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Pour tout décès lié à des blessures, on peut compter 40 hospitalisations et quelque 670 consultations à l'urgence pour le traitement de ces blessures. Les blessures sont la principale cause de décès parmi les enfants et les jeunes de moins de 20 ans au Canada(1). Bon nombre de ces décès peuvent être prévenus. La mortalité ne représente qu'une partie du fardeau que laissent peser les blessures sur le système de santé et l'économie. Des données récentes sur les jeunes révèlent que, pour tout décès lié à des blessures, on peut compter 40 hospitalisations et quelque 670 consultations à l'urgence pour le traitement de ces blessures(2). Les statistiques sur la mortalité attribuable aux blessures incluent les décès consécutifs à des blessures non intentionnelles, causées notamment par des collisions de véhicules automobiles et des chutes, ainsi que les décès liés à des suicides et à des agressions, qui incluent les cas de violence envers les enfants. Les réactions indésirables à un traitement médical ne sont pas visées par ce rapport. Les taux de mortalité attribuable aux blessures sont exprimés sous forme de nombre de décès pour 100 000 personnes par année. Au Canada, on a dénombré en 1996 1 280 (16,0 pour 100 000) décès par blessure de personnes de moins de 20 ans, ce qui correspond à 30,5 % de tous les décès dans ce groupe d'âge. Les taux de mortalité attribuable aux blessures étaient beaucoup plus élevés parmi les jeunes de sexe masculin (21,5 pour 100 000) que de sexe féminin (10,2 pour 100 000), et ils atteignaient leur plus haut niveau dans le groupe des 15 à 19 ans (39,0 pour 100 000), où les blessures étaient la cause de 74,8 % de tous les décès. Les blessures non intentionnelles (11,1 pour 100 000) étaient la cause de 69,6 % des décès attribuables aux blessures parmi les enfants et les jeunes de moins de 20 ans; 60,9 % de ceux-ci étaient associés à des collisions de véhicules automobiles, principale cause de décès attribuables à des blessures non intentionnelles à tous les âges, sauf chez les moins d'un an. Dans ce groupe, la suffocation était la cause de décès prédominante. Le suicide et l'homicide étaient la cause de 21,2 % et 7,4 % respectivement des décès par blessure. Le taux de suicide était particulièrement élevé chez les 15 à 19 ans (11,5 pour 100 000), alors que le taux d'homicide (4,2 % pour 100 000) atteignait son plus haut niveau chez les enfants de moins d'un an. Les taux normalisés selon l'âge de la figure 1 montrent que le taux de décès attribuables à des blessures non intentionnelles a diminué de près des deux tiers entre 1980 et 1996. Cette baisse est sans doute due aux effets combinés de la prévention des événements qui sont la source des blessures, de l'allègement des blessures ainsi que de l'amélioration des interventions d'urgence et des soins traumatologiques. Par ailleurs, le taux de mortalité attribuable aux blessures intentionnelles, et particulièrement au suicide, est demeuré constant.
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Nota : Les taux sont normalisés selon l'âge de la population
canadienne en 1991. |
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Dans la figure 2, on compare les taux de mortalité par blessure au Canada et de neuf autres pays développés(3).
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Nota : Les périodes sur lesquelles portent les taux
des différents pays varient. |
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Limites des données À moins d'indication contraire, les statistiques sur la mortalité attribuable aux blessures proviennent de l'analyse et de l'interprétation effectuée par le Bureau de la santé génésique et de la santé de l'enfant, LLCM(1).
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Dernière mise à jour : 1999-06-16 |