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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

ÉPIDÉMIES DE CHOLÉRA

Mise à jour: le 22 janvier 1999

Santé Canada surveille constamment les rapports mondiaux de flambées de choléra. Le choléra sévit dans de nombreux pays tropicaux où de telles flambées se produisent couramment, tout particulièrement après des catastrophes naturelles, notamment des inondations ou des pluies torrentielles. À l'occasion, ces flambées se propagent en épidémie et les voyageurs doivent être mis au courant des risques accrus d'exposition qu'ils courent à se rendre dans les régions concernées.

Épidémie de choléra au Mozambique et au Kenya

Une forte épidémie dans les régions urbaines aussi bien que rurales du Mozambique a été rapporté. Les autorités nationales rapportent près de mille décès et plus de 20 000  cas de la maladie, dans une épidémie qui se poursuit depuis le mois de septembre 1998. Si les provinces principalement rurales du nord du pays, Cabo Delgado et Nampula, ont enregistré le plus grand nombre de cas d'infection, c'est à Maputo, la capitale du sud du pays, et dans la ville de Beira, au centre du pays, que l'on a enregistré le plus grand nombre de décès. Le Mozambique, où le cholera est endémique, subit une épidémie continue depuis août 1997.

Le ministre de la santé du Kenya a informé l'OMS d'une épidémie de choléra dans les provinces de Nyanza, Rift Valley et de Nairobi, laquelle a débuté le 27 décembre 1998. Le 19 janvier 1999 un total de 1 025 cas dont 25 décès sont rapportés. Le Kenya subit une épidémie continue de choléra depuis la juin 1997.

(Source : OMS)

Recommendations

Les voyageurs se rendant dans les pays en développement ou dans des endroits où le choléra sévit de façon courante, ou encore là où des épidémies se produisent, devraient consulter leur médecin personnel ou le personnel d'une clinique de la médecine des voyages afin d'évaluer le risque d'exposition qu'ils courent.

Étant donné que le choléra se propage à partir de l'eau et des aliments contaminés, les voyageurs ne doivent pas oublier de suivre certaines précautions afin de minimiser leur risque d'exposition.

PRÉCAUTIONS GÉNÉRALES CONCERNANT L'EAU ET LA NOURRITURE :

  • Ne consommer que des aliments bien cuits et encore chauds au moment du service.
  • Ne boire que de l'eau purifiée qui a été bouillie ou désinfectée au chlore ou à l'iode, ou encore de l'eau embouteillée commercialement. Il faut s'assurer que l'eau embouteillée est dans un contenant scellé.
  • Les boissons sans glace d'eau gazeuse, y compris la bière, sont habituellement sécuritaires.
  • Il faut éviter de consommer de la glace, à moins de savoir pertinemment qu'elle a été faite avec de l'eau purifiée.
  • Il faut bouillir le lait cru (non pasteurisé).
  • Il faut éviter les produits laitiers non pasteurisés, y compris la crème glacée.
  • Il faut éviter les aliments crus, tout particulièrement les fruits de mer et les salades. Les fruits dont on peut peler la peau sont en règle générale sécuritaires.
  • Il faut éviter de consommer des aliments offerts dans des étals extérieurs.

N'OUBLIEZ PAS : LE CUIRE, LE PELER OU LE LAISSER !

Le risque de contracter le choléra est très faible pour autant que l'on observe les précautions qui s'imposent face à la consommation d'eau et de nourriture. Les vaccins contre le choléra sont disponibles mais il n'est pas recommandé de s'en prémunir dans un effort de prévention du choléra, en ce qui concerne la plupart des voyageurs qui se rendent dans les régions où la situation est endémique. Les voyageurs prévoyant se rendre dans des régions éloignées où le choléra est présent et où il est impossible d'obtenir une intervention médicale immédiate devraient discuter, avec leur médecin ou avec les responsables d'une clinique des voyages, des fournitures dont ils devraient se prémunir en ce qui touche le choléra.

SI VOUS ATTRAPEZ LA DIARRHÉE

Les personnes qui se mettent à ressentir la nausée, des crampes stomacales, l'arrivée de la diarrhée ou de vomissements au cours de leur voyage ou peu après leur retour doivent consulter un médecin si les symptômes durent plus de 48 heures, ou en cas de diarrhée sanglante. Il faut prendre bien soin de mentionner au médecin les régions que l'on a visitées ainsi que les aliments et les liquides que l'on a consommés.

Dans la plupart des cas, la diarrhée des voyageurs a une durée limité et se dissipe en quelques jours. Il faut prendre bien soin de boire des liquides en quantité accrue (de l'eau embouteillée ou du thé faible si l'on est encore en voyage) dès que la diarrhée se manifeste. Les ADULTES peuvent avoir recours au médicament antidiarrhéique Imodium (loperamide HCL), pour apaiser les symptômes à court terme. Ce médicament n'est pas recommandé pour les enfants de moins de douze ans.

Santé Canada ne recommande pas l'utilisation d'antibiotiques (comme la ciprofloxacine, le cotrimoxazole, la doxycycline ou la tetracycline) comme mesure de prévention. Cependant, une clinique de médecine des voyages peut prescrire ces médicaments pour utilisation éventuelle, si jamais le sujet contracte la diarrhée dans une région où il est impossible d'obtenir une aide médicale.

 

Mise à jour: 1999-01-22 haut de la page