Préparé pour la Unité de la prévention de la violence familiale
Santé Canada
par The ARA Consulting Group Inc.
Pour de plus amples renseignements au sujet de la violence familiale,
veuillez communiquer avec le:
Centre national d'information sur la violence dans la famille
Unité de la prévention de la violence familiale Direction générale
des programmes et des services de santé Santé Canada Ottawa (Ontario)
K1A 1B4
ou, composez sans frais le 1-800-267-1291.
Par ATS (Appareils de télécommunication pour sourds), composez sans
frais le 1-800-561-5643
Téléc: (613) 941-8930
Publication autorisée par le ministre de la Santé nationale et du
Bien-être social
©Ministre des Approvisionnements et Services Canada
1994
Cat. H72-21/114-1994F
ISBN 0-662-99385-3
Also available in English under the title:
Qlder Canadians and thé Abuse of Seniors: A Continuum from
Participation to Empowerment
Table des matières
- Introduction.................... 4
- Objectifs....................... 4
- Méthodologie.................... 4
- Contexte....................... 5
- Participation des personnes âgées à la lutte contre la
violence dont elles sont victimes : la situation actuelle..........
6
- Programmes relatifs à la violence envers les personnes âgées
: la Unité de la prévention de la violence familiale . . . .
- Possibilités de participation des personnes âgées à la
lutte contre la violence dont elles sont victimes.................
11
- Sensibilisation et éducation communautaires .... 12
- Participation à des comités............. 13
- Intervention directe................. 14
- Stratégies de responsabilisation........... 15
- Résumé : la participation des personnes âgées et la contribution
du gouvernement à la lutte contre la violence envers les aînés
.... 16
- Annexe A - Liste des participants aux Groupes de réflexion.....................
18
- Annexe B - Lectures suggérées.......... 18
- Annexe C - Liste des personnes-ressources .... 19
- Annexe D - Description des programmes..... 19
Introduction
On a depuis longtemps démontré que les stratégies qui tiennent compte
de l'expérience et des commentaires des clients sont les plus efficaces.
C'est pourquoi on s'est mis à élaborer des stratégies de planification
et d'intervention qui visent la participation directe des consommateurs
et des clients. Le présent document analyse le rôle actuel et futur
des personnes âgées dans le cadre de la prévention et du traitement
de la violence envers les aînés. Grâce à une approche analytique, le
présent document passe en revue diverses possibilités de contribution
concrète et de responsabilisation des personnes âgées face à cette situation.
La participation des personnes âgées à la prévention et au traitement
de la violence dont elles sont victimes représente une nouvelle réalité.
Le présent document constitue une étape importante qui permet de souligner
les avantages et les possibilités de cette approche. Il a en outre pour
objet de lancer un débat en profondeur sur la participation des aînés
et de susciter l'adoption de mesures concrètes.
Le présent document est une initiative de la Unité de la prévention de la violence familiale de Santé Canada. Afin d'approfondir la question,
la Division a mis sur pied deux Groupes de réflexion sur la violence
envers les personnes âgées. Ces groupes ont permis de réunir des aînés,
des experts, des travailleurs de première ligne et d'autres spécialistes
afin d'identifier les autres champs d'étude relatifs à cette question
(annexe A). Les Groupes de réflexion ont convenu de la nécessité de
considérer l'importance du rôle des personnes âgées dans la lutte contre
la violence dont elles sont victimes.
Le présent document comprend cinq sections. La première section présente
les objectifs de l'analyse, la méthodologie employée et la définition
des principaux termes utilisés. La deuxième section porte sur les réalités,
les obstacles et les approches possibles en ce qui a trait à la participation
accrue des aînés aux activités de prévention et d'intervention en matière
de violence. La troisième section du document donne une description
des programmes financés par la Unité de la prévention de la violence familiale. La section 4 analyse les possibilités d'augmenter la participation
des personnes âgées à différentes activités et fonctions placées sur
une échelle de progression. Finalement, la section 5 résume les possibilités
d'action figurant sur cette échelle et formule des recommandations à
l'intention des responsables de l'Initiative de lutte contre la violence
familiale afin d'encourager les efforts de prévention et de traitement
de la violence au Canada.
Objectifs
Le présent document vise principalement à analyser la participation
des personnes âgées et leur responsabilisation relativement à la violence
dont elles sont victimes. On a établi une grille d'analyse pour déterminer
les différents types de participation et les organiser selon une échelle
de progression. Cette échelle illustre l'évolution de la participation
directe des personnes âgées, depuis la sensibilisation et l'éducation
communautaires, jusqu'à la responsabilisation des personnes victimes
de mauvais traitements, en passant par la participation à des comités
de programmes ou à des comités spéciaux, et la mise en oeuvre de programmes
d'intervention directe (figure 1).
L'objectif du document consiste aussi à recueillir diverses opinions
sur la participation et la responsabilisation des personnes âgées quant
à la prévention et au traitement de la violence, auprès des responsables
de programmes actuellement financés par la Unité de la prévention de la violence familiale et d'autres spécialistes du domaine. Finalement,
le document suggère des questions à approfondir dans le cadre de l'Initiative
de lutte contre la violence familiale relativement à la participation
des personnes âgées à la lutte contre la violence.
Figure 1 -Participation des personnes âgées - échelle de progression
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Sensibilisation et éducation communautaires
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Participation à des comités
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Intervention directe
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Responsabilisation
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Progression de la participation directe
Méthodologie
La méthodologie employée dans le cadre de cette analyse est fondée
sur la consultation d'ouvrages de référence en matière de violence envers
les personnes âgées (ou de mauvais traitements infligés aux aînés) et
sur des enquêtes réalisées auprès de personnes-ressources.
En se fondant sur les ouvrages étrangers consacrés à la violence infligée
aux personnes âgées, on constate qu'aucune analyse de leur participation
n'a été publiée. Le présent document s'appuie sur plusieurs recherches
exhaustives sur la violence envers les personnes âgées, récemment publiées
par le Centre national d'information sur la violence dans la famille
(voir l'annexe B - Lectures suggérées). Il ne reprend pas le contenu
de ces recherches, mais intègre l'information obtenue dans le cadre
de l'analyse de chaque activité inscrite sur l'échelle de progression.
On a interrogé 17 personnes qui connaissent bien le problème de la
violence envers les personnes âgées (voir l'annexe G - Liste des personnes-ressources).
Quatorze d'entre elles supervisent un programme qui est actuellement
financé par la Unité de la prévention de la violence familiale. Les
trois autres personnes sont des personnes âgées et des directeurs d'organisme
qui oeuvrent dans ce secteur. Les entrevues ont porté sur l'évolution
des programmes, la participation des aînés, les commentaires relatifs
à la participation des aînés aux activités figurant sur l'échelle, la
responsabilisation, les lacunes des programmes sur le plan des connaissances,
et sur les questions à approfondir.
Contexte
Le présent document s'appuie sur le principe selon lequel la participation
des personnes âgées contribue à la résolution des problèmes de violence
dont elles sont victimes; toutefois, on ne doit pas en conclure que
les aînés doivent assumer seuls la responsabilité qui consiste à éliminer
ce problème social. Afin d'encourager et d'augmenter cette participation,
on doit reconnaître et apprécier la contribution utile des personnes
âgées à la lutte contre la violence. En collaboration avec des spécialistes
et des travailleurs de première ligne, les personnes âgées participeront
à l'élaboration d'approches plus efficaces et plus adéquates en vue
de traiter ce type de problème.
Il est nécessaire de clarifier l'expression participation des personnes
âgées, car tous les aînés ne veulent ni ne peuvent participer aux
stratégies de lutte contre la violence, notamment aux activités identifiées
sur l'échelle de progression. Les aînés qui participent activement à
ce dossier sont souvent des professionnels à la retraite. La plupart
d'entre eux tentent de résoudre le problème de la violence envers les
personnes âgées par l'entremise d'organisations et de programmes officiels
de prévention. Parmi les autres personnes qui contribuent à la lutte
contre ce type de violence, certaines ont: déjà été victimes de mauvais
traitements ou ont aidé une victime. Ces personnes peuvent jouer un
rôle plus discret dans la lutte contre la violence envers les personnes
âgées, car leur participation est principalement informelle. Toutefois,
la quête des commentaires, des connaissances et des expériences des
personnes du troisième âge provenant de tous les milieux pourrait contribuer
à l'élaboration de stratégies adéquates, efficaces et souples en vue
d'éliminer la violence envers les personnes âgées. Les prochaines sections
du document décrivent en détail les stratégies d'encouragement des personnes
âgées de toute provenance.
Le présent document reconnaît l'importance des besoins et des perceptions
des groupes ethniques à l'égard des aînés victimes de mauvais traitement.
La Unité de la prévention de la violence familiale, en collaboration
avec le Programme du multiculturalisme du Patrimoine canadien, finance
actuellement un programme d'enquête sur le point de vue des minorités
ethniques quant aux mauvais traitements infligés aux aînés. Ce programme
permettra d'établir des stratégies d'intervention. Il faut en outre
poursuivre les études sur l'influence de la culture dans le cadre des
stratégies de prévention et d'intervention.
Définitions
Étant donné l'ampleur des études sur le phénomène de la violence envers
les personnes âgées, il est nécessaire de définir les principaux termes
de façon précise et uniforme. Dans le cadre du présent document, on
a adopté les définitions suivantes :
• Personne âgée : Personne de 60 ans et plus.
• Violence envers les personnes âgées ou mauvais traitements
infligés aux aînés : «Tout acte ou toute absence d'acte qui
compromet la santé ou le bien-être d'un aîné» (Lukawiecki, T.
