[Actualités en bref pour maladies
infectieuses] [Division
de la surveillance des maladies]
Méningococcie : Ontario
Le Toronto Public Health (services de santé publique de Toronto) conseille
aux hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes de prendre
des précautions visant à prévenir la propagation de la méningococcie.
On a signalé cinq cas de la maladie parmi cette population au cours
des 2 derniers mois. Depuis le début de 2001, Toronto a connu une augmentation
du nombre de cas de méningococcie - 22 cas comparativement à une moyenne
ultérieure de 16 durant cette période. Cette hausse se remarque essentiellement
chez les cas d'hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres
hommes, et elle inclut deux décès. Des fonctionnaires provinciaux de
la santé sont en consultation avec le Toronto Public Health dans le
but de planifier une campagne de vaccination pour les hommes qui ont
des relations sexuelles avec d'autres hommes afin de prévenir la propagation
de la maladie.
Source : Communiqué de presse, Toronto Public Health, 16 juillet
2001
Infection des voies respiratoires inférieures (infection du
TRL) : Nunavut
Des chercheurs ont évalué les causes infectieuses et d'autres facteurs
épidémiologiques qui peuvent contribuer à la gravité de l'infection
du TRL chez les jeunes enfants inuits de l'île de Baffin. Une étude
de cas potentiels a été menée au Baffin Regional Hospital à Iqaluit,
au Nunavut, sur des bébés de < 6 mois qui avaient été admis
à l'hôpital avec un diagnostic d'infection du TRL. Un questionnaire
a fourni des données démographiques et des facteurs de risque. Le taux
d'incidence annualisé des admissions au Baffin Regional Hospital en
raison d'une bronchiolite était de 484 pour 1 000 bébés âgés de < 6
mois. On a identifié des pathogènes possibles dans 18 des 27 cas considérés
dans le cadre de l'étude. On a relevé qu'un seul agent se rapportait
à 14 bébés : huit étaient atteint du virus respiratoire syncytial (RS),
deux de l'adénovirus, un du rhinovirus, un de la grippe A, un du virus
parainfluenza 3 et un du cytomégalovirus. Dans le cas de quatre bébés,
deux agents infectieux avaient été signalés, lesquels étaient, pour
chacun d'eux : l'entérovirus et Bordetella pertussis; l'adénovirus
et l'entérovirus; le cytomégalovirus et le RS; le RS et l'adénovirus.
Le dosage immunoenzymatique (EIA) ou la réaction en chaîne de la polymérase
(PCR) n'ont pas permis d'identifier C. trachomatis. Tous les
bébés ont été exposés au tabagisme de la mère in utero, à la
fumée secondaire à la maison et vivaient généralement dans des logements
surpeuplés. La fréquence élevée et la gravité de ces infections exigent
une attention sérieuse de la part des autorités en matière de santé
publique.
Source : Journal de l'Association médicale canadienne, vol. 164,
no 13, 26 juin 2001
Fasciite nécrosante: Écosse
Le Scottish Centre for Infection and Environmental Health (centre pour
les infections et l'hygiène de l'environnement de l'Écosse) a été informé
d'une maladie grave ayant frappé deux utilisateurs de drogues injectables
(UDI) admis à l'hôpital 2 jours consécutifs au début de juillet. Les
deux souffraient d'une inflammation grave de tissus mous touchant un
membre inférieur à un point d'injection ou près de celui-ci. La maladie
rappelle l'éclosion de sepsie systémique grave associée à l'inflammation
de tissus mous qui a touché des UDI en Écosse et ailleurs l'année dernière.
D'un point de vue clinique, les deux cas souffraient de fasciite nécrosante
et des échantillons de tissus ont révélé la présence de l'espèce Clostridium
dans un cas et de la bactérie Streptococcus pyogenes du groupe
A dans l'autre. L'autopsie d'un UDI qu'on disait étroitement relié à
l'un des cas susmentionnés a révélé une pathologie correspondant à la
fasciite nécrosante. Bien qu'on ait pratiqué l'autopsie le 11 juillet,
cet UDI a été vu vivant pour la dernière fois le jour de l'admission
du cas qui y est relié. En conséquence, on dénombre trois cas jusqu'à
présent et deux d'entre eux semblent reliés. L'éclosion d'avril à août
2000 met en cause plusieurs organismes dont un plutôt inhabituel, la
bactérie Clostridium novyi de type A. La surveillance active
en Écosse a cessé à l'automne 2000 et a été suivie d'une surveillance
passive. Par suite des derniers cas, on a demandé aux médecins d'Écosse
de signaler tout UDI souffrant d'une inflammation des tissus mous (y
compris la fasciite nécrosante).
Source : Eurosurveillance Weekly, no 28, 12 juillet 2001
Ces renseignements sont donnés à
titre d'information seulement et peuvent être très provisoires.
Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis
et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.