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Actualités en bref pour maladies infectieuses

[Actualités en bref pour maladies infectieuses] [Division de la surveillance des maladies]

le 23 février 2001

Méningococcie invasive (MI) : Manitoba
Au cours des dernières années, l'incidence de la méningococcie invasive (MI) au Manitoba est demeurée < 1 cas par 100 000 habitants. En moyenne, on signale environ 8 cas par année dans la province. En janvier 2001, on a signalé 4 cas de méningite à méningocoques, dont 3 cas étaient du sérogroupe C et 1 cas, du sérogroupe B. Parmi les cas du groupe C, 2 sont survenus chez des personnes âgées de 15 à 19 ans résidant dans la circonscription sanitaire de la région de Winnipeg; l'Office régional de la santé du Centre du Manitoba a signalé 1 cas chez une personne âgée de 50 à 54 ans. En février 2001, un cinquième cas de MI a été signalé chez un homme âgé de 20 à 29 ans et résidant dans la circonscription sanitaire de la région de Winnipeg. Dans ce dernier cas, on a confirmé que la souche faisait partie du sérogroupe C. Présentement, il n'y a pas de liens connus entre ces cas. Dans le cas le plus récent, une enquête de santé publique est en cours. De plus, on effectue présentement un électrophorèse en champ pulsé pour tous les cas. On a également informé les professionnels de la santé sur la fréquence inhabituelle des cas et les a priés de signaler les cas suspects le plus rapidement possible. Pour le moment, on n'a pas signalé d'éclosion dans la province et on n'a pas entrepris de programme de vaccination non plus. On a toutefois formé une équipe d'intervention en cas d'éclosion afin d'assurer continuellement une évaluation et une planification.
Source : Lutte contre les maladies transmissibles, ministère de la Santé du Manitoba


Espèce Abiotrophia : États-Unis
On a récemment signalé des rapports de cas de septicémie et de décès survenus au sein des utilisateurs de drogues injectables (UDI) en Écosse, en Irlande et en Angleterre. Environ 25 % de ces cas ont été associés à l'espèce clostridium, dont la moitié des souches ont été identifiées comme étant Clostridium novyi. On a signalé un cas de bactériémie chez un UDI qui a présenté un anévrisme mycotique imputable à un autre organisme exigeant inhabituel. En effet, il s'agissait d'un UDI âgé de 42 ans qui avait une fièvre depuis 3 jours et une tuméfaction des tissus mous à la partie supérieure du bras droit. Quatre jours auparavant, il avait écrasé un comprimé de lorazépam et l'avait mélangé avec de l'eau du robinet pour ensuite l'injecter dans son bras droit. Pendant les 72 heures suivantes, il a contracté une fièvre qui était accompagnée d'une tuméfaction et d'un érythème autour du foyer de l'injection qu'il avait incisé et drainé lui-même. Les hémocultures présentaient une croissance de l'espèce Abiotrophia (anciennement connue sous le nom de variant nutritionnel de Streptococcus). Lors d'un examen récent des cas d'abcès et de cellulite chez les UDI, les chercheurs ont constaté un taux élevé d'abcès dans cette population (68 %), et 27 % des UDI qui avaient eu des abcès ont signalé avoir eux-mêmes incisé et drainé leurs abcès. La majorité des abcès des tissus mous et des cas de bactériémie associée chez les UDI sont causés par Staphylococcus aureus ou Streptococcus viridans ou des streptocoques du groupe A. Dans un examen étendu des cas de bactériémie chez les UDI, des anévrismes mycotiques, soit des pseudoanévrismes qui se manifestent lorsqu'un hématome extravasculaire communique avec l'espace intravasculaire, se sont produits chez 9 % des cas. Il semble inhabituel qu'une bactériémie causée par l'espèce Abiotrophia survienne chez les UDI, mais en raison de la nature exigeante de cet organisme, il se peut que l'incidence soit sous-signalée.
Source : New England Journal of Medicine, vol. 344, no 3, 18 janvier 2001.


Infection à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline : Suisse
Une éclosion d'une infection à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) chez des utilisateurs de drogues injectables (UDI) est survenue à Zurich, en Suisse, d'août 1994 à décembre 1999. On a identifié 31 cas d'UDI atteints d'une infection à SARM : 12 cas d'infection des tissus mous, 7 cas de pneumonie [1 décès], 7 cas d'endocardite [1 décès], 2 cas d'ostéomyélite, 2 cas d'arthrite septique et 1 cas d'amygdalite ulcéreuse. Parmi ces 31 patients, 15 (48 %) étaient infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Une enquête sur la prévalence à un moment donné effectuée auprès des UDI qui ont fréquenté des cliniques externes à Zurich a révélé un taux de portage du SARM de 10,3 % dans divers établissements. Dans tous les cas sauf un, on ne pouvait différencier les spectres de bandes de l'électrophorèse en champ pulsé d'isolats de ces patients de ceux des isolats des premiers cas d'UDI enregistrés. Signalons que l'incapacité et une hospitalisation antérieure dans un hospice constituaient des facteurs de risque du portage du SARM. En résumé, le SARM a pris des proportions endémiques chez les UDI à Zurich en raison de la propagation d'un seul clone. Ce clone a causé une grande morbidité et est responsable du décès de 2 patients.
Source : Clinical Infectious Diseases, vol. 32, no 4, 14 février 2001.




Ces renseignements sont donnés à titre d'information seulement et peuvent être très provisoires. Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.

 


[Actualités en bref pour maladies infectieuses] [Division de la surveillance des maladies]


Dernière mise à jour : 2001-02-23 début