Sensibilisation et réaction de la collectivité : Violence et négligence
à l'égard des aînés, Santé et Bien-être social Canada, 1993,
p. 4). Il peut s'agir de violence physique ou psychologique, d'exploitation
financière ou matérielle, d'exploitation sexuelle, de violation des
droits civils ou des droits de la personne et de négligence.
• Participation : Engagement d'une personne dans une
cause particulière par l'entremise de toute forme de collaboration ou
de contribution qu'elle peut fournir.
• Responsabilisation : Processus visant à aider les
personnes à maximiser leur confiance en elles, leurs compétences et
leurs aptitudes afin qu'elles puissent prendre leur vie en charge et
faire des choix éclairés qui sont dans leur propre intérêt. La responsabilisation
suppose aussi que l'on peut choisir parmi des options disponibles et
accessibles.
Participation des personnes âgées à la lutte contre la violence
dont elles sont victimes la situation actuelle
La sensibilisation de la société au phénomène de la violence envers
les personnes âgées est principalement attribuable au travail de spécialistes
qui traitent régulièrement des aînés victimes de violence, à leur cabinet
ou bénévolement. La participation des personnes âgées à la lutte contre
la violence est un phénomène qui vient juste de s'amorcer.
Le présent document vise d'abord à déterminer dans quelle mesure les
personnes âgées participent déjà à ce processus. Selon les personnes-ressources,
les aînés, collectivement et individuellement, contribuent de plus en
plus à la prévention de la violence en participant à des comités, à
des commissions et à des conseils consultatifs, à des organismes d'aide
bénévole, ainsi qu'à des consultations et à des enquêtes publiques.
Cette contribution n'est pas très connue du public en raison de sa nature
locale, informelle et temporaire. La plupart des données et des connaissances
relatives au travail des personnes âgées n'ont pas encore été diffusées.
Le gouvernement fédéral s'est engagé à aider à trouver des moyens
de prévenir la violence envers les personnes âgées. Il peut contribuer
dans une large mesure à l'établissement d'un plan d'action national
et à la sensibilisation de la population à ce problème. Toutefois, il
doit s'assurer de la collaboration des gouvernements provinciaux et
territoriaux, ainsi que des organismes non gouvernementaux pour pouvoir
lutter efficacement contre la violence.
Les provinces sont responsables de l'administration de la justice
et de la prestation des services sociaux, d'éducation et de santé, soit
les quatre principaux secteurs qui traitent directement des problèmes
relatifs aux mauvais traitements infligés aux aînés. Le gouvernement
fédéral a délégué aux territoires un certain nombre de compétences législatives
semblables à celles des provinces, fl contribue à l'exécution des mandats
provinciaux principalement par l'entremise d'accords de financement.
Santé Canada assure le financement de programmes relatifs à la violence
envers les personnes âgées, gérés par celles-là, grâce au Programme
d'autonomie des aîné(e)s et au programme Nouveaux Horizons. Il s'agit
de programmes de sensibilisation et d'aide à la collectivité pour lutter
contre la violence et les mauvais traitements infligés aux personnes
âgées. Grâce à l'aide financière provenant de ces programmes, les organismes
de personnes du troisième âge et les groupes communautaires peuvent
continuer à élaborer des programmes et à explorer de nouvelles façons
de traiter ces problèmes. Le lancement de campagnes de sensibilisation,
la publication d'ouvrages de formation professionnelle et la prestation
de services juridiques en sont des exemples.
Le Secrétariat du troisième âge et le Conseil consultatif national
sur le troisième âge sont chargés de sensibiliser la population canadienne
aux questions touchant les personnes âgées, y compris le problème de
la violence. La responsabilisation et la participation constructive
des aînés au règlement des problèmes qui les préoccupent constituent
des éléments essentiels au travail des deux organismes.
Sept ministères fédéraux participent directement à l'Initiative de
lutte contre la violence familiale, mise sur pied en février 1991, et
axée sur le traitement de la violence dans la famille, y compris les
mauvais traitements infligés aux aînés (tableau 1). Un grand nombre
d'activités actuellement en cours visent à réduire la violence envers
les personnes du troisième âge grâce aux efforts déployés par ces ministères,
notamment par l'entremise des programmes analysés dans le présent document.
Tableau 1
Liste des ministères et des organismes qui participent directement
à l'Initiative de lutte contre la violence familiale
- La Société canadienne dhypothèques et de logement
applique le Programme damélioration des refuges et, dans certaines
circonstances, fournit du financement dimmobilisation pour de
nouveaux refuges et pour des logements de transition.
- Citoyenneté et Immigration Canada travaille à sensibiliser
à la violence familiale par le truchement de ses politiques et de
ses programmes dans les domaines de la citoyenneté et de limmigration.
- Service correctionnel Canada lutte contre la violence familiale
au moyen de la recherche, de programmes de traitement et de formation
du personnel.
- Le ministère du Patrimoine canadien appuie des projets de
prévention de la violence familiale pour les femmes autochtones vivant
hors réserve; il appuie, par le truchement de médias ethniques et
de cours danglais ou de français comme langue seconde, les activités
de prévention à lintention des membres de communautés ethno-culturelles
qui ne parlent ni le français ni langlais; il sefforce
de réduire la violence dans les médias et, dans une mesure limitée,
il fait de la recherche et des évaluations au sujet de la violence
familiale.
- Le ministère de la Justice fait des recherches sur les lois
et les politiques en matière de justice criminelle, il les étudie
et les modifie; il finance des projets communautaires de lutte contre
la violence familiale et fournit au public une éducation juridique
et de linformation sur la violence familiale.
- Le ministère de la Défense nationale donne des cours de sensibilisation
et de formation au personnel de la Défense nationale et des Forces
armées canadiennes sur les questions de violence familiale et de violence
contre les femmes. Il fournit des services dappui, de counselling
et daiguillage pour les militaires et les membres de leur famille
qui sont victimes de violence familiale.
- Santé Canada fait des recherches à propos des répercussions
de la violence familiale sur la santé de la population, crée des ressources
et promeut des politiques, des programmes et des projets qui contribuent
à la prévention de la violence familiale.
- Développement des ressources humaines Canada recueille et
diffuse de linformation sur les politiques sociales.
- Affaires indiennes et développement du Nord canadien finance,
pour les Premières nations, les refuges durgence et les projets
communautaires de prévention, dintervention, de traitement et
de recherche sur la violence familiale.
- La Gendarmerie royale du Canada appuie des ateliers communautaires
sur les problèmes des victimes, la violence sexuelle, la violence
dans les couples et elle aide les communautés à appliquer des méthodes
de règlement des problèmes à la violence familiale.
- Statistique Canada travaille à accroître la disponibilité
de données nationales sur la nature et lampleur de la violence
familiale.
- Condition féminine Canada appuie des projets menant à des
changements systémiques et à de nouvelles stratégies de prévention
à long terme.
Jusqu'à maintenant, des groupes de spécialistes et de personnes âgées
du pays ont jeté les bases des actions futures en démontrant les avantages
qui résultent de la participation des aînés à la lutte contre la violence.
Il faut donc s'appuyer sur la réussite des approches actuelles qui ont
fait appel à la participation active des aînés. Il faut aller de l'avant
dans ce secteur, afin de pouvoir traiter efficacement et rapidement
les problèmes de violence envers les personnes âgées. Il faut en outre
tenir compte des étapes suivantes pour obtenir une participation et
une responsabilisation utiles et globales dès personnes âgées en ce
qui a trait à la violence dont elles sont victimes.
• Reconnaissance professionnelle de la contribution des
personnes âgées. Les fournisseurs de services, les chercheurs et
les spécialistes doivent reconnaître que la participation des aînés
n'est pas négligeable et qu'elle permet d'accroître l'efficacité et
la portée de la lutte contre la violence. Il serait inconcevable, pour
les spécialistes, d'examiner la violence infligée aux femmes sans les
consulter; toutefois, cette logique ne s'inscrit pas encore dans le
processus d'analyse de la violence envers les aînés. Ces derniers peuvent
contribuer à la réussite des stratégies de prévention et d'intervention,
car ils sont en mesure d'établir les liens entre les problèmes et les
valeurs qu'ils partagent. Ils peuvent aussi donner des conseils sur
les façons d'établir des stratégies de communication efficaces, des
moyens de traitement et des techniques de résolution de problèmes qui
sont appropriés et adaptés aux victimes de violence. Les personnes qui
ont aidé une victime ou qui ont elles-mêmes été victimes de mauvais
traitements peuvent ajouter une dimension inestimable aux efforts axés
sur la lutte contre la violence envers les personnes du troisième âge.
• Collaboration entre les personnes âgées et les spécialistes.
Les personnes âgées ont clairement établi qu'elles étaient intéressées
à participer à la prévention de la violence, sans toutefois assumer
l'entière responsabilité de la résolution de ce problème. Les aînés
désirent collaborer au travail des spécialistes et des travailleurs
de première ligne en ce qui a trait aux stratégies de lutte contre la
violence.
• Réalisation d'une expérience profitable. Un grand
nombre de personnes, dont les aînés, estiment que la participation à
la lutte contre les problèmes sociaux constitue une expérience profitable.
Cette constatation s'applique à la prévention de la violence envers
les personnes âgées. Pour qu'une expérience s'avère profitable, il est
nécessaire d'encourager, de respecter et d'intégrer la collaboration
des autres aux actions entreprises par le groupe. Afin d'apprécier la
valeur de la participation des personnes âgées, on doit en intégrer
un nombre suffisant aux programmes afin de recueillir une vaste gamme
d'opinions et de commentaires. En outre, on doit inviter les personnes
âgées à participer, non pas à titre symbolique, mais parce qu'on reconnaît
la nécessité de leur participation.
