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Le Programme canadien de nutrition prénatale (PCNP)

Ça mijote, Ottawa (ontario)

la femmeVous vivez à Ottawa, vous êtes jeune, enceinte, et vous vous sentez seule et dépassée ? Vous ne parvenez pas toujours à vous nourrir sainement ? Alors Ça mijote est tout indiqué pour vous. Ce programme offre de la nourriture, des services d'éducation prénatale et parentale, ainsi que du soutien par les pairs. Il est parrainé par le Young/Single Parents Support Network, un regroupement de quatre organismes de la région d'Ottawa : le Bethany Hope Centre, le Youville Centre, la Maison Ste-Marie et l'Emily Murphy Nonprofit Housing.

Ça mijote n'est pas offert à un seul endroit. Il y a sept centres où les jeunes femmes enceintes peuvent s'inscrire à un programme grâce auquel elles pourront apprendre à cuisiner et à se nourrir sainement, acquérir des aptitudes à la vie quotidienne, obtenir des conseils en matière de nutrition et recevoir un soutien à l'allaitement maternel. Ce programme offre également l'occasion de rencontrer des personnes qui vivent des situations semblables. Pour permettre aux parents de pouvoir plus facilement assister aux rencontres de groupe, des billets d'autobus et un service de garderie sont offerts à la plupart des endroits.

Cathy Fortier, coordonnatrice de programme, travaille auprès de jeunes parents célibataires depuis près de neuf ans. Elle supervise la mise en place de programmes hebdomadaires de nutrition prénatale à Ottawa. Elle possède une formation d'infirmière de santé publique et elle a commencé il y a trois ans son travail au programme Ça mijote, une initiative financée par le Programme canadien de nutrition prénatale (PCNP) de Santé Canada. Elle coordonne le programme à deux endroits : au Centre de santé communautaire Sandy Hill et au Bethany Hope Centre. Le programme peut également être suivi au Centre de santé communautaire Somerset ouest, au Centre de santé et services communautaires de Carlington et au Centre de services communautaires de Vanier.

Aux deux sites où elle contribue directement aux services, Mme Fortier reçoit l'aide d'une personne ou plus. Il peut s'agir d'adjointes au programme, de travailleuses de services à l'enfance et d'infirmières de santé publique. Elle coordonne les activités du PCNP aux autres centres où le personnel échange leurs temps et talent contre un service ou, dont le salaire est financé par l'un des nombreux partenaires communautaires.

C'est la nourriture qui attire les participantes.

La nourriture est l'un des aspects les plus importants de ce programme. Des collations santé comme des bâtonnets de carottes, ou des aliments intéressants et nutritifs comme la pizza et le pain aux bananes, sont préparés par les participantes sous la supervision du personnel de Ça mijote.

« C'est la nourriture qui attire les participantes. Mais c'est le soutien social qui les fait rester », précise Mme Fortier. Tous les mardis soirs, elle s'occupe du programme Ça mijote au Bethany Hope Centre. Tous les enfants plus âgés sont pris en charge par une éducatrice à la petite enfance et une bénévole. Deux ou trois autres jeunes femmes, qui ont reçu la formation d'adjointe au programme, offrent leur aide pour la préparation de la nourriture, le soutien aux parents et le nettoyage. Chaque semaine, de quinze à vingt jeunes femmes assistent au programme.

Un autre Ça mijote a lieu le mercredi après-midi au Centre de santé communautaire Sandy Hill. Environ une dizaine de jeunes parents participent régulièrement à ce programme, qui est conçu spécialement pour attirer et aider les jeunes de la rue.

Mettant à contribution une multitude de ressources communautaires, ces deux centres sont des endroits idéaux pour le programme. Ils ont des cuisines et de grandes tables situées dans des pièces spacieuses. La disponibilité d'infirmières de santé publique pour les séances de consultation pédiatriques est une partie intégrante du programme qui est offert à ces centres.

