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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

La grippe sur les paquebots de croisière de la côte ouest et dans les circuits touristiques terrestres en Alaska et dans le territoire du Yukon

Mise à jour: le 26 juillet 1999

La situation actuelle

Santé Canada et les autorités de la santé publique provinciales et territoriales continuent de surveiller les rapports de cas de grippe et d'affections pseudo-grippales (APG) sur les paquebots de croisière de la côte ouest et dans les circuits touristiques terrestres en Alaska et dans le territoire du Yukon et collaborent à des mesures de prévention (voir les recommandations ci-après). La plupart des opérateurs de paquebots de croisière ont également instauré une surveillance et des programmes de prévention et de traitement de la grippe.

Pour l'instant, les rapports d'infection respiratoire concernent surtout des groupes de touristes partageant des services de transport et d'hébergement lors de randonnées sur la terre ferme dans la région. Après un circuit touristique sur le continent, certains voyageurs malades montent à bord des bateaux de croisière, ce qui contribue à une propagation limitée de l'infection chez les passagers et les membres d'équipage de ces paquebots de croisière. Aucune augmentation des cas de grippe ou d'affections pseudo-grippales n'a été détectée dans la population en Alaska, en Colombie-Britannique ou au Yukon.

Jusqu'à présent, cette souche virale de la grippe, actuellement répandue parmi les touristes dans ces trois juridictions, semble être A/Sydney/5/97 qui est similaire au (H3N2). Cette souche est couverte par la préparation du vaccin contre la grippe de 1998-1999 autant que par celle de 1999-2000.

Contexte

Le risque d'exposition à la grippe lors d'un voyage dépend du moment de l'année, de la destination et du genre de voyage (par exemple, de grands groupes de touristes en voyage organisé). Sous les tropiques, la grippe peut apparaître tout au long de l'année. Dans les régions tempérées de l'hémisphère sud, l'activité la plus importante se produit d'avril à septembre. Dans l'hémisphère nord, la grippe survient généralement de novembre à mars.

Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour expliquer l'apparition de la grippe ou des APG au début de l'été. Tout d'abord, il y a eu un nombre croissant de voyageurs en provenance de partout dans le monde qui visitent cette région, en particulier à bord de paquebots de croisière navigant le long de la côte ouest, souvent en conjonction avec des circuits touristiques sur la terre ferme (en autobus ou en train) en Alaska, en Colombie-Britannique et dans le territoire du Yukon.

L'immunité contre les souches du virus de la grippe assurée par le vaccin - administré vers la fin de l'automne ou au début de l'hiver - s'affaiblit probablement après 4 à 6 mois, ce qui signifie que des personnes vaccinées sont probablement réceptives l'été suivant. Les personnes vaccinées restent réceptives aux souches de la grippe qui ne sont pas couvertes par le vaccin et aux organismes non grippaux qui causent les APG.

Un autre facteur important est le fait que sur les paquebots de croisière et dans les circuits en autobus ou en train, un grand nombre de personnes coexistent dans des espaces relativement restreints, ce qui peut faciliter la transmission de la grippe ou d'autres organismes affectant les voies respiratoires.

Et finalement, le profil démographique des touristes peut faciliter la transmission de la grippe. Par comparaison avec la population générale, il y a habituellement une proportion plus élevée de personnes âgées voyageant sur des paquebots de croisière; même si plusieurs de ces personnes peuvent avoir été vaccinées contre la grippe, le risque de complications sérieuses dues à l'infection grippale est plus élevé dans une population âgée.

Certaines personnes courent un risque élevé de développer des complications sérieuses à partir d'une infection grippale. Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) définit les «personnes à risque élevé» comme les personnes ayant 65 ans et plus, les enfants et les adultes souffrant de troubles cardiaques ou pulmonaires (par exemple, une fibrose cystique ou de l'asthme) suffisamment graves pour demander un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers, les personnes de tout âge qui résident dans des maisons de santé et d'autres unités de soins de longue durée; les adultes et les enfants souffrant d'un état chronique comme le diabète et de maladies métaboliques, de cancer, d'immunodéficience, d'immunodépression, de maladie des reins et de certains troubles du sang; les enfants et les adolescents dans des états traités à l'aspirine pendant de longues périodes, les personnes infectées par le VIH et celles courant un risque élevé de complications grippales, qui voyagent dans des zones où la grippe est probablement en circulation.

