Agence de santé public du Canada / Public Health Agency of Canada
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Agence de santé publique du Canada

 

 

Rapport de la table ronde de Toronto - Beaches

14 avril 2004

À Toronto-Beaches, la ministre d'État a rencontré neuf intervenants locaux du milieu de la santé publique.

1. Concernant le mandat d'une agence de santé publique du Canada

Collaboration et transparence

  • L'agence doit se concentrer sur le rôle de la santé publique à l'échelon des différentes compétences. Pour obtenir une agence de santé publique forte, il faut absolument appliquer des facteurs de collaboration et de partage du savoir. Ces principes doivent être une partie intégrante et significative des règlements fondamentaux. Ainsi, dans le secteur du logement, tous les paliers de gouvernement ont participé et apporté des éléments précieux.
  • Adopter un point de vue fédéral en matière de politique, qui réflète les engagements du gouvernement dans le cadre de l'élaboration des politiques en matière de santé publique : ainsi, créer un ministère responsable de l'itinérance nuirait à l'intégration.
  • Utiliser le rôle du fédéral en santé publique comme plate-forme nationale de définition des priorités en la matière, puis agir dans le sens défini par l'entremise de l'éducation, de l'intégration et de mécanismes de partage de l'information, tels les systèmes de données et de communication.
  • Intensifier les communications interministérielles et intraministérielles. Ainsi, les ministres des Sports, de la Santé et de l'Éducation devraient être en communication sur une base régulière.
  • L'agence doit s'attaquer aux problématiques découlant de la disparité géographique. Ainsi, les défis et problématiques de santé publique en milieu urbain sont différents dans les milieux ruraux, lesquels ne sont pas les mêmes dans les régions éloignées, etc.
  • Continuer de maintenir la concentration de Santé Canada sur la promotion de la santé et les déterminants sociaux de la santé comme l'éducation.
  • L'agence doit répondre à de multiples besoins en matière de santé, desservir des groupes linguistiques différents ainsi que plusieurs populations des minorités culturelles.

Engagement du citoyen/du milieu

  • Les processus d'engagement du citoyen utilisés antérieurement se sont avérés efficaces; par exemple, les consultations auprès des intervenants par l'entremise de l'Office de la protection du consommateur et de l'engagement du citoyen.

Législation concernant la protection des renseignements personnels

  • L'agence doit reconnaître les préoccupations actuelles concernant la législation (fédérale et provinciale) sur la protection du domaine privé en rapport avec le partage d'information en temps opportun en situation d'urgence. Par exemple, dans le cas du dossier électronique de santé, les renseignements sur le patient doivent être partagés de façon efficiente. Il faut donc explorer des manières créatives de faire.

2. Concernant les stratégies d'exploitation d'une agence de santé publique du Canada

  • Une agence devrait considérer les points suivants :
    • Le temps et l'argent ne devraient pas être consacrés à l'édification d'une agence, mais bien aux problématiques essentielles qui ont présidé à sa création.
    • Concentration sur une stratégie de prévention des maladies chroniques. Le travail de prévention peut être mené à bien par l'entremise des organismes sociaux et l'agence devrait les mandater pour qu'ils étudient les principales préoccupations en matière de santé, telles les maladies cardiovasculaires et le diabète.
    • Étudier le rôle du Canada sur le plan international et explorer des façons de mettre à profit l'abondance des ressources et des connaissances canadiennes dans le cadre d'une communauté internationale de santé publique.
    • Étudier et utiliser les pratiques d'excellence nationales, comme la Vancouver Tripartite Agreement, ainsi que les pratiques d'excellence internationales comme le système australien, pour ce qui est de la diminution de la période d'attente pour la plupart des interventions (sauf les chirurgies cardiaques qui demandent 6 mois d'attente), afin de réduire les chevauchements.
  • Communications
    • Lors de la crise du SRAS, il y a eu manque de communication avec la collectivité en termes de diffusion de l'information et de lignes directrices sur la marche à suivre. Il faut élaborer des stratégies de communication individuelles avec les travailleurs communautaires qui peuvent faire de la prévention, de l'éducation et assurer la prestation de services de soins de santé.

3. Investissements

Les participants ont insisté pour que l'agence se concentre sur les investissements prioritaires suivants.

  • Communications/TI
    • Le gouvernement fédéral doit assurer de façon claire et cohérente le partage de l'information et de ses messages clés avec les organismes communautaires.
    • Des systèmes de données et de communication ainsi que d'autres mécanismes doivent être mis en place pour diffuser l'information sur la santé publique en temps opportun.
    • Il serait avantageux d'augmenter les ressources humaines versées en techniques de gestion de données, étant donné qu'il y a un manque d'expertise technique et de professionnels de la gestion de l'information.
    • Utilisation des forces actuelles pour la gestion de l'information et l'expertise technique sans chevauchement ou reproduction.
  • Milieu de financement
    • Les agences qui exécutent des programmes ont besoin d'un financement d'infrastructure pour pouvoir organiser leur financement de fonctionnement. Les agences utilisent actuellement les forces du secteur bénévole et font face à des années et des années de financement accordé sur la base de projets, sans fonds de fonctionnement. Ce type de milieu de financement crée un manque de responsabilisation, étant donné qu'il n'y a pas de fonds alloués pour les ressources humaines ou les technologies de l'information. Les programmes et les services offerts par les organismes communautaires ne peuvent être dispensés sans financement de fonctionnement pour les ressources humaines, les ordinateurs et les dépenses de fonctionnement.
    • Utilisation des ressources déjà en place dans plusieurs communautés afin d'éviter d'investir davantage financièrement dans la formation de professionnels de la santé publique. Ainsi, les naturopathes peuvent fort bien contribuer à la promotion de la santé en encourageant une alimentation équilibrée, un régime, une saine gestion du stress, etc.

