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Dans ce numéro


  Office de la santé publique du Canada

Le Bulletin du SCHIRPTSystème canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes
Numéro 15
novembre 1998

Données locales du SCHIRPT : la clé du succès d'initiatives de collaboration

par Dr William Mounstephen, directeur du SCHIRPT, et
Shirley Yee, coordonnatrice du SCHIRPT
Hospital for Sick Children, Toronto

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Jardin intérieur de l'hôpital

Au cours de ses 125 ans d'histoire, le Hospital for Sick Children (HSC) de Toronto est passé d'une simple maison de six pièces à un complexe immobilier occupant un îlot complet de la ville. Tout au cours de son évolution, il a donné l'exemple de l'excellence dans les soins, la recherche et l'enseignement pédiatriques au Canada. Cette qualité ressort clairement de la liste tout à fait remarquable de ses réalisations. Le personnel du HSC a joué un rôle déterminant dans la lutte menée en faveur de la pasteurisation du lait au Canada et il a mis sur pied la première usine de pasteurisation au pays, en 1908. Des recherches effectuées en nutrition à l'hôpital ont mené au développement de la céréale précuite pour bébé appelée Pablum. L'hôpital a été parmi les premiers à mettre à l'essai un bon nombre d'interventions chirurgicales réputées et, au cours des années 60, il a ouvert l'une des premières unités de soins intensifs en Amérique du Nord consacrées expressément aux prématurés et aux nouveau-nés gravement malades. Plus récemment, des chercheurs du HSC ont entrepris la cartographie des gènes responsables de la dystrophie musculaire de Duchenne et de la fibrose kystique.

Le service d'urgence du HSC a suivi le rythme rapide des transformations touchant tous les secteurs de l'hôpital. Le «Sick Kids», comme on l'appelle affectueusement, a été l'un des premiers hôpitaux à participer au Système canadien hospitalier d'information et de recherches en prévention des traumatismes (SCHIRPT). Il sert non seulement d'hôpital de soins primaires pour la population pédiatrique du centre-ville, mais aussi de centre de soins tertiaires ou quaternaires pour la région métropolitaine de Toronto et même pour l'ensemble de la province de l'Ontario.

Le directeur du SCHIRPT au HSC, le Dr William Mounstephen, estime qu'environ 47 000 à 50 000 patients consultent le service d'urgence chaque année. Environ 20 % de ces consultations sont liées à des blessures, dont la majorité surviennent entre juin et septembre.

Le Dr Mounstephen explique que le nombre et les types de blessures peuvent être différents de ceux d'autres centres du SCHIRPT. Cette différence tient à deux facteurs : premièrement, le HSC n'est pas le seul service d'urgence de la ville qui traite des enfants et, deuxièmement, l'hôpital reçoit plus de cas d'ailleurs que les autres centres, peut-être en raison du nombre élevé d'installations spécialisées qui font partie de ce complexe hospitalier.

La collecte de données sur les blessures au HSC est une tâche difficile en raison de la diversité linguistique parmi la population multiculturelle de Toronto. De 15 à 20 % des habitants de la ville sont incapables de bien communiquer en anglais, oralement ou par écrit. Pour faciliter la collecte de données, l'hôpital se sert d'un service d'interprétation téléphonique d'ATT. De tels services spéciaux, ajoutés à la collaboration du personnel du service d'urgence et d'autres services de l'hôpital, permettent de remplir les questionnaires du SCHIRPT pour 95 % des patients.

Le Dr Mounstephen et la coordonnatrice du SCHIRPT, Mme Shirley Yee, font avec enthousiasme la promotion des données locales du SCHIRPT, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du HSC, parmi les groupes de Toronto qui s'occupent de la prévention des blessures. Ils ont été efficaces dans leur travail, puisqu'on a reçu des demandes de données locales provenant de sources nombreuses et variées. Les médecins du HSC demandent souvent des données pour des recherches sur les traumatismes crâniens, les fractures des poignets, les lacérations, etc. Les écoles publiques demandent de l'information sur les blessures causées notamment par le matériel de terrain de jeu, pour en tenir compte dans leurs programmes de sensibilisation. Et ce ne sont là que deux des nombreuses sources de demandes.

Parfois, on fait appel au SCHIRPT pour identifier des sujets ou pour obtenir des données sur les blessures à des fins de recherches. C'est le cas du Centre for Health Information and Promotion du HSC, qui effectue une étude sur le matériel de retenue utilisé, dans le contexte de collisions automobiles mettant en cause des enfants. En fait, l'utilisation des données locales du SCHIRPT a donné lieu à un certain nombre de collaborations réussies. Par exemple, ces données ont également été utilisées par des groupes communautaires tels que Safe Kids dans sa campagne en faveur de la sécurité des terrains de jeu, CanRoll Canada dans la promotion d'un usage sûr des patins à roues alignées, l'unité de santé de Scarborough dans son travail sur les blessures subies à la maison, et l'unité de santé d'East York dans la préparation de son «Playground Safety Needs Assessment Book».

Pour ce qui est des projets d'avenir, le directeur et la coordonnatrice du SCHIRPT espèrent pouvoir s'appuyer sur leurs succès passés pour promouvoir l'utilisation des données locales du SCHIRPT et élargir leur réseau de partenaires. On compte parmi les projets à venir le «Safety Intervention Project», dans le cadre duquel le Poison Information Centre, le Centre for Health Information and Promotion et deux urgentologues du HSC chercheront des moyens efficaces d'enseigner aux parents la prévention des empoisonnements. Après avoir réuni des données du SCHIRPT pendant un hiver de plus, le programme de traumatologie et le service d'imagerie diagnostique du HSC espèrent pouvoir s'associer au service des parcs et loisirs de Toronto pour mettre à l'essai un projet de promotion de la sécurité en traîne sauvage. Le SCHIRPT du HSC collaborera également avec la Toronto Humane Society à la préparation d'un feuillet de renseignements sur la prévention des morsures de chien ainsi que d'une affiche utilisant des données de l'étude du SCHIRPT sur les morsures de chien. Et, de concert avec Head Start Technologies, le SCHIRPT du HSC assure le suivi des blessures liées à la bicyclette, pour une prochaine campagne postale s'adressant à des patients qui ne portaient pas de casque au moment de leur accident de bicyclette (qu'ils se soient blessés à la tête ou non).

Grâce à ces démarches et à d'autres approches proactives de la prévention des blessures, le SCHIRPT continuera de contribuer à la réputation d'excellence de l'hôpital dans les services qu'il rend à la collectivité.

Pour obtenir plus d'information sur le SCHIRPT de la région de Toronto, communiquez avec Mme Shirley Yee, coordonnatrice du SCHIRPT, au (416) 813-7836.


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Dernière mise à jour : 2001-02-16 début