• Susciter l'intérêt et l'engagement des personnes âgées. Le
niveau d'intérêt accordé à un problème dépend fortement des caractéristiques
de l'ensemble des personnes âgées et de leurs représentants. Les personnes
âgées qui occupent des postes de direction dans la collectivité sont
bien placées pour susciter l'intérêt de leurs pairs en abordant publiquement
ces questions et en démontrant leur engagement personnel dans la lutte
contre la violence.
Même si les personnes du troisième âge ont la perspicacité et l'expérience
nécessaires pour contribuer à résoudre les problèmes de violence, on
constate actuellement que la majorité de celles qui participent au processus
ne s'engagent pas sérieusement dans la lutte ou ne manifestent pas d'intérêt
particulier. Les personnes âgées qui ont été victimes de violence ou
qui ont aidé une victime par le passé s'engageront davantage en raison
de leur propre expérience. Toutefois, les personnes qui n'ont ni vécu
ni partagé une telle expérience peuvent quand même contribuer aux stratégies
de prévention et d'intervention.
Les personnes âgées peuvent hésiter à participer à la lutte contre
la violence pour toutes sortes de motifs personnels et sociaux. Sur
le plan personnel, il est possible qu'elles ne soient pas convaincues
de la valeur de leur contribution. Mais ce sont les valeurs sociales
associées à la violence familiale qui constituent les principales entraves
à la participation des aînés. On compte, entre autres :
- le tabou social associé aux mauvais traitements infligés à un membre
de la famille;
- le respect de la vie privée;
- la peur d'être associé au problème de la violence.
Certaines personnes-ressources ont observé qu'en général, les personnes
âgées acceptent difficilement de reconnaître le problème social que
représente la violence envers les aînés. La peur de vieillir et de dépendre
des autres peut contribuer à ce refus. Cette perception individualiste
repose sur le fait que les personnes âgées croient généralement qu'elles
peuvent se protéger contre la violence malgré leur vulnérabilité, attribuable
au vieillissement et à la maladie. Il semble que certaines personnes
âgées croient encore que les victimes méritent les mauvais traitements
qu'elles subissent, ou qu'elles sont trop faibles pour se défendre.
Ces commentaires soulignent la nécessité de sensibiliser les personnes
âgées afin d'éviter que les victimes soient blâmées par des personnes
qui saisissent mal le problème.
Cependant, ces opinions sur les attitudes négatives des personnes
âgées face à la violence ne font pas l'unanimité chez les personnes-ressources.
En fait, les chefs de projet qui oeuvrent dans des organismes pour personnes
âgées ont rejeté ces commentaires et affirmé que, d'après leur expérience,
les aînés n'hésitaient pas à s'engager dans la lutte contre la violence.
Il est clair qu'il faut procéder à une étude approfondie des attitudes
des personnes âgées et des fournisseurs de services en ce qui a trait
aux mauvais traitements infligés aux aînés.
Remue-méninges. Les réunions auxquelles ont participé des personnes
âgées, des spécialistes et des travailleurs de première ligne ont permis
d'explorer de nouvelles façons de prévenir la violence envers les aînés
et d'aider les victimes. Plusieurs personnes-ressources ont souligné
l'efficacité des Groupes de réflextion.
Conseillers du troisième âge. L'expérience et l'opinion des
aînés contribuent grandement à l'élaboration de principes directeurs
en vue de poursuivre les travaux dans ce domaine. Ces principes pourront
servir de base à des activités futures en matière de prévention et d'intervention.
Coordination centrale. L'établissement d'un inventaire des
programmes auxquels ont participé les personnes âgées, et l'évaluation
des résultats à l'échelle nationale, régionale, provinciale et locale
permettraient de faciliter les échanges d'idées et d'établir une approche
uniforme de la participation des aînés. On pourrait consulter cet inventaire
dans les bibliothèques universitaires, les centres de ressources, les
bureaux du gouvernement, etc.
Cette section a mis en lumière les réalités, les obstacles et les
questions à examiner relativement à la participation et à la responsabilisation
des personnes âgées. La prochaine section présente les programmes financés
par la Unité de la prévention de la violence familiale et donne des
exemples spécifiques de participation des aînés à la lutte contre la
violence.
Programmes relatifs à la violence envers les personnes âgées :
la Unité de la prévention de la violence familiale
Depuis 1991, la Unité de la prévention de la violence familiale
a financé 21 programmes relatifs à la violence envers les personnes
âgées. Le présent rapport examine 15 programmes dont la plupart sont
actuellement financés par la Division (voir l'annexe D : Description
des programmes). Ces programmes sont axés sur certains aspects du problème
et visent, pour la plupart, différents groupes cibles. Les critères
de sélection et de financement ont été les suivants :
• collaborations entre organismes d'intervention en matière de violence
envers les aînés;
• perspective multidisciplinaire, si possible;
• innovation et approches originales qui permettent de mieux comprendre
le problème de la violence envers les personnes âgées et la prestation
du programme;
• processus d'évaluation du programme;
• portée nationale;
• possibilité d'application à l'échelle nationale;
• produit final et plan de diffusion à l'échelle nationale.
Le tableau 2 dresse une liste des 21 programmes classés selon l'aspect
abordé, notamment la recherche, la prévention, l'éducation et la formation,
l'élaboration d'un protocole et la formation, et les modèles de prestation
de services. Ce classement n'est pas figé car un grand nombre de programmes
portent sur plus d'un aspect du problème et pourraient faire partie
d'une autre catégorie du tableau. La majorité des programmes portent
sur la prévention réalisée grâce à la sensibilisation de la collectivité,
à la formation professionnelle et à l'information générale.
Fait à noter, la plupart des programmes de sensibilisation de la collectivité
s'adressent aux personnes âgées. Trois d'entre eux sont gérés par des
organismes du troisième âge (le Seniors' Education Centre, le Kerby
Centre et La Voix). Ces trois organismes partent du principe que les
personnes âgées peuvent s'entraider.
On a évalué chaque programme en fonction du principal objectif du
présent document, qui consiste à déterminer la portée de la participation
des personnes âgées aux activités de prévention et d'intervention en
matière de violence. On a demandé aux chefs de projets de décrire la
participation des aînés aux diverses étapes
du programme. Les chefs de projets ont convenu de la valeur et du
bien-fondé de la présence des personnes âgées en ce qui a trait à la
violence dont elles sont victimes, bien que les réponses à la question
posée aient été très variées.
Tableau 2
Programmes financés par la Division de la prévention de
la violence familiale
Catégorie de programme
|
Organismes et titres des programmes
|
Recherche
|
Seniors Resource Centre, Provincial Committee on Elder
Abuse (Terre-Neuve) -Elder Abuse: De finition, Measurement* |
|
Association canadienne de gérontologie (nationale)
-Abuse and Negkct ofOlder Canadians: Consolidation and Stratégies
for Change |
|
Interministry Committee on Elder Abuse of British
Columbia (Colombie-Britannique) - Multi-Phase Community Service
Research Project on Elder Abuse |
|
|
Prévention
|
Association canadienne des centres de vie autonome
(nationale) -Creating Community Prameworks for Family Violence
Prévention Among Citizens Who Hâve a Disability |
|
Association canadienne des travailleurs sociaux (nationale)
- Elder Abuse Among Minority Groups |
|
La Voix - Le réseau canadien des aînés (national)
- A Plan to Develop thé Seniors Response to Elder Abuse in Canada |
|
L'Association québécoise plaidoyers-victimes (Québec)
- Chapitre sur la victimisation des aînés du Guide d'intervention
pour les victimes d'actes criminels* |
|
Sûreté du Québec (Québec) - «S'en sortir»
(vidéo et guide)* |
|
Native Canadian Centre of Toronto (Ontario) - Elder
Abuse Program Proposai* |
|
|
Éducation et formation
|
St. John Ambulance (Nouvelle-Ecosse) - Eldercare
Employée Assistance |
|
Direction générale du troisième âge (Manitoba) - Multi-Media
Campaign on thé Subject ofthe Financial Abuse ofthe Elderly* |
|
Seniors' Education Centre (Saskatchewan) -Elder
Abuse Prévention Model* |
|
Interhospital Domestic Violence Committee (Saskatchewan)
-Education Program for Elder Abuse Within thé Institutional Setting* |
|
Age and Opportunity, Elder Abuse Resource Centre (Manitoba)
- «A Multidistiplinary Approach ta Elder Abuse» (vidéo)* |
|
|
Élaboration de protocoles et formation
|
Queensway Carleton Hospital (Ontario) - An Education
Program and Interagency Model for Police on Physical Abuse and Neglect
of Seniors* |
|
Nova House (Manitoba) - A Training Program for
Shelter Workers on Elder Abuse |
|
Soutien à domicile Canada (national) - Elder Abuse
Protocol for thé Canadian Home Care Sector* |
|
|
Modèles de prestation de services
|
Université Concordia (Québec) -Abuse ofElders by Caregivers:
An Intervention and Evaluation of Outcomes Study
|
|
Kerby Centre (Alberta) - Adressing thé Issues of Family Violence
in Older Families: Synergy II
|
|
Maison Jeanne Simard (Québec) -Projet-pilote parrainé
par la Maison Jeanne Simard |
|
North Shore Community Services (Colombie-Britannique)
-Evaluation of Community Response Model* |
Ces programmes sont terminés et ne reçoivent plus de
financement de la Unité de la prévention de la violence familiale.
