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FICHE TECHNIQUE SANTÉ-SÉCURITÉ - MATIÈRES INFECTIEUSES

SECTION 1 - AGENT INFECTIEUX

NOM : virus de l'hépatite E

SYNONYME OU RENVOI : VHE, hépatite non A non B à transmission entérique (ET-NANB), hépatite épidémique non A non B, hépatite fécale-orale non A non B, hépatite non A non B évocatrice de l'hépatite A (A-like non A non B hepatitis)

CARACTÉRISTIQUES : virus à ARN monocaténaire de polarité positive, non enveloppé, 27-34 nm, ressemblant aux calicivirus et togavirus (virus de la rubéole); classé dans le genre « hepatitis E like virus » (virus analogues au VHE); des particules virales associées sur le plan sérologique mais plus petites (27-30 nm) sont souvent observées dans les selles

SECTION II - DANGER POUR LA SANTÉ

PATHOGÉNICITÉ : les symptômes comprennent l'ictère, l'anorexie, une hépatomégalie, des douleurs et une sensibilité abdominales, des nausées, des vomissements et de la fièvre; le taux de létalité de l'hépatite E peut atteindre 1 %; cependant, chez les femmes enceintes, il peut atteindre 20% lorsque la grossesse est avancée; de tous les virus de l'hépatite connus, le virus de l'hépatite E est le plus dangereux durant la grossesse

ÉPIDÉMIOLOGIE : des poussées épidémiques et des cas sporadiques d'hépatite E sont survenus dans des régions géographiques étendues, notamment là où l'hygiène fait défaut; plusieurs épidémies étaient d'origine alimentaire, mais la plupart des infections par le VHE confirmées sont associées à la consommation d'eau contaminée par des matières fécales; la maladie frappe principalement les jeunes adultes; aux États-Unis, au Canada et dans les autres pays industrialisés, les cas d'infection par le VHE se limitent aux voyageurs de retour de régions où l'hépatite E est endémique; des épidémies ont été documentées en Inde, au Myanmar (Birmanie), en Iran, au Bangladesh, en Éthiopie, au Népal, au Pakistan, dans les républiques d'Asie centrale de l'ex-Union Soviétique, en Lybie, au Mexique, en Algérie, en Somalie, en Chine et en Indonésie; le tableau clinique de l'hépatite E est indiscernable de celui de l'hépatite A

GAMME D'HÔTES : l'humain, les primates (infection des chimpanzés, macaques, singes verts d'Afrique, marmousets, douroucoulis, singes-écureuils), porcs, rongeurs et poulets domestiques

DOSE INFECTIEUSE : inconnue

MODE DE TRANSMISSION : voie fécale-orale, ingestion d'eau contaminée (véhicule de transmission le plus fréquent); la transmission de personne à personne semble peu fréquente; lors d'une épidémie, les cas d'infection secondaire dans l'entourage familial sont rares; possibilité de transmission par les aliments

PÉRIODE D'INCUBATION : de 2 à 9 semaines, 26-42 jours en moyenne; guérison dans tous les cas

TRANSMISSIBILITÉ : inconnue, on a détecté le VHE dans les selles 14 jours après l'apparition de l'ictère et environ 4 semaines après l'ingestion orale d'eau contaminée; il y persiste pendant environ 2 semaines; l'élimination maximale du VHE dans les selles se produit durant la période d'incubation et durant le stage initial aïgu de la maladie

SECTION III - DISSÉMINATION

RÉSERVOIR : inconnu, l'apparition de cas sporadiques peut maintenir les possibilités de transmission entre les poussées épidémiques, mais un réservoir animal non-humain du VHE est possible mais n'est pas connu; d'après des études récentes, certains animaux domestiques, notamment le porc, pourraient être un réservoir du virus

ZOONOSE : la propagation du VHE aux animaux est inconnue; le VHE a été détecté dans des porcs, des rats et des poulets

