 |
|
|
 |
Fièvre de la vallée du Rift dans le sud de l'Arabie
saoudite et le nord du Yemen
Le 27 octobre 2000
Santé Canada surveille l'évolution d'une flambée de fièvre de la vallée
du Rift (FVR) en Arabie saoudite. Le 24 octobre dernier, l'Organisation mondiale
de la Santé (OMS) a confirmé en cette occurrence le décès de 85 personnes
et la probabilité de 443 cas de FVR dans les provinces de Jizan et d'Asir
au sud-ouest de l'Arabie saoudite.
Santé Canada surveille aussi l'évolution d'une flambée de la FVR dans le
nord du Yemen, comme en fait foi le ministère de la Santé du Yemen. Le 19
octobre, on a rapporté la probablité de 653 cas avec 80 décès dans les provinces
de Hodeidah, de Hajjah, de Mahweet and de Sadeh au nord-ouest de Yemen. Les
équipes de scientifiques dirigés par l'OMS se rendent en l'Arabie saoudite
et en Yemen afin de procéder à une enquête approfondie et d'aider les efforts
de la prévention et du traitement.
Pour l'instant, les ministères de la Santé d'Arabie saoudite
et du Yemen procèdent à des mesures de lutte contre la FVR notamment
en faisant disparaître les animaux morts et en procédant à
des arrosages d'insecticide visant à détruire les moustiques.
Antérieurement à cette flambée, la FVR, une fièvre
hémorragique touchant les animaux domestiques et les humains, ne s'était
produite sur le continent africain que dans les régions de l'Est et
du Sud.
La fièvre de la vallée du Rift se propage aux humains par
la morsure (de jour ou de nuit) d'un moustique infecté ou par contact
avec le sang ou les liquides corporels d'animaux infectés. L'exposition
peut se produire au cours d'activités liées à l'abattage
et à la manipulation d'animaux infectés, ou lors de la préparation
de viande infectée ou l'ingestion de lait cru provenant d'animaux infectés.
Les symptômes de la FRV, parfois inexistants, peuvent aussi aller
de l'apparition de symptômes du genre de l'influenza avec fièvres
soudaines, jusqu'à des manifestations graves de fièvre hémorragique
au cours desquelles peuvent se produire des maladies de l'oil et des encéphalites.
La plupart des victimes s'en remettent, deux jours à une semaine après l'apparition
de la maladie.
Il n'y a ni traitement particulier contre la fièvre de la vallée
du Rift ni aucun vaccin pour les humains. Par conséquent, les mesures
protectrices personnelles demeurent les seuls moyens de prévention.
Recommandation
Pour l'instant, Santé Canada recommande aux Canadiens qui se rendent dans
le sud de l'Arabie saoudite (tout particulièrement dans les provinces de Jizan
et d'Asir et les autres régions frontalières du Yemen) et dans le nord du
Yemen (tout particulièrement dans les provinces de Hodeidah, de Hajjah, de
Mahweet and de Sadeh) qu'ils veillent à ne consommer que des produits laitiers
pasteurisés. Le ministère les encourage à se prévaloir de mesures de protection
contre la morsure des moustiques.
Afin de réduire les chances d'exposition aux moustiques, il faut
prendre les précautions suivantes :
- utiliser un insectifuge sur les parties exposées de la peau;
- porter des vêtements de couleur claire avec des pantalons aux jambières
de pleine longueur et des hauts à manches longues;
- en ce qui concerne l'exposition nocturne, il faut demeurer dans des locaux
bien munis de moustiquaires et faire usage de filets moustiquaires de lit.
On recommande fortement d'utiliser un insectifuge sur la peau exposée.
Parmi les insectifuges homologués au Canada, ceux qui contiennent N,N
diethyl-methyl-toluamide (DEET) sont les plus efficaces. La concentration
de DEET varie d'un produit à l'autre; cependant, les ratios d'efficacité
insectifuge s'équivalent, en grande partie. En règle générale,
les concentrations les plus élevées protègent pendant
plus longtemps, mais il y a peu d'avantages liés à la prolongation
de la durée dans les formulations d'une concentration de plus de 50
% de DEET; en outre, le risque d'intoxication lié aux concentrations
plus élevées pourrait s'avérer accru. De nouveaux produits
micro-encapsulés contenant du DEET à une concentration de 33 %
sont maintenant homologués au Canada et devraient fournir une protection
de huit heures.
Les enfants et le DEET
En de rares occasions, l'application d'insectifuges contenant du DEET a
été associée à l'occurrence de crises épileptiques
chez de jeunes enfants (seulement 14 cas en 30 ans de pratique et des milliards
d'applications par année). La concentration véritable de DEET
varie selon les insectifuges, pouvant aller jusqu'à 95 %. Cependant,
les insectifuges contenant 10 % de DEET sont très efficaces et
devraient le demeurer pendant trois ou quatre heures après l'application.
Par conséquent, chez les enfants, il s'agira d'appliquer légèrement
l'insectifuge contenant une concentration de 10 % ou moins sur les surfaces
exposées seulement, et laver la peau des enfants une fois qu'ils reviennent
à l'intérieur.
On peut minimiser la probabilité d'effets secondaires en observant
les pratiques suivantes :
- appliquer l'insectifuge légèrement, et seulement sur la
peau exposée;
- éviter d'appliquer des produits très concentrés;
- éviter d'appliquer les insectifuges aux parties des mains des enfants
qui pourraient entrer en contact avec les yeux ou la bouche;
- ne jamais utiliser d'insectifuges sur une blessure ou sur la peau irritée;
- laver la peau traitée avec un insectifuge dès que les enfants
reviennent à l'intérieur. En cas de doute à propos d'une
réaction à un insectifuge, on doit laver la peau traitée
et obtenir une aide médicale.
Au Canada, on ne recommande pas l'utilisation de produits à base
de DEET chez les enfants de moins de deux ans. Pour obtenir de plus amples
renseignements, consulter l'adresse Web suivante :
http://www.phac-aspc.gc.ca/wn-no/repellents-insectifuge_f.html.
|