Les programmes financés par la Unité de la prévention de la violence familiale ne devaient pas nécessairement comprendre un nombre déterminé
de participants du troisième âge, mais les chefs de projets ont convenu
que leur contribution constiturait un élément important. Le degré de
participation des aînés varie d'un programme à l'autre, allant de l'absence
de participation directe à la gestion totale et à la responsabilité
de la prestation de services. Fait à noter, les programmes associés
aux groupes d'aînés ont enregistré la participation la plus active et
la plus diversifiée. La participation des personnes âgées se caractérise
de la façon suivante :
• Membres de comités consultatifs - La majorité des
comités consultatifs des programmes comptaient des personnes âgées parmi
leurs membres. Toutefois, ce nombre n'était pas uniforme. En effet,
dans quelques programmes, une seule personne âgée participait au comité
consultatif, alors que les membres des comités d'organismes comme le
Kerby Centre et La Voix étaient presque exclusivement des personnes
du troisième âge.
• Participants à des enquêtes - Quelques programmes
consistaient en des enquêtes auprès de personnes âgées, relativement
à la violence dont elles sont victimes.
• Bénévoles du troisième âge - Plusieurs programmes
comptaient sur la participation bénévole de personnes âgées dans deux
principaux secteurs d'activités, à savoir les conférences publiques
ou l'animation, et la consultation auprès de pairs.
• Participants à des groupes de réflexion et à des forums
- Seuls quelques programmes prévoyaient l'organisation de forums
ou de groupes de réflexion auxquels ont participé les personnes âgées.
Les aînés ont participé à plus d'une activité de chaque programme,
habituellement comme membre du comité consultatif et comme bénévole.
La plupart de ces programmes étaient associés à des organismes de personnes
âgées. Par exemple :
• Le Kerby Centre, centre pour personnes âgées situé
en Alberta, a assuré la formation de plus de 30 bénévoles du troisième
âge comme conseillers auprès des personnes âgées victimes de violence,
dans la collectivité. Ces conseillers reçoivent l'aide du personnel
spécialisé du Centre.
• Le Centre local de services communautaires Notre-Dame-de-Grâces,
(en collaboration avec l'Université Concordia) compte un groupe
de bénévoles du troisième âge qui ont reçu une formation de conseiller.
Ce programme a également permis d'élaborer un programme de formation
visant à augmenter le nombre de bénévoles. Les personnes âgées participent
aux conférences, aux programmes de sensibilisation et d'éducation, et
à la recherche. Le Centre est situé à Montréal.
• La Voix - Le Réseau canadien des aînés a organisé
six forums sur la violence envers les personnes âgées au Canada. Dans
le cadre de ces forums, des aînés se sont adressés à d'autres aînés.
• Le Seniors' Education Centre, situé en Saskatchewan,
est géré par le Seniors University Group Inc. de l'Université de Regina.
Dans le cadre d'un programme en plusieurs étapes, le centre a conçu
un manuel de formation destiné aux personnes âgées, qui a permis de
former des aînés. Ces personnes participeront également à l'évaluation
du manuel de formation.
Ces programmes illustrent l'ampleur et le caractère constructif de
la participation des personnes âgées. La section suivante aborde les
possibilités de participation d'un plus grand nombre de personnes âgées
aux activités inscrites sur l'échelle de progression et décrit les façons
de les intégrer à des rôles nouveaux et plus étendus dans le cadre de
stratégies de lutte contre la violence envers les personnes âgées.
Possibilités de participation des personnes âgées à la lutte contre
la violence dont elles sont victimes
La participation des personnes âgées contribue non seulement à résoudre
le problème de la violence envers les aînés, mais constitue aussi une
pratique équitable, dans le sens où les personnes touchées par les décisions
ou les mesures qui en découlent devraient avoir la possibilité de participer
à la planification et au processus décisionnel.
Le défi à relever consiste à déterminer des possibilités concrètes
et productives de participation des personnes âgées à la lutte contre
la violence. Les activités qui figurent sur l'échelle de progression
(figure 1 ) permettent de relever ce défi. Il s'agit d'activités qui
s'inscrivent dans le cadre d'une participation directe progressive,
allant de la sensibilisation et de l'éducation communautaires, jusqu'à
la responsabilisation des victimes de violence, en passant par la participation
à des comités de programmes ou à des comités spéciaux, et la mise en
oeuvre de programmes d'intervention directe. Les personnes âgées peuvent
participer à plusieurs activités, dont :
• Stratégies de sensibilisation et d'éducation communautaires
- Les personnes âgées peuvent participer à la sensibilisation de
leurs pairs, des travailleurs de première ligne et des spécialistes.
• Participation à des comités - Les personnes âgées
peuvent formuler des recommandations quant à la planification et à la
mise en oeuvre des programmes, aux recherches et aux politiques afin
qu'ils répondent aux besoins et aux attentes des aînés.
• Intervention directe - Les personnes âgées peuvent
identifier, dans le cadre de diverses fonctions, les situations de violence
envers les aînés.
• Responsabilité des aînés - On peut offrir aux victimes
réelles ou potentielles de l'information, de l'aide et des moyens de
résoudre leurs problèmes. Ces personnes peuvent à leur tour aider les
spécialistes et les intervenants, et fournir de l'aide aux autres victimes
de violence.
Chaque étape de l'échelle de progression est abordée en détail dans
les sections suivantes. On indique en outre les domaines qui nécessitent
une recherche supplémentaire pour que le gouvernement fédéral les prenne
en considération dans le cadre de son engagement en matière de lutte
contre la violence envers les aînés.
Sensibilisation et éducation communautaires
Les personnes âgées ont un rôle à jouer dans la sensibilisation de
la population et des spécialistes au problème de la violence dont elles
sont victimes. Leurs représentants peuvent contribuer à mieux
sensibiliser la population à ce problème. En collaboration avec d'autres
intervenants, ils doivent convaincre la société que cette violence est
inacceptable.
Les personnes âgées peuvent contribuer à la sensibilisation de la
population en démystifiant en outre une des causes de la violence, à
savoir la discrimination fondée sur l'âge. Il leur suffit de faire valoir
leur contribution individuelle et collective auprès de la société.
L'éducation constitue la principale stratégie de prévention car elle
permet aux personnes âgées et aux fournisseurs de services de définir
et de préciser clairement la notion de violence. Elle permet aux victimes
et aux autres personnes âgées de connaître leurs droits et d'être en
mesure de réagir au problème. En outre, les membres de la collectivité
peuvent identifier et résoudre plus facilement les cas de violence.
L'éducation permet de mieux sensibiliser la population à cette question
et peut motiver les victimes à demander de l'aide. À long terme, les
générations futures de personnes âgées pourront réagir plus fermement
à la violence qui leur est infligée.
La réussite des activités de prévention et d'éducation repose sur
la participation concrète des personnes âgées à leur élaboration et
à leur mise en oeuvre. Les personnes âgées comprennent bien que ceux
qui ont besoin d'information et d'aide ne désirent pas qu'on leur donne
des directives, mais plutôt qu'on leur présente différentes solutions
à leurs problèmes.
Incidences possibles de l'éducation
L'éducation peut avoir une incidence positive sur le problème de la
violence envers les personnes âgées, mais on doit tenir compte des facteurs
suivants si l'on veut en tirer tous les avantages possibles :
• Afin de diffuser l'information et l'aide nécessaires, il faut rendre
les services existants plus accessibles aux personnes âgées.
• Une plus grande sensibilisation peut faire augmenter la demande
de services. Par conséquent, on doit être en mesure d'offrir aux victimes
de violence qui ont reçu cette information des options et des solutions
adéquates. Si l'on ne peut offrir de solutions à la victime au moment
où elle le demande, cette dernière risque de prendre des mesures peu
souhaitables. Actuellement, les services d'aide aux personnes âgées
victimes de violence sont peu développés dans les collectivités, particulièrement
en ce qui a trait à l'hébergement.
• Si les activités et le matériel d'éducation ne sont pas adaptés
aux besoins individuels, la situation des personnes âgées peut s'aggraver.
En effet, un grand nombre de chefs de projets ont noté que pour certains
aînés, les situations de violence ne correspondent pas à celles que
décrivent les jeunes spécialistes. Cette vision de la violence s'inspire
de la comparaison avec les autres expériences éprouvantes, d'un courant
social axé sur l'acceptation du destin de chacun, ou du processus de
recherche de la paix avec soi-même et avec le monde extérieur. Il faut
analyser attentivement ces suggestions, car elles peuvent minimiser
la gravité de la situation et compromettre les interventions auprès
des personnes âgées.
• Les normes et les valeurs des différentes cultures ne concordent
pas avec celles de la société en général en ce qui a trait au rôle de
la femme et au statut des personnes âgées. Ces facteurs culturels spécifiques
influent non seulement sur l'interprétation que font les personnes âgées
de la violence, mais permettent aussi de déterminer en partie les mesures
adéquates qu'il faut prendre. Avant d'élaborer un programme de sensibilisation,
on doit s'assurer de bien comprendre les caractéristiques propres à
chaque culture afin d'adapter aux participants le style de présentation
et le contenu des séances d'information.
