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Activité du virus West Nile
(virus du Nil occidental) aux États-Unis
Le 27 août 2002
La saison des moustiques étant de retour cette année, le Programme
de médecine des voyages de Santé Canada surveille de près
l'activité du virus West Nile (WN) aux États-Unis (É.-U.),
particulièrement le long du littoral atlantique et dans le sud
du pays.
Le 26 août 2002, on a détecté le virus WN chez
des oiseaux, des moustiques, des humains ou des chevaux dans au moins
41 États, ainsi que dans le district de Columbia (Washington).
Dans la majorité des cas, on a détecté le virus beaucoup
plus tôt que les années précédentes. On a confirmé
au moins 425 cas chez les humains, dont 20 décès,
en 20 États et le district de Columbia (Washington). Voici les
États qui ont signalé l'activité du virus West Nile
chez des humains, en date du 26 août :
Alabama (5 cas)
Florida (1 cas)
Georgia (6 cas, 2 décès)
Illinois (42 cas, 2 décès)
Indiana (6 cas)
Kentucky (1 cas, 1 décès)
Louisiana (171 cas, 8 décès)
Maryland (1 cas) |
Massachusetts (1 cas)
Michigan (13 cas, 1 décès)
Mississippi (91 cas, 3 décès)
Missouri (15 cas)
Nebraska (1 cas)
New York (4 cas)
Ohio (23 cas, 2 décès)
South Dakota (3 cas) |
Tennessee (3 cas)
Texas (34 cas, 1 décès)
Virginia (1 cas)
Wisconsin (2 cas)
Le district de Columbia (Washington)(1 cas) |
Le virus WN est transmis aux humains par la piqûre d'un moustique
infecté. Le moustique contracte le virus lorsqu'il se nourrit du sang
d'un oiseau lui-même porteur du virus. Chez la plupart des victimes,
les symptômes sont inexistants ou bénins, auquel cas ils font
penser à une faible grippe. Dans de rares cas, le virus WN peut causer
la méningite (inflammation des membranes entourant le cerveau et la
moelle épinière) ou l'encéphalite (inflammation du cerveau).
Les personnes les plus à risque d'être gravement atteintes par
la maladie sont les personnes âgées, les jeunes enfants et les
personnes souffrant de déficience immunitaire.
La toute première flambée nord-américaine confirmée
du virus WN a eu lieu en septembre 1999, dans la ville de New York. On a alors
confirmé 62 cas chez des humains, dont sept sont décédés,
y compris un Canadien en voyage à New York.
À l'été 2000, une nouvelle flambée du virus
WN a eu lieu dans la ville de New York et dans les comtés voisins,
au New Jersey et au Connecticut. On a également signalé une
importante activité du virus au Massachusetts, au Rhode Island, au
New Hampshire, au Maryland, en Pennsylvanie, au Vermont, en Virginie, en Caroline
du Nord et dans le district de Columbia (Washington). On a détecté
le virus chez des oiseaux morts, des moustiques, des chevaux et d'autres animaux
dans de nombreux comtés de ces États. En 2000, on a rapporté
21 cas confirmés de maladie due causée par le virus WN chez
des humains, dans la ville de New York, et les États du New Jersey
et du Connecticut, dont deux sont décédés.
En 2001, aux É-U, on a détecté la présence du
virus WN dans 27 États ainsi que dans le district de Columbia
(Washington). Les États où l'on a signalé l'activité
du virus WN sont les suivants :
Alabama
Arkansas
Caroline du Nord Connecticut
Delaware
Floride
Géorgie
Illinois
Indiana
Iowa
Kentucky
Louisiane
Maine
Maryland
Massachusetts |
Michigan
Mississippi
Missouri
New Hampshire
New Jersey
New York
Ohio
Pennsylvanie
Rhode Island
Tennessee
Virginie
Wisconsin |
On a confirmé 66 cas de la maladie chez des humains aux États-Unis
en 2001, dont neuf sont décédés. Ces cas sont survenus
dans 10 États, soit : l'Alabama, le Connecticut, la Floride, la
Géorgie, la Louisiane, le Massachusetts; le Maryland; le New Jersey;
l'État de New York et la ville de New York; et la Pennsylvanie.
Au Canada, on a détecté le virus WN pour la première
fois à l'été et à l'automne 2001. On a confirmé
la présence du virus chez 128 oiseaux morts dans le sud de
l'Ontario ainsi que dans neuf bassins de moustiques ainsi qu'un bassin
de moustiques hivernants de la région de Windsor. En 2002, à
ce jour, on a détecté le virus West Nile au Manitoba, en
Ontario, au Québec et au Saskatchewan. Jusqu'à maintenant,
aucun cas n'a été signalé chez les humains au Canada.
Sources : Agence de santé publique du Canada, Santé Canada;
Centre canadien coopératif de la santé de la faune; US Centers for Disease Control and Prevention; Environmental Risk
Analysis Program, Center for the Environment, Cornell University.
