dystocie. Toutefois, une ligne directrice canadienne
suggère les critères de dystocie suivants: le col doit d'abord
être dilaté à 3 cm; par la suite, pour une période
d'au moins quatre heures, la dilatation du col doit s'effectuer
à un rythme inférieur à 0,5 cm par heure (Panel de
la Conférence consensuelle nationale sur les aspects des césariennes,
1986). En comparaison avec d'autres définitions de la dystocie,
celle-ci démontre un niveau acceptable de sensi-bilité et
une grande précision (Lemay, 1995).
Si l'on s'appuie sur cette définition relativement
prudente, on peut conclure qu'un fort pourcentage, soit 40 p. 100,
de femmes ont une dystocie. Cependant, puisque la progression du travail
varie d'une parturiente à l'autre, toutes les mères
qui dépassent les limites de la normalité établies
par cette définition n'auront pas nécessairement besoin
d'intervention médicale (Peisner et Rosen, 1986, 1985).
Le partogramme sert à documenter les touchers ou les
examens vaginaux pratiqués à intervalles déterminés
et il constitue un outil de dépistage et de diagnostic de la dystocie.
Il n'est pas certain, cependant, que le dépistage au moyen
de touchers vaginaux réguliers mène à des résultats
obstétricaux plus positifs (Organisation mondiale de la santé,
1994). Le partogramme peut néanmoins être utile pour faire
la distinction entre les troubles des phases latentes et actives du travail.
Gestion active du travail
La gestion active du travail est préconisée comme moyen
de prévention de la dystocie et de réduction du nombre de
césariennes (O'Driscoll et coll., 1984). Cette méthode
a plusieurs volets, y compris l'admission sélective à
la salle de travail, le soutien prodigué par les intervenants,
l'amniotomie (rupture artificielle des membranes) précoce
et l'administration précoce d'ocytocine. Cependant, des
essais aléatoires contrôlés d'amniotomie précoce
et d'administration précoce d'ocytocine, même s'ils
ont mené à une modeste diminution de la durée du
travail, n'ont pas eu d'effets positifs sur les taux de morbidité
de la mère et du ftus. De fait, l'amniotomie précoce
systéma-tique semble être associée à une augmentation
du taux horaire des décéléra-tions précoces,
variables et tardives de la fréquence cardiaque ftale; cela
peut provoquer un nombre accru de naissances par césarienne en
raison de craintes relatives au bien-être du ftus (Goffinet
et coll., 1997). Des rapports indiquent également que, lorsque
le travail progresse normalement, il est préférable de ne
pas procéder à une rupture artificielle des membranes (Fraser,
1995a, b; Thornton et Lilford, 1994; Fraser et coll., 1993; Hunter, 1991;
Bidgood et Steer, 1987).
En revanche, on a démontré que le soutien psychosocial
pendant le travail est associé à une réduction de
la fréquence des césariennes et des nais-sances vaginales
à l'aide d'instruments, de même qu'à
une amélioration de l'état de l'enfant à
naître (Hodnett, 1998c). Par conséquent, une approche acceptable
des soins, lorsque le travail progresse lentement pendant la phase de
latence, consiste à adopter une gestion attentiste, c'est-à-dire
non interventionniste, et à insister sur des mesures de soutien
psychologique et de confort physique.
Stimulation du travail
Dans une récente méta-analyse d'essais, on a comparé
deux formes de gestion du travail: d'une part, la stimulation précoce
du travail par l'administration d'ocytocine et la pratique d'une
amniotomie; d'autre part une gestion moins interventionniste. On
n'a démontré aucun avantage associé aux interventions
précoces systématiques auprès des femmes dont le
travail accuse un léger retard (Fraser et coll., 1998). Par ailleurs,
les essais axés sur les femmes ayant un diagnostic établi
de dystocie ont relevé une tendance à la réduction
des risques de césarienne lorsque le travail est stimulé.
Cependant, le nombre de femmes ayant fait l'objet de ces études
aléatoires est trop restreint pour qu'on puisse en tirer des
conclusions probantes. Pour le traite-ment de la dystocie, compte tenu
de la fréquence des dysfonctionnements utérins associés
à un ralentissement de la progression du travail (Gibb et coll.,
1984), on recommande de stimuler les contractions au moyen d'ocyto-cine
avant de considérer une césarienne.
Intervention médicale pour le traitement de la dystocie
Une fois la décision prise d'intervenir médicalement
pour la dystocie que ce soit par amniotomie, augmentation de l'ocytocine,
ou les deux , il faut prévoir un délai suffisamment
long pour observer la réaction clinique au traitement. Selon la
dose initiale et le rythme d'augmentation de l'ocyto-cine, il
faudra peut-être deux ou trois heures avant d'atteindre des
concentrations thérapeutiques requises dans le sang de la mère
(Brindley et Sokol, 1988). Dans la plupart des cas, des doses de 10 mU/min
ou moins permet-tent d'atteindre un niveau thérapeutique.
Une fois ce niveau atteint, une autre période d'observation
est nécessaire pour évaluer la réaction clinique.
En particulier dans les cas où le traitement à l'ocytocine
a été mis en route alors que la dilatation du col était
de moins de 5 cm, le délai entre le début du traitement
et la réaction clinique voulue (soit une augmentation de la dilatation
du col) peut être considérable (Cardozo et Pierce, 1990).
Induction du travail
Une politique d'induction du travail (déclenchement artificiel
du travail) pratiquée systématiquement à la 40e ou
41e semaine d'une grossesse saine n'est pas justifiable à
la lumière des constats qui se dégagent des essais contrôlés
(Crowley, 1995a, b). Dans la plupart des cas, une grossesse post-terme
représente probablement une variante de la norme et est associée
à des résultats positifs. Toutefois, lorsqu'on la compare
au travail spontané, l'induction est souvent associée
à une série de complications et d'interven-tions, telles
que l'augmentation de la durée moyenne du travail, du besoin
d'avoir recours à l'analgésie et du taux de naissances
à l'aide d'instruments. L'induction exige souvent
une surveillance électronique continue du ftus, ce qui réduit
la mobilité de la mère. Toutes les méthodes établies
d'induc-tion du travail comportent des risques médicaux. (Consulter
l'annexe 2.) La décision de déclencher le travail ne
devrait être prise que lorsque le risque de prolonger la grossesse
dépasse le risque d'induction, comme dans le cas de pré-éclampsie
grave. Dans nombre d'autres situations, cependant, il est souvent
difficile de déterminer avec exactitude s'il y a plus d'avantages
que de risques à prolonger la grossesse.
Les grossesses post-terme sont l'indication la plus fréquente
de l'induc-tion du travail. La recommandation d'évaluer
l'âge gestationnel par l'écho-graphie devrait permettre
de limiter à 4 p. 100 le taux des grossesses de plus de 42 semaines.
Une étude scandinave à grande échelle donne des données
sur le risque de mortalité périnatale en relation avec l'âge
gestationnel (Bakketeig et coll., 1979). C'est seulement après
42 semaines de grossesse que le niveau de risque de mortalité périnatale
revient à celui que l'on observe avant 39 semaines. De plus,
le risque est presque le double après 43 semaines.
Un essai canadien sur les grossesses post-terme a démontré
que le risque de morbidité ftale associé au monitorage
séquentiel prénatal n'était pas plus élevé
que le risque d'induction prophylactique du travail. Parmi les 3
407 bébés qui faisaient partie de l'échantillon
étudié, on n'a observé que deux cas de mortalité
périnatale; les mères faisaient partie du groupe de la gestion
attentiste (Hannah et coll., 1992). Dans une méta-analyse de douze
essais dont les rapports figurent dans la base de données Cochrane,
on a comparé la gestion attentiste à l'induction du
travail dans le cas de grossesses post-terme (Crowley, 1998); des huit
décès périnataux relevés, sept faisaient partie
du groupe de la gestion attentiste. Cette analyse laisse supposer qu'une
politique d'induction du travail à la 41e semaine ou plus
peut être associée à une légère réduction
du risque de mortalité périnatale. Cependant, même
si cela était le cas, il faudrait procéder à un bon
nombre d'inductions pour prévenir un seul cas de décès
périnatal.
Dans l'essai canadien précité, on a aussi observé
une réduction du risque de césarienne associé à
une politique d'induction du travail dans le cas de grossesses post-terme.
Ce constat semble contredire l'opinion répandue voulant que
l'induction augmente le risque de césarienne. Il faut toutefois
interpréter cette observation avec prudence pour les raisons suivantes.
Dans cet essai, seules les femmes du groupe dont le travail a été
induit ont eu accès au gel de prostaglandines. Environ le tiers
des femmes du groupe de la gestion attentiste dont le travail a dû
être induit n'ont pas eu accès à ce gel. Et la
plupart des césariennes excessives au sein du groupe de la gestion
attentiste ont été effectuées à cause de «préoccupations
au sujet du ftus». Il y a donc lieu de se demander si le recours
à l'amnioinfusion dans le cas de «préoccu-pations
au sujet du ftus» liées à l'oligohydramnios
aurait atténué ou éliminé cette différence.
À la lumière des preuves recueillies, la base de données
Cochrane recom-mande d'offrir aux femmes d'induire le travail
en utilisant la meilleure méthode disponible (Crowley, 1995b).
Toutefois, pour que les femmes puissent faire un choix éclairé
à ce sujet, on doit les informer des risques et des avantages de
l'intervention.
Réduction de l'incidence des naissances par césarienne
Le taux actuel de césariennes au Canada est anormalement élevé.
Le principal enjeu est de trouver le moyen de réduire ce taux en
toute sécurité, tout en préservant le bien-être
optimal des mères et des bébés. Des études
effec-tuées partout en Amérique du Nord n'ont relevé
aucun lien entre le taux élevé de naissances par césarienne
et la diminution du taux de mortalité périnatale. En fait,
certaines régions affichent à la fois les taux les plus
élevés de césariennes et les taux les plus élevés
de mortalité périnatale, ce qui illustre bien que les facteurs
sociaux et les aspects associés à l'organisation des
soins constituent des déterminants critiques. Toutefois, les hôpitaux
et les médecins qui ont un taux élevé de césariennes
dans leur pratique n'admettent ni plus ni moins de bébés
dans les unités de soins néonatals spéciaux, et les
indices d'Apgar de ces nouveau-nés ne sont ni plus ni moins
élevés que ceux des bébés des établissements
et des pratiques dont le taux de césariennes est moins élevé.