Instruments d'éducation
Les personnes âgées réussissent facilement à susciter l'intérêt de
leurs pairs sur un certain nombre de sujets et on constate que les animateurs
du troisième âge constituent une ressource importante dans le secteur
de l'éducation. Les personnes âgées peuvent transmettre leur message
par l'entremise des éléments suivants :
• Les centres pour personnes âgées, qui constituent
un lieu de réunion informel et non menaçant. Les victimes de violence
peuvent obtenir de l'aide tout en conservant l'anonymat. Les chefs de
projets ont mentionné qu'ils pouvaient y diffuser très efficacement
de l'information sur le sujet. Les centres pour personnes âgées doivent
tenter de rejoindre les personnes isolées, qui sont les moins susceptibles
de se rendre dans leurs locaux, mais dont les besoins sont pourtant
des plus urgents;
• Les organismes pour personnes âgées, qui comprennent
des comités dynamiques et contribuent à la sensibilisation de la collectivité.
En intégrant à leur mandat la question de la violence envers les aînés,
les membres de ces organismes peuvent collaborer à la sensibilisation
de la population, des spécialistes et des travailleurs de première ligne
à cette question;
• Les programmes intergénérations, qui visent principalement
à donner une image positive du vieillissement et à prôner l'intolérance
face à la violence familiale. Ces programmes permettent aux personnes
âgées et aux jeunes de tout âge d'établir des contacts plus humains
et de mieux se connaître sur le plan personnel. Grâce à l'échange de
conseils et de connaissances, les jeunes pourront apprécier la valeur
des personnes âgées. Les aînés peuvent démontrer qu'ils jouent un rôle
important au sein de la famille et de la société, individuellement et
collectivement. Ils doivent rappeler qu'il n'est pas acceptable de maltraiter
les aînés simplement parce qu'on croit qu'ils sont vulnérables et fragiles.
Les personnes âgées qui participent à l'éducation des plus jeunes contribuent
à la prévention à long terme en faisant changer chez ces derniers les
attitudes et les valeurs qui entraînent la violence;
• La participation à d'autres secteurs de prévention de
la violence familiale qui permet de stimuler les échanges d'idées
et d'approches nouvelles et de démystifier davantage la vieillesse;
• Les ateliers de préretraite, dans le cadre desquels
on discute des droits de la personne sans tenir compte de l'âge. Ces
forums peuvent aussi diffuser de l'information sur le vieillissement,
les étapes de préparation à une éventuelle vulnérabilité, l'incidence
des décisions sur le plan financier et de la dépendance matérielle,
et la diversité des facteurs qui peuvent entraîner la violence;
• Les arts et les médias, qui mettent l'accent sur les
droits des personnes âgées et sur la violence dont elles sont victimes
sans faire de sensationnalisme. Par exemple, certaines pièces
de théâtre dont les acteurs sont des personnes âgées abordent le sujet
de la violence d'une façon non menaçante et permettent de mieux sensibiliser
les spectateurs de tout âge.
Le rôle du gouvernement
L'Initiative de lutte contre la violence familiale peut financer les
activités suivantes :
• une étude portant sur des stratégies spécifiques destinées à permettre
aux personnes âgées de participer à des campagnes de sensibilisation
et d'éducation axées sur l'utilisation des réseaux de personnes âgées
ou d'autres réseaux;
• la rédaction par des personnes âgées d'un guide pratique destiné
à sensibiliser les spécialistes aux besoins des victimes de différentes
origines ethniques;
• l'étude d'approches qui permettent d'atténuer le refus de reconnaître
la violence chez les personnes âgées et de promouvoir leur participation
active au sein du mouvement.
Participation à des comités
Les comités consultatifs, les conseils d'administration des organismes
de services, les sociétés de recherche et de planification qui traitent
le problème de la violence familiale pourraient bénéficier d'une participation
active des personnes âgées. La présence d'aînés des deux sexes, d'âges
différents et d'origines culturelles diverses, permettrait de résoudre
plus adéquatement les questions relatives à la violence envers les personnes
âgées. Toutefois, la qualité de la participation prime sur le nombre
de participants; on doit par conséquent demander conseil aux personnes
âgées, respecter leur opinion et intégrer leurs recommandations aux
interventions. L'opinion des personnes âgées doit avoir un certain poids
dans le processus décisionnel. Afin de maximiser les avantages de la
participation des aînés, il faut leur donner la possibilité de contribuer
à toutes les étapes des stratégies de prévention et d'intervention.
Avantages de la participation des personnes âgées
Les personnes âgées qui parlent au nom de leurs pairs s'assurent que
leurs besoins et leurs préoccupations sont entendus et que les décisions
et les mesures adoptées sont appropriées. La participation des personnes
âgées à des comités :
• oriente ces comités vers les questions concrètes;
• permet de suggérer des solutions pratiques et adaptées;
• permet de déterminer des stratégies de recherche adéquates ainsi
que des questions grâce auxquelles on peut obtenir des données plus
fiables et plus utiles, notamment des données à caractère anecdotique.
Afin de faciliter la participation constructive des personnes âgées,
le comité doit :
• inviter des personnes du troisième âge de tous les milieux, qui
possèdent les connaissances et la motivation nécessaires, à participer
à titre de membres actifs;
• offrir un environnement non menaçant, propice à la participation,
et qui favorise l'interaction (notamment grâce à des comptes rendus,
au matériel audio-visuel, etc.);
• éliminer les obstacles à la participation
(p. ex. : organiser les rencontres durant le jour, dans des endroits
accessibles, et assurer le transport);
• fournir des directives précises en ce qui a trait à la participation
(p. ex. : l'objectif de la participation, l'information requise, etc.);
• accorder plus d'importance à la contribution des personnes âgées.
Rôle du gouvernement
L'Initiative de lutte contre la violence familiale peut faciliter
la participation des personnes âgées à des comités en appuyant :
• l'élaboration d'un guide pratique de gestion des comités, destiné
aux spécialistes et aux membres de conseils d'administration, dans lequel
on énumère les
13
diverses façons d'encourager la participation constructive des personnes
âgées à des comités;
• l'élaboration d'un manuel destiné aux comités en place qui désirent
intégrer à leur mandat les questions relatives à la violence envers
les personnes âgées;
• une représentation équitable et profitable des personnes âgées au
sein de tous les types de comités.
Intervention directe
La prévention et l'intervention en matière de violence envers les
personnes âgées ne doit pas nécessairement relever de la responsabilité
de nouveaux organismes spécialisés. Les chefs de projets ont mentionné
que les besoins des victimes pouvaient être traités très efficacement
dans le cadre de programmes appliqués par des services de santé communautaire
et des maisons d'hébergement.
Les personnes âgées ont toujours constitué une source importante de
bénévoles pour ces organismes. On peut encourager ces bénévoles à participer
à l'élaboration et à la mise en oeuvre de nouvelles stratégies de prévention
et d'intervention au sein de ces organismes.
Avantages de la participation des personnes âgées
• L'expérience - Les personnes âgées mettent
à profit leur expérience et leur sagesse dans le cadre de leurs activités
de bénévolat. Cela représente un avantage lorsqu'il s'agit pour elles
de communiquer avec leurs pairs, et particulièrement avec ceux qui sont
victimes de violence. Étant donné l'importance de cette communication,
les spécialistes doivent veiller à former et à aider les bénévoles du
troisième âge.
• La familiarité - Les bénévoles du troisième âge qui
participent à des activités d'intervention ou qui fournissent des services
directs peuvent identifier plus facilement les situations de violence
possibles impliquant des personnes âgées. Grâce à un contact régulier
et non menaçant avec les personnes qui vivent à leur domicile et qui
sont isolées, les bénévoles peuvent établir un certain rapport de confiance.
Cette confiance peut éliminer certaines barrières qui empêchaient la
victime de révéler sa situation et d'accepter de rencontrer des spécialistes.
• Les associations informelles - Les personnes âgées
qui travaillent à titre de bénévoles n'oeuvrent pas uniquement dans
des organismes officiels. Un grand nombre d'entre elles offrent leur
aide et leurs services à d'autres organismes, notamment aux églises
et aux clubs du troisième âge. Il arrive aussi que ces personnes aident
une victime de violence; elles devraient alors participer aux campagnes
de sensibilisation communautaire en collaboration avec les services
spécialisés.
Certaines personnes âgées, et particulièrement celles qui sont originaires
de groupes ethniques, ne participent pas à des activités bénévoles dans
des organismes officiels, elles s'intéressent plutôt à des activités
d'organismes culturels. Par conséquent, il est important d'informer
ces organismes sur les problèmes de la violence envers les aînés. Dans
certains cas, le nombre de bénévoles qui sont en mesure de répondre
adéquatement aux besoins des aînés dans leur langue maternelle ou selon
leurs coutumes est insuffisant. On peut alors remplacer le travail des
bénévoles par l'appui d'amis et de voisins. Le défi consiste donc à
communiquer avec ces personnes et à les sensibiliser au phénomène de
la violence envers les aînés.
Les activités bénévoles
Le temps et l'énergie que l'on consacre à la lutte contre la violence
envers les aînés varient selon le type de programme. Les possibilités
de participation des personnes âgées à ces programmes sont les suivantes
:
• Services de bénévoles du troisième âge - À titre de
visiteurs, de chauffeurs bénévoles, de livreurs de repas à domicile,
ces personnes peuvent certainement aider à identifier des situations
de violence possibles. Ayant reçu la formation nécessaire, ces bénévoles
peuvent signaler les indices de situations violentes aux spécialistes.
Il faut élaborer un protocole exhaustif à l'intention des bénévoles
et des spécialistes afin de s'assurer que leurs interventions seront
appropriées.
• Orienteurs - II peut s'agir de bénévoles qui ont reçu
une formation axée sur la diffusion de renseignements et l'identification
de solutions aux problèmes des victimes de violence;
• Conseillers - II s'agit de personnes qui s'engagent
personnellement à communiquer à un niveau plus intime avec une personne
âgée que l'on croit victime d'actes de violence. Le conseiller doit
recevoir une formation complète, de même que l'appui régulier de spécialistes.