Recommandations : visiteurs des régions
des É-U où le risque du virus WN existe
Le virus WN étant réapparu chez les oiseaux morts et les moustiques
qui piquent du soir à l'aube, comme chez ceux qui piquent le jour,
Santé Canada recommande aux Canadiens qui se rendent cet été
dans les régions atlantiques des É-U ainsi que dans les États
intérieurs d'utiliser des mesures de protection personnelle contre
les piqûres d'insectes en tout temps lorsqu'ils sont à l'extérieur.
Afin de réduire les risques d'exposition aux moustiques, on recommande
les précautions suivantes :
- demeurer dans des locaux dont toutes les ouvertures sont pourvues de moustiquaires
ou dans des locaux hermétiquement clos et climatisés;
- porter un pantalon long et une chemise à manches longues, de couleur
pâle;
- utiliser un insectifuge sur les parties exposées de la peau.
On recommande fortement d'utiliser un insectifuge sur la peau exposée.
Parmi les insectifuges homologués au Canada, ceux qui contiennent du
N, N diéthyl-m-toluamide (DEET) sont les plus efficaces. Bien que la
concentration de DEET varie d'un produit à un autre, les taux d'efficacité
s'équivalent en grande partie. De façon générale,
les concentrations les plus élevées protègent pendant
des périodes prolongées mais l'utilisation de produits contenant
une concentration de DEET de > 30 % n'offre pas d'avantages importants
quant à la durée de la protection. En outre, des risques supplémentaires
de toxicité peuvent être associés à des concentrations
plus élevées.
Les enfants et le DEET
Dans des cas très rares, on a associé l'application d'insectifuge
contenant du DEET à des crises épileptiques chez de jeunes enfants
(seulement 14 cas en 30 ans d'utilisation du DEET et des milliards d'applications
par année). La concentration réelle de DEET varie selon les
insectifuges et peut aller jusqu'à 95 %. Cependant, les insectifuges
contenant 10 % de DEET sont très efficaces et devraient le demeurer
pendant 3 ou 4 heures après l'application. Par conséquent, chez
les enfants, il s'agira d'appliquer légèrement l'insectifuge
contenant une concentration de 10 % ou moins sur les surfaces exposées
seulement, et laver la peau des enfants dès qu'ils reviennent à
l'intérieur.
On peut minimiser la probabilité de réactions indésirables
en observant les précautions suivantes :
- appliquer l'insectifuge légèrement et seulement sur la peau
exposée;
- éviter d'appliquer des produits très concentrés;
- éviter d'appliquer les insectifuges aux parties des mains des enfants
qui pourraient entrer en contact avec les yeux ou la bouche;
- ne jamais utiliser d'insectifuge sur une blessure ou sur la peau irritée;
- laver la peau traitée à l'insectifuge dès que les
enfants reviennent à l'intérieur. Si l'on pense qu'un enfant
réagit à l'insectifuge, on doit laver la peau traitée
et consulter un médecin.
Au Canada, les étiquettes des insectifuges contenant du DEET indiquent
que l'usage de DEET chez les enfants de < 2 ans n'est pas recommandé.
Toutefois, l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA)
de Santé Canada a modifié ses recommandations après avoir
réévalué le DEET et consulté la Société
canadienne de pédiatrie. L'ARLA recommande maintenant ce qui suit :
- chez les bébés de < 6 mois :
Les insectifuges contenant du DEET ne doivent toujours pas être utilisés.
- chez les enfants âgés de 6 mois à 2 ans :
On peut envisager l'utilisation d'une seule application d'insectifuge par
jour, dans des situations où il y a un risque élevé
de complications engendrées par les piqûres d'insectes. On doit
appliquer l'insectifuge légèrement, en évitant les mains
et le visage. On ne doit utiliser que des produits à très faible
concentration de DEET (10 % ou moins) et en éviter l'usage prolongé.
- chez les enfants âgés de 2 à 12 ans :
On doit utiliser les insectifuges à faible concentration de DEET (10 %
ou moins), sans dépasser trois applications par jour.
Sources: Le Centre de prévention et de contrôle des
maladies infectieuses et le Laboratoire national de microbiologie de la Agence de santé publique du Canada de Santé Canada; l'Agence de réglementation de la lutte
antiparasitaire, Santé Canada.
Pour obtenir d'autres renseignements concernant
le virus WN, les précautions personnelles à prendre et les activités
de surveillance au Canada mises sur pied par le Centre de prévention
et de contrôle des maladies infectieuses et le Laboratoire national
de microbiologie de la Agence de santé publique du Canada de Santé Canada, veuillez
consulter la page Web suivante : http://www.phac-aspc.gc.ca/wnv-vwn/index_f.html.
La fiche d'information sur le virus WN du Programme de médecine des
voyages est également disponible à l'adresse suivante : http://www.phac-aspc.gc.ca/tmp-pmv/info/wnv_fhtml.
Pour obtenir de plus amples renseignements concernant les insectifuges et
le DEET, consultez l'adresse Web suivante : Conseils de sécurité concernant l'utilisation d'insectifuges personnels.
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