Ça mijote a établi un partenariat avec une importante chaîne d'épiceries locale et avec une entreprise laitière afin d'offrir à chaque participante, des coupons échangeables contre du lait. Ces coupons donnent droit à quatre litres de lait par semaine et ils peuvent être échangés à n'importe quelle épicerie de la chaîne. Cela permet aux futures mamans d'obtenir certains des éléments nutritifs dont elles ont besoin. En plus des coupons, chaque femme reçoit chaque semaine un sac de fruits et de légumes frais.Mama avec l'enfant.

Cheryl, qui assiste au programme avec sa petite fille, mentionne que, sans ce lait et cette nourriture, elle ne pourrait pas se nourrir aussi bien.

L'information sur l'allaitement et le soutien sont des éléments essentiels de Ça mijote. Mme Fortier précise que le soutien des pairs est extrêmement important pour les jeunes femmes, qui parfois ne connaissent pas bien les choix qui s'offrent à elles en matière de nutrition infantile ou peuvent se sentir découragées ou embarrassées par la perspective de l'allaitement.

« Si je n'avais pas fait partie du groupe et que je n'y avais pas entendu quelqu'un parler de l'allaitement, jamais je n'aurais allaité », précise l'une des mères. Elle est maintenant un modèle pour le reste du groupe, explique Mme Fortier.

Certaines femmes allaitent pendant les réunions de groupe, ce qui représente un exemple concret et positif pour les femmes enceintes qui n'ont pas encore pris leur décision.

Les résultats du programme sont déjà visibles. Les participantes viennent y chercher de l'aide, et se retrouvent par la suite en position d'en offrir.

« Avant, je participais au programme. Maintenant, j'y travaille », précise l'une des jeunes femmes qui supervisent la préparation des pizzas. « Mon fils, âgé de deux ans, est à la garderie de l'étage supérieur pendant que je travaille. »

Ça mijote s'est développé par le bouche à oreille. Les médias locaux ont couvert la réunion des retrouvailles de quatre ans qui a eu lieu récemment. De nombreuses femmes ont décidé de participer au projet après qu'il leur eut été recommandé par une participante ou une ex-participante. Le succès grandissant du projet a permis l'établissement de partenariats au sein de la communauté, avec des centres de santé communautaire qui offrent le personnel, l'espace et les fonds nécessaires à la mise en place du programme. Grâce à son financement, Ça mijote procure aux centres des fonds supplémentaires qui servent à la nourriture, au transport et aux services de garderie. Ça mijote fournit aussi chaque année une provision de coupons pour le lait.

L'amitié, de bonnes relations interpersonnelles et un bon réseau de soutien sont des facteurs qui ont un impact positif sur la santé, en particulier en ce qui concerne les issues de la grossesse. Ça mijote est un programme de nutrition complet, qui tient compte de ces facteurs ainsi que d'autres grands déterminants de la santé.

Parfois, les personnes qui ont suivi le programme trouvent des moyens de continuer à apprendre par elles-mêmes.

« Une de nos ex-participantes nous a dit qu'elle et certaines des autres personnes avaient formé un groupe; elles préparent des repas et font de l'artisanat ensemble. Cela démontre la pertinence du modèle qui consiste à offrir de la nourriture et des services de soutien social ou d'entraide », pense Mme Fortier.

Mme. Fortier avec  un enfant.Cela démontre également les talents uniques de Mme Fortier. Un programme a beau être extraordinaire, ces femmes n'y assisteront pas à moins que la personne qui s'en occupe soit très sensible à leurs besoins et qu'elle fasse preuve de beaucoup d'habileté dans son approche, ce qui décrit parfaitement Mme Fortier.

Elle garde toujours en tête les efforts que ces jeunes femmes sont prêtes à faire afin d'être de bonnes mères. Elle dit que, bien qu'il soit parfois difficile, elle aime ce travail.

« J'aime les bébés, mais j'aime aussi les parents. Ce sont des gens extraordinaires. »

 

Mise à jour : 2005-04-19 haut de la page