![](/web/20061212032933im_/http://www.phac-aspc.gc.ca/gfx_temp/spacer.gif) |
|
![](/web/20061212032933im_/http://www.phac-aspc.gc.ca/gfx_temp/spacer.gif) |
![](/web/20061212032933im_/http://www.phac-aspc.gc.ca/gfx_temp/18px.gif) |
Rapport de la table ronde de Toronto - Beaches
14 avril 2004
À Toronto-Beaches, la ministre d'État a rencontré neuf
intervenants locaux du milieu de la santé publique.
1. Concernant le mandat d'une agence de santé publique du Canada
Collaboration et transparence
- L'agence doit se concentrer sur le rôle de la santé publique à l'échelon
des différentes compétences. Pour obtenir une agence de
santé publique forte, il faut absolument appliquer des facteurs
de collaboration et de partage du savoir. Ces principes doivent être
une partie intégrante et significative des règlements fondamentaux.
Ainsi, dans le secteur du logement, tous les paliers de gouvernement ont
participé et apporté des éléments précieux.
- Adopter un point de vue fédéral en matière de politique,
qui réflète les engagements du gouvernement dans le cadre
de l'élaboration des politiques en matière de santé publique
: ainsi, créer un ministère responsable de l'itinérance
nuirait à l'intégration.
- Utiliser le rôle du fédéral en santé publique
comme plate-forme nationale de définition des priorités
en la matière, puis agir dans le sens défini par l'entremise
de l'éducation, de l'intégration et de mécanismes
de partage de l'information, tels les systèmes de données
et de communication.
- Intensifier les communications interministérielles et intraministérielles.
Ainsi, les ministres des Sports, de la Santé et de l'Éducation
devraient être en communication sur une base régulière.
- L'agence doit s'attaquer aux problématiques découlant
de la disparité géographique. Ainsi, les défis et
problématiques de santé publique en milieu urbain sont différents
dans les milieux ruraux, lesquels ne sont pas les mêmes dans les
régions éloignées, etc.
- Continuer de maintenir la concentration de Santé Canada sur
la promotion de la santé et les déterminants sociaux de
la santé comme l'éducation.
- L'agence doit répondre à de multiples besoins en matière
de santé, desservir des groupes linguistiques différents
ainsi que plusieurs populations des minorités culturelles.
Engagement du citoyen/du milieu
- Les processus d'engagement du citoyen utilisés antérieurement
se sont avérés efficaces; par exemple, les consultations
auprès des intervenants par l'entremise de l'Office de la protection
du consommateur et de l'engagement du citoyen.
Législation concernant la protection des renseignements
personnels
- L'agence doit reconnaître les préoccupations actuelles
concernant la législation (fédérale et provinciale)
sur la protection du domaine privé en rapport avec le partage d'information
en temps opportun en situation d'urgence. Par exemple, dans le cas du
dossier électronique de santé, les renseignements sur le
patient doivent être partagés de façon efficiente.
Il faut donc explorer des manières créatives de faire.
2. Concernant les stratégies d'exploitation d'une agence de santé publique
du Canada
- Une agence devrait considérer les points suivants :
- Le temps et l'argent ne devraient pas être consacrés à l'édification
d'une agence, mais bien aux problématiques essentielles qui
ont présidé à sa création.
- Concentration sur une stratégie de prévention des
maladies chroniques. Le travail de prévention peut être
mené à bien par l'entremise des organismes sociaux
et l'agence devrait les mandater pour qu'ils étudient les
principales préoccupations en matière de santé,
telles les maladies cardiovasculaires et le diabète.
- Étudier le rôle du Canada sur le plan international
et explorer des façons de mettre à profit l'abondance
des ressources et des connaissances canadiennes dans le cadre d'une
communauté internationale de santé publique.