En fait, pour un grand groupe de praticiens, les taux de césa-riennes
et d'autres interventions principales tendent à suivre une
courbe de distribution en cloche.
Toutes les raisons habituellement évoquées pour justifier
un taux élevé de naissances par césarienne
un surdiagnostic de «souffrance ftale», un surdiagnostic
et une gestion sous-optimale de la dystocie, une surutilisa-tion de césariennes
répétées et le recours aux césariennes pour
les pré-sentations du siège et les naissances multiples
sont bien connues des praticiens, et l'on tente actuellement
d'améliorer les pratiques dans ces domaines. La recherche
sur les changements à apporter aux attitudes et aux pratiques des
cliniciens démontre clairement que l'exhortation, la formation
médicale continue, les visites au chevet des clientes et diverses
mesures disci-plinaires ou de contrôle de la qualité se soldent
habituellement par un échec. En fait, les méthodes d'amélioration
continue de la qualité (ACQ) sont celles qui ont connu le plus
de succès jusqu'ici. (Consulter l'annexe 3 pour plus
de détails sur l'ACQ.)
Césariennes: soins dans une perspective familiale
L'expérience d'une césarienne, élective
ou urgente, provoque de l'anxiété chez la plupart des
mères et des familles. Certaines options permettent toutefois d'y
recourir dans l'esprit des soins dans une perspective familiale.
Ces mesures sont résumées au tableau 5.1.
Tableau 5.1 Options pour prodiguer les soins liés à
la césarienne dans une perspective familiale
- Admettre la mère à l'hôpital pour une césarienne
élective le matin même de la naissance, pour que les membres
de la famille passent la soirée précédente ensemble
(pourvu qu'ils aient fait, au préalable, une visite d'orientation
de l'établissement).
- Permettre au père, au conjoint ou à l'accompagnante
de rester auprès de la mère pendant la préparation
physique.
- Opter pour une anesthésie régionale quand cela est possible
et expliquer les différences entre une anesthésie régionale
et une anesthésie générale.
- Permettre au père, au conjoint ou à l'accompagnante
d'être dans la salle de naissance par césarienne dans
des situations non urgentes. (Il existe une controverse quant à
la présence de l'accompagnante en situations d'urgence;
il faudrait approfondir davantage cette question.)
- Mettre un miroir à la disposition de la mère et de la
famille ou demander à un membre du personnel de décrire
ce qui se passe.
- Permettre aux personnes présentes de prendre des photos ou
de filmer la naissance, si un parent ne peut assister à la naissance.
- Faire en sorte que la mère ait les mains libres pour lui permettre
de toucher son conjoint et le bébé.
- Donner l'occasion aux deux parents d'interagir avec le bébé
dans la salle de naissance par césarienne ou dans la salle de
réveil.
- Donner à la mère l'occasion d'allaiter le
bébé dans la salle où a eu lieu la césarienne
ou dans la salle de réveil.
- Si le père/conjoint choisit de ne pas être présent
dans la salle où a lieu la césarienne, le faire remplacer
par une autre personne capable d'offrir du soutien à la
mère. Demander au père/conjoint de porter le bébé
lorsqu'arrive le moment de l'amener à la pouponnière.
Demander à un membre du personnel de décrire la naissance
au père/conjoint.
- Demander au père/conjoint d'accompagner le nouveau-né
à la pouponnière et de rester avec lui jusqu'à
ce qu'ils soient réunis avec la mère.
- Réunir la famille dans la salle de réveil, si possible.
- Demander au père/conjoint d'être dans la chambre
de réveil pour décrire la naissance à la mère
si cette dernière a donné naissance sous anesthésie
générale.
- S'il est difficile de réunir la famille dans la salle
de réveil, évaluer l'état de chaque mère
individuellement et tenter de réunir la famille aussitôt
que possible.
- Évaluer l'état du bébé individuellement
pour qu'il ne passe pas de temps seul dans un incubateur/une isolette
de la pouponnière, si cela est possible.
- Prévoir des moments d'intimité pour la famille
durant ces premières heures cruciales.
- Initier aussitôt que possible les soins infirmiers mère-enfant
et éviter la séparation systématique de la mère
et du nouveau-né.
- Inclure la famille dans les séances d'apprentissage des
soins à donner au bébé.
- Inclure les frères et les surs s'ils en manifestent
le désir et si la famille le souhaite.
Adaptation et traduction de Phillips C.R., Family-Centered Maternity
and Newborn Care: A Basic Text, 4e édition, St. Louis (MO),
Mosby, 1996.
Bibliographie
ADER, L., B. HANSSON et G. WALLIN. «Parturition pain treated by
intracutaneous injections of sterile water», Pain, vol.
41 (1990), p. 133-138.
ADERHOLD, J.K., et L. PERRY. «Jet hydrotherapy for labour and
post partum pain relief», Maternal-Child Nursing Journal,
vol. 16 (1991), p. 97-99.
AMERICAN COLLEGE OF OBSTETRICIANS AND GYNECOLOGISTS (ACOG). «Committee
opinion no 118», Pain Relief During Labour, Washington,
chez l'auteur, (1993).
ANISFELD, E., E. LIPPER et coll. «Early contact, social support
and mother-infant bonding», Pediatrics, vol. 72, no 1 (1983),
p. 79-83.
ASSOCIATION DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS DU CANADA (AIIC). Plan
directeur de l'examen de certification en périnatalité, chez l'auteur, 1999. Aussi publié en anglais sous le
titre Blueprint for the Perinatal Nursing Certification, Canadian
Nurses Association.
ASSOCIATION OF WOMEN'S HEALTH, OBSTETRIC, AND NEONATAL NURSES (AWHONN). Standards and Guidelines for Professional Nursing Practice in the
care of Women and Newborns, 5e éd. Washington, chez l'auteur,
1997.
BAKKETEIG, L., J. HOFFMAN et E.E. HARLEY. «The tendency to repeat
gestational age and birth weight in successive births», American
Journal of Obstetrics and Gynecology, vol. 135 (1979), p. 1086-1103.
BATES, R., C. HELM, A. DUNCAN et D. EDMONDS. «Uterine activity
in the second stage of labour and the effect of epidural analgesia», British Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 22 (1985),
p. 1246-1250.
BENT, S.C., T.E. WISWELL et A. CHANG. «Removing meconium from
the infant trachea. What works best?», American Journal of Diseases
of Children, vol. 146. no 9 (1992), p. 1085-1089.
BERSCH, T.D., L. MAGASHIMA-WHALEN, S. DYKMAN, J. KENNELL et S. McGRATH.
« Labour support by first time fathers; direct observations with
a comparison to experienced doulas», J Psychol Obstet Gynaecol,
vol. 11 (1990), p. 251-260.
BHÉRER RACINE, A. «L'accompagnante Une alternative
méconnue pour faciliter l'accouchement», Le Familier,
juin 1997, tiré à part distribué par Naissance Renaissance
Outaouais (Québec).
BIDGOOD, K.A., et P.J. STEER. «A randomized control study of oxytocin
augmentation of labour. 1. Obstetric outcome», British Journal
of Obstetrics and Gynaecology, vol. 94 (1987), p. 512-517.
BISHOP, E.H. «Pelvis scoring for elective induction», Obstetrics
and Gynaecology, vol. 24 (1964), p. 266-268.
BREART, G., N. MLIKA-CABANE, M. KAMINSKI, S. ALEXANDER, A. HERRUZO-NALDA
et P. MANDRUSSATO. «Evaluation of different policies for the management
of labour», Early Human Development, vol. 29, no 1-3 (1992),
p. 309-312.
BRINDLEY, B.A., et R.J. SOKOL. «Induction and augmentation of
labour: basis and methods for current practice», Obstetrics
and Gynecology Surv, vol. 43, no 12 (1988), p. 730-743.
BRYANTON, J., H. FRASER-DAVEY et P. SULLIVAN. «Women's perceptions
of nursing support during labour», Journal of Obstetric, Gynecologic,
and Neonatal Nursing, vol. 23, no 8 (1994) p. 638-643.
BUCHAN, P.C., M.K. MILNE et M.C.K. BROWNING. «The effect of continuous
epidural blockade on plasma 11-hydroxy-corticosteroid concentrations in
labour»,
Journal of Obstetrics and Gyneacology of the British Commonwealth, vol. 80 (1973) p. 974-977.
CAMPBELL, R., et A. MacFARLANE. Where to be born? The Debate and
the Evidence,
2e éd., Oxford, National Perinatal Epidemiology Unit, 1994.
CAMPBELL, R., et A. MacFARLANE. «Place of delivery: a review», British Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 93, no 7
(1986), p. 675-683.
CARDOZO, L., et J.M. PIERCE. «Oxytocin in active-phase abnormalities
of labour: a randomized study», Obstetrics and Gynecology,
vol. 75 (1990), p. 152-157.
CARSTONIU, J., S. LEVYTAM, P. NORMAN, D. DALEY, J. KATZ et A.N. SANDLER.
«Nitrous oxide in early labour: safety and analgesic efficacy assessed
by a double-blind, placebo-controlled study», Anesthesiology,
vol. 80, no 1 (1994), p. 30-35.
CHALMERS, I., M. ENKIN et M.J. KEIRSE (éd.). «Hospital
policies and admission practices», Effective Care in Pregnancy
and Childbirth, Toronto, Oxford University Press, vol. 1 (1989),
p.1- 4.
CHESS, S., et A. THOMAS. «Infant bonding mystic or reality?», Journal of Ortho-psychiatry, vol. 52, no 2 (1982), p. 213-221.
