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Le Dr Alan Bernstein, président des IRSC, fait le point sur le suivi à donner au rapport du CEI et invite les chercheurs à commenter

Rapport du Comité d'examen international
Le point sur la réponse des IRSC - Message du président

En juin 2006, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont rendu public le rapport du Comité d'examen international (CEI) chargé de la première évaluation externe des IRSC. Ce rapport s'intitulait L'an 5 - Rapport du Comité d'examen international, 2000-2005.

Le Comité a félicité les IRSC pour leurs réalisations à ce jour, en soulignant que le Canada sert d'exemple au reste du monde. En effet, l'annonce en mars dernier du projet de restructuration du système de financement de la recherche en santé au Royaume-Uni témoigne de l'influence de la vision incarnée par les IRSC. Il n'est pas étonnant que bon nombre des observations du Comité aient fait écho aux commentaires que nous recevons régulièrement des chercheurs, par exemple au sujet de la complexité et du nombre de nos programmes et de la pression qui en résulte sur le système d'examen par les pairs.

Étant donné la complexité des questions soulevées par les observations du Comité et leurs implications possibles pour les intervenants des IRSC, j'ai indiqué dans mon premier message à ce sujet (28 juin 2006) que nous prendrions le temps nécessaire pour considérer chacune des observations et bien y réfléchir avant de passer à l'action. Je vous ai également assuré que nous chercherions à obtenir l'opinion du plus grand nombre avant de préparer notre réponse au rapport.

Au cours de ses journées de réflexion, les 24 et 25 août 2006, le conseil d'administration (CA) a pu se pencher à fond sur les observations du CEI. La haute direction des IRSC et les directeurs scientifiques ont aussi eu l'occasion d'examiner le résultat des réflexions du CA, de discuter et de proposer des changements possibles à la structure actuelle, dans le cadre de la réunion de septembre du Comité des priorités et de la planification de la recherche (CPPR).

Nous avons dernièrement entamé des discussions avec le milieu de la recherche au sujet de certaines mesures envisagées en réponse aux observations du rapport. J'ai rencontré les présidents et les agents scientifiques de nos comités d'examen par les pairs le 27 septembre 2006, dans le cadre de leur réunion annuelle. Je leur ai demandé comment, à leur avis, améliorer l'examen par les pairs et comment gérer nos contraintes financières, en leur soumettant l'idée d'un seul concours ouvert par année. Voici des détails à ce sujet :

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Nouveau comité de recherche et d'application des connaissances

Compte tenu de l'apport important des directeurs scientifiques dans la création d'une vision stratégique pour les IRSC et de leur nouveau rôle de défenseur des instituts et des comités affiliés, il serait temps de donner aux DS plus de pouvoir sur les activités des comités dans leurs domaines respectifs. Il semblerait aussi logique que les DS forment le noyau d'un comité central responsable de la répartition de tout le budget de recherche, en remplacement du Comité des priorités et de la planification de la recherche (CPPR). Un tel comité permettrait de résoudre l'important et persistant problème de responsabilisation à l'égard des décisions financières et de l'alignement de celles-ci sur la stratégie approuvée par le conseil d'administration.

(L'an 5 - Rapport du Comité d'examen international, 2000-2005, p. 30)

Le CEI a suggéré une orientation importante, soit la création d'un comité chargé à la fois de la recherche et de l'application des connaissances, à qui reviendraient toutes les décisions en matière de recherche aux IRSC, y compris la répartition du budget. Le CEI a également suggéré que le conseil d'administration délègue certaines de ses responsabilités à ce nouveau comité. À la suite d'une réflexion approfondie sur ces observations, le CA a déterminé que la création d'un comité de recherche et d'application des connaissances était la voie à suivre pour les IRSC. Le CA a demandé à la direction des IRSC d'établir ce nouveau comité, qui sera responsable de la surveillance des programmes de concours ouverts et de concours stratégiques aux IRSC, et de l'application des connaissances.

On travaille actuellement à définir le mandat de ce nouveau comité de la recherche et de l'application des connaissances (CRAC), qui regroupera sous une seule entité les fonctions du présent Comité permanent de surveillance des concours de subventions et bourses (CPSCSB) et du Comité des priorités et de la planification de la recherche (CPPR).

Combler le fossé entre les concours des instituts et les concours ouverts des IRSC constituera un pas important vers une meilleure intégration de notre approche à l'égard de tous nos programmes de recherche et d'application des connaissances.