- Étudier et utiliser les pratiques d'excellence nationales,
comme la Vancouver Tripartite Agreement, ainsi que les pratiques
d'excellence internationales comme le système australien,
pour ce qui est de la diminution de la période d'attente
pour la plupart des interventions (sauf les chirurgies cardiaques
qui demandent 6 mois d'attente), afin de réduire les chevauchements.
- Communications
- Lors de la crise du SRAS, il y a eu manque de communication avec
la collectivité en termes de diffusion de l'information et
de lignes directrices sur la marche à suivre. Il faut élaborer
des stratégies de communication individuelles avec les travailleurs
communautaires qui peuvent faire de la prévention, de l'éducation
et assurer la prestation de services de soins de santé.
3. Investissements
Les participants ont insisté pour que l'agence se concentre
sur les investissements prioritaires suivants.
- Communications/TI
- Le gouvernement fédéral doit assurer de façon
claire et cohérente le partage de l'information et de ses
messages clés avec les organismes communautaires.
- Des systèmes de données et de communication ainsi
que d'autres mécanismes doivent être mis en place pour
diffuser l'information sur la santé publique en temps opportun.
- Il serait avantageux d'augmenter les ressources humaines versées
en techniques de gestion de données, étant donné qu'il
y a un manque d'expertise technique et de professionnels de la gestion
de l'information.
- Utilisation des forces actuelles pour la gestion de l'information
et l'expertise technique sans chevauchement ou reproduction.
- Milieu de financement
- Les agences qui exécutent des programmes ont besoin d'un
financement d'infrastructure pour pouvoir organiser leur financement
de fonctionnement. Les agences utilisent actuellement les forces
du secteur bénévole et font face à des années
et des années de financement accordé sur la base de
projets, sans fonds de fonctionnement. Ce type de milieu de financement
crée un manque de responsabilisation, étant donné qu'il
n'y a pas de fonds alloués pour les ressources humaines ou
les technologies de l'information. Les programmes et les services
offerts par les organismes communautaires ne peuvent être
dispensés sans financement de fonctionnement pour les ressources
humaines, les ordinateurs et les dépenses de fonctionnement.
- Utilisation des ressources déjà en place dans plusieurs
communautés afin d'éviter d'investir davantage financièrement
dans la formation de professionnels de la santé publique.
Ainsi, les naturopathes peuvent fort bien contribuer à la
promotion de la santé en encourageant une alimentation équilibrée,
un régime, une saine gestion du stress, etc.
4. Questions de santé publique
Les participants ont exprimé leurs inquiétudes quant
aux problématiques de santé publique suivantes.
- Pauvreté
- La pauvreté, l'itinérance et l'insalubrité du
logement sont tous des déterminants essentiels de la santé qui
exigent d'être mis à l'étude. Tous les ministères
du gouvernement et ce, à tous les échelons, doivent
adopter une approche d'inclusion sociale et économique s'ils
veulent évaluer leur impact sur la santé publique.
- Reconnaissance du fait que certaines problématiques particulières
reliées à la pauvreté exercent une influence
sur la santé publique des populations. Ainsi, les coupures
au financement des organismes communautaires jumelées aux
ressources limitées des personnes à faible revenu
vont obliger certaines mères à choisir un programme
de promotion de la santé au détriment d'un autre -
par exemple, Bébés en santé plutôt que
des services de nutrition - parmi ceux qui peuvent être pourtant
donnés dans d'autres classes de la communauté.
- Il faut moins se concentrer sur la question de poursuivre des
recherches sur la pauvreté, l'itinérance, l'insalubrité du
logement et leurs conséquences sur la santé publique
et davantage sur la réponse des gouvernements à subventionner
des solutions, créer des lois et commencer à bâtir
l'infrastructure massive exigée.
- Il faut adopter une approche intégrée en termes de
mécanismes de communication pour diffuser l'information concernant
les communautés moins fortunées. Ainsi, les organismes
torontois travaillant sur la question de l'itinérance ont reçu
58 millions de dollars cette année; d'un autre côté,
au cours de la même période, Toronto perdra également
300 de ses refuges.
