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november 2004 Foire aux questionsPaludismeLe paludisme est une maladie potentiellement mortelle fréquente dans de nombreuses régions tropicales et subtropicales. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) signale qu'il s'agit d'une maladie endémique (c.-à-d. persistante) dans plus de 100 pays visités par plus de 125 millions de voyageurs internationaux annuellement. Selon l'OMS, bon nombre de ces voyageurs contractent le paludisme chaque année lors de séjours dans des pays où la maladie est endémique et plus de 10 000 voyageurs en développent les symptômes après leur retour au pays. Q Qu'est-ce que le paludisme?Le paludisme est une affection pseudogrippale aiguë causée par une des quatre espèces de parasites du genre Plasmodium, soit Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale et Plasmodium malariae. L'infection à P. falciparum peut être mortelle. Bien que les infections causées par P. vivax et P. ovale ne soient pas mortelles, ces souches peuvent entrer en dormance dans le foie et y demeurer pendant plusieurs mois. Les symptômes du paludisme peuvent donc se manifester plusieurs mois seulement après l'exposition. En outre, ces souches peuvent causer des rechutes. Q. Comment contracte-t-on le paludisme?La maladie se transmet généralement aux humains par la piqûre d'un moustique infecté, plus particulièrement le moustique femelle anophèle, active du crépuscule à l'aube. Lorsqu'un anophèle se gorge du sang d'un humain infecté, les parasites du paludisme se développent, pour aboutir dans les glandes salivaires du moustique. Le moustique ainsi infecté peut donc transmettre le paludisme à un autre humain en le piquant. Dans de rares cas, le parasite du paludisme peut être transmis par la transfusion de sang infecté, par l'utilisation de seringues contaminées ou encore de la mère au fœtus. Q. Où retrouve-t-on des cas de paludisme dans le monde?Le paludisme est endémique (c.-à-d. persistant) dans la majeure partie de l'Afrique subsaharienne et de la Nouvelle-Guinée, dans de vastes régions de l'Asie du Sud, de l'Asie du Sud-Est, de l'Océanie, d'Haïti, de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud, ainsi que dans certaines régions du Mexique, de la République dominicaine, de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Le nombre de cas de paludisme dans ces régions endémiques augmente parfois de façon considérable, à des niveaux épidémiques. Le paludisme n'est pas inconnu aux voyageurs canadiens. Le nombre de cas importés varie selon les années; la moyenne étant de 400 cas par année avec une incidence maximale de 1 036 cas déclarés en 1997. Toutefois, on estime que seulement 30 à 50 % des cas sont déclarés aux organismes de santé publique, si bien que le nombre réel de cas importés au Canada est probablement plus élevé. Q. Quels sont les symptômes du paludisme?Le paludisme se caractérise par de la fièvre et des symptômes
semblables à ceux de la grippe, notamment des maux de tête,
des nausées, des vomissements, des douleurs musculaires et des
malaises. Les tremblements et les frissons solennels (spasmes musculaires
ou forts tremblements) sont aussi des symptômes fréquents.
Les infections aiguës peuvent causer une augmentation du volume
de la rate et provoquer une sensibilité du foie. L'accès
pernicieux à forme cérébrale, pouvant être
causé par P. falciparum, affecte le cerveau et provoque, entre
autres, un changement de la personnalité, de la confusion, de
la léthargie et des crises épileptiques. Vous devez consulter un médecin le plus rapidement possible en cas de fièvre inexpliquée pendant ou après un séjour dans une région impaludée. La progression de l'infection asymptomatique au paludisme grave et pathologique peut être très rapide et peut mener au décès en l'espace de 36 à 48 heures. Comme les symptômes du paludisme ne sont pas spécifiques, il est impossible de poser un diagnostic précis sans analyse sanguine. Vous devez demander qu'un frottis sanguin soit effectué (étalement mince et goutte épaisse) pour déterminer la présence de parasites du paludisme. Q. Comment traite-t-on le paludisme?Le traitement du paludisme dépend de plusieurs facteurs : l'espèce de parasite en cause, la gravité de l'infection, l'âge de la personne atteinte et le profil de résistance aux médicaments antipaludéens dans la région où la personne a contracté la maladie. Presque tous les cas de paludisme peuvent être guéris si l'infection est diagnostiquée rapidement et traitée de façon adéquate. Cependant, des délais de diagnostic du paludisme, même courts, peuvent rendre le traitement difficile et diminuer le taux de guérison Q. Quelles mesures de prévention peuvent être prises?L'Agence de santé publique recommande fortement de consulter un médecin spécialisé en médecine des voyages ou un médecin de famille afin d'obtenir une évaluation personnelle des risques d'exposition au paludisme et de connaître le traitement préventif antipaludéen approprié selon l'itinéraire de voyage et les antécédents médicaux. On compte deux mesures importantes de prévention du paludisme : la protection contre les piqûres de moustiques et un traitement antipaludéen EFFICACE. 1) Prévenir les piqûres de moustiques
2) Utiliser des médicaments antipaludéens
À ne pas oublier : Tout voyageur chez qui se déclare une fièvre lors d'un séjour dans une région où le paludisme est endémique ou au cours des trois mois suivant son retour doit consulter immédiatement un médecin et lui préciser l'itinéraire de son récent voyage. Pour en savoir davantage sur le paludisme ou d'autres problèmes de santé liés aux voyages, consultez le site Web du Programme de médecine des voyages de l'Agence de santé publique du Canada.
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Mise à jour : 2004-11-25 |