CHESTNUT, D.R., J.M. McGRATH, R.D. VINCENT JR, D.H. PENNING, W.W. CHOI,
J.N. BATES et coll. «Does early administration of epidural analgesia
affect obstetric outcome in nulliparous women who are in spontaneous labor?», Anesthesio-logy, vol. 80, no 6 (1994a), p.1201-1280.
CHESTNUT, D.R., R.D. VINCENT, J.M. McGRATH, W.W. CHOI et J.N. BATES.
« Does early administration of epidural analgesia affect obstetric
outcome in nulliparous women who are receiving intravenous oxytocin?», Anesthesiology, vol. 80, no 6 (1994), p. 1193-1200.
COALSON, D.W., et B. GLOSTEN. «Alternatives to epidural analgesia», Seminars in Perinatology, vol. 15 (1991), p. 375-385.
COGAN, R., et J. SPINNATO. «Social support during premature labour:
effect on labour and the newborn», Journal of Psychosomatic
Obstetrics and Gynaecology, no 8 (1988), p. 209-216.
COHEN, W.R. «Influence of the duration of second stage labour
on perinatal outcome and puerperal morbidity», Obstetrics and
Gynecology, vol. 49 (1977), p. 266-269.
CONSENSUS CONFERENCE REPORT. Indications for caesarean section: final
statement of the Panel of the National Consensus Conference on Aspects
of Caesarean Birth. Journal of Obstetrics and Canadian Medical Association
Journal, vol. 134 (1986) p. 1348-52.
CROWLEY, P. Interventions to Prevent, or Improve Outcome From, Delivery
at or Beyond Term [Cochrane Review], dans The Cochrane Library, 2e
parution, Oxford, logiciel mis à jour: 1998. Mise à jour
trimestrielle.
CROWLEY, P. «Elective induction of labour at or beyond term»
[révisé le 1er octobre 1993], dans KEIRSE, M.J.N.C., M.J.
RENFREW, J.P. NEILSON et C. CROWTHER (éd.), «Pregnancy and
Childbirth Module», The Cochrane Pregnancy and Childbirth Database [base de données sur disquette et CD-ROM], Centre de collaboration
Cochrane, 2e parution, Oxford, logiciel mis à jour: 1995b. En vente
à British Medical Journal Publishing Group, London (Royaume-Uni).
CROWLEY, P. «Elective induction of labour at 41+ weeks gestation»,
[révisé le 5 mai 1994], dans KEIRSE, M.J.N.C., M.J. RENFREW,
J.P. NEILSON et C. CROWTHER (éd.), «Pregnancy and Childbirth
Module», The Cochrane Pregnancy and Childbirth Database [base de données sur disquette et CD-ROM], Centre de collaboration
Cochrane, 2e parution, Oxford, logiciel mis à jour: 1995a. En vente
à British Medical Journal Publishing Group, London (Royaume-Uni).
CROWLEY, P., D. ELBOURNE, H. ASHURST, J. GARCIA, D. MURPHY et N. DUIGAN.
«Delivery in an obstetric birth chair: a randomized controlled trial», British Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 98, no 7 (1991),
p. 667-674.
CURRY, M.A. «Maternal attachment behaviour and the mother's
self concept», Nursing Research, vol. 31 (1982), p. 73-78.
DADWOOD, M.Y., K. RAGHAVEN, C. POLIASK et F. FUCHS. « Oxytocin
in human pregnancy and parturition», Obstetrics and Gynecology, vol. 51 (1978), p. 138-143.
DAVID, H. «La place du père en périnatalité»,
Département de psychologie, Uni-versité de Montréal,
6e colloque en périnatalité, le 8 mai 1998, p. 70.
DAYTON, S., et C. REDS. «They know what they're doing. Do
nurses know why they give pregnant women enemas?», Nursing Mirror, vol. 5 (1984), p. 4-8.
DICK-READ, G., H. WESSE et H.F. ELLIS (éd.), Childbirth Without
Fear: The Original Approach to Natural Childbirth, 5e révision,
New York, Harper Mass Market Paperback, 1994.
DICKERSIN, K. « Pharmacological control of pain during labour
», dans CHALMERS, T., M. ENKIN et M.J. KEIRSE (éd.), Effective
Care in Pregnancy and Childbirth, Toronto, Oxford University Press,
1989.
DILLON, W.P., J.W. CHOATE, M.L. NUSBAUM, M.A. MCCARTHY, M. McCALL et
M.G. ROSEN. «Obstetric care and cesarean birth rates: a program
to monitor quality of care», Obstetrics and Gynecology, vol.
80, no 5 (1992), p. 731-737.
DIMICH, I., P.P. SINGH, A. ADELL, M. HENDLER, N. SONNENKLAR et M. JHAVERI.
«Evaluation of oxygen saturation monitoring by pulse oximetry in
neonates in the delivery suite», Canadian Journal of Anaesthesia, vol. 38, no 8 (1991), p. 985-988.
DOUGLAS, M.J. «Potential complications of spinal and epidural
anesthesia for obstetrics», Seminars in Perinatology,
vol. 15 (1991), p. 368-374.
DUNLOP, M. «Few hospitals qualify as baby friendly by promoting
breast feeding survey», Canadian Medical Association
Journal/Journal de l'Association médicale canadienne, vol.
152, no 1 (1995), p. 87-90.
EBERTS, M.A. Report of the Task Force on the Implementation of Midwifery
in Ontario, Toronto, Task Force on the Implementation of Midwifery
in Ontario/Groupe d'étude sur l'intégration de
la profession de sage-femme en Ontario, 1997.
ELKINGTON, K. « At the water's edge: where obstetrics and
anesthesia meet »,
Obstetrics and Gynecology, vol. 77 (1991), p. 304.
ENDLER, G.C., F.G. MARIONA, R.J. SOKOL et L.B. STEVENSON. «Anesthesia-related
maternal mortality in Michigan», American Journal of Obstetrics
and Gynecology, vol. 159 (1988), p. 188-193.
ENKIN, M., M.J.N.C. KEIRSE, M. RENFREW et J. NEILSON. A Guide to
Effective Care in Pregnancy and Childbirth, Toronto, Oxford
University Press, 1995.
ESTAL, P. «Oro-nasal-pharyngeal suctions at birth», Journal
of Perinatal Medicine, vol. 45 (1992), p. 678-679.
FRASER, W., S. MARCOUX, J.M. MOUTQUIN et A. CHRISTEN. «Effect
of early amniotomy on the risk of dystocia in nulliparous women», New England Journal of Medicine, vol. 328 (1993), p. 1145-1149.
FRASER, W., F. VENDITTELLI, I. KRAUSS et G. BREART. «Effect of
early augmentation of labour with amniotomy and oxytocin in nulliparous
women: a meta-analysis», British Journal of Obstetrics and Gynaecology,
vol. 105, no 2 (1998), p. 189-194.
FRASER, W.D. «Early amniotomy and early oxytocin for delay in
labour compared to routine care» [révisé le 28 juillet
1992], dans KEIRSE, M.J.N.C., M.J. RENFREW, J.P. NEILSEN et C. CROWTHER
(éd.), «Pregnancy and Childbirth Module», The Cochrane
Pregnancy and Childbirth Database [base de données sur disquette
et CD-ROM], Centre de collaboration Cochrane, 2e parution, Oxford. Logiciel
mis à jour: 1995c. En vente à British Medical Journal Publishing
Group, London (Royaume-Uni).
FRASER, W.D. «Amniotomy to shorten spontaneous labour» [révisé
le 30 septem-bre 1993], dans KEIRSE, M.J.N.C., M.J. RENFREW, J.P. NEILSEN
et C. CROWTHER (éd.), «Pregnancy and Childbirth Module», The Cochrane Pregnancy and Childbirth Database [base de données
sur disquette et CD-ROM], Centre de collaboration Cochrane, 2e parution,
Oxford. Logiciel mis à jour: 1995b. En vente à British Medical
Journal Publishing Group, London (Royaume-Uni).
FRASER, W.D. « Early oxytocin to shorten spontaneous labour »
[révisé le 27 août 1992], dans KEIRSE, M.J.N.C., M.J.
RENFREW, J.P. NEILSEN et C. CROWTHER (éd.), «Pregnancy and
Childbirth Module», The Cochrane Pregnancy and Childbirth Database [base de données sur disquette et CD-ROM], Centre de collaboration
Cochrane, 2e parution, Oxford. Logiciel mis à jour: 1995a.
FRASER, W.D., S. MARCOUX, J. DOUGLAS, C. GOULET, I. KRAUSS, PEOPLE STUDY
GROUP. «Multicentre trial of delayed pushing for women with continuous
epidural. FIGO XVth World Congress of Obstetrics and Gynaecology», Acta Obstetrica Gynecologicia Scandinavica, vol. 167, n°1
(1997), p.45.
FRIEDMAN, E.A. Labour: Clinical Evaluation and Management, 2e éd., New York, Appleton Century Crofts, 1978.
GAGNON, A.J., et K. WAGHORN. «Supportive care by maternity nurses:
a work sampling study in an intrapartum unit», Birth, vol.
23, no 1 (1996), p. 1-6.
GAGNON, A.J., K. WAGHORN et C. COVELL. «A randomized trial of
one-to-one nurse support of women in labor», Birth, vol.
24, no 2 (1997), p. 71-77.
GIBB, D.M.F., K.C. LUN et S.S. RATNAM. «Characteristics of uterine
activity in nulliparous labour», British Journal of Obstetric
Gynaecology, vol. 91 (1984), p. 220-227.
GIBBS, C. «Gastric aspiration: prevention and treatment», Clinical Anaesthesia, vol. 4, no 1 (1986), p. 47-52.
GIBBS, C., S. ROLBIN et P. NORMAN. «Cause and prevention of maternal
aspiration», Anesthesiology, vol. 61 (1984), p. 111-112.
GOFFINET, F., W. FRASER, S. MARCOUX, G. BRÉART, J.-M. MOUTQUIN
et M. DARIS. «Early amniotimy increases the frequency of early heart
rate abnormalities»,
British Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 104 (1997),
p. 548-553.