Le modèle de consultation idéal consiste en une structure d'aide grâce
à laquelle le conseiller bénévole et la victime peuvent recevoir l'appui
d'un autre bénévole ou d'un spécialiste. Cette troisième personne joue
un rôle essentiel, car elle doit s'assurer que le bénévole ne s'épuise
pas à tenter de résoudre le problème et que la victime ne transfère
pas directement son état de dépendance au conseiller. Afin de minimiser
le risque d'épuisement, on doit établir des directives relatives à l'engagement
et au temps consacré par les bénévoles.
Les bénévoles qui oeuvrent dans tous les secteurs d'activités doivent
respecter le droit des personnes âgées à la liberté de choix, à l'autonomie,
à la confidentialité et à l'accès aux services, et comprendre l'importance
de l'aide régulière et de l'attention qu'ils accordent aux clients.
Grâce à une formation exhaustive, les bénévoles disposent des moyens
les plus efficaces pour aider les victimes de violence.
Rôle du gouvernement
L'Initiative de lutte contre la violence familiale peut faciliter
la participation des bénévoles du troisième âge à la lutte contre la
violence envers les personnes âgées, en :
• collaborant avec les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux
en vue de financer des projets-pilotes axés sur des modèles de service
communautaire;
• appuyant la rédaction et l'évaluation de manuels de formation destinés
aux bénévoles du troisième âge;
• appuyant l'élaboration et l'évaluation de protocoles destinés aux
bénévoles du troisième âge qui oeuvrent dans le cadre de stratégies
et d'interventions en matière de violence envers les aînés.
Stratégies de responsabilisation
Le moyen le plus efficace de motiver les personnes âgées à résoudre
les situations personnelles de violence consiste à les aider à retrouver
leur sens des responsabilités. Selon les personnes-ressources, pour
se sentir responsabilisée, une personne du troisième âge doit:
• obtenir et comprendre l'information sur ses droits et sur le phénomène
de la violence;
• comprendre toutes les solutions possibles et leurs conséquences;
• avoir droit à son intimité, à sa dignité, et pouvoir prendre des
risques;
• recevoir une aide régulière;
• recevoir l'aide et l'attention nécessaires afin de pouvoir prendre
une décision finale et d'appliquer les mesures adéquates.
Les personnes âgées et les spécialistes devront travailler à créer
un environnement dans lequel la victime ne craint ni de parler de violence
ni de demander de l'aide sur le plan pratique et psychologique. Il faut
d'abord déterminer pourquoi les personnes âgées ne signalent pas les
situations de violence. Les raisons de ce mutisme sont les suivantes
:
Aspects psychologiques :
• peur d'être abandonné ou placé dans un établissement;
• peur des représailles;
• peur de porter plainte;
• honte et embarras;
• sentiment d'impuissance;
• dépression;
• manque d'énergie pour réagir;
• peur de l'inconnu;
• mauvaise acceptation du phénomène de la violence.
Aspects pratiques :
• isolement et impossibilité d'obtenir de l'aide;
• manque de ressources financières;
• handicap mental ou physique qui empêche de communiquer ou d'obtenir
de l'aide.
Accessibilité et disponibilité des services :
• manque de refuges et de maisons d'hébergement;
• manque de services d'aide et d'accès à l'information.
L'amélioration de l'accessibilité et de la disponibilité des services
doit faire partie intégrante des mesures visant à élaborer un système
de services communautaires complets destinés aux personnes âgées partout
au Canada. Certains obstacles émotionnels seront probablement franchis
grâce à une meilleure sensibilisation au sujet de la violence et aux
options disponibles, mais la majorité des victimes de violence devront
compter sur le temps, la patience et la compétence des bénévoles et
des spécialistes pour résoudre leurs problèmes.
Possiblité d'entraide
Ceux et celles qui se sentent responsabilisés sont peut-être en mesure
de partager leur expérience et d'aider les autres. Bien que l'entraide
et les stratégies d'entraide thérapeutique (p. ex. : exposés de certaines
victimes et groupes d'aide) aient été fructueuses auprès des victimes
d'autres formes de violence familiale, on ne connaît pas leur efficacité
sur les personnes âgées victimes de violence.
Rôle du gouvernement
La Unité de la prévention de la violence familiale pourrait contribuer
à la responsabilisation des personnes âgées victimes de violence en
:
• collaborant avec les autres paliers de gouvernement au financement
et à l'élaboration de directives visant à établir des services d'aide
et des installations qui permettront de répondre aux besoins des personnes
âgées victimes de violence;
• appuyant la création, la mise sur pied et l'évaluation de groupes
d'entraide qui s'adressent spécifiquement aux hommes et aux femmes du
troisième âge victimes de violence;
• appuyant de nouvelles recherches en vue d'élaborer un profil plus
détaillé et plus précis de la personne âgée victime de violence et de
l'abuseur.
Résumé : la participation des personnes âgées et la contribution
du gouvernement à la lutte contre la violence envers les aînés
Le présent document s'appuie sur le principe selon lequel la participation
des personnes âgées est utile aux activités de prévention et d'intervention.
Il vise en outre à examiner les différentes façons d'encourager la participation
et la responsabilisation des personnes âgées. Toutefois, les exemples
de participation sont peu nombreux. En effet, des 15 programmes financés
par la Unité de la prévention de la violence familiale qui ont été
analysés dans le présent document, quelques-uns seulement ont bénéficié
de la participation constructive d'un nombre important de personnes
âgées.
Bien que les personnes âgées participent de plus en plus activement
à la lutte contre la violence, il reste encore à déterminer les approches
les plus efficaces. Le présent document a énuméré plusieurs options
possibles et les a placées sur une échelle d'activités. Ces activités
comprenaient entre autres la sensibilisation et l'éducation communautaires,
la participation à des comités de programmes ou à des comités spéciaux,
la mise en ceuvre de programmes d'intervention directe et, enfin, l'application
de mesures qui visent à responsabiliser les victimes de violence. Chaque
activité a été examinée :
• Stratégies de sensibilisation et d'éducation communautaires
: On a abordé le rôle des personnes âgées dans le cadre de la sensibilisation
de leurs pairs, des travailleurs de première ligne et des spécialistes
grâce à des séances d'information sur la violence envers les aînés.
On a principalement abordé les facteurs qui permettent d'élaborer des
programmes et du matériel de formation dont les personnes âgées se servent
pour sensibiliser le public et les spécialistes. Ces approches spécifiques
sont mises en place grâce aux centres et aux organismes pour personnes
âgées, aux programmes intergénérations, aux séances d'information sur
la préretraite et aux médias.
• Participation à des comités : On a abordé les avantages
de la participation des personnes âgées aux comités consultatifs, aux
conseils d'administration et aux comités de planification des organismes.
En participant à la prise de décisions, les personnes âgées peuvent
donner leur point de vue sur la planification et la mise en oeuvre des
programmes, sur la politique, la recherche, etc., et s'assurer que les
besoins et les attentes des personnes âgées sont pris
en considération. L'analyse a porté principalement sur la nécessité
d'une représentation constructive des personnes âgées et sur les façons
de faciliter leur participation active et profitable au sein des comités.
• Intervention directe : Cette activité décrit le rôle
des personnes âgées comme bénévoles, orienteurs et conseillers. Grâce
à la formation et à l'aide de spécialistes, les personnes âgées qui
occupent ces fonctions peuvent identifier les situations de violence
et contribuer à résoudre les problèmes.
• Responsabilisation : II s'agit de responsabiliser
les personnes âgées victimes d'actes de violence grâce à l'information,
aux solutions et à l'aide que lui fournissent d'autres personnes âgées
et les spécialistes. En outre, on a déterminé les raisons qui motivent
les personnes âgées à ne pas signaler les situations de violence, et
on a recommandé d'accorder la priorité à l'élimination de ces obstacles.
La majeure partie des analyses des activités de participation des
personnes âgées repose sur les commentaires des personnes-ressources.
Les chefs de projets et les spécialistes ont également souligné l'importance
du travail à accomplir pour atteindre les objectifs de participation
aux différentes activités figurant sur l'échelle. Une partie du travail
peut être financée par l'entremise de l'Initiative fédérale en matière
de violence familiale dans le cadre de l'engagement du gouvernement
en matière de lutte contre la violence envers les personnes âgées ou
par l'entremise d'initiatives provinciales, terriroriales ou locales.
Les lignes directrices relatives au financement de nouvelles activités
sont les suivantes :
• il faut une représentation constructive et équitable des personnes
âgées dans tous les aspects de l'activité;
• dans son ensemble, l'activité doit viser à éliminer la discrimination
fondée sur l'âge dans la société en présentant un portrait positif des
personnes âgées et de la vieillesse;
• la violence envers les personnes âgées doit être traitée dans le
contexte de la violence familiale;
• il faut prendre en considération les attentes et les besoins individuels
des personnes âgées en fonction du sexe, de la religion, de la culture,
de la race et du statut économique;
• il faut que l'activité comprenne une évaluation rigoureuse des résultats
en vue de leur diffusion à grande échelle ou de la mise en ceuvre d'activités
similaires partout au Canada.
