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Grippe et voyages : Bateaux de croisière
et voyages organisés par voie de terre
Mise à jour: le 6 juin 2000
Les épidémies de grippe peuvent se produire n'importe où
dans le monde, à n'importe quelle période. En cours de voyage,
le risque d'exposition au virus de la grippe dépend du temps de l'année,
de la destination du voyageur et du genre de voyage entrepris (p. ex., les
voyages organisés en grands groupes favorisent la transmission de la
maladie). Dans les zones tropicales (p. ex., dans les Antilles), on peut contracter
la grippe tout au long de l'année. Dans les régions tempérées
de l'hémisphère sud (notamment l'Australie, l'Argentine et le
Chili), la grippe est surtout présente d'avril à septembre.
En Amérique du Nord, la grippe sévit habituellement à
son plus fort du mois de novembre au mois de mars. Les voyageurs internationaux
peuvent ramener avec eux la grippe dans une région du monde où
on ne s'y attend pas, par exemple au cours des mois d'été en
Amérique du Nord. Tous les voyageurs devraient être au courant
de la présence de grippe dans la région où ils se rendent,
et prendre les précautions sanitaires qui s'imposent (voir les recommandations
ci-après) afin de réduire le risque de contracter la grippe
au cours de leurs déplacements.
Le passage terrestre, au Yukon et en Alaska
Au cours des deux derniers étés, Santé Canada, en collaboration
avec les autorités provinciales et territoriales de la santé
en Colombie-Britannique et au Yukon, dans l'État de l'Alaska et les
Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis, a
surveillé et étudié l'occurrence de flambées du
virus de la grippe, en été, chez les voyageurs à terre
et en mer, en Alaska et au Yukon. Même s'il est impossible de prévoir
une troisième épidémie de grippe de suite dans cette
région en 2000, les voyageurs qui y passeront devraient s'y préparer.
En réaction aux épidémies de grippe à bord des
bateaux, certains bateaux de croisière ont pris des mesures pour réduire
le risque et contrôler la propagation de la grippe à bord. Certains
ont mis sur pied des programmes de surveillance de la grippe, certains ont
vacciné les membres d'équipage contre la grippe et d'autres
se sont munis de stocks de produits de diagnostic et de traitement thérapeutique.
Les mesures préventives entreprises par les organismes voués
au tourisme par voie de terre peuvent ne pas être aussi exhaustives
que celles prises à bord des bateaux de croisière.
Le virus de la grippe se transmet d'habitude d'une personne à l'autre;
après une période d'incubation allant de 1 à 4 jours,
ses symptômes normaux sont la fièvre, la toux, l'irritation de
la gorge, la fatigue et les douleurs musculaires. Des complications telles
que la pneumonie peuvent se produire, tout particulièrement dans les
groupes de personnes très susceptibles, mentionnés ci-après,
et à qui l'on recommande grandement la vaccination :
- les personnes de 65 ans et plus;
- les adultes et les enfants ayant des troubles cardiaques ou pulmonaires
assez graves pour nécessiter des suivis médicaux réguliers
ou des soins hospitaliers;
- les adultes et les enfants atteints d'une maladie chronique telle que
le diabète sucré ou d'autres maladies du métabolisme,
du cancer, de déficiences du système immunitaire, ceux prenant
des immunosuppresseurs (par suite d'une maladie ou d'une thérapie),
ceux atteints de maladies rénales, d'anémie et d'hémoglobinopathie;
- les enfants et les adolescents dont l'état de santé a pendant
longtemps été traité avec de l'acide acétylsalicylique
(de l'aspirine);
- les personnes infectées par le VIH.
L'occurrence de la grippe au cours des deux derniers étés
(1998 et 1999) en Alaska, au Yukon et le long du passage terrestre semble
se détacher des courbes saisonnières habituelles des flambées
de grippe en Amérique du Nord, qui se produisent en automne et en hiver.
C'est pourquoi Santé Canada, de concert avec les autorités provinciales,
territoriales et américaines de la santé, a préparé
les recommandations suivantes pour les professionels de la santé avisant
les voyageurs qui pourraient contracter la grippe au cours de leurs voyages
dans de grands groupes organisés, en bateau ou par voie de terre.
