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Dans ce numéro


  Agence de santé publique du Canada

Le Bulletin du SCHIRPTSyst?me canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes
Numéro 12
novembre 1997

La sécurité dans les terrains de jeu

par Sally Lockhart,
conseillère du programme des Environnements sécuritaires et soutenus,
Division de l'enfance et de la jeunesse

terrain de jeuChaque année, plus de 10 000 enfants canadiens se blessent dans des terrains de jeu. Nombreux sont ceux qui sont hospitalisés et certains meurent. Depuis que le SCHIRPT publie des données sur les circonstances entourant ces blessures, on peut intervenir plus efficacement.

Jusqu'à récemment, les blessures survenues dans des terrains de jeu étaient surtout attribuées aux conséquences normales du jeu, mais ce n'était pas le cas pour les décès. Depuis 1982, 16 enfants sont morts étranglés par les cordons de serrage de leurs vêtements ou par un vêtement ample pris dans une pièce de jeu ou une clôture, ou par des cordes à sauter attachées à une pièce de jeu. Un enfant est décédé après s'être étranglé avec la sangle de son casque de bicyclette, qui était coincé entre deux sections d'un module de jeu.

L'Association canadienne de normalisation (ACNOR) a élaboré une norme générale visant la conception, l'installation et l'entretien de l'équipement de jeu, afin de réduire le risque de décès ou de blessure chez les enfants. Un consensus national de producteurs et d'utilisateurs s'est alors formé, réunissant des fabricants, des consommateurs, des détaillants et des représentants d'organismes professionnels et des gouvernements. La plupart des fabricants se conforment aux normes de l'ACNOR ou en ont adopté certains éléments. Les municipalités et autres propriétaires de terrains de jeu sont invités à y appliquer les éléments de sécurité de l'ACNOR. Les normes font actuellement l'objet d'une révision et d'une uniformisation avec celles des États-Unis, afin d'appliquer une même démarche pour la sécurité dans les terrains de jeu des deux pays. Quand les nouvelles normes entreront en vigueur en 1998, une foule d'activités et de cours appuyeront l'adoption et l'application des normes au Canada.

À Santé Canada, le Bureau de la sécurité des produits, en plus de participer à l'élaboration des normes sur l'équipement dans les terrains de jeu, a lancé une étude faisant appel à deux parties afin de régler le problème de strangulation dans les terrains de jeu. Le Bureau a envoyé aux parents et aux gardiens d'enfants un communiqué sur les risques de strangulation associés aux cordons de serrage, aux vêtements coincés et aux cordes attachées à des pièces d'équipement, y compris des recommandations sur le retrait des cordons et des cordes attachées à l'équipement, et suggère de rentrer tout vêtement ample. Le Bureau poursuit son travail dans le milieu industriel afin d'éliminer les cordons de serrage sur les vêtements d'enfants.

L'Unité de la santé de l'enfant, de la jeunesse et de la famille de Santé Canada a créé, en 1992, le Groupe de travail interministériel pour la prévention des traumatismes infantiles. Transports Canada, la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), Statistique Canada, Santé Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada, et Parcs Canada en sont les partenaires actuels. Un sous-comité de la sécurité dans les terrains de jeu a participé à la rédaction de deux documents publiés par la SCHL : Aires de jeu pour enfants d'âge préscolaire et Aménagements pour le jeu des enfants d'âge scolaire (6-14 ans).

Que fait encore le pays pour éviter les blessures dans les terrains de jeu, dont la majorité sont causées par des chutes? Les blessures survenant dans les terrains de jeu représentent 10 % des blessures que subissent les enfants de 5 à 9 ans (voir Comparaison des blessures survenant avec divers types d'équipement de jeu ); il existe actuellement un intérêt soutenu et une action concertée afin de réduire ces chiffres. La recherche a démontré qu'une bonne surface amortissante réduit de beaucoup les blessures causées par des chutes, tout comme la modification de l'équipement. L'Ontario School Boards Insurance Exchange n'a reçu aucune plainte d'enfant blessé par un siège de balançoire depuis que toutes les écoles ont adopté des sièges qui amortissent le choc.

La surveillance et l'établissement d'un code de conduite favorisant la sécurité au jeu ont aussi permis de réduire le nombre de blessures. Malheureusement, comme l'indique Santé Canada dans un récent article intitulé Attitudes des parents vis-à-vis les blessures infantiles non intentionnelles, les parents semblent toujours dire qu'il est normal que les enfants se blessent en jouant. Selon eux, c'est certain que les enfants se blesseront, et les risques varient selon les enfants. Les parents n'ont pas toujours le temps de surveiller, ce qui fait que les enfants risquent de se blesser. Il y a beaucoup à faire pour changer cette attitude si l'on veut compter sur l'appui des parents pour réduire les blessures dans les terrains de jeu. Le fait de modifier l'équipement et d'améliorer la surface amortissante aide beaucoup mais ne règle pas le problème.

En août 1997, l'Association canadienne des loisirs/parcs, avec l'appui financier du Programme de la condition physique de Santé Canada, de Enfants en sécurité Canada, de l'ACNOR ainsi que de nombreuses entreprises partenaires, a tenu le premier congrès du Canadian Playground Safety Institute à St. John's, Terre-Neuve. Une centaine d'invités regroupant des représentants élus, des employés de parcs et de centres de loisirs, des professionnels de la santé et de la sécurité, des avocats, des éducateurs et des représentants gouvernementaux ont examiné la fréquence des blessures dans les terrains de jeu et divers moyens de les prévenir. Les participants ont aussi étudié les problèmes auxquels feraient face les propriétaires des terrains de jeu s'ils n'amélioraient pas la sécurité de leur équipement.

