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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Prise en charge des personnes ayant reçu le vaccin antiméningococcique MenomuneMC depuis le 16 mai 2001

Mise à jour : le 28 octobre 2002

Recommandations de Santé Canada en collaboration avec le Comité consultatif national de l'immunisation et le Comité national de conseils en matière de médecine tropicale et de voyages

Aventis Pasteur Limited planifie de retirer les flacons à dose unique de MenomuneMC (vaccin antiméningococcique polysaccharidique quadrivalent) en raison de la stabilité réduite du composant du sérogroupe A. Cela ne s'applique pas aux flacons à doses multiples.  Cette stabilité réduite peut entraîner une réponse immunitaire amoindrie envers le composant du sérogroupe A du vaccin.  La stabilité du composant du sérogroupe A devient problématique après une durée de vie de 6 mois du produit (c.-à-d., 6 mois après la décongélation et l'étiquetage du vaccin au point de distribution du fabricant).  Les composants des sérogroupes C, W135 et Y des flacons à dose unique ne sont pas affectés. La portée clinique et la cause de ce problème sont incertaines.

La méningococcie du sérogroupe A est rare en Amérique du Nord.  Seuls deux cas ont été signalés au Canada au cours des 5 dernières années. Le sérogroupe A prédomine en Afrique et en Asie.

Les éclosions de méningite les plus importantes et les plus fréquemment récurrentes se produisent dans la ceinture de méningite de l'Afrique du sud du Sahara comprenant le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun (au nord), le Tchad, la Côte-D'Ivoire, l'érythrée (à l'ouest), l'Éthiopie, le Ghana, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Nigeria (au nord), le Sénégal et le Soudan.  Des épidémies se sont toutefois produites au cours de la dernière décennie à l'extérieur de la ceinture de méningite en Angola, au Burundi, en République centrafricaine, au Zaïre, au Kenya, au Malawi, au Mozambique, au Rwanda, en Tanzanie, au Togo, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe.

Cette année jusqu'à présent, selon les rapports internationaux en santé publique, des éclosions de méningite A ont été signalées au Burundi, au Tchad, en éthiopie, au Ghana, au Mali, au Niger, en Somalie, au Soudan, en Tanzanie et au Togo.  Des informations additionnelles peuvent être obtenues par le biais du Programme de médecine des voyages de Santé Canada sur le site Web : www.phac-aspc.gc.ca/tmp-pmv/men_f.html.

1.  Les personnes suivantes qui ont reçu une dose de vaccin des lots touchés de MenomuneMC, 6 mois après sa décongélation et son étiquetage au point de distribution du fabricant, n'ont pas besoin d'être réimmunisées pour les indications suivantes, pour le moment :

  • Les personnes qui ont été immunisées parce qu'elles ont été en contact avec un cas de méningococcie ou parce qu'elles ont séjourné dans une région de l'Amérique du Nord subissant une éclosion méningococcique;

  • Les personnes ayant une asplénie fonctionnelle ou anatomique;

  • Les personnes ayant un déficit en complément, en properdine ou en facteur D;

  • Les étudiants du post-secondaire qui habitent dans des facilités de logement ou des résidences d'étudiant (le risque provenant principalement de la maladie du sérogroupe C);

  • Le personnel militaire et les travailleurs en soins de santé basés au Canada.

À noter que les personnes susmentionnées pourraient nécessiter une réimmunisation systématique à une date ultérieure selon les recommandations du Comité consultatif national de l'immunisation publiées dans le Guide canadien de l'immunisation, (www.phac-aspc.gc.ca/publicat/cig-gci/index_f.html).

2.  Les personnes suivantes qui ont reçu une dose de vaccin provenant des lots touchés de MenomuneMC, 6 mois après sa décongélation et son étiquetage au point de distribution du fabricant, doivent faire l'objet d'une évaluation individuelle visant à déterminer les risques actuels et futurs qu'elles courent de contracter une méningococcie du sérogroupe A afin d'établir si :

  • elles voyagent, travaillent ou le feront dans une région où la méningococcie du sérogroupe A est endémique ou si des éclosions ont été signalées ou

  • elles sont ou seront exposées en laboratoire ou professionnellement à la bactérie méningococcique du sérogroupe A.

Si ces personnes ne sont plus à risque, il n'est pas nécessaire de les réimmuniser pour le moment.

Si elles continuent d'être à risque, il convient de les réimmuniser avec un vaccin divalent au moins 14 jours suivant la dose de MenomuneMC, si cela n'est pas autrement contre-indiqué.  La réimmunisation peut être envisagée avant 14 jours chez les personnes qui sont soumises à un risque élevé immédiat.

Les vaccins divalents actuellement homologués au Canada comprennent les vaccins antiméningococciques polysaccharidiques des groupes A et C distribués par Aventis Pasteur et Mencevax ACMC distribué par GlaxoSmithKline.  Dans la mesure du possible, les personnes ne devraient pas être réimmunisées avec des flacons de doses multiples de MenomuneMC parce que cela les expose inutilement à plus d'antigènes des sérogroupes W135 et Y.   Toutefois, si une personne est exposée à un risque élevé immédiat et que MenomuneMCen flacons de doses multiples est le seul vaccin disponible, il peut être utilisé.

3.  Deux raisons justifient ces recommandations de réimmunisation sélective :

  • Il y a un risque accru de réactions locales plus sévères lors de la réimmunisation avec ce vaccin lorsqu'il est administré avant le délai habituellement recommandé et

  • L'observation que l'immunisation répétée à intervalles de courte durée avec un vaccin antiméningococcique polysaccharidique peut induire une hyporéactivité immunologique à ce vaccin, bien que la portée clinique de ce phénomène soit inconnue.

  • Le risque d'hyporéactivité immunologique induite par une immunisation répétée doit être pondéré en fonction des avantages que présente la ré-immunisation d'une personne à risque élevé d'exposition à la maladie causée par le sérogroupe A.

 

Contacts :

Programme de quarantaine, de médecine des voyages et de santé des migrants
Bureau de la sécurité de la santé publique
Centre de mesures et d'interventions d'urgence
Agence de santé publique du Canada
Santé Canada
(613) 952-5212

Tuberculose et maladies respiratoires d'origine bactérienne
Division de l'immunisation et des maladies respiratoires
Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses
Agence de santé publique du Canada
Santé Canada
(613) 952-6628
(613) 941-0238

 

Mise à jour : 2002-10-28 haut de la page