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La ciguatera (Ciguatera Fish
Poisoning)
le 7 février 2002
Santé Canada est au courant de plusieurs cas de ciguatera (ciguatera fish
poisoning) chez des voyageurs canadiens. La plupart des cas rapportés de ciguatera
impliquent des Canadiens ayant mangé du poisson lors de vacances dans les
Antilles, notamment du mérou en République dominicaine, du maquereau royal
en Jamaïque, du barracuda en Haïti et d'un plat de poisson en cocotte à Cuba.
On a également relevé des cas de ciguatera au Canada reliés à l'importation
de certains poissons, par exemple du barracuda séché rapporté de Jamaïque
en 1983 et du vivaneau rouge importé et acheté dans un marché ontarien. Récemment,
on a informé Santé Canada de 30 Canadiens empoisonnés à la ciguatera après
avoir consommé du poisson cuit provenant des récifs de coraux de Fidji.
Tout poisson de récif peut provoquer la ciguatera, mais les espèces les
plus souvent en cause sont le barracuda, la murène, le mérou, le vivaneau
rouge, le saumon d'un an en mer, l'esturgeon et le bar commun. La présence
de poissons toxiques est sporadique et ce ne sont pas tous les poissons d'une
espèce donnée ou d'un endroit précis qui s'avèrent toxiques. Toutefois, la
distribution géographique des cas d'empoisonnement humain s'accroît avec l'augmentation
de la consommation mondiale de produits de la mer et la rapidité du transport
de ces produits.
La ciguatoxine provient des algues toxiques qui poussent sur les récifs
coralliens. Elle passe dans la chaîne alimentaire lorsque des poissons de
récifs se nourrissent des algues toxiques puis sont mangés par de plus gros
poissons carnivores, que les humains consomment. La toxine peut se trouver
dans n'importe quelle partie du corps du poisson mais est généralement localisée
dans la tête, les viscères, les oeufs et le foie du poisson. Elle est inoffensive
pour les poissons mais se révèle un poison pour les humains.
La ciguatoxine n'est pas détruite par la congélation, la cuisson ou tout
autre procédé de transformation du poisson. Elle est inodore et n'altère ni
le goût ni l'apparence du poisson. Il est donc impossible de facilement déterminer
si le poisson est contaminé par la toxine.
On rapporte environ 25 000 cas de ciguatera par année dans le monde, les
taux les plus élevés se trouvant dans les zones endémiques des océans Pacifique
et Indien ainsi que dans la mer des Antilles.
On a déjà rapporté des cas d'empoisonnement à la ciguatera le long de la
côte est des États-Unis, du sud de la Floride jusqu'au Vermont. On a également
signalé à l'occasion des cas en Hawaï, aux Îles Vierges des États-Unis et
à Puerto Rico.
Les symptômes de la ciguatera sont d'ordre gastro-intestinal et neurologique.
Ils se manifestent généralement de 1 à 6 heures après la consommation du poisson
contaminé et peuvent s'accroître au cours des heures qui suivent. Les symptômes
typiques sont la diarrhée, des vomissements, des douleurs abdominales, des
bouffées de chaleur et des sensations de froid en alternance, des sensations
de picotement dans la bouche ou les jambes et des douleurs ou des faiblesses
aux jambes. La consommation d'alcool ou de noix peut exacerber les symptômes
d'empoisonnement.
La ciguatera se guérit d'elle-même mais les signes d'empoisonnement peuvent
durer plusieurs jours. Toutefois, dans de graves cas, les symptômes neurologiques
peuvent persister pendant des semaines et des mois et peuvent même se solder
par la mort. La personne infectée à la ciguatera peut être sensibilisée à
la toxine, ce qui peut provoquer une récurrence des symptômes si elle consomme
à nouveau du poisson de récif.
À ce jour il n'existe pas de test clinique pour diagnostiquer la ciguatera
chez les humains. Cependant, il est possible de confirmer le diagnostic en
détectant la présence de toxine dans le poisson. S'il s'avère nécessaire,
le traitement de l'empoisonnement consiste en un traitement de soutien visant
à soulager les symptômes.
Recommandations
Santé Canada recommande fortement aux voyageurs d'exercer des précautions
relatives à la consommation d'eau et d'aliments pour minimiser leurs risques
d'exposition à la maladie.
Santé Canada recommande aux voyageurs se rendant dans les régions
des océans Pacifique et Indien ou dans la mer des Antilles, de limiter
ou d'éviter la consommation de grands poissons de récif (dont
le poids est supérieur à trois kilos ou six livres), surtout
les espèces de poisson les plus susceptibles à la contamination
(c.-a-d. le barracuda, le mérou, le saumon d'un an en mer, la murène,
le vivaneau rouge, le bar commun et l'esturgeon). Les voyageurs devraient
particulièrement éviter de consommer les parties du poisson
où la toxine a tendance à se concentrer, comme la tête,
les viscères, les oeufs et le foie.
On rappelle aux voyageurs canadiens rentrant au pays avec des poissons de
récifs provenant des endroits sus-mentionnés, qu'on ne peut détecter les ciguatoxines
à l'oeil, au goût ou à l'odorat et qu'on ne peut détruire les toxines par
la cuisson ou la congélation.
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