4. Questions de santé publique

Les participants ont exprimé leurs inquiétudes quant aux problématiques de santé publique suivantes.

  • Pauvreté
    • La pauvreté, l'itinérance et l'insalubrité du logement sont tous des déterminants essentiels de la santé qui exigent d'être mis à l'étude. Tous les ministères du gouvernement et ce, à tous les échelons, doivent adopter une approche d'inclusion sociale et économique s'ils veulent évaluer leur impact sur la santé publique.
    • Reconnaissance du fait que certaines problématiques particulières reliées à la pauvreté exercent une influence sur la santé publique des populations. Ainsi, les coupures au financement des organismes communautaires jumelées aux ressources limitées des personnes à faible revenu vont obliger certaines mères à choisir un programme de promotion de la santé au détriment d'un autre - par exemple, Bébés en santé plutôt que des services de nutrition - parmi ceux qui peuvent être pourtant donnés dans d'autres classes de la communauté.
    • Il faut moins se concentrer sur la question de poursuivre des recherches sur la pauvreté, l'itinérance, l'insalubrité du logement et leurs conséquences sur la santé publique et davantage sur la réponse des gouvernements à subventionner des solutions, créer des lois et commencer à bâtir l'infrastructure massive exigée.
    • Il faut adopter une approche intégrée en termes de mécanismes de communication pour diffuser l'information concernant les communautés moins fortunées. Ainsi, les organismes torontois travaillant sur la question de l'itinérance ont reçu 58 millions de dollars cette année; d'un autre côté, au cours de la même période, Toronto perdra également 300 de ses refuges.
    • Il faut mettre les ressources actuelles au service des problématiques de pauvreté, d'itinérance et d'insalubrité du logement, et en fournir davantage dans tous les domaines de la santé publique, y compris les ressources cliniques, éducatives et en technologie de l'information, les mécanismes de communication et de diffusion de l'information et les ressources du secteur bénévole.
    • Reconnaissance du fait que le travail de santé publique est actuellement accompli par les organismes sociaux, les organismes communautaires, le secteur bénévole et les unités sanitaires publiques locales; définition de la méthode d'interaction de l'ACSP avec les unités sanitaires publiques locales.
  • Santé mentale
    • Toute nouvelle avancée dans le domaine de la santé publique doit inclure la santé mentale et les effets du stress sur la santé. Les organismes existants peuvent contribuer à la surveillance, à la collecte de données et à leur diffusion. Ce travail n'a pas à être reproduit.
    • Il faut travailler avec la communauté du milieu de la santé mentale et le secteur bénévole pour définir leur rôle dans le maintien d'un régime intégré de santé publique.
  • Santé de l'enfant et de l'adolescent
    • Revenu, transport et développement précoce de l'enfant : ces déterminants ont de l'importance quand il est question de la santé de l'enfant et de l'adolescent; il faut s'attaquer aux problématiques en collaboration avec les municipalités, les organismes communautaires locaux et les autres secteurs clés intéressés par les questions de santé publique.
    • Il faudrait étudier et utiliser les pratiques d'excellence suivies à travers le Canada et à l'étranger pour gérer la location d'espace (p.ex. : Saskatoon et le projet Motion). Exemple : il existe une coalition à l'échelle de la province qui essaie de garder les gymnases scolaires ouverts le soir et la fin de semaine. Ces espaces vides doivent être mieux utilisés et servir à s'attaquer aux problèmes d'activité physique réduite, de manque de clubs organisés (p.ex. : scouts ou guides) et de diminution du sentiment de sécurité chez les enfants.
    • Reconnaissance du fait que le régime actuel de santé publique est réactif plutôt que proactif. Ainsi, les fonds du régime de santé sont engouffrés dans les soins de courte durée plutôt que d'être investis dans l'éducation des enfants et des adolescents en matière d'alimentation et d'activité physique.
    • Reconnaissance du fait que les groupes bénévoles sont en voie de devenir des collecteurs de fonds à temps plein et que le secteur bénévole perd des effectifs par manque d'intérêt pour ce type de travail.
    • Il faut des professionnels de la santé originaires de différents groupes culturels afin de venir en aide aux communautés, à leurs enfants et à leurs adolescents. Dans certaines communautés, jusqu'à 27 langues différentes sont parlées à l'école.
    • Il faut que la santé et l'éducation adoptent une approche commune. Elles doivent établir des buts précis, mesurables, atteignables, réalistes et opportuns, de façon à ce que la communauté puisse constater une véritable différence.
    • Les enfants et les adolescents doivent bénéficier des services d'infirmières de la santé publique en milieu scolaire afin de faire face aux problématiques d'intimidation, de stress, de dépression, etc. Il faut également faire appel aux conseillers d'orientation en milieu scolaire pour qu'ils contribuent à l'élaboration de lignes directrices quant à leur rôle de manière à présenter un plan d'éducation efficace et complet.

5. Agent de santé publique en chef

  • L'ASCP doit gagner la confiance des Canadiennes et des Canadiens en faisant preuve de leadership en situation d'urgence.
  • L'ASCP doit être un défenseur proactif des besoins en santé publique - par exemple dans le domaine de la nutrition et de l'activité physique - et non réactif comme dans le cas du régime de soins de santé.
  • L'ASCP doit s'assurer que la population a accès à des infirmières de la santé publique.

 

Mise à jour : 2004-09-01 haut de la page