GOODFELLOW, C.F., M.G.R. HULL, D.F. SWAAB, J. DOGTEROM et R.M. BUIJS.
« Oxytocin deficiency with epidural analgesia», British
Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 90 (1983), p. 214-219.
GOUVERNEMENT DE L'ALBERTA. With Privilege Come Responsibilities:
A Discussion Paper on Hospital Privileges for Non-Physician Practitioners,
Edmonton, Government of Alberta, 1994.
GREEN, J., V. COUPLAND et J. KITZINGER. « Expectations, experiences
and psychological outcomes of childbirth: a prospective study of 825 women», Birth, vol. 17, no 1 (1990), p. 15-24.
GUILLEMETTE, J., et W. FRASER. «Differences between obstetricians
in cesarean section rates and the management of labour», British
Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 99 (1992), p.
105-108.
HAGADORN-FREATHY, A.S., E.R. YEOMANS et G.D.V. HANKINS. «Validation
of the 1988 ACOG forceps classification system», Obstetrics
and Gynecology, vol. 77, no 3 (1991), p. 356-360.
HALL, J., D. BISSON et P. O'HARE. «The physiology of immersion», Physiotherapy, vol. 76 (1990), p. 517-521.
HANNAH, M.E., W.J. HANNAH, J. HELLMANN, S. HEWSON, R. MILNER et A. WILLAN.
«Canadian Multicentre Post-Term Pregnancy Trial Group. Induction
of labour as compared with serial antenatal monitoring in post-term pregnancy.
A randomized controlled trial», New England Journal of Medicine, vol. 326 (1992), p. 1587-1592.
HARRISON R.F., M. SHORE, T. WOODS, G. MATHEWS, J. GARDINER et A. UNWIN.
«A comparative study of transcutaneous electrical nerve stimulation
(TENS), entonox, pethidine, promazine and lumbar epidural for pain relief
in labor». Acta Obstet Gynecol Scand., vol. 66, no 99 (1987),
p. 14.
HEADRICK, L.A., D. NEUHAUSER, P. SCHWAB et D.P. STEVENS. «Continuous
quality improvement and the education of the generalist physician», Journal of Obstetrics and Academic Medicine, vol. 70, (supplément
no 1) (1995), p. 104S-109S.
HEMMINKI, E., A.L. VIRTA, P. KOPONEN, M. MALIN, H. KOJO-AUSTIN, R. TUIMALA.
« A trial on continuous human support during labor: feasibility,
interventions and mothers' satisfaction », Journal of Psychosomatic
Obstetrics and Gynaecology, vol. 11 (1990), p. 239-250.
HODNETT, E. «Nursing support of the laboring woman», Journal
of Obstetric, Gynecologic, and Neonatal Nursing, vol. 25, no 3 (1996),
p. 257-264.
HODNETT, E.D. «Support from caregivers during childbirth»
[révisé le 20 novembre 1997], dans NEILSEN, J.P., C.A. CROWTHER,
E.D. HODNETT et G.J. HOFMEYR (éd.), Pregnancy and Childbirth Module
of the Cochrane Database of Systematic Reviews (Module de la
grossesse et de la naissance, base de données Cochrane d'études
systé-matiques, sur disquette, CD-ROM et en ligne; mise à
jour le 2 décembre 1997), Centre de collaboration Cochrane, 1re
parution, Oxford. Logiciel mis à jour: 1998c. Mise à jour
trimestrielle.
HODNETT, E.D. «Continuity of caregivers during pregnancy and childbirth»,
dans NEILSON, J.P., C.A. CROWTHER, E.D. HODNETT et G.J. HOFMEYR (éd.),
Pregnancy and Childbirth Module of the Cochrane Database of Systematic
Reviews
(Module de la grossesse et de la naissance, base de données Cochrane
d'études systé-matiques, sur disquette, CD-ROM et en
ligne; mise à jour le 2 décembre 1997), Centre de collaboration
Cochrane, 1re parution, Oxford. Logiciel mis à jour: 1998b. Mise
à jour trimestrielle.
HODNETT, E.D. «Home-like versus conventional birth settings»,
[Cochrane Review] dans The Cochrane Library, 2e parution, Oxford. Logiciel
mis à jour: 1998a. Mise à jour trimestrielle.
HODNETT, E.D. et R.W. OSBORN. «Effects of continuous intrapartum
professional support on childbirth outcomes», Research in Nursing
and Health, vol. 12, no 5 (1989b), p. 289-297.
HODNETT, E.D. et R.W. OSBORN. «A randomized trial of the effects
of monitrice support during labor: Mothers' views two to four weeks
postpartum», Birth, vol. 16 (1989a), p. 177-183.
HOFMEYR, G., V.C. NIKODEM, W.L. WOLMAN, B.E. CHALMERS et T. KRAMER.
«Companionship to modify the clinical birth environment: effects
on progress and perceptions of labour and breastfeeding», British
Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 98 (1991), p. 756-764.
HOWELL, C.J. «Epidural vs non-epidural analgesia in labour»
[Cochrane Review], dans The Cochrane Library, 2e parution, Oxford. Logiciel
mis à jour: 1998. Mise à jour trimestrielle.
HOWELL, C.J., et I. CHALMERS. «A review of prospectively controlled
comparisons of epidural with non-epidural forms of pain relief during
labour», International Journal of Obstetric Anaesthesia, vol.
1 (1992), p. 93-110.
HUNTER, D.J.S. « A randomized trial of two regimes of oxytocin
therapy for dystocia», Proceedings of Annual Meeting of SOGC Actes d'une assemblée annuelle de la SOGC,
Toronto, Ontario, Ottawa, Societé des obstétriciens et gynécologues
du Canada, 1991, p. 48.
IGLESIAS, S., R. BURN et D. SAUNDERS. «Reducing the cesarean section
rate in a rural community hospital», Canadian Medical Association
Journal/Journal de l'Associa-tion médicale canadienne,
vol. 145, no 11 (1991) p. 1459-1464.
INSTITUT CANADIEN DE LA SANTÉ INFANTILE (ICSI). Lignes directrices
nationales sur l'allaitement maternel à l'intention des
intervenants et intervenantes en soins de la santé, Ottawa,
Canadian Institute of Child Health, 1996. Publié aussi en anglais
sous le titre National Breastfeeding Guidelines for Health Care Providers.
INTERNATIONAL CHILDBIRTH EDUCATION ASSOCIATION (ICEA). «Focus
on pain», International Journal of Childbirth Education,
vol. 10 (1993), p. 4.
ISHMAEL, A. «And baby came too», Nursing, vol.
4, no 35 (1991), p. 12-14.
JAMES, C., C. GIBBS et T. BANNER. «Postpartum perioperative risk
of aspiration pneumonia», Anesthesiology, vol. 61 (1984),
p. 756-759.
JOUPPILA, R. « The effect of segmental epidural analgesia on maternal
growth hormone, insulin, glucose and free fatty acids during labour», Annales Chirurgiae et Gynaecologiae, vol. 65 (1976), p. 398-404.
JOUPPILA, R., P. JOUPPILA, K. MOILANEN et A. PAKARINEN. «The effect
of segmental epidural analgesia on maternal prolactin during labour», British Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 87 (1980),
p. 234-238.
KANTOR, H.I., R. REMBER, P. TABIO et I. BUCHMAN. «The value of
shaving the pudendal-perineal area in delivery preparation», Obstetrics
and Gynecology,vol. 25 (1965), p. 509-512.
KAUNITZ, A.M., H. HUGHES et G. GRIMES. «Causes of maternal mortality
in the US», American Journal of Obstetrics and Gynecology, vol. 16 (1985), p. 605-612.
KEIRSE, M.J.N.C. «Any prostaglandin/any route for clinical ripening»,
dans ENKIN, M.W., M.J.N.C. KEIRSE, M.J. RENFREW et J.P. NEILSON (éd.),
Pregnancy and Childbirth Module of the Cochrane Database of Systematic
Reviews (Module de la gros-sesse et de la naissance, base de données
Cochrane d'études systématiques) [révision no
04534, 3 avril 1992], publié par l'intermédiaire des
mises à jour sur disquettes de Cochrane. Logiciel mis à
jour: printemps 1993.
KENNELL, J. «Labour support by a doula for middle income couples;
the effect on caesarean rates», Pediatric Research, vol.
32 (1994), p. 12A
KENNELL, J., M. KLAUS, S. McGRATH, S. ROBERTSON et C. HINKLEY. «Continuous
emotional support during labor in a US hospital», Journal of
the American Medical Association, vol. 265, no 17 (1991), p. 2197-2201.
KEREM, E., I. YATSIV et K.J. GOITEIN. «Effect of endotracheal
on suctioning of arterial blood gases in children», Intensive
Care Med, vol. 16, no 2 (1990), p. 95-99.
KLAUS, M., J. KENNELL, S. ROBERTSON et R. SOSA. «Effects of social
support during parturition on maternal and infant morbidity», British
Medical Journal, vol. 293 (1986), p. 585-587.
KLAUS, M.H. [Commentaire] «The early hours and days of life: an
opportune time», Birth, vol. 22, no 4 (1995), p. 201-203.
KLEIN, M. «Primary Care: the effectiveness of family practice
maternity care: a cross cultural and environmental view», Primary
Care, vol. 20, no 3 (1993), p. 523-536.
KLEIN, M., D. ELBOURNE et I. LLOYD. Booking for Maternity care:
A Comparison of Two Systems, article hors-série no 31, London
(R.-U.), Royal College of General Practitioners, avril 1985.
KLEIN, M., I.. LLOYD, C. REDMAN, M. BULL et A.C. TURNBULL. «A
comparison of low risk women booked for delivery in two different systems
of care. Part I: obstetrical procedures and newborn outcomes », British Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 90 (1983a),
p. 118-122.
KLEIN, M., I. LLOYD, C. REDMAN, M. BULL et A.C. TURNBULL. « A
comparison of low risk women booked for delivery in two different systems
of care. Part II: management of labour, treatment of labour pain and associated
infant outcomes», British Journal of Obstetrics and Gynaecology,
vol. 90 (1983b), p. 123-128.