Recommandations :
Avant d'entreprendre leur voyage, tous les intéressés
devraient consulter leur médecin personnel ou une clinique de médecine
des voyages pour que l'on évalue le risque personnel qu'ils courent
de subir toute complication grave découlant du fait d'avoir contracté
la grippe.
-
Vaccination
-
Le vaccin contre la grippe est conçu de façon à
réduire la probabilité d'une infection par le virus de la
grippe et pour diminuer la gravité de la maladie si elle se manifeste.
Il pourrait y avoir des stocks de vaccin encore disponibles après
la dernière saison hivernale (1999-2000). Ce vaccin demeure actif
au Canada jusqu'en août ou en septembre 2000 (veuillez en vérifier
la disponibilité auprès du département de santé
publique de votre localité). Le vaccin contre la grippe pour la
saison hivernale 2000-2001 ne sera pas disponible avant septembre 2000.
-
Les souches virales de la grippe ne sont pas les mêmes autour
de la planète d'une année à l'autre. En fonction des
études mondiales sur les infections par le virus de la grippe, les
autorités internationales de la santé, dont fait partie le
Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI), au Canada,
déterminent à l'avance la composition du vaccin qui sera
en circulation au cours de la prochaine saison mondiale automnale et hivernale
de la grippe, y compris en Amérique du Nord.
-
Il n'existe aucune prévision officielle quant à savoir
quelles souches virales pourront affecter les voyageurs au cours de l'été
2000. Les autorités de la santé publique identifieront le
plus rapidement possible toute souche de grippe qui fera son apparition
au cours de l'été. Si une souche identifiée s'avère
identique ou semblable à l'une des trois souches pour lesquelles
un vaccin est couramment disponible (les stocks restants du vaccin de la
campagne 1999-2000), le recours à ce vaccin permettra probablement
de protéger la personne qui le prendra.
-
Santé Canada recommande la prise des précautions suivantes :
-
Les personnes très susceptibles (telles que décrites
ci-avant) qui n'ont pas été vaccinées
au cours de la saison 1999-2000 de grippe devraient se faire vacciner
au moins deux semaines avant leur départ en voyage vers
l'Alaska et le Yukon cet été, que ce soit dans le cadre
d'une croisière ou d'un voyage organisé par voie de terre.
-
Les accompagnateurs de personnes très susceptibles de contracter
une maladie grave, qui n'ont pas été vaccinés
au cours de la saison 1999-2000 de grippe, devraient se faire vacciner
avant leur départ en voyage vers l'Alaska et le Yukon cet été,
que ce soit dans le cadre d'une croisière ou d'un voyage organisé
par voie de terre, afin de ne pas infecter leurs compagnons très
susceptibles, par contagion.
-
Tous les voyageurs, peu importe le genre de risque qu'ils représentent,
qui n'ont pas été vaccinés au cours
de la saison 1999-2000 de grippe, pourraient songer à se faire
vacciner avec le vaccin couramment accessible, afin de minimiser leur
inconfort et les désagréments de tomber malade de la grippe
au cours de leur voyage d'été vers l'Alaska et le Yukon,
que ce soit dans le cadre d'une croisière ou d'un voyage organisé
par voie de terre.
-
La Déclaration
sur la vaccination antigrippale pour la saison 2000-2001 émise
par le CCNI reconnaît « qu'il n'y a pas assez de faits, en
ce moment, pour susciter un conseil en faveur ou en opposition de l'administration d'une seconde dose de vaccin antigrippal aux personnes
déjà immunisées au cours de l'automne ou de l'hiver
1999-2000, et qui voyagent par la suite dans des régions où
la grippe peut apparaître à la fin du printemps et au cours
de l'été. »
-
Médicaments antigrippaux
-
Plusieurs médicaments existent actuellement, soit à titre
prophylactique soit à titre de traitement de la grippe. Le médecin
doit déterminer le risque personnel que court le voyageur de contracter
des complications graves de la grippe, et voir le besoin de fournir une
ordonnance de médicament antigrippal, soit à titre de traitement
soit à titre prophylactique, que le voyageur pourra emporter avec
lui au cours de son voyage en Alaska et au Yukon, que ce soit en bateau
de croisière ou dans le cadre d'un voyage organisé par voie
de terre.
