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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

La Flambée de fièvre de Lassa se maintient dans la République Africaine de la Sierra Léone

le 16 avril 1996

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce que la flambée de fièvre de Lassa se maintient dans le district de Kenema. La fièvre de Lassa, une fièvre virale hémorragique, se transmet essentiellement au contact de rats infectés. Entre janvier 1996 et le 19 avril 1997, 799 patients atteints de la fièvre de Lassa sont entrés à l'hôpital dans le district de Kenema, et 148 d'entre eux (18,5%) sont décédés. De ces patients, 247 ont été déclaré atteints après le 1er janvier 1997.

Cette flambée a été signalée tout d'abord en mai 1996 dans une région où la fièvre de Lassa est endémique. Elle coïncidait avec une augmentation de la population de rats dans les villes touchées.

Une mission de l'OMS a fait enquête dans le district de Kenema du 14 au 21 février afin de réorienter les activités de contrôle, de revoir les activités de surveillance entreprises, de cerner les besoins à venir et de préparer un plan d'action. La coopération des organisations non gouvernementales des régions, dont la Medical Emergency Relief International, a permis d'améliorer la communication pour accélérer l'aiguillage des patients. Les soins prodigués en clinique sont également améliorés, mais il y a pénurie du médicament antiviral utilisé dans ces cas, la ribavirine. L'OMS est à la recherche d'autres sources d'approvisionnement.

Le risque que pose cette flambée pour les Canadiens est faible, car il n'y a aucun vol direct entre la Sierra Léone et le Canada. De plus, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international continue de déconseiller tout voyage en SierraLéone à cause de préoccupations liées à la sécurité. Quiconque se rend dans les régions touchées dans le but d'offrir des services médicaux devrait observer les précautions universelles qui s'imposent en cas de risque d'exposition aux liquides organiques.

Étant donné qu'il s'agit d'une région éloignée, que l'on applique des mesures pour contrôler la flambée et que le niveau de risque est faible, aucune mesure ne s'impose pour le moment, sinon de surveiller la situation.

Contexte

Isolé pour la première fois au Nigéria en 1969, à la suite d'une flambée en milieu hospitalier, le virus de Lassa appartient à une catégorie regroupant plusieurs virus, les arénovirus. Il cause chez l'humain de graves maladies hémorragiques. Le rat constitue le réservoir naturel du virus de Lassa.

La fièvre de Lassa est une maladie grave qui cause, en Afrique occidentale tropicale, environ 300 000 infections entraînant quelque 5 000 décès. Cette fièvre est endémique dans l'est de la Sierra Léone.

La maladie se transmet habituellement aux humains au moyen d'un contact avec les sécrétions de rats infectés, surtout avec leur urine. La fièvre de Lassa se transmet également entre humains, d'habitude en milieu hospitalier, à la suite d'un contact direct avec le sang, les sécrétions de gorge ou l'urine d'un patient atteint. Il est possible de réduire considérablement le risque de propagation secondaire, c'est-à-dire en milieu hospitalier, en prenant les précautions universelles.

L'infection peut causer une maladie virale aiguë qui dure de une à quatre semaines. La fièvre de Lassa se caractérise par les symptômes suivants: mal de gorge, toux, fièvre, nausée, vomissement et douleur musculaire, thoracique et abdominale. La fièvre est persistante, et, dans certains cas, l'infection peut provoquer des hémorragies massives, l'état de choc et le décès du patient. La maladie est plus grave chez les patientes enceintes et peut provoquer la perte du fétus dans plus de 80% des cas. Le décès survient chez 15 à 20% des patients hospitalisés, habituellement à cause de la perte de sang ou du choc.

On réussit à traiter la maladie en administrant rapidement des médicaments antiviraux (la ribavirine).

Le seul cas signalé au Canada s'est produit au début de 1989: un Canadien de 38 ans revenu d'un séjour de trois ans au Nigéria a été hospitalisé, souffrant de fièvre de Lassa. De rares cas importés ont également été signalés aux États-Unis; cependant, on n'a jamais signalé de cas de propagation secondaire de la fièvre de Lassa à l'extérieur de l'Afrique occidentale.

Le Canada dispose d'un plan d'urgence pour la gestion des risques associés aux fièvres virales hémorragiques, dont la fièvre de Lassa. Santé Canada continue, par l'entremise du Laboratoire de lutte contre la maladies, de surveiller de près la situation en Sierra Léone, de concert avec l'OMS et les Centers for Disease Control

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Mise à jour: 1996-04-16 haut de la page