KLEIN, M.C., R.J. GAUTHIER, S.H. JORGENSEN, J.M. ROBBINS, J. KACZOROWSKI,
B. JOHNSON et coll. «Does episiotomy prevent perineal trauma and
pelvic floor relaxation?», On-Line Journal of Current Clinical
Trials, document no 1 0 (1992).
KLEIN, M.C., R.J. GAUTHIER, J.M. ROBBINS, J. KACZOROWSKI, S. JORGENSEN,
E.D. FRANCO et coll. «Relation of episiotomy to perineal trauma
and morbidity, sexual dysfunction and pelvic floor relaxation», American Journal of Obstetrics and Gynecology, vol. 171, no 3
(1994), p. 591-598.
KLEIN, M.C, J. KACZOROWSKI, J.M. ROBBINS, R.J. GAUTHIER, S.H. JORGENSEN
et A.K. JOSHI. «Physicians' beliefs and behaviour during a
randomized controlled trial of episiotomy: consequences for women under
their care [see comments]». Canadian Medical Association Journal/Journal
de l'Association médicale canadienne, vol. 153, no 6
(1995), p. 769-779.
LEMAY, L. «Facteurs de risque d'un accouchement chirurgical
chez la femme nullipare» [mémoire de maîtrise], Québec,
Université Laval, 1995.
LENSTROP, C., A. SCHANTZ, E. FEDER, H. ROSENO et J. HERTEL. «Warm
tub bath during delivery», Acta Obstetrica Gynecologicia Scandinavica,
vol. 66 (1987), p.709-712.
LOMAS. J., et R.B. HAYES. «A taxonomy and critical review of tested
strategies for the application of clinical practice recommendations: from
official' to individual' clinical policy», American Journal of Preventive Medicine, no 4 (suppl.) (1988),
p. 77S-94S.
LUDKA, L.M., et C.C. ROBERTS. «Eating and drinking in labor: a
literature review», Journal of Nurse-Midwifery, vol. 38,
no 4 (1993), p. 199-206.
LYTZEN, T., L. CEDERBERG et J. MOLLER-NIELSEN. «Relief of low
back pain in labor by using intracutaneous nerve stimulation (INS) with
sterile water papules»,
Acta Obstetrica Gynecologicia Scandinavica, vol. 68 (1989),
p. 341-343.
McKAY, S., et C. MAHAN. «Modifying the stomach contents of laboring
women: why and how; success and risks», Birth, vol. 15
(1988), p. 213-220.
McNIVEN, P., E. HODNETT et L.L. O'BRIEN-PALLAS. «Supporting
women in labour: a work sampling study of the activities of labour and
delivery nurses», Birth, vol. 19, no1 (1992), p. 3-9.
McNIVEN, P.S., J.I. WILLIAMS, E. HODNETT, K. KAUFMAN et M.E. HANNAH.
«An early labour assessment program: a randomized, controlled trial», Birth, vol. 25, no 1 (1998), p. 5-10.
MELZACK, R., et D. SCHAFFELBERG. «Low-back pain during labor», American Journal of Obstetrics and Gynecology, vol. 156 (1987),
p. 901-905.
MENDELSON, C.L. «The aspiration of stomach contents into the lungs
during obstetric anesthesia», American Journal of Obstetrics
and Anesthesiology, vol. 52 (1946), p. 191-205.
MILNER, I. « Water baths for pain relief in labour », Nursing
Times, vol. 6 (1988), p. 84.
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DU QUÉBEC.
Accoucher avec une sage-femme à la maison de naissances,
dépliant, chez l'auteur, Gouver-nement du Québec, 1993,
p. 1.
MOON, J., C. SMITH et W. RAYBURN. «Perinatal outcome after a prolonged
second stage of labour», Journal of Reproductive Medicine,
vol. 35 (1990), p. 229-231.
MORGAN, B.M., V. MAGNI et T. GOROSZENUIK. «Anaesthesia for emergency
caesarean section», British Journal of Anaesthesia, vol.
55 (1983), p. 885-889.
MORRIS, H., J. RUDERMAN et J. LACY. «The development and evaluation
of an obstetrical triage programme», The SOGC Journal/Le Journal
de la SOGC, vol. 18 (1996), p. 337-346.
MORTON, S.C., M.S. WILLIAMS, E.B. KEELER, J.C. GAMBONE et K.L. KAHN.
«Effect of epidural analgesia for labor on the cesarean delivery
rate», Obstetrics and Gynecology, vol. 83, no 6 (1994),
p.1045-1052.
NEILSON, J.P. «EFM alone vs intermittent auscultation in labour»
[révisé le 4 mai 1994], dans KEIRSE, M.J.N.C., M.J. RENFREW,
J.P. NEILSON et C. CROWTHER (éd.), Pregnancy and Childbirth Module of the Cochrane Pregnancy and Childbirth Database (Module
de la grossesse et de la naissance, base de données Cochrane sur
la grossesse et la naissance, sur disquette et CD-ROM), Centre de collaboration
Cochrane, 2e parution, Oxford. Logiciel mis à jour: 1995a.
NEILSON, J.P. «EFM alone vs intermittent auscultation in labour»
[révisé le 4 mai 1994], dans KEIRSE, M.J.N.C., M.J. RENFREW,
J.P. NEILSON et C. CROWTHER (éd.), Pregnancy and Childbirth Module of the Cochrane Pregnancy and Childbirth Database (Module
de la grossesse et de la naissance, base de données Cochrane sur
la grossesse et la naissance, sur disquette et CD-ROM), Centre de collaboration
Cochrane, 2e parution, Oxford. Logiciel mis à jour: 1995b.
NEILSON, J.P., C.A. CROWTHER, E.D. HODNETT et G.J. HOFMEYR (éd.),
Pregnancy and Childbirth Module of the Cochrane Database of Systematic
Reviews
(Module de la grossesse et de la naissance, base de données Cochrane
d'études systé-matiques, sur disquette, CD-ROM et en
ligne; mise à jour le 2 décembre 1997], Centre de collaboration
Cochrane, 1re parution, Oxford. Logiciel mis à jour: 1998. Mise
à jour trimestrielle.
NIEHAUS, L., B. CHASKA et R. NESSE. «The effects of epidural anesthesia
on type of delivery», Journal of the American Board of Family
Practice, vol. 1 (1988), p. 238-244. NIKODEM, V.C. «Immersion
in water during pregnancy, labour and birth», dans NEILSON J.P.,
C.A. CROWTHER, E.D. HODNETT et G.J. HOFMEYR (éd.), Pregnancy and
Childbirth Module of the Cochrane Pregnancy and Childbirth
Database
(Module de la grossesse et de la naissance, base de données Cochrane
sur la grossesse et la naissance, sur disquette, CD-ROM et en ligne; mise
à jour le 2 décembre 1997),
Centre de collaboration Cochrane, 1re parution, Oxford. Logiciel mis
à jour: 1998. Mise à jour trimestrielle.
NIKODEM, V.C. «Upright vs recumbent position during second stage
of labour [révisé le 14 octobre 1993]», dans
KEIRSE, M.J.N.C., M.J. RENFREW, J.P. NEILSON et C. CROWTHER (éd.),
Pregnancy and Childbirth Module of the Cochrane Pregnancy
and Childbirth Database (Module de la grossesse et de la naissance,
base de données Cochrane sur la grossesse et la naissance, sur
disquette ou CD-ROM), Centre de collaboration Cochrane, 2e parution, Oxford.
Logiciel mis à jour: 1995.
NOBLE, A.D., I.L. CRAFT, J.A.H. BOOTES, P.A. EDWARDS, D.J. THOMAS et
K.L.M. MILLS. «Continuous lumbar epidural analgesia using bupivicaine:
a study of the fetus and newborn child», British Journal of
Obstetrics and Gynaecology, vol. 78 (1971), p. 559-563.
ODENT, M. «Birth under water», Lancet, vol. 2 (1983),
p. 1476-1477.
O'DRISCOLL, K., M. FOLEY et D. MacDONALD. «Active management
of labour as an alternative to cesarean section for dystocia», Obstetrics
and Gynecology, vol. 63 (1984), p. 485-490.
O'DRISCOLL, K., D. MEAGHER. Active Management of Labour,
3e éd. London, Bailliere Tindall, 1986.
ORDRE DES SAGES-FEMMES DE L'ONTARIO. Directives concernant
le lieu d'accouchement prévu. Publié aussi en
anglais sous le titre Indications for Planned Place of Birth,
College of Midwives of Ontario, Toronto, 1997c.
ORDRE DES SAGES-FEMMES DE L'ONTARIO. Rapport sur l'accouchement
à la maison. Publié aussi en anglais sous le titre Statement on Home Birth, College of Midwives of Ontario, Toronto,
1997b.
ORDRE DES SAGES-FEMMES DE L'ONTARIO. Indications pour les discussions,
consultations et transferts de soins obligatoires. Publié
aussi en anglais sous le titre Indications for Mandatory Discussion,
Consultation and Transfer of Care, College of Midwives of Ontario,
Toronto, 1997a.
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ (OMS). «Maternal health
and safe motherhood programme. Partograph in management of labour ». Lancet, World Health Organization (WHO), vol. 343 (1994), p.
1399-1404.
PANEL DE LA CONFÉRENCE CONSENSUELLE NATIONALE SUR LES ASPECTS
DES CÉSARIENNES/PANEL OF THE NATIONAL CONSENSUS CONFERENCE ON ASPECTS
OF CESAREAN BIRTH. «Indications for cesarean section: final statement», Canadian Medical Association Journal/Journal de l'Association
médicale canadienne, vol. 134 (1986), p. 1348-1352.
PATERSON, C.M., N.St G. SAUNDERS et J. WADSWORTH. «The characteristics
of the second stage of labour in 25,069 singleton deliveries in the North
West Thames Health Region», British Journal of Obstetrics and
Gynaecology, vol. 99 (1988), p. 377-380.
