Lymphogranulome vénérien (LGV)
Sujet d 'actualité
Jusqu'à tout dernièrement, le LGV était une infection rare dans les pays industrialisés comme le Canada. Avant 2004, cette infection prévalait surtout dans les zones tropicales telles que certaines régions d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du Sud ou des Caraïbes. Cependant, des cas de LGV ont récemment été signalés aux États-Unis, au Canada, aux Pays-Bas, en Belgique et dans d'autres pays européens.
Définition
Le LGV est causé par une bactérie de la famille de celles qui sont responsables de l'infection à Chlamydia, laquelle est fréquente au Canada et dans d'autres pays développés. Même si la bactérie causant le LGV appartient à la même famille que Chlamydia, celle du LGV est plus invasive.
Comment le LGV s'attrape-t-il?
En ayant des rapports sexuels bucco-génitaux, vaginaux ou anaux non protégés (y compris le « fisting » non protégé et le partage des godemichés).
Comment s'en protéger?
Vous pouvez diminuer le risque d'infection en utilisant des préservatifs ou des méthodes obstructives pendant les rapports sexuels bucco-génitaux, vaginaux ou anaux.
Que se passera-t-il si vous attrapez l'infection?
Après l'exposition à l'infection, les symptômes peuvent commencer à apparaître dans les 3 à 30 jours qui suivent. Une plaie ou une enflure indolore peuvent apparaître à l'endroit où les bactéries ont pénétré dans l'organisme : le vagin, le pénis, le rectum, le col de l'utérus ou la bouche. Comme cette lésion n'est pas douloureuse, et qu'elle peut être interne ou se résorber sans traitement, il arrive que la personne infectée ignore son état. Vous pouvez alors avoir une fièvre légère ou des frissons, ou éprouver de la fatigue ainsi que des douleurs musculaires et articulaires. À ce stade, les ganglions lymphatiques de la région infectée (aine, anus, cou) enflent et deviennent douloureux. Si l'infection a été acquise lors de rapports sexuels anaux, vous pourriez avoir des pertes sanguinolentes ou purulentes à l'anus. Si celles-ci ne sont pas traitées, elles peuvent laisser des cicatrices ou une difformité de la région génitale/anale/du col de l'utérus, selon le siège de l'infection. Dans de rares cas, une infection qui n'est pas traitée peut entraîner une méningo-encéphalite (inflammation et infection du cerveau et des tissus de la moelle épinière), une hépatite (infection et inflammation du foie) ou même un décès.
Comment se déroule le test de dépistage?
Pour faire un test de dépistage, votre médecin peut prélever des échantillons/écouvillonnages du vagin, de l'anus, du pénis ou de la bouche, selon le siège de vos symptômes et le type de rapports sexuels que vous avez eus récemment. Il se peut aussi qu'on vous demande une prise de sang. Par ailleurs, vous devez aviser votre médecin de toute activité sexuelle récemment pratiquée lors d'un voyage, car certaines ITS sont plus fréquentes dans certains pays ou certaines régions du monde.
Autres tests
Si vous passez des tests de dépistage du LGV, vous devriez aussi passer des tests de dépistage d'autres ITS. Si le résultat du test du LGV est positif, il est recommandé de passer un test de dépistage du VIH, de la syphilis, de l'herpès, de la gonorrhée, de l'hépatite B et de l'hépatite C, car il arrive souvent que ces infections soient concomitantes (co-infections).
Comment traiter le LGV?
Il existe un traitement permettant de guérir l'infection à LGV. Il s'agit d'antibiotiques à prendre pendant trois semaines. Vos partenaires sexuels des 60 derniers jours devraient être informés de la situation et traités.
Autre risque
Si vous présentez les symptômes du LGV (décrits ci-dessus), vous pourriez courir un risque accru d'attraper le VIH, d'autres ITS et infections à diffusion hématogène comme l'hépatite C.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec votre département local de santé publique.
|