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Améliorer l'examen par les pairs

L'explosion du nombre de nouvelles initiatives, de nouveaux comités et de nouveaux mécanismes de financement exerce aussi une très forte pression sur le système d'examens par les pairs et nous avons d'ailleurs appris que certains examinateurs souffrent d'épuisement lié à leur charge de travail. Il semble difficile d'alimenter ces comités en scientifiques chevronnés et de haut calibre, et le remaniement de ces comités en raison des conflits d'intérêts potentiels ne fait qu'empirer les choses. La valeur modeste et la courte durée de certaines subventions, l'établissement d'un grand nombre de nouveaux comités subventionnaires et l'existence de comités très peu occupés semblent indiquer que la gestion du système d'examen par les pairs n'est pas optimale. Il semble n'y avoir aucun mécanisme ouvert et transparent pour la mise sur pied de nouveaux comités, ni de critères ou de processus clairs pour les évaluer; de plus, rien ne semble expliquer comment prendre la décision de laisser tomber un comité devenu inutile. Au cours des six dernières années, de nombreux comités ont été créés mais aucun n'a été supprimé.

Ces défis associés au système d'examens par les pairs illustrent certains des risques actuellement posés par la croissance rapide des IRSC et de leur complexité. Il serait temps de revoir et peut-être de restructurer cette importante activité des IRSC.

(L'an 5 - Rapport du Comité d'examen international, 2000-2005, p. 23)

Le Comité de la recherche et de l'application des connaissances (CRAC) devra s'attaquer à des problèmes fondamentaux pour alléger sans tarder la pression exercée sur le système d'examen par les pairs, secteur où des améliorations ont été suggérées par le CEI. On continue de s'employer à parfaire le système actuel d'examen par les pairs. Bien que ce travail soit important, je doute que de simples « retouches » apportées au système nous mènent très loin. Je crois que notre milieu doit commencer à explorer sérieusement d'autres approches et envisager la possibilité de changements plus profonds. Bien que je ne préconise aucune approche particulière, j'estime qu'il est impératif d'amorcer dès maintenant un dialogue sur la viabilité du système d'examen par les pairs.

Au cours de la récente réunion des présidents et des agents scientifiques, nous avons entrepris une discussion sur l'aménagement possible du système d'examen par les pairs. À mesure que nous avancerons dans ce processus, il sera important de se rappeler que l'examen par les pairs est notre outil de choix pour déterminer quelles demandes de subventions abordent les questions les plus prometteuses et les plus importantes et celles qui sont les plus susceptibles d'atteindre leurs objectifs. Par ailleurs, l'examen par les pairs n'est qu'un moyen de parvenir à une fin : notre objectif ultime n'est pas tant l'excellence des examens par les pairs que l'excellence des projets de recherche et de l'application des connaissances que nous finançons.

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Programme de subventions de fonctionnement des IRSC

L'un des changements profonds que nous commençons à peine à envisager est la transition vers un concours annuel unique de subventions de fonctionnement. Avec un seul concours, les IRSC seraient en meilleure position pour simplifier l'examen par les pairs, améliorer la planification et la budgétisation, et intégrer les programmes ciblés.

Naturellement, un tel changement réduirait le nombre de possibilités de financement offertes par l'entremise des IRSC, mais ne réduirait pas notre investissement total dans les subventions de fonctionnement. Nous sommes conscients que cela n'est pas une décision à prendre à la légère. Par contre, du point de vue de l'examen par les pairs, nous devons admettre la réalité suivante : de plus en plus de temps est passé à réexaminer des candidatures rejetées qui sont soumises à un autre concours seulement quelques jours après la décision.

De toute évidence, cette décision serait lourde de conséquences et nous devons la prendre en tenant compte de toutes les perspectives du milieu quant aux avantages et désavantages. La haute direction des IRSC et les directeurs scientifiques des instituts étudient actuellement des options possibles, en tenant compte des plans de transition et des impacts correspondants.

C'est à l'occasion de la réunion des présidents et des agents scientifiques que j'ai soulevé cette possibilité une première fois. Nous voulons connaître votre opinion dès le début de nos délibérations. Je vous invite donc à formuler des commentaires à ce sujet ou à proposer des solutions pour faire face aux demandes et aux pressions accrues exercées sur le système d'examen par les pairs et pour mieux soutenir la recherche en santé au Canada.

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Des appels de demandes moins nombreux et plus vastes

Au moment où nous examinons le Programme de subventions de fonctionnement, nous discutons de la nécessité de mieux intégrer les programmes ciblés, de simplifier le processus de planification et de budgétisation et de centrer nos efforts sur des initiatives moins nombreuses et de plus grande envergure. Je vous invite donc à nous transmettre vos commentaires sur le nombre et l'étendue des appels de demandes actuels ainsi que vos suggestions sur les façons de concentrer les possibilités offertes dans le cadre de nos appels de demandes.

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Subventions d'achat d'appareils

Au cours des dernières années, les IRSC ont financé des infrastructures (appareils, ressources en recherche et entretien) de façon irrégulière. Le caractère imprévisible de l'aide crée des incertitudes dans le milieu de la recherche et entraîne des problèmes de planification et de budgétisation aux IRSC. À la dernière réunion du CPPR, on a convenu que les IRSC doivent se doter d'une stratégie cohérente de financement des appareils. Cette stratégie sera élaborée au cours des prochaines semaines et communiquée au milieu de la recherche.

