Office de la santé public du Canada / Public Health Agency of Canada
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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Grippe au Yukon et en Alaska

Révisé: le 26 août 1998

Depuis le 26 juillet 1998, le Laboratoire de lutte contre la maladie (LLCM) de Santé Canada et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis, en collaboration avec les autorités locales de la santé publique de l'Alaska, du Yukon et de la Colombie-Britannique s'intéressent à des rapports d'infection respiratoire fébrile et de cas apparentés de pneumonie qui se sont produits cet été chez des voyageurs se déplaçant aussi bien sur terre qu'en mer, seuls ou dans des forfaits touristiques, en Alaska, au Yukon et dans le passage intérieur.

Les enquêtes épidémiologiques et en laboratoire ont indiqué le virus de la grippe de type A (souche A/Sydney) comme source de cette infection. Depuis le 6 août dernier, les autorités procèdent à la surveillance prospective des atteintes respiratoires aiguës (ARA), y compris les affections pseudogrippales (APG), ainsi que les affections associées de pneumonie dans 12 hôpitaux et cliniques en Alaska et au Yukon, dans deux autres installations à Seattle et à Vancouver ainsi qu'à bord de 17 bateaux de croisière commerciale en service dans la région.

En date du 24 août 1998, la surveillance prospective et la détermination rétrospective des cas connus a permis d'énumérer 2 070 cas d'ARA. Dans ce groupe, 825 cas (soit 40 %) survenus chez des touristes et des travailleurs de l'industrie du tourisme dans cette région correspondaient à la définition des APG (fièvre ou état fiévreux et complication par maux de gorge ou toux). En outre, 71 autres cas ont été confirmés par radiographie comme relevant de la pneumonie. Depuis le 1er mai 1998, deux décès reliés aux maladies respiratoires ont été rattachés à ce groupe de voyageurs. Le 22 mai 1998, un homme de 79 ans a contracté une APG alors qu'il participait à un voyage sur terre, et est décédé 11 jours plus tard. Le 27 juillet, une femme de 79 ans a contracté une affection respiratoire le jour où elle terminait une croisière en bateau d'une semaine, et est décédée 7 jours plus tard. D'autres enquêtes sont en cours afin de déterminer si ces décès sont liés à l'affection grippale de type A.

Pour l'instant, les rapports d'infection respiratoire concernent surtout des groupes de touristes partageant des services de transport et d'hébergement lors de randonnées sur la terre ferme. Après avoir visité la terre ferme, certains voyageurs malades embarquent à bord de bateaux de croisière, ce qui contribue jusqu'à un certain point à propager l'infection chez les passagers et l'équipage de ces bateaux de croisière.

De juin à septembre, quelque 70 000 touristes visitent chaque semaine l'Alaska et le Yukon, sur la terre ferme et dans le cadre de croisières marines. Pour la plupart, ces personnes n'ont pas connu d'infection respiratoire fébrile. À l'heure actuelle, la propagation de la grippe semble se limiter aux personnes côtoyant étroitement les travailleurs de l'industrie du tourisme et les clients des circuits touristiques de cette région. Rien ne permet de constater une propagation généralisée au sein de la population générale en Alaska et au Yukon. Par conséquent, les responsables de la santé publique à Santé Canada ainsi que celles du territoire du Yukon ne recommandent pas à la population la prise d'un vaccin contre la grippe.

En ce qui touche les personnes se rendant en Alaska ou au Yukon, par quelque mode de transport que ce soit, Santé Canada ne recommande pas pour le moment la prise de précautions particulières au voyageur moyen en bonne santé. Cependant, les personnes âgées ainsi que les adultes et les enfants atteints de troubles cardiaques ou pulmonaires chroniques assez graves pour nécessiter un suivi médical régulier ou l'hospitalisation et qui désirent voyager dans ces régions pourraient courir un risque accru de conséquences graves d'une infection par la grippe. Ces voyageurs devraient consulter leur médecin personnel, lequel pourra évaluer le risque d'un tel voyage, pour leur santé. L'immunisation par vaccin antigrippal apparenté à la souche A/Sydney/5/97 (H3N2) est recommandée pour ces personnes, en autant que les autorités locales de la santé puissent obtenir un tel vaccin. Pour l'instant, le nouveau vaccin contre la grippe renfermant les souches A/Sydney en vue de la prochaine saison grippale, en cours d'approbation pour commercialisation au Canada, devrait être disponible à grande échelle, sous peu.

Les groupes cibles des programmes de vaccination antigrippale et antipneumococcique se chevauchent en grande partie. Les professionnels de la santé devraient profiter de la visite des patients concernés pour les vacciner à la fois contre les maladies pneumococciques et contre la grippe.

Les personnes les plus susceptibles de souffrir de conséquences graves d'une affection grippale peuvent aussi discuter avec leur médecin personnel de la possibilité d'obtenir une ordonnance d'amantadine qu'elles pourront alors faire remplir afin d'emporter le médicament avec elles en voyage. Il est toutefois recommandé qu'elles ne prennent ce médicament que si elles manifestent les symptômes de l'ARA, et qu'elles consultent au préalable le médecin de service de la croisière ou un médecin de la localité où elles se trouveront alors. On peut consulter les lignes directrices en matière de posologie de l'amantadine, établies à la « Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 1998-1999 », que l'on trouve au Relevé des maladies transmissibles au Canada Vol. 24 (DCC-2) 1er juillet 1998. L'adresse Web en est le http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/98vol24/24sup/dcc2.html.

 

Mise à jour: 1998-08-26 haut de la page