Les recommandations spécifiques à la participation du gouvernement
fédéral à la lutte contre la violence envers les personnes âgées portent
principalement sur le soutien accordé aux mesures suivantes :
Nouvelles études :
• Stratégies spécifiques destinées à permettre aux personnes
âgées de participer à des campagnes d'éducation et de sensibilisation
de la population qui utilisent principalement les réseaux actuels d'organismes
pour les personnes âgées;
• Approches qui permettent d'atténuer le rejet par les personnes âgées
du phénomène de la violence et de promouvoir leur participation active
au sein du mouvement de lutte;
• Participation possible de spécialistes à la retraite, à titre de
représentants des spécialistes plus jeunes, dans le cadre de rencontres
portant sur cette question;
• Nouvelles recherches visant à élaborer un profil plus détaillé et
plus précis des personnes âgées victimes de violence et des abuseurs.
Élaboration, mise en œuvre et évaluation du produit :
• Guide pratique de gestion des comités destiné aux spécialistes
et aux membres des conseils d'administration, qui décrit les approches
qui permettent de faciliter la participation constructive des personnes
âgées au sein des comités;
• Guide pratique rédigé par des personnes âgées afin de sensibiliser
les spécialistes aux besoins des personnes âgées victimes de violence,
principalement celles qui sont d'origines ethniques différentes.
• Manuel destiné aux comités en place qui désirent intégrer à leur
mandat les questions relatives à la violence envers les personnes âgées;
• Manuels de formation destinés aux bénévoles du troisième âge, qui
comprennent la formation de conseillers;
• Protocoles destinés aux bénévoles du troisième âge qui assurent
la prestation de services et l'application de programmes d'aide aux
victimes de violence;
• Groupes d'entraide qui répondent spécifiquement aux besoins des
hommes et des femmes du troisième âge victimes de violence.
Collaboration avec d'autres ministères et paliers de gouvernement
:
• Établir des politiques et des directives qui prévoient la
participation des personnes âgées à des comités et à des projets afin
que ces derniers soient financés.
• Appuyer des modèles novateurs de programme de lutte contre la violence
envers les personnes âgées à l'échelle communautaire. De tels modèles
pourront être adaptés aux besoins des collectivités de partout au Canada.
• Établir des directives en vue de mettre sur pied des services d'aide
et d'hébergement qui répondent aux besoins des victimes.
En conclusion, le présent document visait à déterminer les possibilités
de participation des personnes âgées aux activités de lutte contre la
violence dont elles sont victimes. Les avantages de cette participation
sont évidents, et le présent document fournit des données de base qui
peuvent être utilisées dans le cadre d'interventions spécifiques. On
doit maintenant passer à la prochaine étape, qui vise la participation
généralisée, efficace et constructive des personnes âgées à l'échelle
du Canada.
17
Annexe A -
Liste des participants aux Groupes de réflexion
Unité de la prévention de la violence familiale Violence envers
les personnes âgées
Groupe de réflexion I
M. Robert Burrage Federated Superannuates
Mme Reta Deunisch-Turner Older Women's Network
Madame Marguerite Hogue-Charlebois National Advisory Council on Aging
Mme Pat MacLellan
Canadian Pensioners Concerned Inc.
Mme Jean E. McCreight Kerby Centre
Mme Jean Woodsworth
La Voix, Le réseau canadien des aînés
Groupe de réflexion II
M. John Bond Université du Manitoba
Mme Mary Chiaverina
Mme Reta Deunisch-Turner Older Women's Network
Mme waltraud Grieger Nova House
Mme Pearl MacKenzie
North Shore Community Services
Mme Daphne Nahmiash Université Concordia
Mme Judith Wahl
Advocacy Centre for thé Elderly (ACE) Canada.
Annexe B -
Lectures suggérées
Secrétariat du troisième âge. Une responsabilité à partager, Aperçu
des programmes canadiens concernant les mauvais traitements infligés
aux aînés, Ottawa, 1992.
Centre national d'information sur la violence dans la famille. Abuse
and Neglect ofthe Elderly, Ottawa, 1986.
Comité permanent de la santé et du bien-être social, des affaires
sociales, du troisième âge et de la condition féminine. Breaking
thé Silence on Abuse of Older Canadians: Everyone's Concem, Ottawa,
juin 1993.
Conseil consultatif national sur le troisième âge. Elder Abuse:
Major Issues from a National Perspective, Ottawa, 1991.
Conseil consultatif national sur le troisième âge. Seniors' Independenœ:
Whose Responsibility?, Ottawa, 1992.
Gnaedinger, N. Document de travail : Les mauvais traitements infligés
aux personnes âgées, en vue de la Conférence nationale sur la violence
familiale, Santé et Bien-être social Canada, Ottawa, mai 1989.
Lukawiecki, T. Community Awareness and Response: Abuse and Neglectof
Older Adults, préparé pour Santé et Bien-être social Canada, Ottawa,
1993.
Mastrocola-Morris, E. Women Abuse: The Relationship Between Wife
Assault & Elder Abuse, préparé pour le Centre national d'information
sur la violence dans la famille, Ottawa, date inconnue.
McDonald, P.L., Hornick, J., Robertson, G. et Wallace, J. Elder
Abuse andNeglect in Canada, Butterworths, Toronto, 1991.
MULLIGAN, S. A Handbookfor thé Prévention of Family Violence, Ottawa,
1990.
Ontario (Province) Ministère des Affaires civiques et culturelles,
Office for Seniors Citizens' Affairs. A Review of Community/Program
Responses to Elder Abuse in Ontario, Toronto, mars 1991.
Podnieks, E., Pillemer, K., Nicholson, J.P., Shillington, T., Frizzel,
A. Une enquête nationale sur le mauvais traitement des personnes
âgées au Canada — L'étude Ryerson, Toronto, 1990.
WASYLKEWYCZ, M. Empowerment Through Group Process for Older Female
Victims ofSpousal Abuse, présenté à la conférence annuelle de l'Association
canadienne de gérontologie, octobre 1992.
Annexe C
Liste des personnes-ressources
Pat Allen
Kerby Centre
Betty Bergin
Association canadienne des travailleurs sociaux
Mary Carson
Queensway Carleton Hospital
Mary Chiaverina
Waltraud Grieger
Nova House
Claudette Légaré
La Voix, Le réseau canadien des aînés
Michael MacLean
Association canadienne de gérontologie (ACG)
Pearl Mackenzie
North Shore Community Services, Vancouver
Daphne Nahmiash
Université Concordia
John Oussoren
Seniors' Education Centre
Margaret Reid
Ontario Elder Abuse Network
Diane Sénéchal
St. John Ambulance
Michael Stones
Seniors Resource Centre Provincial Committee on Elder Abuse
Mémorial University
Linda Wacker
Domestic Violence Committee
Judith Wahl
Advocacy Centre
Rosemary Williams
Association canadienne de gérontologie (ACG)
Kathy Yurkowski
Direction générale du troisième âge du Manitoba
Annexe D -
Description des programmes
Seniors Resource Centre, Provincial Committee on Elder Abuse
(Terre-Neuve) La Seniors Resource Centre Association a parrainé
une consultation nationale en vue d'élaborer une définition et une méthode
d'évaluation uniformes de la violence envers les personnes âgées qui
facilitera les activités de recherche et l'établissement de politiques.
On est arrivé à un consensus interdisciplinaire entre les associations
de spécialistes et de bénévoles, y compris les organismes de personnes
âgées, à Terre-Neuve et au Canada. Le produit final, qui sera distribué
à l'échelle nationale, énonce les perspectives dans lesquelles on a
abordé la question pour en arriver à une définition de la violence infligée
aux aînés; il décrit en outre les fondements et la méthodologie qui
ont conduit à l'élaboration de deux méthodes d'évaluation éprouvées.
Personne-ressource : Michael Stones (709)737-7678
St. John Ambulance (Nouvelle-Ecosse) Ce programme vise à sensibiliser
les employeurs et les employés au rôle de dispensateur de soins. Il
permettra de déterminer et de traiter les besoins particuliers des dispensateurs
de soins qui tentent d'établir un équilibre entre leur travail à temps
plein et leur rôle auprès des aînés de leur famille. Il permettra en
outre aux dispensateurs de soins d'acquérir des connaissances sur les
stratégies de traitement, notamment en ce qui a trait à la prévention
de la violence.
Le manuel de formation proposé sera élaboré et mis à l'essai dans
les provinces de l'Atlantique. Les résultats de ce programme de soins
aux personnes âgées seront diffusés à l'échelle nationale.
Personne-ressource : Diane Sénéchal (902) 422-6577
3. Université Concordia, Centre local de services communautaires
Notre-Dame-de-Grâces (Québec) L'objectif de ce programme consiste
à élaborer un modèle préliminaire d'intervention auprès des personnes
âgées victimes de violence, ainsi qu'un document connexe qui pourra
être utilisé et adapté par les autres groupes d'intervention au Canada.
Une équipe multidisciplinaire sera chargée de mener à bien le projet.
Finalement, on formera un groupe de personnes âgées qui sera chargé
de conseiller et de responsabiliser les victimes de violence.
Personne-ressource : Daphne Nahmiash (514)485-1677
4. Maison Jeanne Simard (Québec)
Le premier refuge pour personnes âgées au Canada entreprend un projet-pilote
qui permettra d'élaborer un modèle d'évaluation des besoins des victimes
de violence hébergées au refuge. Un rapport final sera préparé et distribué
à l'échelle nationale afin que d'autres organismes s'en servent comme
modèle novateur de prestation de services.
Personne-ressource : Johanne Cottenoir (514)259-7712
5. Queensway-Carleton Hospital (Ontario) Ce programme vise
à élaborer un modèle opérationnel qui décrit chaque étape de l'évaluation,
de la planification et de l'intervention en matière de violence envers
les aînés. Ce modèle permettra aux policiers d'aider et de protéger
les personnes âgées, et d'établir un lien vital avec la collectivité.
