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La faim chez les enfants au Canada : étude de suivi - Juin 2001

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Résumé

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Cette étude fait état des constatations de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ) au sujet des enfants qui ont connu la faim en 1996. Elle compare aussi ces enfants avec ceux qui ont connu la faim en 1994 et présente certaines constatations au sujet des enfants qui connaissaient la faim au cours de ces deux années.

Les résultats révèlent que la faim est demeurée une expérience directement mesurable au sein d'un petit groupe d'enfants visés par l'ELNEJ. Même si les caractéristiques des familles qui connaissent la faim sont similaires au fil du temps, on constate une grande fluidité entre elles. La faim est associée à la mauvaise santé de l'enfant et de la personne qui connaît le mieux l'enfant (PCM), et elle est directement reliée au dysfonctionnement familial. Une diminution soudaine de revenus (vraisemblablement à la suite de la perte d'un emploi) et la présence d'une soeur ou d'un frère de plus sont d'importants facteurs de risque pour une famille au seuil de la faim.

Plus particulièrement, au cours du cycle de 1996 de l'ELNEJ, 265 familles sur 16 433 ont signalé avoir connu la faim à un moment ou à un autre. Bien qu'elles ne constituent que 1,6 % de l'échantillon de l'ELNEJ, elles représentent environ 75 615 familles canadiennes. Cette proportion est équivalente au taux rajusté de 1,4 % de 1994. Parmi les familles qui ont signalé connaître la faim, 37,5 % ont indiqué la connaître au moins tous les quelques mois.

Il est six fois plus probable que les familles qui connaissent la faim soient monoparentales et plus de huit fois plus probable qu'elles reçoivent des prestations d'aide sociale ou de bien-être social. Les personnes de descendance autochtone sont quatre fois plus susceptibles que les autres répondants de déclarer connaître la faim. Néanmoins, 54 % des foyers connaissant la faim tirent leur revenu principal d'un emploi.

Les PCM et les enfants qui ont déclaré connaître la faim n'avaient pas une aussi bonne santé que les PCM et les enfants qui ne la connaissaient pas. Un nombre disproportionné d'enfants des familles qui connaissent la faim souffraient d'asthme. L'usage de la cigarette chez les PCM était deux fois plus répandu dans les ménages qui connaissent la faim que dans les autres.

Au nombre des prédicteurs indépendants de la faim dans les familles visées par le cycle de 1996 de l'ELNEJ, on retrouve un faible revenu familial, l'absence d'un des parents biologiques, le nombre élevé d'enfants, la santé moyenne ou mauvaise de la PCM et l'appartenance à un groupe autochtone. Les prédicteurs indépendants de faim fréquente sont un faible revenu familial, le nombre élevé d'enfants et le fait que le niveau de scolarité de la mère soit inférieur au secondaire.

On a demandé aux familles qui ont déclaré connaître la faim de répondre à des questions concernant leur façon de faire face au manque de nourriture. Dans l'ensemble, 33,2 % ont indiqué que le parent saute des repas ou mange moins; 4,9 %, que l'enfant saute des repas ou mange moins; et 21,2 %, que la famille réduit la variété des aliments. De plus, 31,8 % des familles ont demandé l'aide de membres de la famille; 34,7 % ont eu recours à des banques d'alimentation; et 28,7 % se sont tournés vers des amis.

Parmi les familles de la cohorte visée par l'ELNEJ, 358 ont dit avoir eu faim en 1994 ou en 1996. Seulement 81 d'entre elles, soit 22,6 %, ont dit connaître la faim de façon persistante au cours des deux périodes. Des trois groupes de référence, les familles qui ont connu la faim de façon persistante sont celles dont les variables sociodémographiques (niveaux de scolarité, composition de la famille et situation d'emploi) ont le moins changé. Les familles qui ont commencé à connaître la faim étaient les plus susceptibles de déclarer un changement dans l'état de santé de l'enfant (mais non une détérioration) et dans la situation d'emploi de la mère; une détérioration de l'état de santé de la PCM; une amélioration importante du niveau de scolarité du père mais une détérioration de ses conditions de travail à temps plein (perte d'emploi); ainsi que la présence d'au moins un enfant de plus dans la famille. Les familles qui ont cessé de connaître la faim étaient plus susceptibles de déclarer que leur revenu s'était amélioré et que la mère avait décroché un emploi à temps plein.

Chez les familles qui ont cessé de connaître la faim, le revenu annuel moyen du ménage avait augmenté de 3 827 $. Le revenu annuel moyen des familles qui ont commencé à connaître la faim avait diminué de 2 690 $; quant aux familles qui continuaient de connaître la faim, leur revenu avait augmenté de 2 966 $.

On a évalué le fonctionnement de la famille et l'état de santé de l'enfant sur une échelle continue, un score plus élevé indiquant un dysfonctionnement familial plus important. Les familles affichant les scores de dysfonctionnement les plus élevés étaient celles qui connaissaient constamment la faim. Il y avait une forte corrélation entre la faim déclarée en 1994 ou en 1996 et le dysfonctionnement familial. En 1996, la faim a eu des conséquences négatives sur l'état de santé des garçons, et l'expérience à long terme de la faim, sur l'état de santé des filles.

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Mise à jour : 2005-01-12 haut Avis importants