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    Agence de santé publique du Canada
Relevé des maladies transmissibles au Canada

Volume 26-02
15 janvier 2000

[Table des matières]

 

 

Notes internationales

ENQUÊTE MONDIALE SUR LA RAGE, 1997*

La trente-troisième enquête mondiale sur la rage pour l'année 1997 repose sur les données reçues de 103 pays/territoires sur les 193 États/Membres associés de l'OMS à qui le questionnaire avait été envoyé. En outre, d'autres sources officielles ont été utilisées, ce qui a élargi la couverture à 169 pays/territoires. Le rapport d'enquête porte sur cinq points principaux :

(1) la situation de la rage et ses tendances pour 1997

  • cas de rage humaine et animale et méthodes de confirmation des cas
  • présence/absence de cas par pays  
  • élimination/introduction de la rage
  • principaux tableaux épidémiologiques
  • tendances et répartition géographique

(2) traitement antirabique après exposition

(3) production et importation du vaccin antirabique

  • vaccins à usage médical
  • vaccins à usage vétérinaire

(4) techniques de diagnostic en laboratoire médical et laboratoire vétérinaire

(5) administration du vaccin antirabique aux chiens et à d'autres espèces animales, vaccination orale comprise.

L'enquête a également fourni des informations sur : les principaux tableaux épidémiologiques; le taux de traitement après exposition (pour 100 000 habitants); les techniques de diagnostic les plus répandues pour le diagnostic de la rage; les pays qui pratiquent la vaccination orale des renards et autres carnivores.

Situation de la rage et tendances, 1997

Décès humains

On estime qu'il y a entre 35 000 et 50 000 décès humains par an dus à la rage dans le monde.

Afrique : La plupart des décès humains signalés (96 %) ont été diagnostiqués uniquement d'après le tableau clinique. Les chiens ont été la principale source d'exposition (40 %). Dans 35 % des cas signalés, la source d'exposition était inconnue, mais une morsure de chien était présumée.

Amériques : Un total de 114 décès dus à la rage ont été signalés, soit 69 de moins qu'en 1996. Les États-Unis ont signalé quatre décès humains dus à l'exposition à des chauves-souris.

Asie : L'incidence la plus élevée a continué d'être observée en Asie, avec 33 008 décès humains signalés. La plupart (30 000 selon les estimations) sont survenus en Inde. Le diagnostic de la rage s'effectue principalement d'après le tableau clinique.

Europe : Avec 13 décès, l'Europe a signalé < 0,1 % de l'ensemble des cas mortels de rage signalés dans le monde. La plupart (10) ont été signalés en Fédération de Russie. Le cas signalé en France était consécutif à une exposition à l'étranger.

Cas animaux

Afrique : Au total, 2 344 cas de rage animale ont été signalés. Dans 72 % des cas, le diagnostic a été confirmé en laboratoire. La majorité des cas confirmés en laboratoire sont survenus chez des chiens (57 %), suivis par les ruminants (25 %).

Amériques :  Avec 16 486 cas de rage animale, les Amériques ont signalé 49 % du nombre total de cas dans le monde; 26 % des cas confirmés en laboratoire ont été diagnostiqués chez le chien. Les États-Unis ont signalé 8 509 cas de rage animale, ce qui témoigne du niveau de surveillance active déployé dans cette région, mais aussi de la sous-notification dans d'autres régions du monde. Aux États-Unis, la rage a été le plus souvent signalée parmi les animaux sauvages tandis que la rage canine prédominait dans les Caraïbes et en Amérique du Sud. Le nombre de cas diagnostiqués chez les chauves-souris est plus élevé dans les Amériques que sur les autres continents. La plupart des cas survenus chez la chauve-souris ont été diagnostiqués aux États-Unis, avec 958 cas sur 961 pour l'ensemble des Amériques.

Asie : La majorité des cas de rage diagnostiqués chez l'animal ont été confirmés en laboratoire. Le chien a été la principale espèce impliquée (90 % du nombre total des cas de rage animale confirmé en laboratoire). Le nombre le plus élevé de cas a été signalé par les Philippines (avec 1 966 cas confirmés en laboratoire), suivies par la Thaïlande.

Europe : Un nombre total de 5 098 cas ont été signalés. Tous les cas animaux signalés ont été confirmés en laboratoire. Les animaux sauvages demeurent le principal réservoir de la rage en Europe. La grande majorité des cas de rage sont survenus chez le renard (60 %). Les chiens ont représenté 12 % des cas et les ruminants 11% du total des cas signalés, suivi par les chats (8 %). La Pologne et la Fédération de Russie ont signalé le nombre le plus élevé de cas de rage animale de tous les pays européens.