Un enregistrement vidéo décrira aux administrateurs de la police ainsi
qu'aux organismes communautaires le bien-fondé et la méthode d'élaboration
de ce programme. À cette fin, la police de Nepean et l'hôpital Queensway-Carleton
ont collaboré à l'élaboration et à la mise en oeuvre du programme de
formation, à l'essai d'un modèle d'intervention et à l'élaboration d'un
protocole relatif aux situations de violence envers les aînés, destiné
aux services policiers du Canada.
Personne-ressource : Mary Carson
(613)721-2000
6. Nova House (Manitoba)
L'objectif de ce programme consiste à élaborer des procédures, un
protocole et du matériel de formation destinés aux responsables des
refuges, qui permettront de répondre aux besoins des femmes âgées victimes
de violence. Le groupe établira en outre un inventaire des possibilités
d'hébergement communautaire pour les hommes et les femmes âgés victimes
de violence, afin de répondre adéquatement aux besoins des victimes
qui se rendent dans les refuges, et à ceux des autres victimes. Le programme
sera supervisé par un comité consultatif composé de représentants de
la police, des hôpitaux, des établissements de soins prolongés, des
foyers de soins personnels, des organismes de personnes âgées, des refuges
ainsi que des organismes gouvernementaux. Le matériel de formation sera
mis à l'essai dans deux refuges au Manitoba, en régions rurale et urbaine.
Au terme de l'évaluation du projet-pilote, on diffusera le matériel
de formation dans les autres refuges du Canada.
Personne-ressource
Waltraud Grieger (204) 482-7882
7. Interhospital Domestic Violence Committee (Saskatchewan)
Le Interhospital Domestic Violence Committee élaborera un module de
formation qui comprendra un manuel, des modèles de politiques et de
procédures de mise en oeuvre d'un programme de prévention, ainsi qu'un
enregistrement vidéo. Ce module visera à sensibiliser les travailleurs
du secteur de la santé aux pratiques qui peuvent entraîner des situations
de violence envers les personnes âgées dans des établissements de soins,
et à assurer la formation. Le groupe prévoit organiser dix ateliers
et toucher 150 responsables de l'établissement de politiques, et le
même nombre de travailleurs de première ligne en Saskatchewan. Lorsque
le module aura été évalué, on le diffusera partout au Canada.
Personne-ressource : Linda Wacker (306) 359-5266
8. Seniors' Education Centre (Saskatchewan)
II s'agit d'un programme qui comporte quatre phases; la Unité de la prévention de la violence familiale assurera le financement des phases
II et IV. Dans le cadre de la phase I, le centre a élaboré un inventaire
des ressources relatives à la violence envers les personnes âgées grâce
au financement du programme Nouveaux Horizons. La phase II a compris
l'élaboration d'un module de formation générale et multidisciplinaire
sur la violence envers les personnes âgées et sur les ressources disponibles.
On peut se procurer le document dans les deux langues officielles partout
au Canada.
La phase in, financée par le Programme d'aide à l'autonomie des aîné(e)s
(PAAA), prévoyait la formation de 40 personnes âgées et spécialistes
dans le cadre d'un forum qui a réuni six collectivités en Saskatchewan,
afin de leur dispenser une formation de chef de projets et d'instructeur
en matière de violence envers les aînés dans le cadré d'autres ateliers
communautaires.
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Enfin, la phase IV, financée conjointement par le PAAA et la Unité de la prévention de la violence familiale, comprenait un atelier provincial
auquel ont participé les intervenants des premières phases, afin d'évaluer
l'incidence du programme et la méthodologie employée, et de formuler
des recommandations.
Personne-ressource
John Oussoren (306) 779-4816
9. Kerby Centre (Alberta)
Le Kerby Centre, qui est l'un des principaux centres pour personnes
âgées, a été créé il y a 20 ans et compte plus de 5 000 membres. L'objectif
principal du programme consiste à élaborer un modèle de prestation de
services complets, pratiques et peu coûteux, fondé sur les protocoles
d'intervention et de traitement. Grâce à ce modèle, on pourra obtenir
des données de recherche fiables et utiles en matière de violence envers
les aînés. Le projet-pilote du modèle de prestation de services, qui
comprend la participation de bénévoles du troisième âge, pourra être
appliqué partout au pays. Le programme prévoit aussi la diffusion du
modèle à l'échelle nationale.
Personne-ressource : Jean E. McCreight (403) 265-0661
10. Association canadienne des centres de vie autonome (nationale)
L'objectif principal du programme consiste à fournir au personnel
des centres de vie autonome (CVA) et aux autres travailleurs de première
ligne, une formation, des ressources et des méthodes de communication
novatrices afin d'encourager la prévention communautaire en matière
de violence familiale. Ce programme permettra de faciliter la supervision
des clients, leur autonomie, l'aide aux pairs, la défense des intérêts
individuels, l'information et la documentation, et la recherche.
Le programme est divisé en trois grandes parties, dont chacune sera
mise à l'essai dans une province différente. La première partie prévoit
l'élaboration d'un programme national de prévention qui s'adresse aux
instructeurs du troisième âge en Alberta; la deuxième partie prévoit
l'élaboration d'un modèle de prévention fondé sur l'entraide à des centres
de vie autonome; le modèle est destiné aux adolescents handicapés, en
Ontario; et la troisième partie permettra d'évaluer et de promouvoir
un modèle régional de prévention destiné aux adultes et aux personnes
âgées, dont un grand nombre de femmes, qui vivent en régions rurales
et éloignées, au Québec.
Les résultats de ces composantes serviront de cadre de prévention
communautaire et seront diffusés à l'échelle nationale dans les autres
centres de vie autonome ainsi que dans les organismes professionnels
et communautaires.
Personne-ressource : Traci Walters
(613) 563-2581
11. Association canadienne des travailleurs sociaux (nationale)
Aucune étude n'a été entreprise sur l'ampleur de la violence envers
les personnes âgées dans les minorités visibles et ethniques. En outre,
on dispose de peu de données concrètes sur la prévention des situations
de violence et sur l'intervention efficace dans de telles situations.
L'Association canadienne des travailleurs sociaux (AGIS) recueille
de l'information sur cette question par l'entremise de questionnaires
à remplir soi-même et de groupes thématiques auxquels participent des
personnes âgées, des représentants de groupes minoritaires de personnes
âgées, des membres du conseil d'administration du Conseil ethnoculturel
du Canada (CEC) et de ses organismes affiliés, ses propres membres et
d'autres spécialistes.
Ce programme national permettra en outre d'obtenir des renseignements
détaillés sur les façons de prévenir la violence envers les aînés dans
les minorités. On diffusera le produit final à l'échelle nationale.
Personne-ressource : Eugenia R. Moreno (613)729-6668
12. Association canadienne de gérontologie (nationale) L'Association
canadienne de gérontologie procède à une étude nationale en vue de recueillir
de l'information sur la violence et la négligence envers les personnes
âgées. L'étude analysera l'ampleur du phénomène dans les secteurs de
l'éducation, de la recherche, des politiques et des programmes communautaires.
Elle comprendra en outre des études comparatives avec les Etats-Unis
et l'Europe, afin de placer le phénomène de la violence et de la négligence
envers les personnes âgées au Canada dans une perspective mondiale.
Le programme donnera lieu à l'élaboration d'un manuel didactique qui
sera distribué à l'échelle nationale dans des milieux différents.
Personne-ressource : Michael MacLean (613)728-9347
13. La Voix - Le réseau canadien des aînés (national) L'objectif
de ce programme consiste à répertorier la participation des personnes
âgées à l'échelle nationale, provinciale et territoriale afin d'élaborer
un plan national de prévention contre la violence envers les personnes
âgées. Afin d'atteindre cet objectif, La Voix a organisé six forums
régionaux au Canada. Ces forums ont permis non seulement de sensibiliser
les aînés et les personnes qui travaillent auprès d'eux au problème
de la violence dont ils sont victimes, mais aussi de recueillir leurs
questions et leurs recommandations sur les moyens de résoudre ce problème.
Le rapport final sera préparé et distribué à l'échelle nationale.
Personne-ressource : Ivan Haie
(613) 238-7624
14. L'Association québécoise plaidoyers-victimes
Ce programme a permis d'ajouter un chapitre sur la victimisation des
personnes âgées à la nouvelle version du Handbook on Assistance to
Crime Victims. En outre, on distribuera une version de ce chapitre
dans environ 700 résidences pour personnes âgées (privées et publiques),
500 bibliothèques, 50 organismes provinciaux et 250 organismes pour
personnes âgées au Canada.
Personne-ressource : Josée Coiteux (514)526-9037
15. Direction générale du troisième âge du Manitoba La Unité de la prévention de la violence familiale de Santé Canada, en collaboration
avec la Direction générale du troisième âge du Manitoba et l'Association
des banquiers canadiens, a produit un enregistrement vidéo et un guide
sur l'exploitation financière des personnes âgées.
L'enregistrement vidéo, adapté aux malentendants, s'intitule «La
force de s'affirmer»; il a été distribué dans 500 organismes importants
au Canada. En outre, on l'a annoncé dans le journal Le Banquier,
dans l'article «The Sad Abuse of Seniors», rédigé conjointement
par Mme Monique Vézina, ancienne ministre d'État pour le
Troisième âge, et M. Gerry Ducharme, ministre manitobain responsable
du Troisième âge.
On peut se procurer cet enregistrement vidéo et le guide dans les
deux langues officielles en consultant le Catalogue de films et de vidéos
sur la violence dans la famille de l'Office national du film du Canada.
Personne-ressource : Kathy Yurkowski (204) 945-7729
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