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Vieillissement et aînés

Prévention des blessures non intentionnelles chez les aînés

Atelier sur le vieillissement en santé :
28 à 30 novembre, 2001


Lacunes et défis

En matière de prévention des blessures non intentionnelles dont sont victimes les aînés, les lacunes et les défis suivants ont été ciblés.

Coordination

À l'heure actuelle, aucun programme ne regroupe les activités de prévention des blessures au sein de Santé Canada ou de l'ensemble du gouvernement fédéral. Le Groupe de travail pour la prévention des blessures de Santé Canada a été mis sur pied afin d'améliorer le réseautage et la coordination au Ministère. Santé Canada a aussi assumé la direction d'autres stratégies fédérales portant sur certains aspects des blessures. L'initiative de prévention de la violence familiale en est un exemple. Santé Canada s'efforce aussi d'améliorer la coopération avec des partenaires comme le Programme canadien de sécurité à la ferme.

Recherche et développement des connaissances

Les facteurs suivants nuisent à la définition et à la correction des lacunes en matière de connaissances sur cette question :

  • manque de financement de la recherche;

  • manque de chercheurs au Canada possédant un savoir-faire en épidémiologie et des connaissances sur les blessures leur permettant de se servir des données disponibles;

  • manque d'uniformité de l'information portant sur les tendances en matière de blessures, notamment une quantité minimale de données pour la surveillance des blessures;

  • isolement des chercheurs et des praticiens en prévention des blessures. La création des Centres collaborateurs canadiens pour la prévention des blessures et du Réseau canadien d'étude et de recherche en traumatisme a permis d'améliorer la situation.

La disponibilité des données sur les blessures chez les aînés est limitée. Il est notamment difficile d'obtenir des données sur les circonstances des blessures. Or, cette information est cruciale pour choisir les méthodes appropriées. Le Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT) recueille et analyse des données sur les circonstances entourant les blessures que l'on traite dans les services d'urgence de 15 hôpitaux de partout au Canada. Comme la plupart des hôpitaux participants sont des hôpitaux pédiatriques, la capacité actuelle de surveillance des blessures chez les aînés est insuffisante. De plus, la répartition géographique des centres du SCHIRPT ne correspond pas à celle des communautés du Canada; en effet, les populations rurales sont sous-représentées et il n'y a pas de centres dans quatre provinces et territoires. Santé Canada, par l'entremise du Laboratoire de lutte contre la maladie et en collaboration avec des organismes partenaires et des experts en matière de blessures, élabore actuellement un ensemble minimum de données pour la surveillance communautaire des personnes blessées qui ne sont pas hospitalisées, en particulier dans les communautés qui ne sont pas desservies par le SCHIRPT. Il reste du travail à faire. Cette initiative peut cependant accroître l'accessibilité des données sur les blessures dont sont victimes les aînés.

Programmes et interventions

Plusieurs lacunes entravent la prévention des blessures par une intervention directe. Parmi ces lacunes, mentionnons le manque :

  • de réseaux et de communications entre les praticiens;

  • d'information sur les programmes et les ressources disponibles;

  • de financement des programmes de prévention des blessures;

  • de connaissances sur la façon d'assurer le financement potentiel;

  • de connaissances sur les programmes efficaces;

  • de connaissances sur la façon d'avoir accès aux données sur les blessures et de les analyser.

Renforcement des capacités

Bien que cette situation évolue rapidement, il y a eu un manque de coordination et de collaboration générales parmi les intervenants et entre les secteurs. Par exemple, les réseaux provinciaux d'intervenants ne sont pas globaux puisqu'il arrive souvent que les blessures subies par les aînés sont négligées par les réseaux en place. Un projet en Colombie-Britannique, financé par le Fonds pour la santé de la population, a permis d'élaborer un réseau provincial pour les blessures chez les aînés.

De plus, Santé Canada et Anciens Combattants Canada se sont regroupés pour exécuter l'Initiative sur la prévention des chutes, un projet communautaire de promotion de la santé destiné à déterminer des stratégies efficaces de prévention des chutes chez les anciens combattants et les aînés. Anciens Combattants Canada s'est engagé à verser une somme de 10 millions de dollars répartie sur une période de quatre ans pour mettre à l'essai des projets pilotes au palier national et dans trois régions, soit le Canada atlantique, l'Ontario et la Colombie-Britannique. Les fonds sont distribués par l'intermédiaire du Fonds pour la santé de la population de Santé Canada. Un des principaux objectifs de cette initiative vise à renforcer la capacité des anciens combattants et de différents organismes communautaires à préparer et à offrir des programmes communautaires de promotion de la santé durables susceptibles de prévenir les chutes en ayant recours à l'approche de la santé de la population.

Les travailleurs de la santé, des services sociaux et des loisirs n'ont souvent pas la formation requise en matière de prévention des blessures et ne sont pas en mesure de comprendre la nature complexe des facteurs de blessures. De plus, de nombreux groupes du secteur privé ont un rôle important à jouer dans la prévention des blessures, et la plupart de ces intervenants clés ne voient pas leur responsabilité à cet égard. Un projet en cours en Alberta visant à élaborer un programme de prévention des blessures pourrait contribuer à solutionner ce problème.