Tendances de la rage

L'un des pays ayant répondu au questionnaire pour 1997 a fait état de l'élimination de la rage (Italie). Aucun des pays/territoires n'a signalé d'introduction de la rage. La figure 1 fait état des tendances de la rage. Selon le questionnaire, on entend par augmentation ou diminuation une variation d'au moins 10 % par rapport au nombre de cas de rage signalés l'année précédente. Dix pays d'Europe sur 17 ont signalé une diminution des cas de rage. Dans les 54 pays et territoires qui ont fait rapport sur le tableau épidémiologique de la maladie, la rage représentait 57 % des cas, la faune sauvage 33 % et les chauves-souris 10 %. La rage canine a prédominé en Afrique et en Asie. En Europe et en Amérique du Nord, c'est la faune sauvage qui a été principalement touchée.

Traitement de la rage humaine après exposition

Les chiens étaient la source d'exposition dans 87 % des cas humains traités après exposition en Afrique, 97 % en Asie et 74 % en Europe (où 8 % des traitements étaient consécutifs à une exposition à une espèce sauvage). Le traitement après exposition a généralement consisté uniquement en l'administration du vaccin en Afrique (82 %), en Asie (88 %) et en Europe (80 %). En Chine, près de 5 millions de personnes seraient vaccinées chaque année. L'Inde estime à près de 1 million par an le nombre de cas de traitements après exposition, tandis que le Bangladesh signale quelque 60 000 traitements après exposition par an.

Figure 1 Tendances de la rage, 1997

Figure 1 Tendances de la rage, 1997

Les désignations utilisées sur cette carte et la présentation des données qui y figurent n'impliquent, de la part de l'Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique de tel ou tel pays, territoire, ville ou zone, ou de ses autorités, ni quant au tracé de ses frontières.

Vaccins à usage médical

Selon les réponses fournies par 67 pays et territoires, 13 ont produit du vaccin antirabique à usage médical en 1997. Près de 76 % du total de doses de vaccin antirabique à usage médical fabriqué dans ces 13 pays ont été produites en cultures cellulaires. Sept pays n'ont produit que des vaccins préparés sur tissu nerveux. Six pays ont produit du vaccin antirabique en cultures cellulaires. Tous les vaccins à usage médical produits en Europe sont préparés en cultures cellulaires. Cinquante et un pays ont déclaré importer des vaccins à usage médical, 95 % étant préparés en cultures cellulaires et 2 % sur tissu nerveux. Environ 2 % des vaccins importés avaient été préparés sur oeufs embryonnés.

Vaccins à usage vétérinaire

Vingt-six (25 %) des 103 pays et territoires ont déclaré produire des vaccins antirabiques à usage vétérinaire. Douze pays (46 %) produisaient des vaccins préparés en cultures cellulaires, cinq pays (19 %) sur tissu nerveux et 8 % sur oeufs embryonnés; sept pays produisaient plus d'un type de vaccin; 99 % de la quantité totale de vaccins antirabiques à usage vétérinaire étaient produits en cultures cellulaires alors que 0,6 % provenaient de tissu nerveux et < 0,1 % étaient produits sur oeufs embryonnés. Cinquante-trois pays et territoires ont déclaré importer des vaccins antirabiques à usage vétérinaire. Environ 99 % de ces vaccins étaient préparés en cultures cellulaires.

Techniques de diagnostic utilisées par les laboratoires médicaux et vétérinaires

Trente-quatre pays et territoires ont fourni des informations sur les techniques de diagnostic utilisées par les laboratoires médicaux et 67 sur les techniques utilisées par les laboratoires vétérinaires. L'épreuve d'immunofluorescence (IF) est demeurée la technique la plus répandue pour diagnostiquer la rage chez l'homme (32 pays et territoires sur 34) et chez l'animal (61 sur 67).

Dans 65 % (22) des 34 pays et territoires, les laboratoires chargés du diagnostic de la rage humaine ont utilisé l'épreuve d'inoculation à la souris, 15 % (cinq) des techniques histologiques et 24 % (huit) d'autres techniques. De nombreux laboratoires ont utilisé plusieurs techniques pour confirmer les cas de rage. L'épreuve d'inoculation de culture de tissu a été utilisée dans six pays, un pays a déclaré utiliser le test ELISA et un le test d'amplification génique (PCR).

Source : Rapport épidémiologique hebdomadaire de l'OMS, Vol 74, No 45, 1999.

*  Le texte intégral du document peut être obtenu auprès du Centre de ressources pour l'information de CDS, Organisation mondiale de la santé, 1211 Genève 27, Suisse; fax : +41 22 791 42 85; courriel : cdsdoc@who-int;
version électronique :
http://www.who.int/emc-documents/rabies/whocdscsraph994c.html.

 

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Dernière mise à jour : 2002-11-08 début