PEISNER, D.B., et M.G. ROSEN. «Transition from latent to active
labour», Obstetrics and Gynecology, vol. 66 (1986), p.
448-451.
PEISNER, D.B., et M.G. ROSEN. «Latent phase of labour in normal
patients: a reassessment», Obstetrics and Gynecology, vol.
66 (1985), p. 644-648.
PROGRAMME DE FORMATION PÉRINATALE DE L'EST DE L'ONTARIO
(PFPEO). Obstetrical Subcommittee. «Administration of narcotics
during labour», «Administration of Entanox/Nitronox during
labour», «Patient-controlled analgesia for labour»,
«Epidural anesthesia», «Epidural anesthesia: monitoring
of a continuous infusion?», et «Epidural anesthesia: intermittent
administration of a local anesthetic agent (top-up)», Ottawa, Perinatal
Education Program of Eastern Ontario (PEPEO), (1994b).
PROGRAMME DE FORMATION PÉRINATALE DE L'EST DE L'ONTARIO
(PFPEO). Admission of the Labouring Woman, Ottawa, Perinatal
Education Program of Eastern Ontario (PEPEO), 1994a.
PHILLIPS. C. «Family centered maternity care», International
Childbirth Education Association Review, vol. 18, no 1 (1994).
PHILLIPS, C.R. Family-Centered Maternity and Newborn Care: A Basic
Text, 4e éd., St Louis (MO), Mosby, 1996.
PHILIPSEN, T., et N.H. JENSEN. «Maternal opinion about analgesia
in labour and delivery: a comparison of epidural blockade and intramuscular
pethidine», European Journal of Obstetrics, Gynecology, and
Reproductive Biology, vol. 34 (1990), p. 205-210.
PHILIPSEN, T., et N.H. JENSEN. «Epidural block or parenteral pethidine
as analgesic in labour: a randomized study concerning progress in labour
and instrumental deliveries», European Journal of Obstetrics,
Gynecology, and Reproductive Biology, vol. 30 (1989), p. 27-33.
PRENDIVILLE, W., et D. ELBOURNE. «Care during the third stage
of labour», dans CHALMERS, I., M. ENKIN et M.J.N. KEIRSE (éd.), Effective care in pregnancy and childbirth, Oxford, Oxford University
Press, 1989, p. 1145.
RAMIN, S.M., D.R. GAMBLING, M.J. LUCAS, S.K. SHARMA, J.E. SIDAWI et
K.J. LEVENO. «Randomized trial of epidural versus intravenous analgesia
during labour», Obstetrics and Gynecology, vol. 86, no
5 (1995), p. 783-789.
REEDER, S.J., L.L. MARTIN et D. KONIAK. Maternity Nursing: Family,
Newborn and Women's Health Care, New York, J.B. Lippincott,
1996.
REYNOLDS, F. «Epidural analgesia in obstetrics», British
Medical Journal, vol. 299 (1989), p. 751-752.
REYNOLDS, J.L. «Reducing the frequency of episiotomies through
a continuous quality improvement program», Canadian Medical
Association Journal/Journal de l'Association médicale canadienne,
vol. 153, no 3 (1995), p. 275-282.
REYNOLDS, J.L. «Intracutaneous sterile water for back pain in
labor» Canadian Family Physician/Médecin de famille canadien,
vol. 40 (1994), p. 1785-1792.
REYNOLDS, J.L. «Relief of low back pain in labour», The
SOGC Journal/Le Journal SOGC, vol. 14, (1992), p. 25.
ROBERTS, R., et M. SHIRLEY. «Reducing the risk of acid aspiration
during cesarean section», Anesth Analg, vol. 53 (1974),
p. 859-868.
ROBERTS, R.B., et M.A. SHIRLEY. «The obstetrician's role
in reducing the risk of aspiration pneumonitis with particular reference
to the use of oral antacids», American Journal of Obstetrics
and Gynecology, vol. 124 (1976), p. 611-617.
ROBINSON, J., M. ROSEN, J. EVANS, S. REVILL, H. DAVID et G. REES. «Maternal
opinion about analgesia for labour», Anaesthesia, vol.
35 (1980), p. 1173-1181.
ROMNEY, M.L., et H. GORDON. «Is your enema really necessary?» British Medical Journal, vol. 282 (1981), p.1269-1271.
ROOKS, J.P., N.L. WEATHERBY et E.K.M. ERNST. «The national birth
center study: part II», Journal of Nurse-Midwifery, vol.
37, no 5 (1992b), p. 301-330.
ROOKS, J.P., N.L. WEATHERBY et E.K.M. ERNST. «The national birth
center study: part I», Journal of Nurse-Midwifery, vol.
37, no 4 (1992a), p. 222-253.
RUSH, J., S. BURLOCK, K. LAMBERT, M. LOOSELY-MILLMAN, B. HUTCHINSON
et M. ENKIN. « The effects of whirlpool baths in labour: a randomized,
controlled trial», Birth, vol. 23 (1996), p. 136-143.
SACHS, B.P., D.A.J. BROWN, S.G. DRISCOLL, E. SCHULMAN, D. ACKER, B.J.
RANSIL et coll. «Maternal mortality trends in Massachusetts: trends
and prevention»,
New England Journal of Medicine, vol. 316 (1987), p. 667-672.
SANDMIRE, H.F., et R.K. DEMOTT. «The Green Bay cesarean section
study III. Falling cesarean birth rates without a formal curtailment program», American Journal of Obstetrics and Gynecology, vol. 70, no 6
(1994), p. 1790-1802.
SANTÉ CANADA, INSTITUT CANADIEN DE LA SANTÉ INFANTILE,
[LEVITT, C., L. HANVEY, D. AVARD, G. CHANCE et J. KACZOROWSKI].
Enquête sur les pratiques et les soins de routine dans les
hôpitaux canadiens dotés d'un service d'obstétrique,
Ottawa, Santé Canada, 1995. Publié aussi en anglais sous
le titre Survey of Routine Maternity Care and Practices in Canadian
Hospitals, Health Canada and Canadian Institute of Child Health.
SAUNDERS, N.St G., C.M. PATERSON et J. WADSWORTH. « Neonatal and
maternal morbidity in relation to the length of the second stage of labour». British Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 99 (1992),
p. 381-385.
SAUNDERS, N., H. SPICY, L. GILBERT, R. FRASER, J.M. HALL, P. MUTTON
et coll. «Oxytocin infusion during second stage labour in primiparous
women using epidural analgesia: a randomized double-blind placebo controlled
trial», British Medical Journal, vol. 299 (1989), p. 1423-1426.
SCHORN, M.N., J.L. McALLISTER et J.D. BLANCO. «Water immersion
and the effect on labour». Journal of Nurse-Midwifery,
vol. 38, no 6 (1993), p.336-342.
SHARMA, S.K., J.E. SIDAWI, S.M. RAMIN, J.M. LUCAS, K.J. LEVANO et F.G.
CUNNINGHAM. «Cesarean delivery: a randomized trial of epidural versus
patient-controlled meperidine analgesia during labor», Anesthesiology,
vol. 87 (1997), p. 487-494.
SIMKIN, P. «Le soutien pendant l'accouchement: doulas, sages-femmes
et autres intervenants», ébauche de traduction du document
en préparation, publié en anglais sous le titre Labor
Support by Doulas, Midwives, and Others, 18 décembre 1998,
et distri-bué par DONA (Doulas of North America), Seattle (WA).
SIMKIN, P. «Reducing pain and enhancing progress in labour: a
guide to nonpharma-cologic methods for maternity caregivers», Birth,
vol. 22 (1995), p. 3.
SIMKIN, P. «Just another day in a woman's life? Women's
long-term perceptions of their first birth experience. Part 1», Birth, vol. 18 (1991), p. 204-210.
SIMKIN, P. «The labour support person: latest addition to the
maternity care team»,
International Childbirth Education Association Review, vol.
16, no 1 (1992), p. 1977.
SLEEP, J., et A. GRANT. « West Berkshire perineal management trial:
three year followup», British Medical Journal, vol. 295
(1987), p. 749-751.
SLEEP, J., A. GRANT, J. GARCIA, D. ELBOURN, J. SPENCER et I. CHALMERS.«
West Berkshire perineal management trial», British Medical Journal,
vol. 289 (1984),p587-590.
SLEEP, J., J. ROBERTS et I. CHALMERS. «Effective care in pregnancy
and childbirth», dans CHALMERS, I., M. ENKIN et M.J.N. KEIRSE (éd.), Care During the Second Stage of Labour, Oxford, Oxford University
Press, 1989, p. 1129-1145.
SOCIÉTÉ DES OBSTÉTRICIENS ET DES GYNÉCOLOGUES
DU CANADA (SOGC). Partir du bon pied: directives sur les soins pendant
la grossesse et l'accouchement, Ottawa, Society of Obstetricians
and Gynaecologists of Canada, 1998. Publié aussi en anglais sous
le titre Healthy Beginnings: Guidelines for Care During Pregnancy
and Chilbirth.
SOCIÉTÉ DES OBSTÉTRICIENS ET GYNÉCOLOGUES
DU CANADA (SOGC). «Protocole d'accord national sur la prévention
des infections précoces à strep-tocoques du groupe B chez
le nouveau-né», chez l'auteur, juin 1997.
SOCIÉTÉ DES OBSTÉTRICIENS ET DES GYNÉCOLOGUES
DU CANADA (SOGC). Directives cliniques : la dystocie, Ottawa,
Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada, 1995c. Publié
sous le titre: Policy Statement: Dystocia.
SOCIÉTÉ DES OBSTÉTRICIENS ET DES GYNÉCOLOGUES
DU CANADA (SOGC). Groupe de travail sur la paralysie cérébrale
et l'asphyxie néonatale, Ottawa, Society of Obstetricians
and Gynaecologists of Canada, 1995b. Publié sous le titre: Task
Force on Cerebral Palsy and Fetal Asphyxia.
