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FICHE TECHNIQUE SANTÉ-SÉCURITÉ - MATIÈRES INFECTIEUSES

SECTION 1 - AGENT INFECTIEUX

NOM : virus de l'hépatite C

SYNONYME OU RENVOI : hépatite non A-non B à transmission parentérale, hépatite non-B associée à la transfusion, hépatite non A-non B post-transfusionnelle ( NANB-PT), VHC

CARACTÉRISTIQUES : virus de petite taille à ARN monocaténaire de polarité positive, enveloppé, 50 nm de diamètre, Flaviviridae

SECTION II - DANGER POUR LA SANTÉ

PATHOGÉNICITÉ : l'apparition est insidieuse et s'accompagne d'anorexie, de légers malaises abdominaux, de nausée et de vomissements, progressant vers l'ictère (moins souvent que dans l'hépatite B); la gravité des cas varie, allant d'infections inapparentes (environ 90 % des infections) à de rares cas fulminants, voire fatals; une hépatopathie chronique caractérisée par une fluctuation ou une élévation persistante des enzymes hépatiques est très fréquente et survient chez de 50 % à 80 % des adultes infectés par le VHC; de 30 % à 60 % des sujets atteints d'hépatopathie chronique développeront une hépatite chronique active et de 5 % à 20 % d'entre eux souffriront de cirrhose; l'infection chronique est souvent asymptomatique; il semble y avoir une association entre l'infection par le VHC et le carcinome hépatocellulaire; 50 % des sujets atteints d'une infection chronique auront une cirrhose ou un cancer du foie.

ÉPIDÉMIOLOGIE : la présence du VHC a été confirmée partout dans le monde où on l'a cherchée; le virus se transmet par voie parentérale; aux États-Unis, le VHC est à l'origine de plus de 20 % des cas d'hépatite virale aigüe, dont moins de 5 % sont associés à des transfusions sanguines; la prévalence des anticorps anti-VHC est le plus élevée chez les toxicomanes qui se piquent et chez les hémophiles (70 %-90 %), moyenne chez les patients en hémodialyse (10 %-20 %), faible chez les hétérosexuels ayant plusieurs partenaires, les hommes homosexuels, les travailleurs de la santé et les membres de la famille de personnes infectées par le VHC (1 %-5 %), et le plus faible chez les donneurs de sang non rémunérés (0,3 %-0,5 %); principale cause de transmission parentérale de l'hépatite non A-non B.

GAMME D'HÔTES : l'humain; a été transmis à des chimpanzés dans des conditions expérimentales

DOSE INFECTIEUSE : inconnue

MODE DE TRANSMISSION : exposition percutanée au sang (102 - 103 virions par mL de sang) et aux dérivés du plasma contaminés; les aiguilles et seringues sont d'importants véhicules de transmission, spécialement chez les toxicomanes; la transmission du VHC par contact familial ou sexuel n'est pas bien établie, mais elle semble faible; la transmission verticale semble peu fréquente, mais le risque de transmission croît lorsque la mère est aussi infectée par le VIH; dans plus de 40 % des cas, le ou les facteurs de risque de transmission du VHC ne peuvent être identifiés.

PÉRIODE D'INCUBATION : varie de 2 semaines à 6 mois; généralement 7-10 semaines; l'infection chronique peut persister pendant 20 ans avant l'apparition d'une cirrhose ou d'un hépatome.

TRANSMISSIBILITÉ : d'une à plusieurs semaines avant l'apparition des symptômes; persiste indéfiniment chez la majorité des gens.

SECTION III - DISSÉMINATION

RÉSERVOIR : l'humain. Aucun autre réservoir n'a été signalé dans la littérature médicale.

ZOONOSE : inconnue.

VECTEURS : inconnus.

SECTION IV - VIABILITÉ

SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS : aucun antiviral spécifique

SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : les données sur la sensibilité du VHC aux désinfectants sont limitées. Étant donné que le VHC est un virus enveloppé, les mesures générales de désinfection efficaces contre le virus de l'hépatite B peuvent s'appliquer au VHC (hypochlorite de sodium à 1 %, éthanol à 70 %, glutaraldéhyde à 2 %, formaldéhyde).

INACTIVATION PAR DES MOYENS PHYSIQUES : les données sur l'inactivation du VHC par des moyens physiques sont limités. Encore une fois, étant donné que le VHC est un virus enveloppé, les mesures générales d'inactivation contre le virus de l'hépatite B peuvent s'appliquer au VHC (stable à 37 °C pendant 60 minutes à des températures ne dépassant pas 60 °C; stable à un pH de 2,4 pendant 6 heures). Ne peut être inactivé par les rayons UV.

SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE : inconnue. Le VHC serait semblable sur ce plan au virus de l'hépatite B (survit dans le sang séché pendant de longues périodes voire même des semaines).

SECTION V - ASPECTS MÉDICAUX

SURVEILLANCE : dosage des enzymes hépatiques (élevés en cas d'infection), recherche d'anticorps anti-VHC ou détection directe de l'ARN viral par amplification en chaîne par polymérase (PCR).

PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT : l'interféron alpha semble avoir des effets bénéfiques démontrés dans approximativement 25 % des cas d'hépatite chronique; un traitement associant la ribavirine et l'interféron alpha serait aussi efficace ou meilleur que l'interféron alpha en monothérapie pour le traitement de l'hépatite chronique.

IMMUNISATION : la possibilité d'une immunisation n'est pas connue; des infections répétées par le VHC ont été démontrées dans le cadre d'expériences sur des chimpanzés.

PROPHYLAXIE : aucune

SECTION VI - DANGERS POUR LE PERSONNEL DE LABORATOIRE

INFECTIONS LIÉES OU ACQUISES AU LABORATOIRE : le personnel médical a une prévalence d'anticorps anti-VHC un peu plus élevée que la population en général; les travailleurs de la santé qui manipulent du sang courent donc un risque plus élevé d'être infectés par le VHC, mais ce risque reste inférieur à celui de contracter le VHB.

SOURCES ET ÉCHANTILLONS : le sang et les produits sanguins. La transmission par contact sexuel ou occasionnel n'est pas bien documentée.

DANGERS PRIMAIRES : inoculation parentérale de sang ou de produits du plasma. Cependant, plus de la moitié des infections par le VHC aux États-Unis ont été causées par des facteurs autres que l'exposition percutanée au VHC. Ces autres facteurs demeurent inconnus.

DANGERS PARTICULIERS : piqûre avec une aiguille contaminée par du sang infecté

SECTION VII - PRÉCAUTIONS RECOMMANDÉES

EXIGENCES DE CONFINEMENT : méthodes de confinement du niveau de biosécurité 2 pour les travaux sur des liquides organiques et des tissus; méthodes de confinement du niveau 3 et précautions du personnel pour les activités associées à un risque élevé de production de gouttelettes et d'aérosols et à la production de grandes quantités ou de fortes concentrations du virus. Niveau de biosécurité 2 applicable aux agents zoopathogènes pour les travaux faisant appel à des primates non humains.

VÊTEMENTS PROTECTEURS : blouse de laboratoire; gants si le contact direct avec le matériel infectieux est inévitable et pour les travaux avec des animaux; gants et blouse pour les travaux réalisés dans l'enceinte de sécurité biologique.

AUTRES PRÉCAUTIONS : le respect des mesures générales de sécurité en ce qui concerne les aiguilles est importante - ne pas plier, couper, ni recapuchonner les aiguilles; les jeter directement dans un contenant imperforable; appliquer les précautions universelles relatives au sang.

SECTION VIII - RENSEIGNEMENTS RELATIFS À LA MANIPULATION

DÉVERSEMENTS : laisser retomber les aérosols; endosser des vêtements protecteurs, couvrir soigneusement la substance déversée avec une serviette de papier absorbant et appliquer de l'hypochlorite de sodium à 1 % (efficace contre le VHB), de la périphérie vers le centre; laisser agir pendant une période suffisante (30 minutes - efficace contre le VHB) avant de procéder au nettoyage.

ÉLIMINATION : décontaminer tous les déchets avant de les éliminer; stérilisation par la vapeur, désinfection chimique, incinération

ENTREPOSAGE : dans des contenants scellés étiquetés de façon appropriée

SECTION IX - RENSEIGNEMENTS DIVERS

Date : juin 2001

Préparée par : Bureau de la sécurité des laboratoires, ASPC

Bien que les renseignements, opinions et recommandations contenus dans la présente Fiche technique santé-sécurité proviennent de sources que nous jugeons fiables, nous ne nous rendons pas responsables de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures encourues par suite de l'utilisation des renseignements. Comme on découvre fréquemment de nouveaux dangers, il est possible que ces renseignements ne soient pas à jour.

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Santé Canada, 2001

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Dernière mise à jour : 2002-08-14 début