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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Activité d'influenza aviaire A (H5N1) en Asie - Mise à jour no 22

Mise à jour: le 26 février 2004

L'Agence de santé publique du Canada surveille de près les rapports de flambées d'influenza aviaire A (H5N1) ou « grippe du poulet » dans plusieurs pays d'Asie. On a confirmé des flambées au Japon, en Corée du Sud, au Vietnam, en Thaïlande, au Cambodge, en Chine en Indonésie et maintenant au Laos. Les flambées ont affecté des millions de poulets dans tous ces pays. On a également signalé plusieurs cas d'influenza aviaire chez des humains au Vietnam et en Thaïlande. En outre, des rapports indiquent que des canards ont également été infectés.

Par mesure sanitaire, les pays susmentionnés procèdent à des abattages massifs afin de prévenir la propagation du virus H5N1 dans les populations animales et minimiser les possibilités d'infection chez les humains.

À ce jour on a déclaré trente-deux cas d'influenza aviaire A (H5N1) chez les humains, confirmés en laboratoire, au Vietnam et en Thaïlande nouvelle fenêtre. Le Vietnam fait état de vingt-trois cas, dont quinze décès. Ces cas proviennent de différentes régions du pays, dont sept cas dans la ville de Hanoï (quatre enfants et trois adultes), sept cas dans la ville de Ho Chi Minh (trois enfants et cinq adultes), deux cas dans la province de Thai Binh (deux sœurs âgées de 19 et 20 ans), un cas dans la province de Thanh Hoa (un enfant), un cas dans la province de Lam Dong (un enfant) un cas dans la province de Dong Nai (un enfant) et deux cas (âgés de 16 et 17 ans) dans des provinces au sud du pays. Nous ne détenons pas de renseignements sur l'autre cas pour le moment.

La Thaïlande fait état de neuf cas d'influenza aviaire chez les humains; sept des personnes atteintes sont décédées. Il s'agit d'un garçon de 6 ans de Kanchanaburi (premier cas), d'un garçon de 7 ans de la province de Suphanburi (deuxième cas), d'un enfant de 6 ans de la province de Sukothai (troisième cas), d'une femme âgée de 58 ans (quatrième cas), d'un garçon de 6 ans de la province de Kanchanaburi (cinquième cas) et d'un garçon de 13 ans de la province de Chaiyaphum (sixième cas). Les autres cas signalés sont un bambin de 2 ans de la province de Suphanburi, une femme de 27 ans de la province de Uttaradit et une garçon de 4 ans de la province de Kohn Kaen Province.

On ne comprend pas encore entièrement le lien entre les flambées d'influenza aviaire A (H5N1) qui affectent la volaille et les éclosions de ce virus chez les humains au Vietnam et en Thaïlande. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les ministères de la Santé de ces pays poursuivent leurs investigations afin de déterminer la source de ces cas chez les humains.

L'OMS a effectué une étude en laboratoire afin de déterminer s'il y avait eu transmission de personne à personne entre les deux soeurs infectées par le virus dans la province de Thai Binh au Vietnam. Les résultats ont démontré que les gènes de l'influenza contenus dans la souche du virus H5N1 trouvée chez les deux soeurs étaient d'origine aviaire (c.-à-d. animale). Il n'y avait présence d'aucun gène de l'influenza humaine. Bien que cela ne puisse exclure définitivement la possibilité qu'une transmission d'humain à humain ait eu lieu, l'absence d'autres cas liés à ces deux cas indique que le virus ne se répand pas facilement ou rapidement chez les humains.

Étant donné l'occurrence simultanée de ce virus dans plusieurs pays, la distribution de la souche H5N1 dans les populations d'oiseaux et l'environnement en Asie pourrait être plus répandue que l'on croyait jusqu'à présent. L'Agence de santé publique du Canada et ses partenaires surveillent de près toute nouvelle éclosion.