- Il faut mettre les ressources actuelles au service des problématiques
de pauvreté, d'itinérance et d'insalubrité du logement,
et en fournir davantage dans tous les domaines de la santé publique,
y compris les ressources cliniques, éducatives et en technologie
de l'information, les mécanismes de communication et de diffusion
de l'information et les ressources du secteur bénévole.
- Reconnaissance du fait que le travail de santé publique est
actuellement accompli par les organismes sociaux, les organismes communautaires,
le secteur bénévole et les unités sanitaires publiques
locales; définition de la méthode d'interaction de l'ACSP
avec les unités sanitaires publiques locales.
- Santé mentale
- Toute nouvelle avancée dans le domaine de la santé publique
doit inclure la santé mentale et les effets du stress sur la
santé. Les organismes existants peuvent contribuer à la
surveillance, à la collecte de données et à leur
diffusion. Ce travail n'a pas à être reproduit.
- Il faut travailler avec la communauté du milieu de la santé mentale
et le secteur bénévole pour définir leur rôle
dans le maintien d'un régime intégré de santé publique.
- Santé de l'enfant et de l'adolescent
- Revenu, transport et développement précoce de l'enfant
: ces déterminants ont de l'importance quand il est question
de la santé de l'enfant et de l'adolescent; il faut s'attaquer
aux problématiques en collaboration avec les municipalités,
les organismes communautaires locaux et les autres secteurs clés
intéressés par les questions de santé publique.
- Il faudrait étudier et utiliser les pratiques d'excellence
suivies à travers le Canada et à l'étranger pour
gérer la location d'espace (p.ex. : Saskatoon et le projet Motion).
Exemple : il existe une coalition à l'échelle de la province
qui essaie de garder les gymnases scolaires ouverts le soir et la fin
de semaine. Ces espaces vides doivent être mieux utilisés
et servir à s'attaquer aux problèmes d'activité physique
réduite, de manque de clubs organisés (p.ex. : scouts
ou guides) et de diminution du sentiment de sécurité chez
les enfants.
- Reconnaissance du fait que le régime actuel de santé publique
est réactif plutôt que proactif. Ainsi, les fonds du régime
de santé sont engouffrés dans les soins de courte durée
plutôt que d'être investis dans l'éducation des enfants
et des adolescents en matière d'alimentation et d'activité physique.
- Reconnaissance du fait que les groupes bénévoles sont
en voie de devenir des collecteurs de fonds à temps plein et
que le secteur bénévole perd des effectifs par manque
d'intérêt pour ce type de travail.
- Il faut des professionnels de la santé originaires de différents
groupes culturels afin de venir en aide aux communautés, à leurs
enfants et à leurs adolescents. Dans certaines communautés,
jusqu'à 27 langues différentes sont parlées à l'école.
- Il faut que la santé et l'éducation adoptent une approche
commune. Elles doivent établir des buts précis, mesurables,
atteignables, réalistes et opportuns, de façon à ce
que la communauté puisse constater une véritable différence.
- Les enfants et les adolescents doivent bénéficier des
services d'infirmières de la santé publique en milieu
scolaire afin de faire face aux problématiques d'intimidation,
de stress, de dépression, etc. Il faut également faire
appel aux conseillers d'orientation en milieu scolaire pour qu'ils contribuent à l'élaboration
de lignes directrices quant à leur rôle de manière à présenter
un plan d'éducation efficace et complet.
5. Agent de santé publique en chef
- L'ASCP doit gagner la confiance des Canadiennes et des Canadiens en
faisant preuve de leadership en situation d'urgence.
- L'ASCP doit être un défenseur proactif des besoins en
santé publique - par exemple dans le domaine de la nutrition et
de l'activité physique - et non réactif comme dans le cas
du régime de soins de santé.
- L'ASCP doit s'assurer que la population a accès à des
infirmières de la santé publique.
|