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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Conseils de santé aux voyageurs à l'intention des Canadiens se rendant au Moyen-Orient


le 5 mars 2003

Santé Canada surveille actuellement la menace d'un conflit militaire possible en Iraq et procède à l'évaluation des risques pour la santé qui en découlent. Même si on peut s'attendre au déploiement des activités conventionnelles de guerre dans ce cas, il faut aussi considérer la possibilité du recours à des armes de destruction massive (armes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires) dans l'évaluation des risques pour la santé dans cette région.

Les Canadiens vivant au Moyen-Orient ou s'y rendant devraient connaître les implications pour la santé liées à la guerre et à l'usage possible d'armes de destruction massive (ADM) et savoir que les mesures pour se protéger contre ces dangers peuvent ne pas être présentes au cours d'un conflit, ce qui les place dans une situation à risque accru.

Les personnes exposées à des agents de guerre chimique (gaz neurotoxiques, agents vésicants et agents incapacitants) doivent d'abord être décontaminées, puis transportées dans un lieu sécuritaire pour évaluation médicale et enfin, traitées avec des antidotes, s'il y a lieu.

Les personnes exposées à des agents biologiques (anthrax, peste, toxine du botulisme) doivent recevoir des traitements post-exposition antibiotiques ou antitoxines, s'il y a lieu. Pour l'instant, il n'existe aucune ressource appréciable pour traiter une population victime d'attaque massive à la toxine du botulisme. Il n'existe non plus aucun traitement possible en ce qui concerne les agents viraux biologiques, de quelque nature que ce soit (fièvre hémorragique Ebola, variole); cependant, il existe bel et bien un vaccin contre la variole. À ce jour, aucune nation n'a pris la décision de faire vacciner d'office l'ensemble de sa population, étant donné la faible menace que quiconque utilise cet agent biologique, en situation de terrorisme ou de guerre, et compte tenu des dangers d'effets secondaires du vaccin.

S'il se produisait une attaque de nature radionucléaire, les personnes touchées devront subir un traitement de décontamination. Il pourrait aussi s'avérer nécessaire de procéder à des traitements postérieurs à l'exposition à des agents radioactifs.

Les conseils donnés aux Canadiens dans l'éventualité d'une attaque à base d'ADM sont qu'ils devront s'en remettre aux compétences de secourisme et aux services médicaux des pays où ils se trouveront ou qu'ils visiteront. Les autorités locales pourraient être dépassées par la demande de services. L'accès à la prise en charge médicale, aux services médicaux, aux traitements après exposition, au matériel de protection personnelle et aux dispositifs de surveillance personnelle pourrait ne pas être offert. Les missions canadiennes au Moyen-Orient pourraient ne pas être en mesure de venir en aide aux Canadiens, car seul le personnel essentiel pour maintenir la mission ouverte pourrait être présent. En cas d'exposition radionucléaire, biologique ou chimique, l'évacuation médicale de la région et le transport des patients au Canada pourraient ne pas être possible ou s'avérer compliqués par des mesures d'isolation ou de quarantaine dans une zone de transit, imposées par le gouvernement du Canada ou par des gouvernements étrangers en vue de protéger la santé publique.

Recommandations :

Le ministère canadien des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) a cerné les pays suivants du Moyen-Orient comme cibles possibles : Bahreïn, l'Égypte, l'Iran, l'Iraq, Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza, la Jordanie, le Koweït, le Liban, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite, la Syrie, les Émirats arabes unis et le Yémen.

Pour l'instant, compte tenu 1) des dangers pour la santé que représente la possibilité d'une guerre et d'une attaque par ADM au Moyen-Orient et 2) du risque important de non-disponibilité rapide des services de santé locaux, nous conseillons aux Canadiens prévoyant voyager au Moyen-Orient et aux Canadiens déjà dans cette région de soupeser soigneusement les risques auxquels ils s'exposent dans le cadre des hostilités imminentes. Nous les enjoignons de consulter le MAECI [http://www.dfait-maeci.gc.ca/menu-fr.asp] pour obtenir les dernières informations consulaires [http://www.voyage.gc.ca/] afin de savoir quand arrivera, pour chacun de ces pays du Moyen-Orient, la recommandation de ne pas voyager pour des raisons de sécurité.

 

Mise à jour : 2003-03-05 haut de la page