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Budget des subventions et bourses pour 2007-2008

Votre engagement est d'autant plus important que nous entamons une période où la croissance du budget des IRSC pourrait ralentir par rapport aux six dernières années et où la pression exercée par la qualité et le nombre accrus des demandes devrait continuer de dépasser de loin ce que nous pouvons absorber.

Comme je l'ai maintes fois mentionné dans mes discussions avec le milieu de la recherche, même si les IRSC ont profité d'une croissance budgétaire soutenue et remarquable au cours des six dernières années qui ont suivi leur création, les crédits fédéraux demeurent en deçà du milliard de dollars. Ainsi, puisqu'une grande partie de nos fonds sont réservés pour des engagements futurs, et que notre budget a été majoré à un taux inférieur à celui de l'inflation en 2006-2007, nous aurons peu d'argent neuf à investir dans le financement de nouvelles subventions ou le renouvellement de subventions existantes.

Comme nous ne prévoyons pas de hausse importante du budget l'an prochain (2007-2008), nous demeurerons limités dans notre capacité de maintenir le nombre et la valeur de nos subventions. Sans augmentation importante des crédits fédéraux au cours de la prochaine année financière, nous ne pourrons disposer que des deux tiers environ des fonds que nous avons cette année pour de nouveaux investissements. Il est clair que nous devrons faire des choix difficiles. Au moment où nous commençons à définir une approche pour relever ce défi, nous avons besoin de vos conseils et de votre soutien.

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Sensibiliser les députés

Pour terminer, je ne saurais trop insister sur l'importance de votre rôle pour faire connaître au public la valeur de la recherche en santé. En tant que chercheurs, nous avons le devoir de rendre compte aux Canadiens de la recherche que nous réalisons et de la contribution de cette recherche à l'essor de notre pays. Je vous invite donc à communiquer avec votre député pour l'informer de la recherche que vous effectuez grâce au soutien des IRSC et qui porte sur des sujets importants aux yeux des Canadiens.

Je vous encourage à remercier les députés de leur soutien des six dernières années et de leur soutien à venir. Malgré nos contraintes financières actuelles, il est bon de se rappeler deux choses. Premièrement, le budget de base direct des IRSC est passé de 275 millions de dollars la dernière année du CRM (1999) à 723 millions de dollars en 2006-2007. Si nous tenons compte des coûts indirects des universités maintenant associés aux fonds de recherche des IRSC (comme c'est le cas dans les statistiques des NIH), le soutien direct et indirect à la recherche en santé par les IRSC est passé de 275 millions de dollars en 1999 à 825 millions de dollars en 2006; il a donc triplé en seulement sept ans. Deuxièmement, le nombre de projets de recherche soutenus par les IRSC a plus que doublé grâce à cette croissance budgétaire. Mais surtout, la recherche en santé présentement réalisée au Canada - depuis la protéomique des levures jusqu'aux temps d'attente, en passant par la recherche sur les soins palliatifs et les essais cliniques en prévention du diabète - a des répercussions grandissantes sur la recherche en santé à l'échelle mondiale, sur les Canadiens et sur l'économie canadienne. Expliquez à votre député combien l'aide des IRSC est utile pour réaliser des découvertes, contribuer à l'avancement de la science et des connaissances, élargir la compréhension de la santé, prévenir les maladies, renforcer le système de soins de santé au Canada, concevoir de nouvelles politiques gouvernementales ou stimuler la croissance économique.

Tout ce que nous savons sur les économies du savoir, sur la compétitivité mondiale, sur la productivité et sur la santé donne à conclure que la recherche est un des investissements les plus judicieux, efficaces et prudents qu'une société puisse faire. Seuls les gouvernements peuvent financer les recherches à long terme qui pourront déboucher sur des modes de prestation de services plus efficaces, de nouveaux traitements, une meilleure sensibilisation du public et de nouveaux emplois.

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Consultation et participation

Les IRSC amorcent une nouvelle phase stimulante de leur évolution, je vous invite à livrer vos réflexions sur tous les points que j'ai soulevés ou sur d'autres qui vous préoccupent. Je vous encourage également à m'informer de toute communication avec votre député. Veuillez transmettre vos commentaires par écrit au bureau du vice-président du Portefeuille de la recherche à l'adresse VPRecherche@irsc-cihr.gc.ca d'ici le mardi 21 novembre 2006, à midi.

Bonne chance dans vos recherches!

Dr Alan Bernstein, O.C., MSRC
Président, Instituts de recherche en santé du Canada


Création : 2004-08-24
Mise à jour : 2006-10-23
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