SOCIÉTÉ DES OBSTÉTRICIENS ET DES GYNÉCOLOGUES
DU CANADA (SOGC). «Monitorage ftal pendant le travail», Le Journal SOGC, vol. 17, no 9 (1995a), p.859-901. Publié
aussi sous le titre «Fetal health surveillance in labour», The SOGC Journal.
SOCOL, M.L., P.M. GARCIA, A.M. PEACEMAN et S.L. DOOLEY. «Reducing
cesarean births at primarily private university hospitals», American
Journal of Obstetrics and Gynecology, vol. 168, no 6 (1993), p. 1748-1758.
SOSA, R., J.H. KENNEL, M. KLAUS, S. ROBERTSON et J.URRUTIA. «The
effect of a supportive companion on perinatal problems, length of labor,
and mother infant interaction», New England Journal of Medicine,
vol. 303, no 11 (1980), p. 597-600.
STEWART, P, et H. SPIBY. «A randomized study of the sitting position
for delivery using a newly designed obstetric chair». British
Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 327 (1989), p. 333.
STUDD, J.W.W., J.S. CRAWFORD, N.M. DUIGNAN, C.J.F. ROWBOTHAM et A.O.
HUGHES. «The effect of lumbar epidural analgesia on the rate of
cervical dilatation and the outcome of labour on spontaneous onset», British Journal of Obstetrics and Gynaecology, vol. 87 (1980),
p. 1015-1021.
TANTON-MARDI, W. «Is routine endotracheal suction indicated?», Archives of Disease in Childhood, vol. 66 (1991), p. 374-375.
TEW, M. Safer Childbirth: A Critical History of Maternity Care,
London, Chapman and Hall, 1990.
THACKER, S.B., et D.F. STROUP. «Continuous electronic fetal heart
monitoring during labor», [Cochrane Review], dans The Cochrane Library,
2e parution, Oxford. Logiciel mis à jour: 1995.
THALME, B., P. BELFRAGE et N. RAABE. «Lumbar epidural analgesia
in labour: I. Acid-base balance and clinical condition of mother, fetus
and newborn child», Acta Obstetrica Gynecologicia Scandinavica,
vol. 53 (1974), p. 27-35.
THORNTON, J.G., et R.J. LILFORD. «Active management of labour:
current knowledge and research issues », British Medical Journal,
vol. 17, no 309 (1994), p. 366-369.
THORP, J., D. HU, R. ALBIN, B. MEYER et G. COHEN. «The effect
of intrapartum epidural analgesia on nulliparous labour: a randomized
controlled prospective trial»,
American Journal of Obstetrics and Gynecology, vol. 168 (1993),
p. 319.
THORP, J.A., V.M. PARISI, P.C. BOYLAN et D.A. JOHNSTON. « The
effect of continuous epidural analgesia on cesarean section for dystocia
in nulliparous women»,
American Journal of Obstetrics and Gynecology, vol. 161 (1989),
p. 670-675.
TROLLE, B., M. MOLLER, H. KRONBORG et S. THOMSEN. «The effect
of sterile water blocks on low back pain», American Journal
of Obstetrics and Gynecology, vol. 164 (1991), p. 1277-1281.
TSEN L.C., B. THUE et S. SEGAL. «Is combined spinal-epidural analgesia
associated with more rapid cervical dilation in nulliparous patients when
compared with conventional epidural analgesia?», Anesthesiology 1999; vol. 91, no 4, p. 920-925.
TYSON, H. «Outcomes of 1001 midwife-attended home births in Toronto», Birth, vol. 18, no 1 (1991), p. 14-19.
VAUSE, S., H.M. CONGDON et J.G. THORNTON. «Immediate and delayed
pushing in the second stage of labor for nulliparous women with epidural
analgesia: a randomized controlled trial », British Journal
of Obstetrics and Gynaecology, vol. 105 (1998), p. 186-188.
VERTOMMEN, J.D., E. VANDERMULEN, H. VAN AKEN, L. VAES, S. SOETENS et
A.VAN STEENBERGE. «The effects of the addition of sufentanil to
0.125% bupivi-caine on the quality of analgesia during labour and on the
incidence of instrumental deliveries», Anaesthesiology,
vol. 74, no 5 (1991), p. 809-814.
WALDENSTROM, Y., et C. NILSSON. «Warm tub bath after spontaneous
rupture of membranes», Birth: Issues Perinat Neonat Nurs, vol. 19, no 2 (1992), p. 57-63.
WALTON, P., et F. REYNOLDS. «Epidural analgesia and instrumental
delivery», Anaesthesia (1984), p. 223.
WEAVER, D.F. « Nurses' views on the meaning of touch in obstetrical
nursing practice», JOGNN, vol. 19, no 2 (1990), p. 157-161.
WHITLEY, N., et E. MACK. «Are enemas justified for women in labor?», American Journal of Nursing, vol. 80. no 7 (1980), p. 1339.
WIELAND LADEWIG, P., M.L. LONDON et S. BROOKENS OLD. Soins infirmiers
en maternité et néonatologie, 2e éd., adaptation française par Joëlle De Courval, Éditions
du Renouveau Pédagogique, Montréal, 1996, p. 954.
WITTELS, B. «Does epidural anesthesia affect the course of labour
and delivery?», Seminars in Perinatology, vol. 15 (1991),
p. 358-367.
WOLMAN, W.L., B. CHALMERS, G.J. HOFMEYR et V.C. NIKODEM. «Postpartum
depression and companionship in the clinical birth environment: a randomized,
controlled study», American Journal of Obstetrics and Gynecology,
vol. 168, no 5 (1993), p. 1388-1393.
Autres ressources
BLAIS, Régis, et Pierre JOUBERT, coordonnateurs de l'équipe
et coll. Évaluation des projets-pilotes de la pratique des
sages-femmes au Québec: Rapport final, Montréal: Groupe
de recherche interdisciplinaire en santé, Université de
Montréal, (*25 doc.) 1997.
CENTRE COCHRANE FRANÇAIS Centre d'Information Thérapeutique,
Le VIIe Colloque International Cochrane, www.spc.univ-lyon1.fr/citccf/sommaire.htm
CENTRE HOSPITALIER AFFILIÉ UNIVERSITAIRE DE QUÉBEC -PAVILLON
SAINT-SACREMENT. Profil d'enseignement pour la mère qui
vient d'accou-cher, formulaires, chez l'auteur, Québec,
s.d.
DANSKY, L.S., R. WESTREICH, M.C. KLEIN, A. PAPAGEORGIOU, M. GELFAND,
M. KRAMER et V. ELKINS. «La satisfaction à l'égard
de la naissance parmi les couples utilisant la chambre de naissance ou
la chambre traditionnelle», Santé mentale au Québec, vol. VIII, no 2, automne 1983, p. 47-54.
DICKASON, E.J., ET M.O. SCHULT, L'infirmière et la périnatalité,
traduit par Louise Dumas-Rivest, HRW, Montréal, 1978.
ANNEXE 1
Plan de naissance
Coordonnées personnelles
Je m'appelle
Date prévue de la naissance Mon médecin est Le médecin
de mon bébé sera
Les personnes qui m'aideront lors du travail seront
Les personnes suivantes assisteront à la naissance
Nous aimerions que nos autres Nous avons assisté ou planifions
enfants soient sur place... d'assister à...
pendant le travail des cours prénatals
lorsque je serai rendue dans des classes pour les pères l'unité
des soins mère-enfant une visite guidée de l'hôpital
pas du tout une visite guidée pour les frères et surs
des classes d'exercices
Je fais partie de l'étude suivante:
Pour mieux satisfaire vos besoins et vos attentes...
Y a-t-il quelque chose que vous souhaitez nous dire à votre sujet
(questions importantes, craintes, inquiétudes)?
Première phase du travail... les contractions
Les femmes trouvent généralement que les mesures de confort
suivantes aident à soulager l'inconfort associé aux
contractions. Veuillez cocher les mesures que vous aimeriez que l'infirmière
vous propose pendant votre travail.
- prendre un bain/bain tourbillon/ douche
- marcher
- avoir des compresses chaudes ou froides
- écouter ma propre musique utiliser le ballon de naissance
utiliser mon propre point focal
- porter mes propres vêtements de jour ou de nuit
- utiliser plusieurs oreillers (vous devez apporter vos oreillers)
- recevoir un massage
- prendre du Nitronox (combinaison de deux gaz que l'on s'administre
soi-même)
- recevoir une anesthésie épidurale
- autre
Naissance de votre bébé
Votre infirmière vous aidera à trouver différentes
positions confortables pour vous aider à pousser pendant le travail.
Parmi les suivantes, lesquelles aimeriez-vous aussi essayer:
- utiliser la barre d'accroupissement accoucher sur le côté
ne pas utiliser les étriers autre
Après la naissance de mon bébé, j'aimerais: que coupe le cordon ombilical que mon bébé soit placé
sur mon ventre tout de suite
- que mon bébé soit enveloppé dans une couverture
avant qu'on le place dans mes bras
- que le bonnet que j'apporterai soit posé sur la tête
du bébé que change le bébé de couche pour
la première fois
- que prenne des photos ou filme la naissance autre
Imprévus possibles pendant le travail
Si vous avez besoin de plus de renseignements sur n'importe lequel
des points ci-après, renseignez-vous auprès de votre médecin
ou de la sage-femme qui s'occupe de vous.
- surveillance externe du ftus surveillance interne du ftus
rupture artificielle des membranes
- induction (déclenchement artificiel du travail): utilisation
d'une sonde de Foley et du syntocinon
- forceps/extracteur à dépres-sion (ventouse obstétricale)
- épisiotomie
- césarienne
Après la naissance du bébé jusqu'au
retour à la maison
L'unité des soins mère-enfant reconnaît l'importance
de garder les mères et leur bébé ensemble jour et
nuit; les infirmières vous aideront à prendre soin de votre
bébé dans votre chambre.