L'industrie des paquebots de croisière - à la suite des conseils des autorités de la santé publique du Canada et des États-Unis - a reconnu ces dernières années l'importance de la réduction du risque de dissémination de la grippe, par exemple en s'assurant que le personnel de l'accueil et de l'équipage des paquebots est vacciné. L'industrie a également établi une surveillance permanente et elle est prête à prendre les mesures adéquates pour réduire la gravité des maladies parmi les passagers et les équipages.

Recommandations

À ce jour, il n'existe aucune preuve d'une large transmission dans la population générale de l'Alaska, de la Colombie-Britannique et du territoire du Yukon. Santé Canada et les autorités de la santé publique de la Colombie-Britannique et du territoire du Yukon ne recommandent donc pas la vaccination contre la grippe pour la population générale.

Pour les personnes qui voyagent en Alaska ou dans le territoire du Yukon par quelque moyen de transport que ce soit, Santé Canada ne recommande pas de précautions particulières pour les voyageurs moyens actuellement en bonne santé.

Cependant, les personnes à risque élevé mentionnées ci-dessus, qui prévoient voyager dans ces régions, devraient consulter leur médecin personnel en vue d'une évaluation de leur risque personnel avant de voyager. Ce sont les mêmes groupes de personnes pour lesquelles un vaccin antigrippal annuel régulier est fortement recommandé avant la pointe hivernale de la saison de la grippe.

Les recommandations supplémentaires comprennent ce qui suit :

Les personnes courant des risques élevés qui n'ont pas été vaccinées contre la grippe au cours de la saison grippale 1998-1999 devraient se faire vacciner avant de voyager.

Les personnes courant des risques élevés qui ont été vaccinées contre la grippe pour la saison grippale 1998-1999 auront maintenant des niveaux de protection réduits et on devrait leur offrir de les revacciner avec le vaccin de 1998-1999. L'actuelle Déclaration concernant la vaccination antigrippale pour la saison 1999-2000 du CCNI reconnaît «qu'il n'y a pas actuellement de preuve suffisante pour se prononcer pour ou contre une revaccination régulière des voyageurs immunisés à l'automne et qui se déplaceront ultérieurement dans des régions où la grippe peut se répandre vers la fin du printemps ou en été». Néanmoins, en l'absence de preuve particulière du contraire, les avantages d'une revaccination peuvent l'emporter sur les inconvénients.

Le vaccin contre la grippe devrait être administré au moins 2 semaines avant d'entreprendre un voyage, puisque les niveaux d'anticorps protecteurs ont besoin de ce temps pour se développer.

Parce que la saison de la grippe 1998-1999 se termine en mars-avril, seul un approvisionnement limité de vaccins contre la grippe est disponible. Les Canadiens et les Canadiennes qui courent des risques élevés et prévoient voyager sur des paquebots de croisière et/ou participer à des circuits touristiques sur la terre ferme en Alaska et dans le territoire du Yukon devraient consulter leur médecin ou les autorités de la santé publique locales pour obtenir le vaccin.

Les personnes qui ont été vaccinées contre la grippe de 1998-1999 devraient être informées que ce vaccin ne leur assure pas une pleine protection pour la future saison de grippe 1999-2000 et qu'une nouvelle vaccination sera nécessaire à l'automne.

Les groupes cibles des programmes de vaccination antigrippale et antipneumococcique se chevauchent en grande partie. Les professionnels de la santé devraient profiter de la visite des patients concernés pour les vacciner en même temps contre les maladies pneumocociques (s'ils n'ont pas été vaccinés dans les 5 dernières années) et contre la grippe.

Dans le cadre de l'évaluation précédant un voyage des personnes courant un risque élevé de complications grippales, les médecins devraient envisager de leur remettre une ordonnance pour le médicament antiviral amantadine, qu'elles pourront emporter avec elles et utiliser si elles présentent les symptômes des APG. Cependant, on recommande fortement aux voyageurs qui développent ces symptômes de consulter d'abord un professionnel de la santé rattaché à leur voyage à forfait, leur bateau de croisière ou la collectivité locale. L'amantadine n'est efficace que contre la grippe A, que l'on peut détecter avec une trousse de détection rapide d'antigène. On peut consulter les lignes directrices concernant la posologie de l'amantadine dans la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 1999-2000, du CCNI, qui se trouve dans le Relevé des maladies transmissibles au Canada, Vol. 25 (DCC-2), 1er juin 1999, 1-13. On peut y accéder électroniquement à : http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/99vol25/25sup/dcc2.html

Mise à jour: 1999-07-26 haut de la page