-
Traitement :
Avant de prescrire un médicament antiviral, il faut soit traiter
soit écarter la possibilité d'infection bactérienne
(p. ex., la pneumonie); il faut aussi documenter l'infection grippale avec
au moins un examen diagnostique sommaire (détection d'antigène).
Cependant, si la circulation du virus de la grippe dans une localité
ou un milieu (p. ex., un bateau de croisière) est confirmée,
soit par culture virale soit par examen diagnostique sommaire, on pourra
commencer le traitement antiviral sans délai.
Plusieurs médicaments antigrippaux, actuellement disponibles au
Canada, permettent le traitement antigrippal : il s'agit de l'amantadine,
du zanamivir (RelenzaMC) et de l'oseltamivir (TamifluMC).
Ces médicaments réduisent les symptômes de la grippe
et diminuent la durée de la maladie lorsqu'ils sont administrés
au tout début de l'infection (dans un délai de 48 heures
après l'apparition des symptômes).
Les deux nouveaux médicaments antigrippaux, le zanamivir (RelenzaMC)
et l'oseltamivir (TamifluMC), sont aussi efficaces que l'amantadine
dans le traitement de la grippe de souche A et, de plus, ils sont efficaces
dans le traitement des infections grippales de souche B. Bien que l'on associe
moins d'effets secondaires à l'utilisation du zanamivir et de l'oseltamivir,
ces derniers coûtent plus cher que l'amantadine. Le zanamivir s'administre
sous forme de poudre, dans un inhalateur, tandis que l'oseltamivir s'administre
sous forme de comprimé. On a signalé des incidences de bronchoplasme
à la suite de l'inhalation de zanamivir chez des patients atteints
de maladie respiratoire chronique et d'affection respiratoire réactionnelle.
L'emballage renferme des renseignements sur d'autres effets secondaires.
Les données disponibles, peu nombreuses, laissent croire que ces
nouveaux médicaments sont efficaces pour le traitement des symptômes
de la grippe chez les personnes fortement susceptibles de contracter des
complications grippales, mais ils pourraient ne pas réduire ce risque
de complications.
Il est très peu probable que ces nouveaux médicaments antigrippaux
soient disponibles à bord des bateaux de croisière; en outre,
les centres médicaux terrestres peuvent n'en avoir qu'en quantité
limitée.
-
Prophylaxie :
L'amantadine est aussi homologuée pour la prévention de
la grippe et on pourra la considérer dans le cas des personnes très
susceptibles de connaître des complications grippales, qui n'ont pas
reçu le vaccin ou qui peuvent ne pas être suffisamment protégées
par le vaccin reçu. Certains bateaux de croisière conservent
en stock de l'amantadine et parfois aussi de la rimantadine (un médicament
antigrippal homologué aux États-Unis mais pas au Canada),
mais ces médicaments peuvent ne pas être disponibles dans les
centres médicaux situés le long des parcours touristiques
terrestres. Les nouveaux inhibiteurs de neuraminidase ne sont pas homologués
pour usage prophylactique.
Il faut déterminer la dose de l'amantadine en fonction de l'âge
et de l'état fonctionnel des reins du voyageur. On trouvera des lignes
directrices quant au dosage de l'amantadine à la Déclaration
sur la vaccination antigrippale pour la saison 2000-2001, Relevé
des maladies transmissibles au Canada, vol. 26 - DCC-2, 1er juin 2000, pp. 1 à 16. On peut y avoir accès électroniquement
à l'adresse Web
http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/00vol26/26sup/dcc2.html.
-
Autres considérations
-
Les groupes cibles de l'immunisation contre la grippe et les maladies
pneumococciques se chevauchent en grande partie. Les professionnels de
la santé devraient se servir de cette occasion pour administrer
le vaccin pneumococcique aux personnes admissibles (si elles n'ont pas
été vaccinées au cours des 5 dernières années),
en même temps que le vaccin contre la grippe.
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