Je me propose de nourrir mon enfant : au
sein au biberon (avec les préparations lactées pour nourrissons)
Au cours de mon séjour à l'unité des soins
mère-enfant, j'aimerais: garder mon bébé
avec moi tout le temps assister aux examens de mon bébé
(admission et congé) être présente à tous les
tests administrés à mon bébé, test de dépistage
de la phénylcétonurie (PCU) et de l'hypothyroïdie
(TSH), ponction du talon pour prélèvement sanguin que les
infirmières nous montrent, à et à moi-même,
comment donner un bain au bébé donner le premier bain à
mon bébé que donne le premier bain à mon bébé
que notre petit garçon soit circoncis autre
De retour à la maison, les personnes suivantes m'offriront
de l'aide:
Autres idées ou commentaires:
J'apprécierais recevoir un appel de suivi de l'unité
des soins mère-enfant une fois que je serai revenue à la
maison. (Lorsque les mères qui accouchent pour la première
fois rentrent à la maison, elles reçoivent habituellement
un appel téléphonique de
l'infirmière de santé publique/infirmière
hygiéniste.) oui
non indécise
Date
Signature de la mère Signature du père de l'accompagnante
Source: St. Joseph's Health Centre, Family Birthing Centre, London
(Ontario).
ANNEXE 2
Méthodes d'induction et de stimulation
«DÉCOLLEMENT » DES MEMBRANES
Selon plusieurs études récentes, le «décollement»
des membranes peut accroître la probabilité de travail spontané
chez les femmes pour lesquelles une induction du travail n'est pas
jugée urgente. Des essais cliniques aléatoires sont en cours
au Canada pour déterminer si une politique de décollement
des membranes pour ces femmes contribuerait à réduire la
nécessité d'une induction.
MATURATION DU COL UTILISATION DES PROSTAGLANDINES
Bien que l'ocytocine soit efficace pour le déclenchement
du travail, elle n'a aucun effet sur la maturation du col. Des études
cliniques ont démontré que les prostaglandines (PGE2) sont
efficaces pour provoquer la maturation du col. Les prostaglandines agissent
directement sur le col utérin; leurs effets ne sont pas uniquement
associés aux contractions utérines. Les prosta-glandines
produisent des changements biochimiques qui se traduisent par un assouplissement
du col utérin. Le gel de prostaglandines en application sur la
partie interne du col est actuellement la méthode de prédilection
pour provoquer la maturation du col.
Une méta-analyse rapportée dans la base de données
Cochrane compare les prostaglandines (administrées par toutes les
voies: orale, vaginale, cervicale et intraveineuse) aux placebos ou à
«l'absence de traitement» sur la maturation du col (Keirse,
1993). Les prostaglandines utilisées pour la maturation du col
réduisent de façon statistiquement significative les taux
de naissances par césarienne, de naissances vaginales à
l'aide d'instruments et d'induction ratée. Le pourcentage
de femmes qui n'ont pas donné nais-sance dans les 12 heures
suivant le début de l'induction du travail est consi-dérablement
réduit lorsque le col utérin a été préparé
par l'administration de prostaglandines. Bien que leur utilisation
pour la maturation du col soit associée à certains risques
d'hyperstimulation et d'anormalité de la fréquence
cardiaque ftale, le risque de problèmes portant atteinte
à l'intégrité du ftus ne semble pas plus
élevé. On s'attend que de 30à 40 p.100 des femmes
à qui l'on a administré des PGE2 en application sur
le col entrent en travail pendant le processus de maturation du col.
COMPARAISON DES MÉTHODES DE DÉCLENCHEMENT ARTIFICIEL
DU TRAVAIL
Dans le cas de femmes dont la cotation de Bishop est favorable (Bishop,
1964), qu'elle ait été obtenue de façon spontanée
ou par une intervention médicale, plusieurs options sont possibles
lorsqu'une induction du travail s'impose: l'amniotomie
utilisée seule; l'administration d'ocytocine utilisée
seule; l'amniotomie et l'administration d'ocytocine; l'administration
de pros-taglandines par voie orale ou vaginale. L'amniotomie utilisée
seule semble être une approche intéressante dans certains
cas. Cependant, des essais con-trôlés laissent croire que
l'administration d'ocytocine peu après l'amniotomie
réduit les risques de naissances à l'aide d'instruments
comparativement à l'amniotomie employée seule.
Les essais contrôlés pour évaluer les différentes
interventions médicales en matière d'induction du travail
tendent à ne faire participer que de petits groupes-échantillons.
La méta-analyse donne, une fois de plus, une indication de l'efficacité
relative des différentes interventions. Des essais ont comparé
l'administration de l'ocytocine à celle des prostaglandines
par voie orale, et l'administration de l'ocytocine à
celle des prostaglandines par voie vaginale (on n'a effectué
aucune comparaison directe entre l'administration des prostaglandines
par voie orale et vaginale). L'administration de prosta-glandines
par voie orale provoque des effets secondaires gastro-intestinaux (vomissements
et diarrhée) plus fréquents et plus graves que celle par
voie vaginale; cette option est donc moins acceptable.
Dans l'ensemble, les prostaglandines (par voie orale ou vaginale)
semblent avoir des effets plus positifs que l'ocytocine: elles réduisent
la fréquence des naissances à l'aide d'instruments,
en comparaison avec l'ocyto-cine employée seule; le pourcentage
de femmes qui ne donnent pas naissance dans les 24 heures baisse de façon
significative (rapport des probabilités = 0,43); enfin, on note
que les analgésiques sont utilisés moins souvent avec les
prostaglandines qu'avec l'ocytocine.
Peu d'études ont jusqu'ici tenu compte du point de
vue des femmes sur les méthodes d'induction du travail. Il
semble que si l'utilisation d'un gel vaginal permet à
la femme de retarder ou d'éviter l'installation d'une
perfusion intraveineuse, elle jouit alors d'une plus grande mobilité,
ce qui est susceptible de lui rendre cette option plus acceptable. La
décision ultérieure d'utiliser le moniteur ftal
pendant le travail devrait dépendre des indications pour déclencher
le travail.
La monographie du gel vaginal Prostin note qu'on ne doit pas utiliser
le produit s'il y a rupture des membranes. Cependant, le protocole
de l'essai aléatoire, dont l'objectif était d'étudier
la rupture prématurée des membranes des clientes dont la
grossesse est à terme et de comparer la gestion attentiste à
l'induction du travail des clientes à terme dont les membranes
se sont rupturées prématurément, exigeait l'administration
d'un gel vaginal. Plusieurs essais contrôlés publiés
suggèrent que le gel vaginal peut être utilisé sans
danger dans ces situations.
ANNEXE 3
Amélioration continue de la qualité (ACQ)
L'amélioration continue de la qualité (ACQ) est axée
sur le système de soins et a pour but d'améliorer les
processus et de réduire les écarts pour que le rendement
de tout le monde s'améliore (Headrick, 1995). L'ACQ part
du principe suivant: la plupart des gens se préoccupent de la qualité
de leur travail et veulent faire un bon travail. L'amélioration
requiert habituellement l'élimination des obstacles qui limitent
l'action des intervenants déjà motivés à
dispenser des services de haute qualité. Cela diffère sensiblement
des programmes habituels d'assurance de la qualité, qui visent
à isoler les cas aberrants («les mauvais sujets») et
à déterminer les mesures à prendre pour améliorer
leur rendement afin de respecter une norme établie.
On a démontré que les évaluations et la rétroaction
(des outils essen-tiels du processus de l'ACQ), lorsqu'elles
sont associées à une formation et à un soutien administratif
adéquats, peuvent influer sur le nombre d'inter-ventions effectuées
durant la naissance (Reynolds, 1995; Sandmire et Demott, 1994; Socol et
coll., 1993; Dillon et coll., 1992; Inglesis, 1991).
Le processus de l'ACQ est conçu de manière à
donner aux praticiens une rétroaction sur leurs habitudes de pratique.
Cette notion s'appuie sur le fait que, pour toutes les interventions,
même les césariennes (bien que les obstétriciens en
soient généralement les protagonistes), les médecins
ou les sages-femmes se tiennent responsables de l'intervention ou
du résultat, comme le font aussi les obstétriciens, les
infirmières et les anesthésistes. La rétroaction
individualisée est présentée sous la forme d'une
série d'histo-grammes qui examinent différentes interventions
comme l'épisiotomie, la naissance par césarienne, l'épidurale,
l'induction du travail, la stimulation du travail et le taux de consultations
de tout le service. Un sondage joint aux résultats invite les praticiens
à orienter le projet, à indiquer quelles questions éducatives
méritent une attention et à faire des commentaires sur le
processus. Une démarche similaire effectuée à l'échelle
de l'organisme devrait être pluridisciplinaire et réalisée
auprès de l'ensemble du personnel.
Des feuilles de route détaillées du processus des soins
et de la formation d'un consensus s'ajoutent à d'autres
stratégies de l'ACQ et peuvent être appliquées
à des facteurs contributifs, telles les procédures d'admission,
l'induction du travail, la gestion de la douleur, les stratégies
adoptées au début du travail et le monitorage du ftus.
On procède à une évaluation des diagrammes sélectionnés
de façon aléatoire à partir de domaines hypothé-tiques
que l'on croit être à la source du problème.
On crée ensuite des équipes et on élabore une formation
pour des domaines précis.
Chaque groupe utilise un modèle qui le guidera à travers
les étapes principales de la préparation d'un arbre
de décisions ou d'un cheminement clinique pour son domaine
d'intervention et d'un plan chronologique d'exécution.
Chaque groupe doit atteindre les objectifs suivants: parfaire l'analyse
des conclusions de départ; étudier les publications savantes;
déter-miner quels arbres de décisions, directives et cheminements
ont déjà établis. Le groupe concevra ensuite un processus
d'amélioration fondé sur cette information. L'application
des résultats de ce travail prendra différentes formes:
diffuser l'information par l'entremise des intervenants; inviter
les gens à faire part de leurs commentaires; faire en sorte que
tous sentent qu'ils font partie du processus. Des recommandations
seront ensuite formulées, en se basant sur des données clés
qui ont conduit à l'élaboration des schémas.
|