VECTEURS : aucun

SECTION IV - VIABILITÉ

SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS : inconnue

SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : inconnue, mesures de base de désinfection efficaces contre le virus de l'hépatite A (hypochlorite de sodium à 1 %, glutaraldéhyde, formaldéhyde)

INACTIVATION PAR DES MOYENS PHYSIQUES : instable lorsque conservé à des températures variant de - 70 °C à 8 °C; stable dans l'azote liquide; moyens physiques d'inactivation du virus de l'hépatite A (sensible à l'irradiation et au chauffage à 56 °C pendant environ 30 minutes); sensible au chauffage à 70 °C pendant 4 minutes

SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE : inconnue, probablement analogue à la survie du virus de l'hépatite A (survit dans l'eau et les égouts pendant longtemps); conserver le sérum à  -70 °C et les fèces, de préférence à -120 °C

SECTION V - ASPECTS MÉDICAUX

SURVEILLANCE : surveiller la présence de symptômes; confirmer par des analyses sérologiques, par la caractérisation épidémiologique de l'éclosion et par l'exclusion des virus de l'hépatite A et B

PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT: repos

IMMUNISATION : aucune

PROPHYLAXIE : aucun traitement spécifique

SECTION VI - DANGERS POUR LE PERSONNEL DE LABORATOIRE

INFECTIONS LIÉES OU ACQUISES AU LABORATOIRE : aucune documentée

SOURCES ET ÉCHANTILLONS : fèces d'humains, de primates et de porcs infectés

DANGERS PRIMAIRES : ingestion de fèces, spécimens de selles et d'autres matières contaminées; le danger de l'exposition aux aérosols n'a pas été démontré

DANGERS PARTICULIERS : aucun

SECTION VII - PRÉCAUTIONS RECOMMANDÉES

EXIGENCES DE CONFINEMENT : méthodes de confinement du niveau de biosécurité 2 pour les travaux sur des matières infectées; niveau de biosécurité 2 applicable aux agents zoopathogènes pour les travaux faisant appel à des animaux infectés de façon naturelle ou à des fins expérimentales

VÊTEMENTS PROTECTEURS : blouse de laboratoire; gants si le contact direct avec des matières infectieuses est inévitable; gants et blouse pour les travaux réalisés dans l'enceinte de sécurité biologique

AUTRES PRÉCAUTIONS : le personnel des animaleries doit porter des gants et prendre les précautions appropriées pour éviter toute exposition par voie fécale-orale

SECTION VIII - RENSEIGNEMENTS RELATIFS À LA MANIPULATION

DÉVERSEMENTS : laisser retomber les aérosols; endosser des vêtements protecteurs, couvrir soigneusement la substance déversée avec une serviette de papier absorbant et appliquer le désinfectant approprié (le même désinfectant que pour un déversement de substances contaminées par le virus de l'hépatite A : de l'hypochlorite de sodium à 1 % serait approprié), de la périphérie vers le centre; laisser agir pendant une période suffisante (30 minutes) avant de procéder au nettoyage

ÉLIMINATION : décontaminer tous les déchets avant de les éliminer; stérilisation par la vapeur, désinfection chimique, incinération

ENTREPOSAGE : dans des contenants scellés étiquetés de façon appropriée

SECTION IX - RENSEIGNEMENTS DIVERS

Date : mai 2001

Préparée par : Bureau de la sécurité des laboratoires, ASPC

Bien que les renseignements, opinions et recommandations contenus dans la présente Fiche technique santé-sécurité proviennent de sources que nous jugeons fiables, nous ne nous rendons pas responsables de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures encourues par suite de l'utilisation des renseignements. Comme on découvre fréquemment de nouveaux dangers, il est possible que ces renseignements ne soient pas à jour.

Copyright ©
Santé Canada, 2001

[Fiches techniques santé/sécurité - agents infectieux - Index]


Dernière mise à jour : 2001-09-26 début