Source : Organisation mondiale de la Santé nouvelle fenêtre
Organisation mondiale de la Santé animale
nouvelle fenêtre

L'influenza aviaire A (H5N1) est un virus grippal qui, avant 1997, n'était observé que chez les oiseaux, notamment les poulets et les canards. C'est en 1997 que l'on a signalé les premiers cas de ce virus chez les humains. L'éclosion s'est déclarée à Hong Kong, où 18 cas chez les humains, dont six décès, ont mené à l'abattage massif de poulets dans les régions présumées comme étant la source du virus.

En 1999, Hong Kong a déclaré de faibles cas d'influenza aviaire (deux cas). En avril 2003, les Pays-Bas ont connu une flambée d'influenza aviaire H7N7 qui a affecté 83 personnes, dont une seule est décédée. Lors de cette éclosion, les signes épidémiologiques ont démontré la transmission de personne à personne et les symptômes étaient principalement ceux d'une conjonctivite.

En mars 2003, Hong Kong a confirmé deux cas d'influenza aviaire A (H5N1) – un cas chez un jeune garçon de 9 ans qui s'en est remis et un deuxième cas chez son père de 33 ans qui est subséquemment décédé d'une pneumonie.

En Corée du Sud, les récentes flambées chez la volaille sont les premières manifestations de la maladie dans ce pays.

Au Japon, les derniers rapports d'influenza aviaire, avant ceux de cette année, datent de 1925.

Il importe de souligner que, bien qu'il soit prouvé que l'influenza aviaire puisse dans certains cas affecter les humains, il ne faut pas confondre cette maladie avec l'influenza humaine qui est une maladie très courante. L'influenza aviaire A (H5N1) est un virus qui affecte principalement les animaux, surtout les oiseaux. Néanmoins, si les humains le contractent, le virus peut causer de graves maladies et le taux de mortalité est élevé.

En outre, il ne faut pas confondre l'influenza aviaire A (souche H5N1) avec d'autres souches d'influenza actuellement en circulation dans certains pays. On a récemment signalé des éclosions d'influenza aviaire des H5N2 et H7 dans plusieurs pays asiatiques ainsi qu'aux États-Unis et au Canada. À ce jour, on ne fait état d'aucun cas d'infection d'humain reliés à ces souches. L'Organisation mondiale de la santé animale nouvelle fenêtre fournit une liste complète des pays affectés par des éclosions de diverses souches d'influenza aviaire chez les animaux.

Les vaccins actuels contre l'influenza ne fournissent pas de protection contre la souche A (H5N1) et il n'y a présentement pas de vaccin disponible contre cette souche. Certains médicaments antiviraux sont efficaces contre les virus de l'influenza de type A. Cependant, on ne sait pas encore si la souche actuelle H5N1 est sensible à ces médicaments.

Bien que la volaille gravement atteinte cesse de pondre, les oufs pondus au début de l'infection pourraient contenir le virus de l'influenza aviaire dans le blanc ou le jaune de l'ouf ou encore à sa surface. Le virus peut pénétrer la coquille de l'ouf intacte ou fissurée ou, de façon plus importante, contaminer les boîtes d'oufs.

Recommandations

L'Agence de santé publique du Canada sait que la Chine, le Cambodge, la Thaïlande, le Japon, la Corée du Sud, le Vietnam en Indonésie et en Laos procèdent à des abattages massifs de la volaille affectée. Toutefois, l'Agence de santé publique du Canada n'a pu confirmer si les produits à base d'oufs font l'objet ou non de rappels.

Bien qu'à ce jour il n'y ait pas de preuve que le virus puisse se transmettre par des aliments contaminés, par mesure de précaution et jusqu'à ce que d'autres renseignements soient disponibles, l'Agence de santé publique du Canada conseille aux Canadiens voyageant en Chine, au Cambodge, en Thaïlande, au Vietnam, en Corée du Sud, au Japon, en Indonésie et au Laos de ne pas consommer de volaille insuffisamment cuite, d'oufs crus ou de produits à base d'oufs n'ayant subi qu'une légère cuisson (comme des oufs dont le jaune est encore liquide).

Les voyageurs devraient veiller à ce que tous les produits alimentaires susmentionnés soient très bien cuits avant de les consommer car les études indiquent que la cuisson inactive le virus.