Les animateurs ont également traité des facteurs à considérer au moment d'acquérir ou de réparer de l'équipement, des politiques assurant la conformité aux normes de l'ACNOR et du suivi garantissant la conformité à long terme. Le milieu naturel (le lieu, l'accès et l'environnement) et le terrain de jeu en soi (la catégorie d'âge visée, l'espace et la surface amortissante) ont également retenu l'attention. Les animateurs ont reconnu que, peu importe le degré de sécurité qu'offre un terrain de jeu, les enfants n'utilisent pas toujours l'équipement comme il se doit; c'est aussi une question d'habileté, de comportement et, surtout, de surveillance.

Un représentant de la santé de la Calgary Injury Prevention Coalition a présenté des études de cas qui traitaient de la surface amortissante et, plus particulièrement, d'un programme appelé Soft Landings. Un spécialiste de l'équipement de jeu qui a participé au programme Fair and Safe Play en Nouvelle-Écosse, et un coordonnateur en marketing et partenaire financier de l'Ontario School Boards Insurance Exchange ont également présenté des études de cas. Des juristes et des spécialistes des assurances ont démontré comment les propriétaires de terrains de jeu pourraient instituer un programme de gestion de risques et en quoi consiste leur responsabilité sur le plan légal.

La journée s'est terminée avec les recommandations de projets futurs, dont la mise sur pied d'un réseau permanent et la création d'un programme canadien de certification des inspecteurs de terrains de jeu. Les participants ont également proposé d'organiser dans tout le pays de courts ateliers de démonstration et de responsabilité légale.

Les participants sont ressortis avec une foule de renseignements et le sentiment que d'autres gens de leur communauté et de tout le pays partagent le même souci de trouver une solution au problème des blessures dans les terrains de jeu. Mais, ils savent aussi qu'il n'existe pas de solution unique et qu'il faudra tenir compte de plusieurs aspects. Chaque participant a reçu un compte rendu des présentations et d'articles récents d'auteurs canadiens et d'autres intervenants du domaine, un rapport du SCHIRPT sur les blessures survenant dans les terrains de jeu (voir l'article de la page 7), un exemplaire de la Loi sur les produits dangereux, et de l'article intitulé Pour une compréhension commune : une clarification des concepts clés de la santé de la population, des renseignements complets sur la gestion des risques et un mode d'emploi en 10 étapes sur la création des terrains de jeu sans danger. On y relève aussi des renseignements sur de nombreux projets communautaires, dont Safer Playground de l'Association canadienne de loisirs intramuros, Kids Don't Bounce du centre IM-PACT de Winnipeg et Jeu d'enfant, vidéo et matériel documentaire produits par Enfants en sécurité Canada à l'intention des parents et des groupes communautaires.

Santé Canada, par le biais de son Programme de la condition physique, assurera le suivi du congrès de l'Institut, et le comité de planification agira comme comité organisateur, en sollicitant la coopération des intervenants et en formant des groupes de travail chargés de créer un programme global de prévention des blessures dans les terrains de jeu au Canada. Souhaitons que cette initiative donne lieu à plus de partenariats et d'activités visant à assurer la sécurité des enfants dans les terrains de jeu.

Pour votre information

Si vous désirez obtenir plus d'information sur le Canadian Playground Safety Institute et sur ses projets futurs, communiquez avec l'Association canadienne des loisirs/parcs par téléphone au (613) 748-5651, par télécopieur au (613) 748-5706 ou par courrier électronique à : scallagh@rtm.activeliving.ca. L'adresse du site Web de l'Association est www.activeliving.ca/activeliving/ cpra.html (cliquez sur Ongoing Initiatives).

Pour en savoir davantage sur les normes de l'ACNOR, composez le (416) 747-2496 ou envoyez un message par télécopieur au
(416) 747-2473 ou à l'adresse électronique suivante : mackenzk@csa.ca.

Pour toute information concernant les publications de la SCHL, composez le (613) 748-2340 ou envoyez un message par télécopieur au (613) 748-2402 ou à l'adresse électronique suivante : tgreen@cmhc.e-mail.com.

Le rapport de Santé Canada sur les comportements des parents est disponible à l'adresse Internet suivante : www.hc-sc.gc.ca/hppb/cny/cyfh.html (cliquez sur Les environnements sécuritaires et soutenus).

Pour toute information concernant le Bureau de la sécurité des produits, appelez Santé Canada à l'un des numéros suivants :
Burnaby, C.-B. (604) 666-5003
Edmonton, Alb. (403) 495-2626
Calgary, Alb. (403) 292-4677
Saskatoon, Sask. (306) 975-4028
Winnipeg, Man. (204) 983-2846
Hamilton, Ont. (905) 572-2845
Scarborough, Ont. (416) 973-4705
Longueuil, Qc. 1-800-561-3350
Sillery, Qc. (418) 648-4327
Moncton, N.-B. (506) 851-6638
Dartmouth, N.-É. (902) 426-8300
St. John's, T.-N. (709) 772-4050


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Dernière mise à jour : 2001-02-16 début