Appui public et politique

Le secteur non gouvernemental manifeste un grand intérêt et déploie de nombreux efforts. Au cours des dernières années, de nombreux groupes ont demandé au gouvernement fédéral d'élaborer une stratégie nationale sur la prévention des blessures englobant toutes les blessures et tous les groupes d'âge. Les groupes gouvernementaux et non gouvernementaux qui ont un intérêt particulier pour les blessures chez les aînés sont les suivants : Sauve-qui-pense, University of Victoria, Centre de recherche sur la santé communautaire de l'Université d'Ottawa, Alberta Centre for Injury Research and Control, BC Injury Research and Prevention Unit, CSA International, les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables des aînés ainsi que les sous-ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux de la Santé.

Dans le discours du Trône, la prévention des blessures a été désignée comme un secteur prioritaire pour l'adoption de mesures gouvernementales.

En septembre 1999, les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables des aînés demandaient à leurs fonctionnaires d'entreprendre les activités suivantes :

  • diffuser à tous les paliers d'administration le document de référence intitulé Améliorer la sécurité des aînés du Canada qui a été rédigé pour les ministres;

  • évaluer les pratiques et les programmes existants de prévention des chutes et en diffuser les résultats;

  • enquêter sur les coûts et les répercussions de l'amélioration des données sur la prévention des blessures chez les aînés;

  • travailler en collaboration avec les organismes clés pour veiller à ce que les codes du bâtiment et les normes relatives aux produits tiennent compte des besoins des aînés en matière de sécurité.

haut de la pageStratégies recommandées concernant l'élaboration d'un plan d'action sur le vieillissement en santé :

Coordination du leadership et des politiques

Il est essentiel qu'il y ait un processus efficace à Santé Canada afin de veiller à ce que le problème des blessures chez les aînés soit pris en compte et à ce que les principaux intervenants y prennent pleinement part. D'une façon plus précise, il faut désigner un leader qui coordonnera les politiques et les programmes de prévention des blessures dans l'ensemble des compétences gouvernementales, comme les responsables des codes du bâtiment, des normes de produits, de l'hébergement et des soins de santé.

Recherche et développement des connaissances

Le financement de la recherche pour la prévention des blessures devra être accru afin de rendre compte plus fidèlement du fardeau économique que représentent les blessures. En ce moment, le financement de la recherche sur les blessures est presque inversement proportionnel aux coûts directs et indirects qu'engendrent les blessures. L'examen de la documentation illustre le manque de connaissances sur les blessures dont sont victimes les aînés - en particulier sur les causes des blessures autres que les chutes. Cependant, il reste encore à élaborer un processus afin de cibler les domaines prioritaires en recherche. À l'instar des initiatives prises dans d'autres pays, Santé Canada profiterait de l'élaboration d'un programme de recherche sur les blessures dont les objectifs seraient de réduire les écarts en matière de connaissances en recherche, de veiller à ce que le champ de recherche et les compétences en matière de recherche soient adéquats et de cerner les nouveaux domaines où les risques de blessures peuvent être réduits.

Malgré la quantité limitée de données sur l'incidence des blessures chez les aînés, on ne sait pas avec certitude si le manque d'information s'explique par un système de surveillance limité ou par la sous-utilisation des données existantes. Voilà pourquoi il faut procéder à des recherches au moyen de données à jour qui permettront de déterminer les mesures adéquates.

Programmes et interventions

La diffusion de l'information sur les méthodes d'intervention réputées efficaces doit être améliorée. Il faudrait évaluer les interventions.

Renforcement des capacités

Il faut soutenir l'élaboration d'un réseau national d'intervenants auprès des aînés victimes de blessures. Alors que, en général, la question de la prévention des blessures progresse, il est essentiel que les préoccupations des aînés soient clairement entendues et prises en considération.

Lois et règlements

Les codes du bâtiment jouent un rôle important en matière de prévention des blessures. Les données du Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT) ont permis de constater que les caractéristiques de construction d'une maison (telles que les escaliers, les planchers et les marches des escaliers) sont davantage liées aux chutes chez les aînés que tout autre produit ménager. Ainsi, au Canada, les personnes âgées de plus de 65 ans représentent 70 % des décès causés par des accidents dans les escaliers. Les codes du bâtiment relèvent de la compétence des provinces et des territoires. Cependant, comme le Code national du bâtiment du Canada, de juridiction fédérale, fixe souvent les normes, il devrait tenir compte des caractéristiques de construction limitant les blessures.

En terminant, nombreux sont les produits qui n'ont pas été conçus pour tenir compte des changements physiques pouvant survenir au cours du vieillissement. Il faut donc des normes ou des lignes directrices qui régissent les produits et qui tiennent compte des besoins de tous les groupes d'âge, y compris des aînés.

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Mise à jour : 2005-04-26 11:18
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