Il est recommandé de suivre les précautions normales en ce qui concerne l'entreposage, la manipulation et la préparation des aliments. L'Agence de santé publique du Canada conseille également aux voyageurs de suivre de strictes mesures d'hygiène, notamment de bien se laver les mains, surtout après le contact avec des œufs ou avec des produits à base d'œufs et de volaille insuffisamment cuits et pour prévenir la contamination croisée avec d'autres produits alimentaires. Puisque les microorganismes causant les maladies se retrouvent fréquemment sur les mains, le moyen le plus important de prévenir les infections demeure de bien se laver les mains avec de l'eau chaude et savonneuse pendant au moins 20 secondes. Les voyageurs peuvent aussi utiliser une solution antiseptique sans eau, à base d'alcool. Par contre, si les mains sont visiblement sales, il est préférable de les laver à l'eau et au savon avant d'utiliser de tels produits antiseptiques. S'il est impossible d'utiliser de l'eau et du savon, il faudrait nettoyer d'abord les mains avec des essuie-doigts contenant un détergent afin d'enlever toute trace de terre.

Les voyageurs devraient savoir que le virus de l'influenza aviaire peut adhérer aux cheveux et aux vêtements et peut être inhalé. L'Agence de santé publique du Canada recommande donc d'éviter tout contact non nécessaire avec de la volaille vivante. Cela comprend notamment les fermes avicoles et les marchés où l'on vend des animaux vivants, comme des poulets et des canards, car ces animaux sont des vecteurs potentiels du virus de l'influenza aviaire. Les recherches ont démontré que le risque de transmission directe du virus H5N1 des oiseaux aux humains est plus grand lorsque ces derniers ont des contacts étroits avec la volaille vivante infectée.

Les voyageurs ne devraient pas rapporter de produits à base de volaille ou d'oufs au Canada.

De façon habituelle, l'Agence de santé publique du Canada recommande aux voyageurs canadiens se rendant en Asie de consulter un médecin ou une clinique santé-voyage, au moins 6 à 8 semaines avant leur départ du pays, pour obtenir une évaluation personnelle des risques encourus. L'Agence de santé publique du Canada recommande également aux voyageurs de se faire vacciner contre l'influenza avant leur départ.

L'Agence de santé publique du Canada recommande de plus aux voyageurs qui deviendraient malades ou ne se sentiraient pas bien à leur retour au Canada de consulter leur médecin et de l'informer sur-le-champ de leur voyage ou séjour à l'étranger, en précisant les endroits visités.

Voici les recommandations de l'Agence canadienne d'inspection des aliments afin de prévenir l'introduction du virus de l'influenza aviaire dans les populations animales du Canada :

Les voyageurs qui ont visité une ferme pendant leur séjour dans un pays affecté doivent s'assurer que les vêtements et les chaussures portés sur la ferme sont exempts d'excréments et de terre avant leur entrée au Canada. Au retour, les vêtements devraient être lavés et les chaussures désinfectées. Pour en savoir davantage, prière de consulter le site Web de l'Agence canadienne d'inspection des aliments nouvelle fenêtre.

Pour en savoir davantage :

L'Agence de santé publique du Canada publie un rapport hebdomadaire intitulé FluWatch qui résume les activités de surveillance de la grippe au Canada et à l'étranger. Ce site vous présente notamment une série de questions et réponses sur l'influenza aviaire, élaborées par le ministère.

Les précédents conseils de santé aux voyageurs relatifs à l'influenza aviaire sont disponibles aux archives du Programme de médecine des voyages.

L'Organisation mondiale de la Santé produit un feuillet de renseignements sur l'influenza aviaire nouvelle fenêtre (Avian Influenza - Fact Sheet) que l'on peut consulter au site.

Les rapports internationaux sur l'influenza sont disponibles au site Web sur la grippe de l'Organisation mondiale de la Santé. nouvelle fenêtre

Les rapports internationaux sur les animaux infectés, par pays, sont disponibles au site de l'Organisation mondiale de la Santé animale. nouvelle fenêtre

 

Mise à jour : 2004-02-26 haut de la page