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Méningococcie invasive (MI) : Manitoba
Au cours des dernières années, l'incidence de la méningococcie
invasive (MI) au Manitoba est demeurée < 1 cas par 100 000
habitants. En moyenne, on signale environ 8 cas par année dans la province.
En janvier 2001, on a signalé 4 cas de méningite à méningocoques,
dont 3 cas étaient du sérogroupe C et 1 cas, du sérogroupe
B. Parmi les cas du groupe C, 2 sont survenus chez des personnes âgées
de 15 à 19 ans résidant dans la circonscription sanitaire
de la région de Winnipeg; l'Office régional de la santé
du Centre du Manitoba a signalé 1 cas chez une personne âgée
de 50 à 54 ans. En février 2001, un cinquième cas
de MI a été signalé chez un homme âgé de
20 à 29 ans et résidant dans la circonscription sanitaire
de la région de Winnipeg. Dans ce dernier cas, on a confirmé
que la souche faisait partie du sérogroupe C. Présentement,
il n'y a pas de liens connus entre ces cas. Dans le cas le plus récent,
une enquête de santé publique est en cours. De plus, on effectue
présentement un électrophorèse en champ pulsé
pour tous les cas. On a également informé les professionnels
de la santé sur la fréquence inhabituelle des cas et les a priés
de signaler les cas suspects le plus rapidement possible. Pour le moment,
on n'a pas signalé d'éclosion dans la province et on n'a pas
entrepris de programme de vaccination non plus. On a toutefois formé
une équipe d'intervention en cas d'éclosion afin d'assurer continuellement
une évaluation et une planification.
Source : Lutte contre les maladies transmissibles, ministère de
la Santé du Manitoba
Espèce Abiotrophia : États-Unis
On a récemment signalé des rapports de cas de septicémie
et de décès survenus au sein des utilisateurs de drogues injectables
(UDI) en Écosse, en Irlande et en Angleterre. Environ 25 % de
ces cas ont été associés à l'espèce clostridium,
dont la moitié des souches ont été identifiées
comme étant Clostridium novyi. On a signalé un cas
de bactériémie chez un UDI qui a présenté un anévrisme
mycotique imputable à un autre organisme exigeant inhabituel. En effet,
il s'agissait d'un UDI âgé de 42 ans qui avait une fièvre
depuis 3 jours et une tuméfaction des tissus mous à la partie
supérieure du bras droit. Quatre jours auparavant, il avait écrasé
un comprimé de lorazépam et l'avait mélangé avec
de l'eau du robinet pour ensuite l'injecter dans son bras droit. Pendant les
72 heures suivantes, il a contracté une fièvre qui était
accompagnée d'une tuméfaction et d'un érythème
autour du foyer de l'injection qu'il avait incisé et drainé
lui-même. Les hémocultures présentaient une croissance
de l'espèce Abiotrophia (anciennement connue sous le nom de
variant nutritionnel de Streptococcus). Lors d'un examen récent
des cas d'abcès et de cellulite chez les UDI, les chercheurs ont constaté
un taux élevé d'abcès dans cette population (68 %),
et 27 % des UDI qui avaient eu des abcès ont signalé avoir
eux-mêmes incisé et drainé leurs abcès. La majorité
des abcès des tissus mous et des cas de bactériémie associée
chez les UDI sont causés par Staphylococcus aureus ou Streptococcus
viridans ou des streptocoques du groupe A. Dans un examen étendu
des cas de bactériémie chez les UDI, des anévrismes mycotiques,
soit des pseudoanévrismes qui se manifestent lorsqu'un hématome
extravasculaire communique avec l'espace intravasculaire, se sont produits
chez 9 % des cas. Il semble inhabituel qu'une bactériémie
causée par l'espèce Abiotrophia survienne chez les
UDI, mais en raison de la nature exigeante de cet organisme, il se peut que
l'incidence soit sous-signalée.
Source : New England Journal of Medicine, vol. 344, no 3, 18
janvier 2001.
Infection à Staphylococcus aureus résistant
à la méthicilline : Suisse
Une éclosion d'une infection à Staphylococcus aureus
résistant à la méthicilline (SARM) chez des utilisateurs
de drogues injectables (UDI) est survenue à Zurich, en Suisse, d'août 1994
à décembre 1999. On a identifié 31 cas d'UDI atteints
d'une infection à SARM : 12 cas d'infection des tissus mous,
7 cas de pneumonie [1 décès], 7 cas d'endocardite [1 décès],
2 cas d'ostéomyélite, 2 cas d'arthrite septique et 1 cas d'amygdalite
ulcéreuse. Parmi ces 31 patients, 15 (48 %) étaient
infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Une
enquête sur la prévalence à un moment donné effectuée
auprès des UDI qui ont fréquenté des cliniques externes
à Zurich a révélé un taux de portage du SARM de
10,3 % dans divers établissements. Dans tous les cas sauf un,
on ne pouvait différencier les spectres de bandes de l'électrophorèse
en champ pulsé d'isolats de ces patients de ceux des isolats des premiers
cas d'UDI enregistrés. Signalons que l'incapacité et une hospitalisation
antérieure dans un hospice constituaient des facteurs de risque du
portage du SARM. En résumé, le SARM a pris des proportions endémiques
chez les UDI à Zurich en raison de la propagation d'un seul clone.
Ce clone a causé une grande morbidité et est responsable du
décès de 2 patients.
Source : Clinical Infectious Diseases, vol. 32, no 4, 14 février
2001.
Ces renseignements sont donnés à
titre d'information seulement et peuvent être très provisoires.
Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis
et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.
[Actualités en bref pour maladies infectieuses]
[Division de
la surveillance des maladies]
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